Pour elle, il n’y a pas de congé public ni un dimanche de repos. Savita Luximon, qui travaille à la foire de Quatre-Bornes depuis plus de 25 ans, nous raconte comment son activité la permet de s’épanouir.
Si vous êtes un habitué de la foire de Quatre-Bornes, vous l’aurez sûrement reconnue. Savita est spécialisée dans la vente de vêtements pour enfants depuis 25 ans déjà. Sur son étal, on retrouve des robes, des ensembles, des jeans, entre autres, pour les enfants de 0 à 14 ans.
Notre interlocutrice raconte qu’après avoir complété la Form V, elle s’est mariée à l’âge de 18 ans.
[blockquote]«Après le mariage, je suis restée à la maison pendant cinq ans pour m’occuper de mes deux enfants», dit-elle.[/blockquote]
Toutefois, elle avance qu’au fur et à mesure que les enfants grandissaient, les dépenses augmentaient. Ainsi, elle a décidé de travailler pour pouvoir contribuer au budget familial. Mais pourquoi la vente de vêtements pour enfants ? « Les enfants grandissent vite et les parents doivent régulièrement faire les achats de nouveaux vêtements. Ainsi, je savais que ce business allait marcher », avance-t-elle.
Pour ses produits, Savita passe des commandes auprès des usines locales. Parfois son époux part pour la Chine pour les importer. Au départ, elle ne travaillait que les jeudis et les dimanches. Mais maintenant, elle travaille aussi les mardis et les vendredis.
4h30. C’est l’heure du réveil pour Savita. Pendant qu’elle s’occupe du ménage et prépare le déjeuner et le dîner, son époux va à la foire pour étaler les articles. À 8 heures, elle est déjà à son poste. Aux environs de 9 heures, elle commence à recevoir les premiers clients de la journée. Quand elle retourne à la maison vers 18 heures, elle profite un peu de la télé.
Les périodes festives telles que le Divali, la Noël ou encore le Nouvel An sont les saisons pour faire de bonnes affaires. « Ainsi, je travaille au maximum pendant ces jours. D’ailleurs, pour les gens qui travaillent dans les foires, il n’y a pas de congé public. Même pour un 1er janvier, je suis à mon poste à la foire », souligne notre interlocutrice.
Les marchands ambulants: une menace
Le marché de vêtements, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants, est désormais très compétitif. C’est ce que déplore Savita. La présence des marchands ambulants détériore davantage la situation. [blockquote]«Nous payons des Trade Fees chaque trois mois alors que les autres opèrent gratuitement dans les rues», martèle cette dernière.[/blockquote] Son rêve, qu’elle tient désormais à cœur, est de construire une maison pour ses enfants. « Mon aîné travaille dans une firme privée alors que le cadet est à l’université », dit-elle. Son passetemps, c’est son travail, dit-elle. « À la foire, je rencontre des personnes de tous les horizons. Je participe aussi aux programmes de formation organisées pour l’autonomisation des femmes entrepreneurs », fait-elle ressortir. D’ailleurs, elle avance que son business l’a aidée de vaincre sa timidité et a contribué à son développement personnel. Elle est aussi membre d’une société coopérative, Jagriti.Les prix pratiqués
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