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Appel pour retrouver le détenteur d'une carte bancaire MCB perdue : Ali restitue la carte au propriétaire

defimedia — Sun, 23 Jun 2024 17:00:49 +0000

Appel pour retrouver le détenteur d'une carte bancaire MCB perdue : Ali restitue la carte au propriétaire defimedia dim 23/06/2024 - 21:00

Muhammad Ziyaad Ali, un habitant de Flacq, a trouvé une carte bancaire de la Mauritius Commercial Bank appartenant à un certain Sayad N. C'est après la prière à la mosquée de Flacq, en début d'après-midi ce dimanche, qu'il a découvert la carte.

Ali a immédiatement lancé un appel pour que le propriétaire récupère sa carte au plus vite via defimedia.info.

Dans la soirée, Muhammad Ziyaad Ali nous a contactés pour nous informer qu'il avait restitué la carte au propriétaire. Il nous a expliqué que plusieurs personnes l'avaient contacté au sujet de la carte. Mais comme personne ne pouvait le mettre en contact avec la personne concernée, il a appelé le 150 et a demandé à être mis en contact avec le nom de famille indiqué sur la carte. Après avoir contacté plusieurs personnes, il a réussi à entrer en contact avec le cousin du détenteur de la carte, qui a facilité la rencontre.

Muhammad Ziyaad Ali explique qu'ils se sont rencontrés dans la soirée et que Sayad N. l'a chaleureusement remercié.

En s'entretenant avec nous, Sayad N. a expliqué qu'il avait remarqué la perte de sa carte en rentrant chez lui après être allé à Flacq durant la journée. Il dit avoir retracé son chemin, mais n'a pas retrouvé sa carte. Il a donc immédiatement désactivé la carte par précaution.

Par ailleurs, Muhammad Ziyaad Ali nous a confié que c'était la seconde fois qu'il rendait un objet de valeur trouvé à son propriétaire, fidèle à la pratique et aux principes du prophète Muhammad qui enseignent de restituer ce qui ne nous appartient pas.

Rappelons que précédemment, en février, Muhammad Ziyaad Ali avait trouvé une enveloppe contenant une somme importante à Belle-Rose, appartenant à une dame âgée de 85 ans. Après avoir fait une annonce sur defimedia.info, la dame avait pu récupérer son argent et avait exprimé sa gratitude envers Ali. La 'dadi' avait confié avoir économisé cet argent pour offrir un cadeau de mariage à son petit-fils.

[Info Soirée] «Enn garson inn koup mo lipie 3 fwa»

defimedia — Sun, 23 Jun 2024 16:57:37 +0000

[Info Soirée] «Enn garson inn koup mo lipie 3 fwa» defimedia dim 23/06/2024 - 20:57

• Épreuve traumatisante pour un ado de 15 ans. Ce collégien a été agressé au cutter par un groupe de jeunes sur un arrêt d’autobus à Rose-Hill vendredi. Il s’en est sorti avec dix points de sutures au pied. Il témoigne ce soir.

• Autre agression à coups de ciseaux, cette fois sur un élève de 12 ans dans un établissement primaire de l’est de l’île. Blessé à la tête et au corps, il a dû recevoir des soins à l’hôpital. Remontée, sa mère réclame des actions urgentes de la part des autorités.

• Ivre, il marche sur les rails du Metro Express à Beau-Bassin et se fait arrêter. Il s’agit d’un homme de 32 ans. Cet habitant de la localité fait l’objet d’une accusation provisoire de Breach of Rail Act.

• « Le PRB travaille déjà sur le dossier du réajustement des salaires » : affirmation de Pravind Jugnauth ce matin. Le Premier ministre souligne qu’une fois les recommandations finalisées, elles seront mises en œuvre. Il intervenait lors de la Journée internationale de la Fonction publique au centre Swami Vivekananda, à Pailles, ce dimanche.

• Le transport gratuit pour tous les Mauriciens, un nouveau système éducatif et la mise en place d'un système pour stabiliser les prix afin de restaurer le pouvoir d'achat. Ce sont là quelques-unes des 50 mesures du programme électoral de Linion Moris dévoilées ce dimanche.

La famille Dantier : «Nadine doit obtenir justice»

Fernando Thomas — Sun, 23 Jun 2024 16:00:00 +0000

La famille Dantier : «Nadine doit obtenir justice» Fernando Thomas dim 23/06/2024 - 20:00

Vingt-et-un ans après, le coupable court toujours

L’espoir est parfois une fragile fleur qui pousse sur les cendres du désespoir. Pour les proches de Nadine Dantier, cet appel à témoins est leur dernier rayon de lumière dans l’obscurité de l’inconnu, une promesse tenace que, même après 21 ans, la vérité peut encore être révélée et que la justice peut encore être servie.

Nous sommes dans une République du 21e siècle. C’est inconcevable qu’un crime de cette nature demeure impuni ! Il s’agit de Nadine…»

C’était il y a 21 ans. Une nuit qui a volé l’innocence d’une étudiante pleine de promesses. Nadine Dantier, jeune femme de 20 ans, fut arrachée à sa famille, et à ses rêves, dans un acte de violence insensé. Son corps meurtri, déposé sans pitié sur un terrain buissonneux à quelques pas de chez elle, à Albion, pèse depuis lors comme une pierre tombale sur le cœur des siens.

Pour les proches de Nadine Dantier, l’agonie de l’attente n’a jamais faibli. Chaque lever de soleil apporte avec lui le fardeau de l’absence et l’angoisse des questions sans réponse. Mais aujourd’hui, 21 ans plus tard, une étincelle d’espoir réapparaît dans l’obscurité : un appel à témoins, une prime offerte avec des conditions strictes. Autrement dit, la récompense sera offerte uniquement lorsque les informations reçues conduisent à l’arrestation et la condamnation du coupable. Tout élément réceptionné sera vérifié et contre vérifié.

« Cela fera bientôt 21 ans (NdlR : le 25 juin) depuis que Nadine a été ôtée à la vie. Nous avons tout essayé au niveau de la famille. Pendant les trois premiers mois, nos visites chez les enquêteurs étaient presque quotidiennes. Nous avons accompagné les policiers dans leurs démarches en vue de la conclusion de l’enquête. Nous avons tout essayé… » racontent les proches de la jeune femme.

Ma sœur aînée, Nadine, était une personne qui avait énormément à donner et elle attendait beaucoup de la vie»

Mais 21 ans plus tard, soit en 2024, justice n’a toujours pas été rendue. « Personne n’a été traduit en cour. Et pour une fille de 20 ans, innocente, qui avait toute la vie devant elle, c’est tout à fait inadmissible ! » insistent ses proches.

Il reste toutefois un dernier espoir. Maintenant que l’aval du commissaire de police, Anil Kumar Dip, a été reçu, la famille a pris la décision de proposer une prime. « Nous pensons qu’indéniablement il y a quelqu’un, que ce soit une compagne ou un frère, qui soit au courant de certaines choses », disent-ils.

L’appel à témoins est le dernier espoir de la famille pour retrouver le(s) coupable(s). « Tous nos espoirs reposent dans l’appel à témoins. Nous voulons que le coupable soit traduit en cour et jugé. C’est ainsi que Nadine obtiendra justice », martèlent-ils.

Cette quête de justice n’a pas été sans conséquences pour la famille de Nadine Dantier. Aux plaies émotionnelles toujours béantes s’ajoutent les séquences physiques. « Dans ce combat, nous avons laissé une bonne partie de nous-mêmes. Notre état de santé s’est détérioré, il y a des séquelles physiques », confient les membres de la famille.

L’incompréhension les anime. « Nous sommes dans une République du 21e siècle. C’est inconcevable qu’un crime de cette nature demeure impuni ! Il s’agit de Nadine… Demain, ou après-demain, une personne issue d’une autre famille pourrait subir le même sort. C’est pour cela que l’agresseur doit être mis hors d’état de nuire », poursuivent-ils.

Dans ce combat, nous avons laissé une bonne partie de nous-mêmes»

Cet appel à témoins n’est pas seulement une requête désespérée pour des informations ; c’est une bouée de sauvetage lancée dans l’océan de l’oubli et de l’injustice. C’est la main tendue de la justice cherchant à déchirer le voile de l’impunité. Pour la famille Dantier, c’est aussi une lueur d’espoir dans une nuit interminable, une prière murmurée dans le vent pour que la vérité éclose enfin.

L’attente de la famille par rapport à cet appel à témoins ? « Nous voulons tout simplement que les personnes qui savent quelque chose viennent de l’avant. Tout élément d’information réceptionné sera traité en toute confidentialité. Noter appel est de toucher le cœur des gens. » Caroline Dantier, la mère de Nadine, abonde dans le même sens. « On ne perd pas espoir. On va se battre jusqu’au bout », nous dit-elle.

Le meurtre de Nadine Dantier remonte à juin 2003. La jeune femme, alors âgée de 20 ans et étudiante en ressources humaines à l’université de Maurice, rentrait chez elle un après-midi après un stage. C’est sur le chemin du retour que le drame s’est produit. Vingt-et-un ans plus tard, la famille de la défunte vit toujours dans la douleur. Pourtant, ils continuent de se battre, car l’alternative - abandonner l’espoir - est impensable.
Si Nadine Dantier était toujours en vie, que serait-elle devenue ? « Nadine avait un très bel avenir devant elle. Elle étudiait les ressources humaines à l’université de Maurice. Elle avait beaucoup de qualités humaines », précise la famille.

« Ma sœur aînée, Nadine, était une personne qui avait énormément à donner et elle attendait beaucoup de la vie. Elle avait plein de projets en tête. Elle voulait faire énormément de choses. À l’époque, elle avait un petit ami et elle se projetait déjà dans l’avenir. Son but était d’avoir un travail comme elle le voulait. Ce qui est chagrinant, c’est le fait qu’elle n’a pas eu tout cela. On lui a ôté la vie et tout s’est brusquement arrêté », se désole Stéphanie, sa sœur cadette.

L’appel à témoins

Dans le cadre de l’appel à témoins, deux numéros de téléphone sont à la disposition de ceux qui souhaitent aider la famille : 5259 5083 et 468 6574. Vous pouvez également les contacter par mail à l’adresse suivante : appelatemoinpournadine@gmail.com. De plus, une page Facebook a été créée pour soutenir cet appel à témoins. « Nous espérons que les gens feront vivre cet appel », plaide Stéphanie, la sœur cadette de Nadine Dantier.

Drug Users Administrative Panel : 80 patients orientés vers la Harm Reduction Unit au 20 avril

Le Dimanche Hebdo — Sun, 23 Jun 2024 15:30:00 +0000

Drug Users Administrative Panel : 80 patients orientés vers la Harm Reduction Unit au 20 avril Le Dimanche Hebdo dim 23/06/2024 - 19:30

Pleinement opérationnel depuis le 15 avril dernier, le Drug Users Administrative Panel (DUAP) a commencé à recevoir ses premiers patients. Au 20 juin 2024, 80 patients ont été orientés vers la Harm Reduction Unit (HRU) du ministère de la Santé et 74 patients ont déjà suivi des sessions dans les différents centres de cette unité, selon le Dr Raj Sookool, responsable de la HRU.

« Le DUAP vise à permettre aux consommateurs de drogue d’échapper à des poursuites judiciaires sous certaines conditions, notamment en suivant une obligation de soins. La police dispose d’un délai de trois à cinq jours pour boucler son enquête et soumettre le dossier au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) si la personne a opté pour l’obligation de soins », indique le Dr Sookool.

Par la suite, le bureau du DPP a la prérogative de décider si le prévenu peut participer ou non au programme du DUAP. Si tel est le cas, une nouvelle évaluation est effectuée avant que la prise en charge médicale et psychosociale ne soit mise en place, grâce à la collaboration de diverses ONG participant au programme.

Le responsable de la HRU ajoute que le DUAP est un organe administratif totalement indépendant du système de justice pénale. « Le programme est proposé uniquement aux personnes arrêtées en possession d’une petite quantité de drogues illicites destinées à la consommation et ne sont donc pas poursuivies dans le cadre du système de justice pénale actuel », précise-t-il. À travers ce programme, elles ont la possibilité de suivre un traitement et une réhabilitation dans les services de la HRU, ce qui leur permet d’obtenir un certificat de moralité irréprochable afin de réintégrer la société.

Les autorités ont approuvé la création du DUAP pour aider à traiter les victimes d’abus de substances de manière holistique, afin de briser le cycle de la dépendance et de leur permettre de retrouver leur place dans la société. En conséquence, un comité technique a été créé au niveau du ministère de la Santé, composé de représentants du secrétariat national aux drogues, de la police, du laboratoire de sciences médico-légales et du bureau du DPP, afin de formuler des propositions pertinentes.

« Les programmes sont conformes aux nouveaux protocoles récemment lancés. Ils ont été élaborés par toutes les parties prenantes, y compris les professionnels de la santé du ministère, les membres de la société civile et les ONG, sous la direction du Dr David Mété, chef du service d’addictologie du Centre hospitalier universitaire de la Réunion », ajoute le Dr Sookool.

Le programme peut durer de trois mois à un an, en fonction des produits consommés. « Le programme ne garantit pas la réhabilitation de la personne en raison des divers facteurs en jeu, mais il offre une prise en charge médicale et psychosociale, permettant à la personne de ne pas avoir de casier judiciaire et d’obtenir un certificat de moralité. Après les soins, elle peut réintégrer la société, obtenir un emploi et mener une vie normale », conclut-il.

Beau-Bassin : ivre, il marche sur les rails du Metro Express

defimedia — Sun, 23 Jun 2024 15:27:43 +0000

Beau-Bassin : ivre, il marche sur les rails du Metro Express defimedia dim 23/06/2024 - 19:27

Marcher sur les rails du Metro Express peut vous coûter cher. Un homme âgé de 32 ans l’a appris à ses dépens. Il a été arrêté pour avoir marché sur les rails aux petites heures ce dimanche à Beau-Bassin.

Cet habitant de la localité fait l’objet d’une accusation provisoire de violation de la loi sur les rails. Selon la police, il était en état d'ébriété.

Accident à Beaux-Songes : une femme de 44 ans grièvement blessée après avoir été percutée par un bus

defimedia — Sun, 23 Jun 2024 15:21:27 +0000

Accident à Beaux-Songes : une femme de 44 ans grièvement blessée après avoir été percutée par un bus defimedia dim 23/06/2024 - 19:21

Les faits se sont produits hier soir. Une femme âgée de 44 ans a été percutée par un autobus à Beaux-Songes. L'état de santé de la quadragénaire est jugé grave.

Une voiture serait également impliquée dans cet accident. Le conducteur de ce véhicule a été testé positif à l’alcootest.

Accident de la route : un jeune de 24 ans décède après deux mois d'hospitalisation

defimedia — Sun, 23 Jun 2024 15:14:50 +0000

Accident de la route : un jeune de 24 ans décède après deux mois d'hospitalisation defimedia dim 23/06/2024 - 19:14

Farhaan Bhugel a succombé à ses blessures après près de deux mois et demi d'hospitalisation. Cet habitant de Vale, âgé de 24 ans, avait été victime d’un accident de la route le 11 avril dernier à Plaine-des-Papayes.

Le jeune homme avait été percuté par une voiture qui avait brusquement tourné devant lui alors qu’il marchait. Depuis l'accident, il était admis aux soins intensifs de l’hôpital Jeetoo.

L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane a révélé que son décès était dû à une septicémie.

Linion Moris : découvrez les 50 mesures de son programme électoral dévoilées ce dimanche

didier rose — Sun, 23 Jun 2024 15:12:08 +0000

Linion Moris : découvrez les 50 mesures de son programme électoral dévoilées ce dimanche didier rose dim 23/06/2024 - 19:12

Linion Moris a dévoilé aujourd'hui 50 mesures de son programme électoral lors d'une rencontre des délégués à Belle-Rose ce dimanche. Parmi ces propositions figurent la limitation à deux mandats pour le poste de Premier ministre et autres postes importants. Linion Moris propose également d’amender la Constitution pour inclure une date fixe pour les élections législatives.

Le programme inclut aussi l'introduction d'une Freedom of Information Act, le transport gratuit pour tous les Mauriciens et un nouveau système éducatif. Pour stabiliser les prix et restaurer le pouvoir d'achat des Mauriciens, Linion Moris prévoit la mise en place d'un système approprié.

Pour renforcer la démocratie, Linion Moris envisage d’inclure le Freedom of Information Act et de nommer un Speaker indépendant à l’Assemblée nationale. Le programme électoral prévoit également l’abolition du poste de PPS, la diminution du nombre de ministres, ainsi que des mesures spécifiques pour réduire le coût de la vie, notamment une baisse du prix de l’essence à Rs 56 et des prêts sans garantie pour augmenter le pouvoir d’achat des Mauriciens. Le transport gratuit pour tous et l’abolition de la redevance de la MBC sont également prévus parmi les mesures.

Il est aussi question d'un système pour stabiliser les prix afin de lutter contre la cherté de la vie. À ce sujet, Linion Moris organisera une manifestation le 20 juillet à Port-Louis.

Concernant l’économie, le programme propose un nouveau partenariat public-privé, la réindustrialisation pour doubler les exportations, et une stratégie renforcée pour le marché africain.

L’équipe autour du tandem Rama Valayden-Nando Bodha envisage aussi de développer de nouveaux secteurs autour de l’économie bleue et de faire de Port-Louis un nouveau poumon de l’océan Indo-Pacifique. Linion Moris veut également investir massivement dans l’énergie renouvelable ainsi que dans la production et la transformation du cannabis médical.

Voici les 50 mesures du programme électoral de Linion Moris :

Traitement des addictions : faible taux de réussite

Le Dimanche Hebdo — Sun, 23 Jun 2024 15:00:00 +0000

Traitement des addictions : faible taux de réussite Le Dimanche Hebdo dim 23/06/2024 - 19:00

Le taux de réussite, dans le traitement des addictions, est souvent faible. Il se situe entre 25 à 35 %, affirme le Dr Siddick Maudarbocus, directeur de la clinique Les Mariannes, centre privé de réhabilitation. Mais avec les bons outils, ce taux peut grimper et dépasser les 50 %. « Cela s’explique par le fait que certains sont dans le déni et ne réalisent pas à quel point l’addiction a une emprise sur eux. En banalisant le problème, ils n’adhèrent pas parfaitement au programme alors qu’ils sont devenus des esclaves des produits qu’ils consomment », souligne-t-il.

Comment se fait le traitement ? Il faut d’abord comprendre que dans le cerveau, il y a des neurotransmetteurs, explique le Dr Siddick Maudarbocus. L’addiction provoque un bouleversement de ces neurotransmetteurs. C’est pourquoi il faut une approche de détox médicale préalable afin de rétablir l’équilibre biochimique dans le cerveau, dit-il.

Lorsque la personne dort mieux, est plus calme et retrouve l’appétit sans consommer de substances, la première semaine est marquée par une politique de zéro tolérance à travers des médicaments. Le corps, le foie et le cerveau commencent à récupérer, et un système de « counselling » est mis en place pour comprendre ce qui a conduit à la consommation de drogue.

En banalisant le problème, ils n’adhèrent pas parfaitement au programme alors qu’ils sont devenus des esclaves des produits qu’ils consomment»

Dans certains cas, c’est un trauma émotionnel ou un décès qui a bouleversé l’individu. Des stratégies sont développées afin de l’aider à faire face à la situation, et des outils sont proposés pour qu’il puisse gérer ses angoisses et situations de manque. C’est la phase de réhabilitation psychologique pour l’aider à se détourner de la drogue et à vivre mieux tout en étant plus résilient. « Reconstruire l’estime de soi des patients est important », fait-il comprendre.

Cependant, quand la phase médicale ne se passe pas bien, le cerveau reste en crise biochimique avec un déséquilibre plus important, et cette sensation de manque persiste. En étant encadrés, les patients parviennent à surmonter cette situation, mais une fois de retour dans la société, le problème de manque réapparaît, ce qui incite certains à consommer à nouveau des produits illicites. « Cette situation rend la réhabilitation plus difficile, car pour certains, la sensation de manque est biochimique et demeure dans leur cerveau », indique le Dr Siddick Maudarbocus. C’est pour cela que certains instituts de recherche considèrent l’addiction comme une maladie.

Lors du traitement, il est important d’expliquer que la rechute est possible et fait partie du chemin de la guérison. Il ne faut pas se sentir coupable si cela arrive, mais rechercher à nouveau de l’aide au lieu de baisser les bras. « Un réajustement du programme et une relation de confiance avec le thérapeute sont cruciaux », fait-il comprendre.

Un réajustement du programme et une relation de confiance avec le thérapeute sont cruciaux»

Le Dr Maudarbocus est d’avis que le Drug Users Administrative Panel est une bonne initiative, mais nombreux sont les consommateurs de drogues qui ne pourront pas suivre un programme en ambulatoire et nécessitent des sessions résidentielles. Il ajoute également que l’utilisation de la méthadone comme produit de substitution pour les moins de 18 ans est un mal pour un bien, dans la mesure où parfois il n’y a pas d’autres options pour les jeunes.

« Au lieu de les laisser filer droit dans le mur et finir plus mal, il est peut-être mieux qu’ils bénéficient d’un tel traitement. Cependant, il faut un bon accompagnement psychosocial afin que la méthadone soit une étape temporaire », insiste-t-il. Il plaide aussi pour la reconstruction des patients afin qu’ils retrouvent leur estime de soi et aient des buts dans la vie.

Le consommateur de drogue a entre 17 et 22 ans en moyenne

Le Dimanche Hebdo — Sun, 23 Jun 2024 14:30:00 +0000

Le consommateur de drogue a entre 17 et 22 ans en moyenne Le Dimanche Hebdo dim 23/06/2024 - 18:30

Imran Dhannoo est catégorique : la consommation de drogue est en hausse. Le constat sur le terrain est sans appel. Cependant, une étude sur la prévalence des drogues aurait permis d’avoir une photographie plus exacte de la situation, souligne le responsable du centre Idrice Goomany. Or cet exercice n’est pas effectué régulièrement.

Quelle est la drogue illicite la plus consommée à Maurice ? Ici, comme dans le monde, c’est le cannabis, répond Imran Dhannoo. Tout en affirmant que la consommation de « Brown Sugar » et des nouvelles drogues de synthèse pose un sérieux problème. Il faut ajouter à cela les produits stimulants, dont l’usage est toutefois limité à une catégorie de personnes.

La situation actuelle indique un rajeunissement du profil des consommateurs, notamment en fonction des personnes qui sont arrêtées et celles qui se présentent aux divers centres de traitement. Auparavant, le profil des usagers de drogues était essentiellement composé de personnes âgées de plus de 25 ans. « L’âge moyen est en dessous de 25 ans de nos jours, et se situe entre 17 et 22 ans », selon le responsable du centre Idrice Goomany.

« Au centre Idrice Goomany, nous recevons des personnes de moins de 24 ans, mais après plusieurs années de consommation. Ce qui veut dire qu’elles ont commencé quand elles étaient encore mineures, c’est-à-dire qu’elles n’avaient pas encore 18 ans », expose-t-il.

Contrairement à la croyance populaire, cette population de jeunes n’est pas particulièrement composée de « désœuvrés », mais aussi de ceux qui ont été scolarisés et ont complété leur cycle d’éducation secondaire. « Auparavant, la drogue semblait toucher un type de personnes dans des quartiers particuliers, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Elle est présente dans tous les milieux sociaux et régions. C’est devenu un problème national. »

D’ailleurs, fait-il remarquer, le problème du « Brown Sugar », qui touchait les personnes dans la périphérie de certaines villes, a atteint désormais tous les quartiers des villes et villages, surtout avec la disponibilité de nouveaux produits. Ce qui fait que le profil et la consommation de drogue ont aussi évolué, explique Imran Dhannoo.

Engagé depuis 39 ans dans la lutte contre la toxicomanie, Imran Dhannoo avoue qu’il est parfois découragé devant l’ampleur de la situation. Cependant, sans l’engagement des diverses organisations pour apporter la réponse nécessaire à cette lutte, la situation aurait été pire, affirme-t-il. Ce travail a pu se faire grâce au soutien de l’État également, dit-il.

En tant que travailleur social formé, il ressent parfois un « burnout » en raison de la lourde prise en charge. Selon Imran Dhannoo, une personne qui a une addiction est avant tout dans le déni. Elle ne cherchera ou ne voudra pas être aidée dans un premier temps et passe par par diverses phases avant de prendre la décision de s’en sortir. C’est là, insiste-t-il, qu’il faut pouvoir saisir la balle au bond.

Or, il déplore le ratio des personnes engagées par rapport au nombre de bénéficiaires. « Nous nous sentons parfois dépassés par l’ampleur de la situation, d’où l’importance de recruter. Mais avec la complexité du problème, nombreux sont ceux qui ne restent pas longtemps », constate-t-il.

Ceux qui restent doivent être passionnés et il faut aussi pouvoir les rémunérer convenablement. Malheureusement, les ONG n’ont pas toutes les moyens de le faire. Celles-ci peuvent néanmoins compter sur le soutien de la National Social Inclusion Foundation (NSIF), qui aide quelque peu à professionnaliser le service. « Le problème de la drogue est majeur dans le pays et les ONG sont les alliés de l’État par rapport au traitement et à la réhabilitation », fait ressortir Imran Dhannoo.

Le combat contre la drogue a deux approches : la réduction de la demande et la réduction de l’offre en contrôlant la disponibilité de la demande sur le marché. Il n’en démord pas : cela repose sur la volonté politique. Un travail se fait déjà à ce niveau avec les saisies et arrestations. Mais il y a aussi d’autres problématiques et beaucoup à faire à ce propos, poursuit-il.

Ainsi, Imran Dhannoo est d’avis qu’il faudrait intensifier la prévention dans les collèges, là où les jeunes sont réceptifs, mais aussi vulnérables à la drogue. « Il est important de développer une bonne politique de drogue dans les établissements scolaires : primaires, secondaires et tertiaires, en fonction de leur âge », recommande-t-il. Et bien qu’il y ait des interventions, cela ne suffit pas. Il pense que l’Université de Maurice aurait dû proposer des recherches et développer un diplôme universitaire sur la drogue, afin d’avoir des professionnels formés dans le domaine.

Le responsable du centre Idrice Goomany ajoute que le traitement médical est la partie visible de la réhabilitation, mais ce qui est aussi important, c’est le conditionnement psychologique. « Pour qu’une personne puisse vraiment sortir de la toxicomanie, elle doit suivre un programme de réhabilitation qui comprenne une prévention de la rechute », dit-il.