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Santé publique - leptospirose : 22 cas enregistrés depuis janvier

Le dernier cas en date a été recensé le 6 mai.

Ces cas ont été répertoriés à Quatre-Bornes, Roche-Bois, Montagne-Longue, Rivière-des-Anguilles, Baie-du-Cap, Quartier-Militaire et Pointe-aux-Piments. Les autorités sanitaires recommandent de maintenir un environnement propre pour prévenir la propagation de la leptospirose.

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Le ministère de la Santé avait tiré la sonnette d’alarme la semaine dernière, demandant à la population de faire preuve de vigilance afin d’éviter une éventuelle épidémie de leptospirose. Selon les chiffres officiels, 22 cas ont été enregistrés dans diverses régions depuis le mois de janvier 2024, dont cinq rien que pour le mois d’avril. 

Le dernier cas en date a été recensé le 6 mai, selon le ministère de la Santé. D’après les informations fournies, ces cas ont été répertoriés à Quatre-Bornes, Roche-Bois, Montagne-Longue, Rivière-des-Anguilles, Baie-du-Cap, Quartier-Militaire et Pointe-aux-Piments.

La leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier, causée par diverses souches de la bactérie Leptospira. Ses principaux réservoirs sont les rongeurs, en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine. Chez l’homme, la maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l’insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20 % des cas. La leptospirose est généralement transmise à l’homme par contact avec de l’eau, du sol ou de la nourriture contaminés par l’urine d’animaux infectés, le plus souvent des rongeurs.

Gestion des déchets

Le ministère de la Santé dispose d’un département de lutte contre les rongeurs et le contrôle est en vigueur. « Cette unité traite les cas rapportés dans les établissements de santé et les autres bâtiments publics, afin de minimiser les risques. Le contrôle des nuisibles est effectué tout au long de l’année », indique Ehsan Furreedan, directeur de la santé publique et de la sécurité alimentaire, 
Ehsan Furreedan souligne l’importance de maintenir un environnement propre pour prévenir la propagation de la leptospirose. « Nous préconisons la gestion adéquate des déchets, l’élimination des eaux stagnantes, la couverture des réserves d’eau et la désinfection régulière des zones où les rats peuvent se trouver. Il est regrettable que certaines personnes ne respectent pas l’environnement et jettent des déchets partout. Ce qui favorise la prolifération des rats », déplore le directeur de la santé publique et de la sécurité alimentaire.
En cette période de pluie, les rats cherchent refuge dans des égouts et peuvent migrer vers les maisons. « Chacun doit prendre ses précautions en installant des pièges et en désinfectant régulièrement les maisons et les autres lieux susceptibles d’attirer les rats. Il est essentiel de maintenir un environnement propre, car un environnement insalubre promeut la prolifération des rats et des moustiques », conseille-t-il. Il recommande de porter des gants lors des nettoyages et de se laver les mains une fois le nettoyage terminé. Il insiste également sur l’importance de l’hygiène personnelle.
Il est également recommandé de laver les cannettes de boissons et les boîtes de conserve avant de les ouvrir. Les fruits et légumes doivent également être bien lavés avant d’être consommés.

Gare aux complications de la grippe

Les températures ont baissé ces derniers jours avec la présence d’un anticyclone au sud des Mascareignes. 3 592 cas de grippe ont été recensés du 29 avril au 5 mai et la situation pourrait s’aggraver à l’approche de l’hiver, estime le  Dr Fazil Khodabocus. Les personnes les plus vulnérables, soit les enfants en bas âge, les personnes âgées et celles qui ont des comorbidités, doivent particulièrement être vigilantes. Car elles risquent de développer des complications. Le vaccin contre la grippe est particulièrement recommandé aux groupes vulnérables. C’est la période idéale pour se faire vacciner, puisque le vaccin sera effectif après deux ou trois semaines. Le médecin conseille également à la population de renforcer son système immunitaire en adoptant une alimentation saine et équilibrée. Il préconise beaucoup de fruits et de légumes pour faire le plein de vitamines. Une activité physique régulière est importante. 

Légère baisse du nombre de cas de gastroentérite

Une légère baisse du nombre de cas de gastroentérite a été notée. En effet, 1 419 cas de gastroentérite ont été officiellement enregistrés du 29 avril au 5 mai, contre 1 518 lors de la semaine précédente (22 au 28 avril). « Il ne faut cependant pas se réjouir trop vite, car la situation est bien plus préoccupante que l’année précédente à pareille époque », fait remarquer le Dr Fazil Khodabocus, médecin en santé publique. 

Comme c’est le cas pour la grippe, la COVID-19 ou encore la conjonctivite, il recommande le lavage régulier des mains. En ce qui concerne la gastroentérite, le médecin souligne l’importance de consommer des repas fraîchement préparés, de bien laver les fruits et légumes avant de les consommer, de cuire correctement les viandes et les volailles et de faire attention aux produits à base d’œufs ou de lait.

 

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