Pravind Jugnauth intervenait lors d’une activité en marge du Regional Women’s Day, organisé mercredi, à Circonstance, St-Pierre. Le Premier ministre a affirmé qu’il connaissait Geanchand Dewdanee, arrêté dans le sillage de la saisie des 135 kilos d’héroïne. Mais il a précisé que ce dernier n’est qu’un partisan du MSM.
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« Je l’ai déjà rencontré, car je le connais. Il n’est ni membre du comité central ni du régional. C’est un partisan. Je l’ai vu dans plusieurs activités que le parti organise. Il est venu me féliciter au Sun Trust. Je ne sais pas de quelle façon sa société est impliquée. Je serai sans pitié envers ceux qui sont contre la loi », a souligné le Premier ministre.
Commentant la publication d’un cliché dans lequel on voit Geanchand Dewdanee à ses côtés, le Premier ministre a fait ressortir que sur la photo, il y a aussi Roshi Bhadain (député de l’opposition ; NdlR). « Je côtoie plusieurs personnes. Comment est-ce que je pourrais savoir si l’une d’elles fait quelque chose d’incorrect. Comment est-ce que je peux en être responsable », fait-il ressortir.
Dans la foulée, Pravind Jugnauth a affirmé qu’il sera « sans pitié » envers ceux qui sont impliqués dans le trafic de drogue, qu’il s’agisse d’un partisan de son parti, de quelqu’un qu’il connaît, d’un membre de sa famille ou de ses enfants. « Je ne compte pas tolérer cela. J’ai donné des directives à la police pour mener une enquête approfondie. »
Il a aussi déclaré que le fait que les médias font croire qu’il y a une connexion entre lui et un présumé trafiquant entache son image. « Je respecte la presse, mais il faut vérifier les informations avant de les publier », a-t-il indiqué.
Pravind Jugnauth a souligné qu’il avait suivi la façon dont la saisie des 135 kilos d’héroïne avait été faite. « La police mène son enquête, mais moi je dis qu’il faut arrêter tout le monde. Je ne dis pas qu’ils sont déjà coupables. Mais là où il y a une connexion, je dis qu’il faut arrêter toutes ces personnes. Il faut les questionner », a-t-il insisté.
Le Premier ministre a aussi dit que la commission d’enquête sur la drogue n’a pas encore terminé le travail qu’elle a commencé, soulignant qu’il fallait la laisser faire des recommandations qui seront, par la suite, analysées. « Je n’attends pas que la commission termine son enquête. Notre action contre les trafiquants va se poursuivre », a-t-il conclu.
Le Premier ministre : «Mo pou netway zot»
Le Premier ministre n’a pas mâché ses mots envers les députés de l’opposition Paul Bérenger et Reza Uteem. « Ils ont fait des allégations contre moi. Ils ont dit que j’ai magouillé afin qu’un étranger puisse avoir un permis pour opérer au pays. Je leur ai demandé de retirer leurs propos et de présenter des excuses. Mais ils ont dit qu’ils ne le feraient pas et ont maintenu leurs propos. Je compte maintenant les poursuivre. Ou pou gete kouma mo pou netway zot. Il ne faut pas toucher à mon honneur et à mon intégrité. Moi, je travaille pour le pays et j’ai des principes », a-t-il dit.
Interrogé sur l’homme d’affaires angolais Alvaro Sobrinho, il a souligné qu’il l’a déjà rencontré dans le passé et que ce dernier s’est présenté comme quelqu’un qui voulait investir au pays. « Mais les applications, ce n’est pas moi qui les traite. Il y a des régulateurs et des institutions pour cela », a-t-il dit.
En ce qui concerne la nouvelle carte d’identité, il a souligné qu’il en possédait déjà une et que le gouvernement allait voir s’il fallait étendre le délai ou pas.
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