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Santé publique - Dengue : Maurice classé en alerte de niveau 1 par les États-Unis

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En raison de l’épidémie de fièvre dengue qui sévit depuis le 3 juin, Maurice se trouve parmi les pays où le niveau 1 de l’alerte de santé a été émis par les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies. La densité de moustiques est cependant en baisse selon les derniers chiffres des autorités locales.

Dr Kursheed Meethoo Badulla.
Dr Kursheed Meethoo Badulla.

Parmi plus de 120 pays qui ont récemment signalé des cas de dengue, Maurice fait partie de ceux pour lesquels les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont émis un avis de niveau 1. Cela implique qu’il faut prendre les précautions habituelles par rapport à cette situation dans les pays concernés. Les autres pays africains cités par les CDC, qui forment ensemble l’agence fédérale américaine de protection de la santé publique, sont, entre autres, l’Égypte, Sao Tomé-et-Principe, la Somalie et le Soudan.

Dr Diana Iyaloo.
Dr Diana Iyaloo.

Le nombre de cas de dengue est cependant en baisse à Maurice, affirment le Dr Kursheed Meethoo Badulla, médecin en santé publique, et Diana Iyaloo, responsable de la Vector Biology and Control Division du ministère de la Santé. Selon les derniers chiffres disponibles, il y avait 14 cas actifs au 22 juillet contre 21 cas le 16 juillet. « Du fait que nous sommes en pleine épidémie de dengue, il est normal que les agences internationales mentionnent Maurice dans leurs bulletins d’alerte, ainsi que les autres pays où la maladie est présente », fait remarquer le Dr Badulla.

Le Dr Iyaloo ajoute que toutes les mesures mises en place par les autorités sanitaires semblent porter leurs fruits. Parmi elles, la fumigation, le « larviciding » et l’installation d’ovitrappes létales à auto-dissémination, notamment à Roche-Bois. Une combinaison de facteurs peut aussi, selon elle, expliquer la baisse des nouvelles infections et de la densité de moustiques, dont les campagnes de sensibilisation et de nettoyage pour éviter la prolifération des moustiques ainsi que la période hivernale causant une baisse de température. « Il est difficile de dire si nous avons atteint le pic de l’épidémie car on ne sait jamais ce qui peut se passer par la suite. Cependant, de manière générale, nous pouvons dire qu’il y a une baisse tant au niveau de la densité de moustiques que des nouvelles infections », souligne-t-elle. 

Par ailleurs, la deuxième réunion multisectorielle sur la fièvre dengue se tiendra ce mardi 25 juillet pour faire le point sur la situation concernant l’épidémie.

Le nombre de cas de dengue à Maurice est en baisse, selon les autorités sanitaires locales.
Le nombre de cas de dengue à Maurice est en baisse, selon les autorités sanitaires locales.

161 cas détectés

Depuis le 3 juin, 161 cas de dengue ont été détectés à Maurice. Cependant, jusqu’à présent, l’épidémie n’est pas aussi grave que celle qu’a connue le pays en 2019. Plus de 250 cas avaient été recensés. 

Ce qui diffère, surtout, c’est la période, car la dernière épidémie est survenue en mars et avril, donc en période estivale. Ainsi, l’actuelle épidémie est atypique, car il n’est pas habituel d’avoir autant de moustiques en hiver, selon le Dr Diana Iyaloo. Cette situation est attribuée au changement climatique et à l’arrivée tardive de l’hiver cette année.

Sur les 161 cas de dengue détectés, 14 étaient encore actifs au 22 juillet, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé. Les 147 autres personnes qui ont été atteintes sont guéries.

Pas de vaccination pour Maurice

La fièvre dengue est une maladie évitable. Outre l’usage de produits répulsifs pour prévenir les piqûres de moustique, il y a aussi la vaccination. Cependant, le vaccin n’est pas proposé à Maurice car la maladie n’est pas endémique. 

La présente épidémie découle d’un cas importé. Les circonstances ont fait qu’elle s’est répandue à travers le pays, mais plus particulièrement dans la région de Port-Louis et ses environs.

Maurice enregistre quelques cas importés chaque année, qui sont habituellement maîtrisés avant d’engendrer une épidémie. La maladie peut prendre jusqu’à deux semaines pour se développer et dure généralement moins d’une semaine.

 

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