Un sentiment de soulagement anime bon nombre d’aspirants-médecins qui, diplôme en main, devaient passer le Pre-registration Examination (PREE) avant de pouvoir faire leur internat à Maurice. Pour ces derniers, son abolition est « une bonne décision ».
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Introduite en 2016, cette mesure de la Santé et du Medical Council (MC) avait vivement été contestée. Mais les aspirants-médecins de l’époque étaient pris de court et n’avaient que quelques semaines pour se préparer à cette nouvelle épreuve. Le taux d’échec à chaque examen a soulevé bon nombre d’interrogations sur les compétences des nouveaux médecins.
La décision du Conseil des ministres du 27 septembre d’abolir le PREE soulève aussi des questions. Dans une déclaration samedi, le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, a affirmé que « ce n’est pas une décision politique à quelques mois des élections ». Pour lui, c’était « pour donner la chance » aux aspirants-médecins de faire leur internat.
« Va-t-on embaucher ceux qui ont échoué ? » se demande un médecin qui a été parmi les premiers à subir ces épreuves. Cette décision l’avait pris au dépourvu d’où, selon lui, il y eut contestation devant la justice.Il soutient que le PREE n’a pas sa raison d’être et est d’avis que l’examen proposé ne peut évaluer ni les compétences et le niveau des aspirants-médecins. Pour l’intervenant, le Medical Registration Examination (MRE) est plus approprié car il arrive à la fin des 18 mois d’internat avant que les aspirants-médecins soient enregistrés comme médecins généralistes.
C’est la satisfaction du côté de la Medical and Health Officers Association (MHOA) car les aspirants-médecins n’auront à concourir qu’à un seul examen, comme l’affirme le Dr Yohan Ramharai, membre exécutif du syndicat. Selon lui, c’est mieux qu’ils puissent être évalués après leur internat et faire leurs preuves en milieu hospitalier. La MHOA estime que l’examen du MRE est plus approprié que le PREE.
Du côté du Medical Council (MC), la décision d’abolir le PREE est accueilli favorablement également. Le président de l’instance le Dr Shyam Purmessur est d’opinion qu’un médecin, après ses études en médecine à l’étranger, retourne « avec des aptitudes ». Pour lui le PREE n’était pas nécessaire. Ce qui est contraire à la décision prise pour cet examen par l’ancien président du MC, le Dr Kailesh Kumar Jagutpal, et l’ancien ministre de la Santé, Anil Gayan, avant l’intégration des aspirants-médecins dans le système de santé public mauricien.
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