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Saisie record de drogue : Navind Kistnah détenu au secret pendant 36 heures

Navind Kistnah, principal suspect dans l’enquête sur la saisie record de 135 kilos d’héroïne valant Rs 2 milliards, est détenu « incommunicado », soit pratiquement privé de toute communication avec le monde externe y compris avec ses hommes de loi qui ont été formellement informés par la police que leur demande d'information n'est pas recevable à ce stade.

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En effet, Me Rama Valayden avait écrit au commissaire de police Mario Nobin le 7 avril pour savoir si Navind Kistnah a été arrêté, la juridiction dans laquelle il se trouvait et s'il pourra le rencontrer. La réponse du CP intervient quatre jours plus tard par le biais d'une lettre portant la signature de l'assistant surintendant Chetanandsingh Dawonauth. Un refus catégorique de communiquer une quelconque information à ce stade :

« I am directed to acknowledge receipt of your letter dated 7th April 2017 on the above subject. This office regrets to inform you that pour request for the information asked cannot be acceded to at this stage. »

Le nuage de mystère ne s'est guère dissipé depuis que Navind Kistnah a foulé le sol mauricien. D'autant plus que l'Adsu a procédé à la mise en œuvre de l'article 31 de la Dangerous Drugs Act pour détenir Navind Kistnah au secret pendant 36 heures.

Navind Kistnah n'aura alors accès à personne d'autre qu'un officier de police qui n'est pas en dessous du rang d'inspecteur ou à un médecin de l'Etat. La conséquence directe de l'article 31 rend impossible toute communication entre Navind Kistnah et ses hommes de loi durant les 36 heures suivant son arrestation.

Ce qui fait que le compte à rebours a commencé à partir de samedi soir, plus précisément au moment où la police a mis la main sur Navind Kistnah après que ce dernier ait foulé le sol mauricien et devrait prendre fin ce lundi matin 17 avril 2017.

Me Neelkanth Dulloo, un des avocats de Navind Kistnah, dit comprendre la nature des allégations contre son client. Mais l'avocat se demande s'il n'y a pas une possible violation à l'article 5 de la Constitution qui garantit à une personne arrêtée et détenue le droit à un avocat de son choix et d'être présenté, sans délai excessif, devant une Cour de justice.

Plus de détails dans l’édition du Défi Quotidien du lundi 17 avril

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