Defimedia - Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel http://defimedia.info/rss.xml fr Année 2023 vs 2024 : le nombre de jeunes victimes de la route plus que doublé http://defimedia.info/annee-2023-vs-2024-le-nombre-de-jeunes-victimes-de-la-route-plus-que-double <span>Année 2023 vs 2024 : le nombre de jeunes victimes de la route plus que doublé</span> <span><span lang="" about="/users/defiplus" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Defi Plus</span></span> <span>sam 27/04/2024 - 19:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/untitled_design_42_9_0.jpg?itok=N1cJUVSD" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>11 jeunes tués comparés à cinq l’an dernier à cette même période</p> <p>Le nombre de morts sur nos routes entre le 1er janvier 2024 et le 25 avril 2024 s’élève à 43  lors de 39 cas d’accidents enregistrés. </p> <p>Le mercredi 24 avril, Jordan Fanfan, 17 ans, a succombé sur son lit d’hôpital, après un accident de moto survenu le vendredi 19 avril à Roche-Bois. </p> <p>Par ailleurs, après un accident entre deux motos et un autobus à Bel Étang dans l’Est, jeudi soir, les motocyclistes Bilal Hosany, 18 ans, habitant Montagne-Blanche, et Yohan Kumar Bundhoo, 16 ans, habitant Mont-Ida, ont perdu la vie. Ce dernier a rendu l’âme dans la nuit du jeudi à vendredi, alors que Bilal Hosany est mort sur le coup.</p> <p>Le nombre de jeunes victimes (moins de 25 ans) a plus que doublé cette année, comparé à 2023, soit 11 jeunes décédés contre cinq l'année dernière durant cette même période. Voici un aperçu du nombre de victimes sur nos routes depuis le début de cette année, incluant 22 motocyclistes et un passager en croupe.</p> <img alt="accident" data-entity-type="file" data-entity-uuid="0e4313ba-3118-490c-be24-ed04cee95b7e" src="/sites/default/files/inline-images/Untitled-4_6.jpg" class="align-center" /><p><br />  </p> <p> </p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Ann%C3%A9e%202023%20vs%202024%20%3A%20le%20nombre%20de%20jeunes%20victimes%20de%20la%20route%20plus%20que%20doubl%C3%A9&amp;1=http%3A//defimedia.info/annee-2023-vs-2024-le-nombre-de-jeunes-victimes-de-la-route-plus-que-double&amp;2=node/157650" token="4kxbdmAXDJsfDgRNCVRsGfY8SYlAQ91Ddf8ERX-xswo"></drupal-render-placeholder></div> Sat, 27 Apr 2024 15:00:00 +0000 Defi Plus 157650 at http://defimedia.info XLD s’exprime sur la démission de Richard Duval http://defimedia.info/xld-sexprime-sur-la-demission-de-richard-duval <span>XLD s’exprime sur la démission de Richard Duval </span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>sam 27/04/2024 - 18:41</span> <div class="field field--name-field-youtube-video field--type-video-embed-field field--label-hidden field--item"><div class="video-embed-field-provider-facebook video-embed-field-responsive-video form-group"><iframe allow="encrypted-media" allowfullscreen="true" allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" width="854" height="480" class="fbvideo" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https://www.facebook.com/www.defimedia.info/videos/235613729641817&amp;show_text=1"></iframe> </div> </div> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/untitled_design_4_79.jpg?itok=xnjo2wV9" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Xavier-Luc Duval a fait part de sa surprise à la suite de l'annonce de la démission de Richard Duval du Parti mauricien social-démocrate (PMSD). Le leader du PMSD&nbsp;s’est exprimé à l'égard de cette démission lors d'une conférence de presse tenue ce samedi après-midi du 27 avril. Le leader des Bleus s'est montré ému lorsqu'il a répondu à une question de la presse à ce sujet. Il a alors évoqué à titre d'exemple les dernières paroles de Jules César adressées à son fils Brutus : "Et tu, Brute ?".</p> <p>« Je le (Ndlr : Richard Duval) laisse à sa conscience. Il est libre de ses choix. An tou leka si mwa mo ti fer sa, mo pa ti kapav get mwa dan mirwar », a déclaré Xavier-Luc Duval. Vous pouvez retrouver cet extrait dans la vidéo ci-jointe.</p> <p>Rappelons que les démissionnaires du PMSD, à savoir Richard Duval, Khushal Lobine et Véronique Leu-Govind, se sont regroupés au sein d'une nouvelle plateforme appelée "Nouveaux Démocrates" et ont rejoint l'alliance PTr-MMM.</p> </div> <div class="field field--name-field-type field--type-entity-reference field--label-hidden field--item">18</div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=XLD%20s%E2%80%99exprime%20sur%20la%20d%C3%A9mission%20de%20Richard%20Duval%20&amp;1=http%3A//defimedia.info/xld-sexprime-sur-la-demission-de-richard-duval&amp;2=node/157664" token="F1_r7cHQu3IbaM-fyJZ77DDGRhvFqpEdnwNwXTkx4Eo"></drupal-render-placeholder></div> Sat, 27 Apr 2024 14:41:07 +0000 defimedia 157664 at http://defimedia.info Collision à Bel-Étang : disparition tragique de deux jeunes passionnés de motos http://defimedia.info/collision-bel-etang-disparition-tragique-de-deux-jeunes-passionnes-de-motos <span>Collision à Bel-Étang : disparition tragique de deux jeunes passionnés de motos</span> <span><span lang="" about="/users/defiplus" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Defi Plus</span></span> <span>sam 27/04/2024 - 18:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/untitled-7_0.jpg?itok=TXyLtvNa" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Bilal Hosany, 18 ans, et Yohan Kumar Bhundoo, 16 ans, ont perdu la vie dans une collision entre leurs motocyclettes survenue à Bel-Étang jeudi. Ils laissent derrière eux des proches dévastés. Un passager de 16 ans, qui circulait avec l’adolescent, a été gravement blessé. Son état de santé était jugé préoccupant à vendredi soir.  </p> <p>Double drame sur nos routes jeudi soir sur la route principale de Bel-Étang. Bilal Hosany, 18 ans, et Yohan Kumar Bhundoo, 16 ans, ont été impliqués dans une collision brutale entre leurs motocyclettes. L’impact, d’une rare violence, a coûté la vie aux deux pilotes qui étaient des passionnés de motos. Le passager en croupe de Yohan Bhundoo, ayant le même âge que lui, a été gravement blessé (voir encadré). </p> <p>Après avoir visionné les enregistrements des caméras CCTV près du lieu de l’accident, la police de Camp-de-Masque a appris que le drame a eu lieu peu avant 19 h 30. Un autobus se dirigeait vers Camp-de-Masque tandis que Yohan Bhundoo et son ami suivaient la même route. Sur la route Royale de Bel-Étang, les policiers ont observé que la motocyclette des deux mineurs a dépassé l’autobus, les plaçant ainsi face à Bilal Hosany, qui roulait en sens inverse sur sa Pulsar. </p> <p>Ils ont eu une collision d’une extrême violence. Les deux pilotes et le passager ont été violemment projetés sur l’asphalte, tandis que leurs motocyclettes respectives se sont transformées en amas de ferraille. La police de Camp-de-Masque, accompagnée d’une ambulance, est rapidement intervenue. À leur arrivée, les trois victimes étaient inconscientes et gravement blessées, recouvertes de sang. </p> <p>Le personnel médical a malheureusement constaté que Bilal Hosany est mort sur le coup. Quant à Yohan Bhundhoo et son compagnon, ils ont été transportés en urgence à l’hôpital Dr Bruno Cheong à Flacq. Malgré les efforts déployés, une fois sur les lieux, le médecin de garde a confirmé l’absence de réaction chez Yohan Bhundhoo, annonçant ainsi son décès. </p> <h3><strong>L’état de santé du passager en croupe jugé sérieux vendredi soir</strong></h3> <p>À vendredi soir, l’état de santé du passager en croupe de 16 ans qui circulait avec son ami Yohan Bhundoo était jugé sérieux. Il a été gravement blessé. Son état de santé inspirait de vives inquiétudes à vendredi soir. </p> <figure role="group" class="align-center"><img alt="moto" data-entity-type="file" data-entity-uuid="c741dd0a-37e3-4d45-af50-5c7ee6b6a4b5" src="/sites/default/files/inline-images/moto%20yohan%202.jpg" /><figcaption>La moto de Yohan Bhundoo n’est plus qu’un amas de ferraille.</figcaption></figure><h3>Yohan Bhundoo tué le jour de ses 16 ans</h3> <p><img alt="yohan" data-entity-type="file" data-entity-uuid="f12dcfe3-5101-4189-acd6-80b48141f0de" src="/sites/default/files/inline-images/Yohan%20Bhundoo.jpg" class="align-left" /></p> <p>Yohan Kumar Bhundoo est décrit comme un jeune ambitieux, débrouillard et travailleur par son entourage. Le jour de l’accident qui lui a ôté la vie, il célébrait son 16e anniversaire. Après avoir soufflé ses bougies, il est sorti pour partager avec ses amis des tranches du gâteau qu’il avait coupé avec sa famille. </p> <p>Mais le destin en a décidé autrement. Son père, Sanjay Kumar Bhundoo, est dévasté. Maintenant que Yohan est mort, il ne lui reste plus que son fils aîné, âgé de 20 ans. Le jeune Yohan n’était encore qu’un enfant quand il a perdu sa maman, emportée par un cancer. </p> <p>Sanjay Bhundoo s’est retrouvé seul à élever ses fils. Les deux étaient très complices. « Son grand frère est abattu », confie le père de famille, tout aussi affecté par cette tragique disparition.</p> <p>Yohan Bhundoo jonglait entre ses études et un emploi. Passionné par la mécanique, il avait acheté une motocyclette il y a environ un an. Raj Chitamun, président du village de Bel-Étang, exprime sa profonde tristesse, lui qui donnait toujours des conseils à l’adolescent. « Il s’était procuré une motocyclette pour Rs 6 000. Il disait que c’était pour le dépanner. Mais je lui ai toujours conseillé d’être prudent quand il roulait », explique-t-il. </p> <p>« Je demande aux jeunes qui font de la moto de penser à leurs familles, proches et parents quand ils sortent car un malheur peut vite arriver. J’ai moi-même alerté les autorités à plusieurs reprises mais aucune action n’a été prise », s’indigne-t-il. </p> <p>Il raconte que jeudi, l’adolescent avait fêté son anniversaire et avait coupé un gâteau chez lui avant de sortir avec son ami pour aller partager des tranches avec ses amis. « C’est en route que l’accident a eu lieu. Je l’ai appelé ce soir-là, mais il n’a pas pris mes appels. Je me doutais que c’était déjà trop tard », indique le président du village. </p> <p>Il garde du jeune Yohan Bhundoo le souvenir de quelqu’un d’extrêmement attachant. « Il a perdu sa mère très jeune. Malgré cela, il travaillait dur tout en poursuivant ses études. Il était employé avec nous dans une usine. Dès sa sortie du collège vers 15 heures, il venait travailler. Il avait une volonté farouche d’être autonome », se remémore-t-il. </p> <p>L’autopsie a conclu que le jeune est décédé des suites de ses multiples blessures. Ses funérailles ont eu lieu vendredi après-midi.</p> <hr /><h3>Bilal Hosany meurt dix ans plus tard dans les mêmes circonstances que son père </h3> <p><img alt="bilall" data-entity-type="file" data-entity-uuid="5fe4ea6e-f910-4329-bbc6-f3b74c0ed30a" src="/sites/default/files/inline-images/ad_0.jpg" class="align-right" /></p> <p>À Petit-Paquet, dans la région de Montagne-Blanche, la famille de Bilal Hosany est sous le choc. D’autant que le jeune homme décède dix ans après la mort de son père, survenu dans les mêmes circonstances. « Il y a une dizaine d’années, son père est mort dans un accident à Haute-Rive. Il était lui aussi à motocyclette et il avait perdu le contrôle. Bilal n’avait que huit ans à l’époque. Il était enfant unique. Il ne restait donc que sa mère et lui », confie un ami de la famille. </p> <p>Mère et fils se soutenaient mutuellement. « Sa mère est inconsolable », ajoute l’ami. La disparition brutale du jeune homme, apprécié pour sa joie de vivre, sa bonne humeur et son amour pour les motos, a profondément bouleversé ses proches et tout le voisinage. </p> <p>Bilal Hosany s’intéressait énormément à la moto. « Il avait acheté la sienne quelque temps auparavant. Il avait beaucoup d’amis qui partageaient la même passion que lui », explique un habitant. Le jeune homme était très populaire dans la région. « Je l’ai connu enfant. C’était une personne calme qui était toujours à moto », relate un autre ami de la victime. </p> <p>L’autopsie pratiquée vendredi matin a attribué le décès du jeune homme à de multiples blessures. Ses funérailles ont eu lieu dans l’après-midi. Ses amis, eux aussi des passionnés de motos, étaient présents aux obsèques. « C’est tout le village de Montagne-Blanche qui est en deuil », lâche l’un d’eux.</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Collision%20%C3%A0%20Bel-%C3%89tang%20%3A%20disparition%20tragique%20de%20deux%20jeunes%20passionn%C3%A9s%20de%20motos&amp;1=http%3A//defimedia.info/collision-bel-etang-disparition-tragique-de-deux-jeunes-passionnes-de-motos&amp;2=node/157648" token="fkCNWxdyBJBs28lMvp_bvrRjBXR_pcjefZv0ov9CLxE"></drupal-render-placeholder></div> Sat, 27 Apr 2024 14:30:00 +0000 Defi Plus 157648 at http://defimedia.info Dans le nord : la police arrête un escroc qui proposait des forfaits fictifs d’excursions http://defimedia.info/dans-le-nord-la-police-arrete-un-escroc-qui-proposait-des-forfaits-fictifs-dexcursions <span>Dans le nord : la police arrête un escroc qui proposait des forfaits fictifs d’excursions</span> <span><span lang="" about="/users/jnasif" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Nasif Joomratty</span></span> <span>sam 27/04/2024 - 18:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/untitled_design_62_6.jpg?itok=RRiojQqg" width="1280" height="720" alt="" title="Le suspect a été mis hors état de nuire par la FCIU." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Une opération de surveillance de longue haleine a permis à la Force Crime Intelligence Unit (FCIU) des Casernes centrales de mettre la main sur un présumé escroc, &nbsp;le jeudi 25 avril. La police a interpellé Kavin Munsaram, 32 ans, qui est soupçonné d'avoir proposé des forfaits fictifs d’excursions à des vacanciers dans le nord de l’île. Il &nbsp;sévissait depuis l’année dernière. Son modus operandi : solliciter des paiements en avance des touristes pour la réservation de pique-niques, sorties en mer, plongeons, entre autres, à des prix alléchants. Une fois l’argent empoché, il disparaissait.&nbsp;</p> <p>La police du tourisme a enregistré au moins huit plaintes contre cet habitant de Pointe-aux-Piments depuis 2023. Les unités de police dans le nord ont enregistré plusieurs plaintes qui l'accusent d'escroqueries. Il aurait proposé à des touristes des sorties en catamaran ou des pique-niques dans diverses régions de l’île. Les touristes ne pouvaient pas communiquer l’identité du suspect, car il ne fournissait pas de nom.&nbsp;</p> <p>Pour gagner la confiance des touristes sur les plages du nord de l’île, il mettait en avant des photos de sorties en mer. Il &nbsp;disait qu’il les avait organisées. De plus, il proposait des tarifs attrayants. Il sollicitait toujours des paiements en avance pour procéder aux réservations. C’est particulièrement à Trou-aux-Biches, Grand-Baie, Pointe-aux-Piments et Pointe-aux-Canonniers qu’il sévissait.</p> <p>La police a eu des informations qui indiquaient qu'il était &nbsp;à Pointe-aux-Piments. Une équipe de la FCIU a mis en place une surveillance depuis le week-end dernier. Le jeudi 25 avril, les policiers &nbsp;l'ont interpellé. Les enquêteurs du poste de Trou-aux-Biches, où cinq cas d’escroquerie ont été enregistrés contre lui depuis 2023, l'ont interrogé. Il sera interrogé par la brigade criminelle de Pointe-aux-Canonniers ensuite.</p> <p>Il fait l’objet de dénonciations pour des délits similaires dans cette localité. «&nbsp;Li anbet tourist, li pran larzan lavanss, apre li disparet&nbsp;», confient des enquêteurs. «&nbsp;Li pa pran reservasyon ar morisyen ditou… », notent les enquêteurs. Il a répondu d'escroquerie devant la justice le vendredi 26 avril. Il est en détention.<br /> &nbsp;</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Dans%20le%20nord%20%3A%20la%20police%20arr%C3%AAte%20un%20escroc%20qui%20proposait%C2%A0des%20forfaits%20fictifs%20d%E2%80%99excursions&amp;1=http%3A//defimedia.info/dans-le-nord-la-police-arrete-un-escroc-qui-proposait-des-forfaits-fictifs-dexcursions&amp;2=node/157645" token="SWiuyukKnPi39JkwckpE0tkn-WNtEqUgRR4UDSYezHs"></drupal-render-placeholder></div> Sat, 27 Apr 2024 14:00:00 +0000 Nasif Joomratty 157645 at http://defimedia.info Dinesh : «Zot inn fer piyaz, zot ti panse zame mo ti pou sorti dan prizon»  http://defimedia.info/dinesh-zot-inn-fer-piyaz-zot-ti-panse-zame-mo-ti-pou-sorti-dan-prizon <span>Dinesh : «Zot inn fer piyaz, zot ti panse zame mo ti pou sorti dan prizon» </span> <span><span lang="" about="/users/defiplus" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Defi Plus</span></span> <span>sam 27/04/2024 - 17:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/la_police_de_riviere_du_rempart.jpg?itok=ecC6XffP" width="1280" height="720" alt="" title="La police de Rivière du Rempart a arrêté le frère de Dinesh. " typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><ul> <li>Plusieurs retraits via sa carte bancaire effectués</li> <li>Deeraj N., le frère placé en état d’arrestation&nbsp;</li> </ul> <p>Il était incarcéré à la prison pendant deux ans après une condamnation pour un cas d’homicide involontaire. Avant d’entamer son séjour en prison, Dinesh N. avait confié les clés de sa maison à un ami et à son frère Deeraj. Mais, à sa sortie en septembre 2022, cet habitant de Roches-Noires de 45 ans dira avoir eu le choc de sa vie. Selon lui, il manquait une clé de sa maison dans le trousseau de clés qu’il avait confié à son frère et à son ami.&nbsp;</p> <p>Dans sa plainte, l’ex-détenu a expliqué que son frère aurait accédé à sa maison pour récupérer sa carte bancaire. Comme il était en prison, son frère en aurait pour faire des retraits d’argent de son compte. Ce n’est pas tout ! Ses meubles, entre autres effets, avaient disparu. Le mardi 23 avril, la brigade criminelle (CID) de la Northern Division a procédé à l’arrestation de Deeraj N, qui habite la maison d’à côté. Il a avoué son forfait à la police.&nbsp;</p> <p>Dinesh N. dira qu’il n’aurait jamais pensé que son « propre » frère et d’autres proches auraient profité de sa condamnation pour le dépouiller. « Saki zot inn fer, zot inn profitt mo maler&nbsp;». Dinesh relate au Défi Plus qu’il avait remis les clés de sa maison à un ami commun et à Deeraj. Or, selon l’enquête, Deeraj, après avoir récupéré les clés de la maison, n’a pas informé les autres membres de la famille. « Mo ti dir donn li lakle e dir bann lezot fami okip mo lakaz. Zot kone mo pa enn dimounn e ki mo finn trime pou ena sa lakaz-la », confie Dinesh.&nbsp;</p> <p>Ce qui lui fait le plus mal, c’est que ce soit son « propre&nbsp;» frère Deeraj qui allait abuser de sa confiance et lui faire ce sale coup. « Bien apre ki monn kone ki mo prop frer kinn fer sa&nbsp;». Selon Dinesh, son frère aurait pris sa carte bancaire et incité d’autres proches à prendre divers objets dans sa maison. « Mo abitie blie, be monn ekrir mo kod pou mo kart labanq », confie l’homme de 45 ans. Ce qui a facilité la tâche à Deeraj et sa bande lorsqu’ils étaient venus chez lui en son absence.&nbsp;</p> <h3>« Zot inn bien fer tamtam kan mo pa ti là</h3> <p>À plusieurs reprises, selon Dinesh, son frère a fait des retraits d’argent, puisant dans ses économies, soit plusieurs milliers de roupies. Aussi, des objets comme sa table à manger, ses chaises et autres mobilier ont été emportés. Une bonbonne de gaz, une radio, un téléphone cellulaire et un matelas avaient aussi disparu. Il se dit « déçu » de son frère qui sait à quel point il s’est sacrifié pour sa maison. « Si ou get lakwizinn-la, zot inn pran tou, nanie pann kite », se désole Dinesh. Les pertes sont estimées à Rs 68 000.&nbsp;</p> <p>Il confie au Défi Plus que le jour de son retour à la maison, des bouteilles d’alcool vides étaient amassées sur les lieux. « Zot inn bien fer tamtam dan mo lakaz la kan mo pa ti la », souligne Dinesh.<br /> Dinesh est aussi revenu sur sa condamnation de deux années de prison. « Nou ti gagn lager lor sime akoz enn garson pa ti dakor mo relasion ek so mama », relate-t-il. Blessé, le jeune homme avait rendu l’âme au bout de deux mois passé à l’hôpital. Depuis en 2020, Dinesh avait été arrêté et il a passé deux années derrière les barreaux.&nbsp;</p> <p>Selon Dinesh, certains amis, qui avaient été invités à picoler dans sa maison en son absence, lui auraient confié que ses proches ne croyaient pas qu’il allait sortir de prison. «&nbsp;Tou dimounn dir monn fer krim monn touy sa garson-la, mo pou al kraz 30 banane ! », relate le quadragénaire. À sa sortie de prison, il dit avoir constaté que certains des proches amis avaient pris leurs distances. « Mwa mo leker prop ek mo konsians kler. Finn ariv enn maler, monn depass sa…&nbsp;», relate Dinesh. Désormais, il dit se concentrer sur l’avenir. &nbsp;</p> <p>Alors qu’il était en prison, le suspect affirme avoir constaté des retraits d’argent sur son compte. Entre avril et mai 2021, Dinesh a récupéré un relevé bancaire. Il a remarqué trois retraits d’argent sur des guichets à Péreybère, à hauteur de Rs 10 000 chacun. Or, selon Dinesh, il n’avait pas utilisé sa carte et n’avait jamais autorisé quiconque à l’utiliser. &nbsp;</p> <p>Il confie que la carte était dans un étui placé dans une vitrine dans son salon. Selon Dinesh, c’est forcément après sa condamnation que son frère et la bande l’auraient récupérée. « Monn fer erreur mo ti garde code la ensam, akoz mo blier sak fwa », relate Dinesh.&nbsp;</p> <p>Peintre de profession, Dinesh enchaîne les boulots décrochés grâce à ses «&nbsp;contacts » pour « gagn enn lavi ». En ce moment, comme il vit seul, c’est lui qui se charge de tout. Il prend ensuite la route pour Beaux-Songes où travaille dans un poulailler. «&nbsp;Mone gagn ene travay pint ar enn kontrakter, nou pe pintir ban lanklo ». Dinesh dit être déterminé à mener une vie meilleure malgré l’étape difficile qu’il a traversée.&nbsp;</p> <p>Au Défi Plus, Dinesh dit ne pas être prêt à pardonner à son frère. « Pa premier fwa li pe kokin dan mo lakaz. Pa kapav tou kou mem kou », lâche Dinesh. Il explique que son frère Deeraj change d’adresse régulièrement. « Kouma li fane dan enn travay, li plonz dimounn-la li ale ».&nbsp;</p> <p>Désormais, il dit n’avoir d’autre choix que de devoir se réorganiser petit à petit. «&nbsp;Cela me coûtera pas mal de sous. Ar mo travay, mo gagn zis seki bizin pou viv. Li pa fasil, sorti dan prizon pou al rekoumans azero alor ki mo ti deza ena mo bann zafer. Zot inn fer piyaz, zot ti panse mo pa ti pou sorti dan prizon », dira Dinesh tristement. &nbsp;<br /> &nbsp;</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Dinesh%20%3A%20%C2%ABZot%20inn%20fer%20piyaz%2C%20zot%20ti%20panse%20zame%20mo%20ti%20pou%20sorti%20dan%20prizon%C2%BB%C2%A0&amp;1=http%3A//defimedia.info/dinesh-zot-inn-fer-piyaz-zot-ti-panse-zame-mo-ti-pou-sorti-dan-prizon&amp;2=node/157649" token="7DpHbt9dbN6dtVyIxaYxbvN1M0qXsbqT1vb-rYML7KQ"></drupal-render-placeholder></div> Sat, 27 Apr 2024 13:30:00 +0000 Defi Plus 157649 at http://defimedia.info Collision fatale à Bel-Étang : «Yohan ine mor kan li ti pe ale partaz so gato laniverser», confie son collègue http://defimedia.info/collision-fatale-bel-etang-yohan-ine-mor-kan-li-ti-pe-ale-partaz-so-gato-laniverser-confie-son-collegue <span>Collision fatale à Bel-Étang : «Yohan ine mor kan li ti pe ale partaz so gato laniverser», confie son collègue </span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>sam 27/04/2024 - 17:29</span> <div class="field field--name-field-youtube-video field--type-video-embed-field field--label-hidden field--item"><div class="video-embed-field-provider-facebook video-embed-field-responsive-video form-group"><iframe allow="encrypted-media" allowfullscreen="true" allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" width="854" height="480" class="fbvideo" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https://www.facebook.com/www.defimedia.info/videos/413109448327878&amp;show_text=1"></iframe> </div> </div> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/untitled_design_3_90.jpg?itok=Tv8Iz9SF" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Vive consternation après le décès de deux amis dans un accident de moto à Bel-Étang, survenu dans la nuit du jeudi 25 avril. Yohan Kumar Bundhoo, âgé de 16 ans, a été tué le jour de son anniversaire alors que Bilal Hosany est lui, âgé de 18 ans, est décédé dans les mêmes circonstances que son père, il y a dix ans de cela. Le collègue de Yohan Bundhoo et un proche de Bilal Hosany ont témoigné lors de l’édition d’Info Soirée du vendredi 26 avril. Voici un extrait.</p> </div> <div class="field field--name-field-type field--type-entity-reference field--label-hidden field--item">18</div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Collision%20fatale%20%C3%A0%20Bel-%C3%89tang%20%3A%20%C2%ABYohan%20ine%20mor%20kan%20li%20ti%20pe%20ale%20partaz%20so%20gato%20laniverser%C2%BB%2C%20confie%20son%20coll%C3%A8gue%20&amp;1=http%3A//defimedia.info/collision-fatale-bel-etang-yohan-ine-mor-kan-li-ti-pe-ale-partaz-so-gato-laniverser-confie-son-collegue&amp;2=node/157663" token="ttpivBXDkL6eDhOkBsceHosGzAesT7NLWsrAc2-K88g"></drupal-render-placeholder></div> Sat, 27 Apr 2024 13:29:49 +0000 defimedia 157663 at http://defimedia.info Amit Bakhirta, fondateur et CEO d’ANNEAU : «À mesure que le taux de chômage descend, l’économie devrait se rapprocher de sa pleine capacité»  http://defimedia.info/amit-bakhirta-fondateur-et-ceo-danneau-mesure-que-le-taux-de-chomage-descend-leconomie-devrait-se-rapprocher-de-sa-pleine <span>Amit Bakhirta, fondateur et CEO d’ANNEAU : «À mesure que le taux de chômage descend, l’économie devrait se rapprocher de sa pleine capacité» </span> <span><span lang="" about="/users/defiplus" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Defi Plus</span></span> <span>sam 27/04/2024 - 17:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/amit_bakhirta_3.jpg?itok=ZY_rtr5c" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p><strong>Le taux de chômage est passé de 6,8 % en 2022 à 6,1 % en 2023. Pour cette année, le ministère des Finances table sur un taux inférieur à 6 %. Quel devrait être le taux de chômage selon vous ?&nbsp;</strong><br /> Généralement, le niveau auquel le chômage équivaut à un niveau de production économique positive (la croissance du Produit intérieur brut – PIB) est considéré comme optimal. C’est-à-dire que le taux de chômage devrait être aussi proche que du taux de croissance du PIB. À mesure que le taux de chômage descend en dessous de 5 %, l’économie devrait théoriquement se rapprocher de sa pleine capacité.&nbsp;</p> <p>Cependant, il est important d’extrapoler une moyenne sur une période de trois à cinq ans, voire sur une période de 10 ans, pour que certaines analyses lissent la cyclicité annuelle (à court terme). Une économie n’est pas une bête statique et il faut comprendre si certains cycles de chômage sont de nature cyclique, saisonnière, structurelle ou frictionnelle. En conclusion, nous pensons qu’un taux de chômage moyen à Maurice de 4 % sur une période de 10 ans devrait constituer une fourchette théoriquement idéale.&nbsp;</p> <p><strong>Le plein-emploi est défini comme une situation où le taux de chômage est autour de 3 %. Peut-on espérer arriver à une telle situation ? Si oui, comment ?&nbsp;</strong><br /> Le plein-emploi et/ou les taux de chômage optimaux, réitérons-le encore une fois, doivent être comparés au taux de production économique du pays sous-jacent. À des fins d’illustration, considérons une économie qui connaît une croissance constante, disons en moyenne de 10 %. Son taux de chômage optimal sur la période correspondante serait raisonnable, en moyenne autour de 10 % et non de 3 % (très improbable) et vice versa. Tant que le taux de chômage est plus proche du taux de production économique d’un pays, l’optimisation socio-économique devrait prévaloir.</p> <p>Chez ANNEAU, nous avons la ferme conviction qu’avec une structure socio-économique intelligente et pertinente, Maurice peut atteindre le plein-emploi. Pour que cela se produise, notre économie doit faire sa transition vers un modèle économique fonctionnant 24 heures sur 24, sept jours sur sept, comme fondement sous-jacent.&nbsp;</p> <p>Cela augmentera probablement notre main-d’œuvre et notre population d’environ +75 % et son effet multiplicateur sur la prospérité socio-économique pourrait être très important de manière inclusive (essentiel). Mais ce n’est pas un exercice facile. Cela nécessite une approche à très long terme, comme base de la planification et de l’élaboration des politiques publiques/privées.&nbsp;</p> <p><strong>Il y a un paradoxe sur le marché de l’emploi. D’un côté, les entreprises sont prêtes à recruter. De l’autre, il n’y a pas suffisamment de main-d’œuvre pour combler ces postes. De même, le pays est confronté à un certain exode des talents. Vos commentaires ?&nbsp;</strong><br /> Nous pensons qu’il s’agit de changements et de cycles naturels alors que notre petite économie mûrit et stagne (pleine capacité, ceteris paribus). Ils créent, comme dans tout autre cycle, leurs propres défis et opportunités génétiques. Honnêtement, nous préférerions avoir une situation dans laquelle une économie se développe et est confrontée à des problèmes de déficit d’emploi plutôt que le contraire ; offre excédentaire de main-d’œuvre, évidemment sans alléger le problème de la fuite des cerveaux (qui tend à être psycho-socio-économique et cyclique).&nbsp;</p> <p>À mesure que l’économie connaît une croissance durable, nous allons probablement accroître le besoin de main-d’œuvre étrangère. Nous réaffirmons que ce pays s’est historiquement presque toujours « bâti sur la main-d’œuvre étrangère » et qu’il ne faut pas trop se méfier de ce phénomène. Cette situation reste un « bon problème à avoir&nbsp;».&nbsp;</p> <p><strong>Que recommandez-vous pour inverser le paradoxe ?&nbsp;</strong><br /> Eh bien, ce n’est pas toute la tendance qu’il faut inverser ! Si nous nous engageons véritablement dans des changements socio-économiques structurels, nous aurons besoin de plus d’œuvres étrangères (environ 500 000 autres). Ce qu’il faut inverser, c’est la fuite des cerveaux, car l’impact psycho-sociologique, dans son essence et dans la durée, se fera finalement sentir sur le patriotisme mauricien ! C’est là le mal !&nbsp;</p> <p>Pour que cela se produise, il faut créer davantage d’innovation et d’opportunités, mais aussi améliorer la qualité et le niveau de vie, en faisant entrer véritablement le pays dans le XXIe siècle grâce à des réformes socio-économiques progressistes, dont la laïcité (et donc, entre autres, la séparation de l’État et les dogmes religieux) ; est un élément fondamental. Pour n’importe quel pays, l’émigration des cerveaux est un phénomène naturel car l’humanité a toujours été ancrée dans le besoin inhérent d’explorer ; de pâturages plus verts.&nbsp;</p> <p>Ce n’est pas le problème. Leur quantum, dans des cycles spécifiques, l’est. En conclusion, « plus les pâturages de notre jardin d’Éden mauricien deviennent verts et ensoleillés, plus il est probable que notre peuple veuille rester, s’épanouir et prospérer, vice versa ».</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Amit%20Bakhirta%2C%20fondateur%20et%20CEO%20d%E2%80%99ANNEAU%20%3A%C2%A0%C2%AB%C3%80%20mesure%20que%20le%20taux%20de%20ch%C3%B4mage%20descend%2C%20l%E2%80%99%C3%A9conomie%20devrait%20se%20rapprocher%20de%20sa%20pleine%20capacit%C3%A9%C2%BB%C2%A0&amp;1=http%3A//defimedia.info/amit-bakhirta-fondateur-et-ceo-danneau-mesure-que-le-taux-de-chomage-descend-leconomie-devrait-se-rapprocher-de-sa-pleine&amp;2=node/157647" token="8NlxF8X-aZKcdYzo41Pkj9h20uJ5GVF6RSRyeQbzIhs"></drupal-render-placeholder></div> Sat, 27 Apr 2024 13:00:00 +0000 Defi Plus 157647 at http://defimedia.info Les spécialistes en recrutement confirment le scénario d’un taux de chômage de moins de 6 %  http://defimedia.info/les-specialistes-en-recrutement-confirment-le-scenario-dun-taux-de-chomage-de-moins-de-6 <span>Les spécialistes en recrutement confirment le scénario d’un taux de chômage de moins de 6 % </span> <span><span lang="" about="/users/cvilbrin" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Christina Vilbrin</span></span> <span>sam 27/04/2024 - 16:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/chomage_3.jpg?itok=hkqm_kIe" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Le ministre des Finances a affirmé, cette semaine, que le taux de chômage va reculer en dessous de 6 % pour 2024. Selon les spécialistes en recrutement, l’on se dirige bien vers un tel scénario. Car, il y a une belle dynamique dans l’économie. Par ailleurs, ils estiment que l’objectif d’atteindre le plein emploi est réalisable si les conditions sont réunies.</p> <h3>Employabilité et amélioration du climat économique </h3> <p>Le taux de chômage descendra sous le seuil des 6 % cette année. C’est ce qu’a affirmé Renganaden Padayachy, le ministre des Finances, à la presse cette semaine. Les spécialistes en recrutement et en ressources humaines estiment que cette prévision est réaliste. « Il me semble que nous allons dans la direction souhaitée par le ministre des Finances », explique Thierry Goder, Chief Executive Officer chez Alentaris. « Le taux de chômage était estimé à 6,1 % fin 2023. Avec l’expansion des business et le recrutement dans la Fonction publique et la construction, le taux peut descendre légèrement en dessous des 6 % cette année », avance, pour sa part, Ravish Pothegadoo, directeur de Talent on Tap. </p> <img alt="taux de chomage." data-entity-type="file" data-entity-uuid="6e4a5383-cdb0-4b4a-a9e8-5fe6ae16a6ae" src="/sites/default/files/inline-images/taux%20de%20chomage.jpg" class="align-center" /><p>Adilla Diouman-Mosafeer, directrice de Talent Lab, y va aussi de son commentaire. Elle explique que le taux de chômage est calculé à partir du pourcentage de la population qui recherche activement du travail, mais qui n’en trouve pas. « Ces chômeurs sont enregistrés au Bureau de l’Emploi. Si on se base strictement sur cette définition, le taux de chômage sera inférieur à 6 % », explique-t-elle.  </p> <p>Plusieurs signes indiquent cette tendance positive. Tout d’abord, poursuit Thierry Goder, une augmentation des investissements dans divers secteurs de l’économie pourrait créer de nouvelles opportunités d’emploi ainsi qu’une hausse du recrutement dans le secteur public. « De plus, les efforts déployés par le gouvernement pour promouvoir l’entrepreneuriat et soutenir les petites et moyennes entreprises pourraient également contribuer à la création d’emplois. En outre, si l’on observe une croissance stable dans des industries clés comme le tourisme, les TIC et le secteur financier, cela pourrait entraîner une demande accrue de main-d’œuvre, ce qui aiderait à maintenir le taux de chômage à un niveau bas », indique Thierry Goder. Enfin, ajoute-t-il, une amélioration générale du climat économique et des indicateurs de confiance des entreprises et des consommateurs pourrait également soutenir cette tendance positive en matière d’emploi.</p> <p>Ces signes qui attestent de la bonne dynamique du marché de l’emploi</p> <div class="alert alert-warning"> <h3>… Adilla Diouman-Mosafeer, directrice de Talent Lab</h3> <p><img alt="Adilla Diouman" data-entity-type="file" data-entity-uuid="31ac2c6b-26a6-4eb6-87a3-19a3850c0146" src="/sites/default/files/inline-images/Adilla%20Diouman_0.jpg" class="align-right" /></p> <p>« Il y a un certain dynamisme dans le monde des affaires. Il y a des initiatives de l’État en termes de projets d’infrastructures, mais aussi pas mal d’investissements de la part du secteur privé. De nouvelles entreprises internationales s’installent à Maurice presque chaque semaine. L’environnement des affaires s’agrandit. Les investisseurs et les entreprises font leur part. Ils prennent des risques et créent de l’emploi. La confiance est là et l’optimisme règne malgré une conjoncture internationale compliquée. Cette tendance devrait même s’accélérer, mais trouvera-t-on le capital humain adéquat pour répondre à cela. C’est la question à se poser. »</p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> </div> <h3>… Thierry Goder, Chief Executive Officer chez Alentaris</h3> <p><img alt="Thierry Goder." data-entity-type="file" data-entity-uuid="66cbd48f-e410-4f79-b7c6-6af041239ce0" src="/sites/default/files/inline-images/240920-thierry-goder_0.jpg" class="align-right" /></p> <ul><li>La diversification économique : « On a réussi à diversifier son économie au-delà du sucre et du textile, en se tournant vers des secteurs comme le tourisme, la finance, les TIC, et l’externalisation des services. Cette diversification crée de nouvelles opportunités d’emploi dans des domaines variés. » </li> <li>L’investissement étranger : « L’île Maurice est devenue une plaque tournante pour les investissements étrangers, attirant des entreprises internationales grâce à son cadre réglementaire favorable, ses incitations fiscales et sa main-d’œuvre qualifiée. Ces investissements créent des emplois directs et indirects. » </li> <li>La formation et l’éducation : « Le gouvernement mauricien a mis l’accent sur l’éducation et la formation professionnelle pour répondre aux besoins du marché du travail. Des programmes de formation sont mis en place pour développer les compétences nécessaires dans les secteurs en croissance, ce qui favorise l’employabilité des Mauriciens, même si je pense qu’on peut mieux faire. » </li> <li>Les infrastructures : « L’amélioration de l’infrastructure, notamment dans les domaines des transports et des technologies de l’information, facilite la croissance des entreprises et favorise la création d’emplois dans divers secteurs. » </li> <li>La stratégie gouvernementale : « Le gouvernement mauricien met en œuvre des politiques visant à stimuler la croissance économique et à favoriser l’emploi, notamment à travers des initiatives de développement des petites et moyennes entreprises et de promotion de l’entrepreneuriat. » </li> <li>Le hub régional : « En tant que centre financier et commercial régional, Maurice attire de plus en plus d’entreprises souhaitant étendre leurs activités dans la région de l’océan Indien, créant ainsi de nouvelles opportunités d’emploi…tous ces facteurs combinés contribuent à un dynamisme sur le marché de l’emploi à Maurice, offrant aux Mauriciens et aux résidents étrangers un large éventail d’opportunités professionnelles. » </li> </ul><img alt="taux de chomage" data-entity-type="file" data-entity-uuid="f6444b46-5996-4200-a9ac-10caf79dc369" src="/sites/default/files/inline-images/taux%20de%20chomage%201.jpg" class="align-center" /><hr /><h3>Le plein-emploi est réalisable </h3> <p>Le plein-emploi est défini comme une situation où le taux de chômage est autour de 3 %. Peut-on espérer arriver à une situation de plein-emploi ? Pour Thierry Goder, l’objectif du plein-emploi représente un GRAND défi, mais il est réalisable. « Bien que le pays ait traditionnellement maintenu des taux de chômage de 6 %, atteindre un taux aussi bas que 3 % devra nécessiter des efforts soutenus et des politiques ciblées », soutient-il. Pour espérer arriver à une situation de plein-emploi, plusieurs éléments doivent être pris en compte.  Thierry Goder les énumère. </p> <h3>Diversification économique </h3> <p>Maurice dépend fortement de certains secteurs, tels que le tourisme, le textile et l’agriculture. Diversifier l’économie en développant des secteurs à plus forte valeur ajoutée (secteur pharmaceutique, l’intelligence artificielle, la biotechnologie,…) peut créer de nouvelles opportunités d’emploi. </p> <h3>Formation et éducation</h3> <p>Investir dans l’éducation et la formation professionnelle est essentiel pour fournir aux travailleurs les compétences nécessaires pour répondre aux besoins changeants du marché du travail, notamment dans les domaines de la technologie et de l’innovation.</p> <h3>Encouragement à l’entrepreneuriat</h3> <p>Soutenir les entrepreneurs locaux peut stimuler la création d’emplois et encourager l’innovation. Des politiques favorables aux petites et moyennes entreprises peuvent être mises en place pour faciliter la croissance du secteur privé.</p> <h3>Politiques de plein-emploi</h3> <p>Des politiques gouvernementales telles que des incitations à l’embauche, des programmes de réinsertion professionnelle pour les chômeurs de longue durée et des mesures visant à réduire les obstacles à l’emploi des jeunes peuvent aider à stimuler l’emploi.</p> <h3>Marché du travail flexible</h3> <p>Il est important de maintenir un équilibre entre la protection des droits des travailleurs et la flexibilité nécessaire pour favoriser la création d’emplois. Des réformes du marché du travail peuvent être envisagées pour encourager l’embauche et l’investissement. « En résumé, bien que l’atteinte du plein-emploi à l’île Maurice puisse nécessiter des efforts importants et des réformes structurelles, elle reste un objectif réalisable avec une vision stratégique et des politiques adaptées aux défis économiques et sociaux spécifiques du pays », conclut Thierry Goder. </p> <h3>… Ravish Pothegadoo, directeur de Talent on Tap</h3> <ul><li>Des postes à pouvoir : « Il y a beaucoup de recrutement dans les secteurs comme la Fonction publique et les corps paraétatiques, et dans le privé (les services financiers, les TIC, BPO et l’hôtellerie). » </li> <li>Davantage d’entreprises : « Il y a une expansion du business à Maurice notamment dans les TIC-BPO et surtout le secteur financier. » </li> <li>Plus de self-employed : « On compte plus de ‘self-employed’ grâce aux réseaux sociaux. Il n’y a qu’à voir le boom en termes de ventes des produits sur Facebook, ne nécessitant pas de dépenses comme la location d’un bureau ou d’une vitrine pour les produits y compris pour la restauration et le catering et la confection de gâteaux, etc. On observe aussi un nombre croissant de consultants (personnes avec beaucoup d’expérience dans un secteur précis qui ne souhaitent plus être employés par une entreprise). Ce qui arrange les PME qui n’ont pas le budget pour recruter ces personnes à temps plein. » </li> <li>Ces autres raisons : « Compte tenu de l’inflation, et du coût actuel de la vie, plus de personnes par foyer, y compris les jeunes doivent, à présent travailler. De même, avec le nombre croissant de divorces, on note que certaines personnes - qui normalement ne seraient pas sur le marché de l’emploi – ont pris de l’emploi, mais c’est à très petite échelle. À noter que plus de 75 % des personnes sortant du pool des sans-emploi cette année-ci sont des femmes. »Ces défis à prendre en considération</li> </ul><div class="alert alert-warning"> <h3>Ces défis à prendre en considération</h3> <p><strong>Thierry Goder : </strong><br /> « En plus des défis traditionnels tels que le chômage et l’adéquation entre les compétences des travailleurs et les besoins du marché, il existe d’autres défis spécifiques. Ces défis incluent la nécessité d’adapter les compétences des travailleurs aux industries émergentes telles que la technologie et le numérique, ainsi que la création d’emplois durables dans un contexte de pression sur les ressources naturelles et environnementales de l’île. De plus, la pandémie a accentué les inégalités économiques et les disparités d’accès à l’emploi, ce qui nécessite une attention particulière pour assurer une reprise inclusive et équitable. »</p> <p><strong>Adilla Diouman-Mosafeer : </strong><br /> « Les Mauriciens qui émergent sur le marché du travail ne trouvent pas chaussure à leur pied et se tournent vers l’étranger alors que le pays fait venir des étrangers car la main-d’œuvre locale n’est pas autant présente qu’on en a besoin. C’est paradoxal. Il faut changer de stratégie pour établir un équilibre. Il faut répondre à ce problème de mismatch. Il faut solutionner les disparités entre l’offre et la demande. Il faut aussi qu’il y ait l’acception de la main-d’œuvre étrangère dans les entreprises. Nous n’avons pas le choix. Nous devenons comme Singapour et Dubaï. Nous sommes obligés de faire venir de la main-d’œuvre. C’est une solution sur le court terme. Mais, sur le long terme, il nous faut développer toute une stratégie. Mais, surtout, il faut comprendre les attentes, les besoins et l’évolution des valeurs de notre main-d’œuvre locale. Les entreprises ont aussi un effort à faire pour « meet the emerging generation halfway ». Ils ont des besoins différents d’il y a dix ans de cela. Les entreprises doivent s’adapter à tous ces changements de sorte à rendre les offres d’emploi plus attrayantes. »</p> <p> </p> </div> <div class="alert alert-info"> <h3>Ravish Pothegadoo : </h3> <p><img alt="Ravish Pothegadoo" data-entity-type="file" data-entity-uuid="4725dcc5-be68-470b-84a7-456091501c4d" src="/sites/default/files/inline-images/Ravish%20Pothegadoo%20.jpg" class="align-right" />« Le dynamisme constaté ne reflétera pas forcément, dans certains cas, une diminution des sans-emploi, mais plus une rotation des mêmes profils.  Avec l’inflation, beaucoup de personnes changeront d’emploi et accepteront des offres pour Rs 2 000/ Rs 4 000 de plus sur leurs salaires. Il y a donc un risque élevé de turnover pour les postes basiques. »</p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> </div> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Les%20sp%C3%A9cialistes%20en%20recrutement%20confirment%20le%20sc%C3%A9nario%20d%E2%80%99un%20taux%20de%20ch%C3%B4mage%20de%20moins%20de%206%20%25%C2%A0&amp;1=http%3A//defimedia.info/les-specialistes-en-recrutement-confirment-le-scenario-dun-taux-de-chomage-de-moins-de-6&amp;2=node/157646" token="x-I74xVmUEhciAWxTcnF6Fl6UtL5_fy7w52b_Lwt_9E"></drupal-render-placeholder></div> Sat, 27 Apr 2024 12:30:00 +0000 Christina Vilbrin 157646 at http://defimedia.info Inondations dans la capitale : pourquoi peinons-nous à trouver une solution durable ? http://defimedia.info/inondations-dans-la-capitale-pourquoi-peinons-nous-trouver-une-solution-durable <span>Inondations dans la capitale : pourquoi peinons-nous à trouver une solution durable ?</span> <span><span lang="" about="/users/adila" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Adila Mohit-Saroar</span></span> <span>sam 27/04/2024 - 16:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/innondation_port_louis.jpg?itok=1MrBFWd_" width="1280" height="720" alt="" title="Cette mini-cooper a été piégée par la montée des eaux, dimanche lors des grosses averses. " typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>À chaque averse torrentielle, des régions se retrouvent submergées par la montée subite des eaux. Port-Louis et ses environs, notamment Tranquebar, en font les frais. Lors des dernières pluies diluviennes, la situation a dégénéré avec l'effondrement d'une maison. Une question s'impose : pourquoi avons-nous tant de difficultés à trouver des solutions durables pour limiter les risques dans la capitale ?</p> <p>Comme l'ont longtemps averti les experts, nous sommes désormais en pleine crise climatique. Les effets se font cruellement ressentir à Maurice, avec des épisodes de pluies torrentielles soudaines et des records de précipitations. En témoignent les 302 mm d'eau tombés à Albion en seulement 9h30 dimanche dernier, ou encore les 183 mm, 194 mm, et 162 mm enregistrés respectivement à Bell Village, au Champ-de-Mars et Line Barracks à Port-Louis.</p> <p>Port-Louis et ses environs, notamment Tranquebar, subissent de plein fouet les effets du changement climatique, avec des inondations récurrentes qui causent des dommages importants aux habitations, commerces et infrastructures. Les deux derniers épisodes en date, liés au passage de la tempête Belal en janvier et aux pluies torrentielles de dimanche dernier, illustrent la gravité de la situation.</p> <p>Face à cette urgence, une question cruciale se pose : pourquoi des solutions durables ne sont-elles toujours pas mises en place pour limiter les risques d'inondation dans la capitale et ses environs ? L’ingénieur en environnement et océanographe, Vassen Kauppaymuthoo, le dit depuis un moment et le maintient : Port-Louis deviendra inhabitable à la longue. </p> <h3>Zone inondable </h3> <p>“Port Louis ressemble à une cuvette entre les montagnes et la mer. La zone est inondable depuis longtemps. Des drains avaient été construits sous le règne de Mahé de Labourdonnais il y a 300 ans, car il y avait déjà des zones inondables. Avec l'industrialisation et le développement urbain, ce problème a été exacerbé”, explique-t-il. </p> <h3>Ville comblée sur la mer </h3> <p>Il rappelle que la mer arrivait jusqu’au Champ de Mars autrefois et a été comblé avec des méthodes rudimentaires, utilisant des roches et des coraux. “Port Louis, une ville bâtie sur la mer, se trouve maintenant à un niveau plus bas. Depuis les années 1950 jusqu'à aujourd'hui, le niveau de la mer a augmenté de 40 à 50 centimètres. À l'époque française, les matériaux de base étaient utilisés, les bâtiments étaient en bois et moins lourds. La valeur de la terre a augmenté avec la construction de grands bâtiments, mais cela a conduit à un affaissement de Port-Louis”, renchérit notre interlocuteur. </p> <h3>Montée de la mer </h3> <p>Vassen Kauppaymuthoo appuie ses dires en faisant mention de fissures qui sont apparues au Caudan, là où l'on marche, entre la mer et les passages. “ Il y a des bâtiments qui montrent des signes de fissures. La ville de Port-Louis dépasse sa capacité sur un terrain comblé de manière sommaire. Avec une montée de la mer de 5,8 mm par an, Port-Louis se trouve dans une situation de « squeeze » côtier. Lors de cyclones, le niveau de la mer monte, l'eau est canalisée à travers les canaux depuis la mer, descend de la montagne, mais les forêts détruites augmentent la vitesse de l'eau”, poursuit notre interlocuteur. </p> <h3>Zone sinistrée</h3> <p>Il ajoute que les drains sous l’ère de Mahé Labourdonnais ont été bloqués, et lorsque l'eau descend, elle rencontre l'eau de la mer”. Considérer Port-Louis comme une zone sinistrée est nécessaire. On parle beaucoup de drains, mais ils ne sont pas conçus pour drainer la mer. Lorsque le niveau de la mer monte, les drains apportent de l'eau en ville, aggravant le problème”, met en avant l’ingénieur en environnement. </p> <h3>Menace </h3> <p>Vassen Kauppaymuthoo indique que d'ici 2050, le niveau de la mer pourrait atteindre celui du Parlement. “Toutes les infrastructures sont menacées dans ces environs. La seule solution est la relocalisation des habitants. On ne peut pas lutter contre la montée de la mer. Si on conçoit les drains pour une pluviométrie de 100 mm par heure et que la pluie atteint 300 mm, ils déborderont et les inondations marines seront plus conséquentes, comme à Jakarta. Il n'y a pas d'autres solutions pour Port-Louis que la relocalisation des habitants”, préconise-t-il, sachant que cela ne pourra pas se faire du jour au lendemain.</p> <h3>Mauvaise planification urbaine </h3> <p>Vassen Kauppaymuthoo souligne de plus que nous devons reconnaître que la nature est plus forte, la mer monte avec l'augmentation de la pluviométrie, qui a déjà atteint des niveaux records. Il évoque aussi la destruction de la végétation qui n’arrange pas les choses. « Port-Louis est un exemple désastreux de planification urbaine. Dans de grandes villes comme Paris et Londres, il y a des parcs, mais Port-Louis est entièrement bétonnée. La ville est devenue un grand drain, exposée à ces dangers”, fait-il ressortir. </p> <figure role="group" class="align-center"><img alt="La maison des Ramsahaye s'est effrondrée dimanche." data-entity-type="file" data-entity-uuid="e80a8c31-dd28-4f82-87d8-d89b9814801f" src="/sites/default/files/inline-images/maison%20effrondr%C3%A9e.jpg" /><figcaption>La maison des Ramsahaye s'est effrondrée dimanche.</figcaption></figure><h3>Drains mal entretenus </h3> <p>Le député du No. 2 (Port-Louis Sud- Port-Louis Central) et ingénieur civil de formation, Osman Mahomed, explique que si nous réalisions un inventaire de tous les drains, on verrait des roches et de la boue. “Cela s’est accumulé. Je crois qu'il est primordial de remédier à cela en premier lieu”, estime-t-il. </p> <p>Osman Mahomed souligne que la performance d'un drain dépend de trois facteurs : la pente, les dimensions (largeur et profondeur), et sa surface lisse. “Malheureusement, de nombreux gros drains à Port-Louis sont mal entretenus. Les anciens canaux, auparavant efficaces, sont désormais obstrués, notamment par les slabs qui les recouvrent. Leur entretien est devenu ardu, les travailleurs peinant à les nettoyer”, avance notre interlocuteur. </p> <h3>Négligence </h3> <p>Il blâme la mairie de Port-Louis pour ce qu’il qualifie de “négligence”. Il déplore aussi la présence d’obstructions sur des ponts. Il cite KFC et le parking de Rogers pour appuyer ses dires. “L'impact du métro, particulièrement sur la zone de Caudan, doit être surveillé de près. Nous devons nous assurer que le tracé ne bloque pas des drains et provoque des accumulations d'eau”, fait ressortir le parlementaire. </p> <p>Osman Mahomed se désole de plus que de nombreux espaces verts ont été transformés en surfaces dures, perdant ainsi leur fonction d'absorption des eaux de pluie. “Le Champ de Mars, autrefois un grand espace vert, est maintenant asphalté pour servir de parking, ce qui aggrave la situation. Je me suis moi-même mobilisé en lançant une pétition, mais le gouvernement n'a pas réagi. Malheureusement, les eaux de pluie continuent de s'accumuler en direction du centre-ville, particulièrement dans les zones sujettes aux inondations comme Tranquebar”, fait-il mention.</p> <p>Concernant le cas des habitants de Tranquebar, le parlementaire dit avoir écrit à la PPS Sandra Mayotte pour exprimer ses inquiétudes. “Elle a parlé de développement sauvage dans la région. J’espère qu’elle ne dit pas cela pour les habitants. Il est essentiel que cela soit pris en compte, car les habitants vivent là-bas depuis des décennies. Ils n’ont jamais rencontré de problèmes, jusqu'à ce que des travaux soient entrepris”, met en exergue notre interlocuteur. </p> <h3>Supervision </h3> <p>Pour Osman Mahomed, il est impératif d'avoir une supervision adéquate et des discussions constructives sur ces questions. “Malheureusement, les députés, dont moi-même avec un bagage d’ingénieur, ne sommes pas suffisamment impliqués, et les conséquences en sont visibles”, s’indigne-t-il. </p> <p>Concernant les dégâts causés, notamment à une maison qui s’est effondrée avec la montée des eaux, le parlementaire pense que “c’est inacceptable que les contribuables aient à payer pour des travaux mal réalisés. Chacun doit prendre ses responsabilités”, affirme-t-il. Ce dernier lance aussi un appel aux personnes de ne pas disposer des déchets comme des matelas et autres n’importe où, car cela bloque le flux de l’eau quand il pleut. </p> <h3>À la source </h3> <p>Sunil Dowarkasing déclare qu’à Port-Louis, qui est la proie des eaux lors des pluies torrentielles, des mesures correctives sont nécessaires et doivent être prises dès la source. “Il est crucial de commencer par la source pour éviter que l'eau ne descende en installant des puits d’absorption au pied des montagnes. Tant que cela n'est pas fait, il n'y aura pas de garantie que les drains auront la capacité d'évacuer l'eau. Il est nécessaire d'aborder le problème de manière holistique plutôt que par des mesures fragmentées, sinon les problèmes persisteront. L'agrandissement des canaux peut aider, mais ne résoudra pas entièrement le problème”, plaide notre interlocuteur. </p> <p>L’environnementaliste souligne que les constructions sur les flancs des montagnes bloquent le flux naturel de l'eau, créant ainsi des obstacles aux cours d'eau. “Il faut adopter une approche holistique et non pas venir avec des mesures piece-meal. Il est grand temps de trouver une solution à ce problème de construction illégale sur les montagnes. Cela impacte sur les descentes d’eau quand il pleut”, déclare-t-il.</p> <h3>Reboisement </h3> <p>Sunil Dowarkasing recommande aussi le reboisement massif des flancs de montagnes pour augmenter leur capacité d’absorption. « Si ce n’est pas fait, les problèmes persisteront. Nous entrons dans une crise climatique et les effets seront encore plus intenses. Il faut prendre les mesures qui s’imposent sinon ce sera un problème majeur à Maurice. »</p> <p>Abondant dans le même sens que Sunil Dowarkasing, Hurrydeo Bholah, ancien Chief Project Manager de la National Development Unit (NDU), concède que trouver des solutions pour Port-Louis est « un défi de taille ». « Déplacer les habitants et les bâtiments peut être une option, mais elle est difficile à mettre en place. Il y a aussi la construction des maisons sur les flancs des montagnes qui n’est pas réglementée. Les inondations soudaines provenant des montagnes peuvent être un problème majeur à cause de cette mauvaise planification », avance notre interlocuteur. </p> <h3>Études approfondies </h3> <p>Pour lui, mener des études approfondies pour comprendre pleinement le problème est de rigueur. « Nous savons que lorsqu’il pleut, l’eau descendra vers Port-Louis. Il n’y a pas assez de rivières, seulement le ruisseau du Pouce et un ruisseau près des Casernes centrales, qui ne suffisent pas à drainer toute l’eau. Des solutions doivent être envisagées pour empêcher autant que possible l’eau de descendre des montagnes et pour réduire au minimum l’eau qui se déverse à Port-Louis », estime-t-il. </p> <h3>Propositions </h3> <p>Hurrydeo Bholah poursuit qu’il y a des propositions comme le drain de dérivation à Champ de Mars, ou encore l’aménagement de cut-off drains pour évacuer les eaux vers le Canal Anglais. « Ces inondations récurrentes de la capitale montrent qu’il faut de sérieuses réflexions, des propositions et des plans. Il est temps d’agir », lance-t-il. </p> <h3>Expertise</h3> <p>Il relate que des experts étrangers avaient été consultés pour surveiller les travaux en 2013 après les inondations meurtrières. « Il est peut-être nécessaire d’importer davantage d’expertise extérieure pour trouver des solutions efficaces. Il faut penser en dehors des sentiers battus et envisager des solutions innovantes. La construction de murs de soutènement à Tranquebar n’a pu résister à de fortes pluies en mars et avril derniers. » Hurrydeo Bholah recommande une réflexion de haut niveau et de l’expertise de spécialistes qui savent comment gérer de telles quantités d’eau de pluie. Selon lui, une étude détaillée, un modèle actif, pourrait nous fournir un plan précis pour faire face à ces défis.</p> <hr /><h3>Marque d’inondation de 20 cm </h3> <p>Le ministre des Infrastructures nationales soutient que tous les scénarios possibles pour les mesures d’atténuation des inondations ont été étudiés et les mesures structurelles suivantes ont été recommandées pour atténuer les inondations dans le centre-ville de Port-Louis. Selon Bobby Hurreeram l’impact des inondations notées le 21 avril 2024 était beaucoup moins important que celui des inondations du 30 mars 2013. </p> <p>« Au Caudan Waterfront, en 2013, le long de l’autoroute M1, une marque d’inondation de 900 mm a été enregistrée, ce qui a entraîné la capture de plusieurs véhicules et a également causé des pertes de vies. Alors que le 21 avril 2024, une marque d’inondation d’environ 20 cm a été enregistrée pour une intensité de pluie plus élevée », a-t-il mis en avant. « Ces résultats témoignent que nos efforts pour atténuer les inondations dans la région de Port-Louis ont été efficaces. »</p> <p>Bobby Hurreeram dit que le gouvernement ne ménage aucun effort pour mettre en œuvre toutes les mesures techniquement réalisables pour atténuer les dommages des inondations à Maurice. « Le problème des inondations est examiné de manière scientifique et holistique, contrairement à une approche localisée. » « Il n’existe pas de politique 'dry feet’ pour lutter contre les inondations. Aucun gouvernement ne peut éliminer l’impact ou le risque d’inondation et de changement climatique. Nous ne pouvons que mettre en œuvre des mesures d’atténuation, et c’est ce que nous avons fait avec les 539 projets », précise-t-il. </p> <div class="alert alert-warning"> <h3>Inondations du 30 mars 2013 : de nombreuses failles relevées</h3> <p>Il ne devrait jamais y avoir eu d’inondations à Port-Louis si le réseau de drainage avait fonctionné correctement. C’est ce qu’avait conclu une équipe de consultants, experts en génie civil. Leurs services avaient été retenus pour une étude des drains et des canalisations. C'était dans le cadre de l’enquête judiciaire sur la mort de dix personnes lors des inondations du 30 mars 2013. Celle-ci était présidée par la Senior District Magistrate Ida Dookhy Ramabarun.</p> <h3>Les constats</h3> <ul><li>Le « cut-off drain » à la montagne des Signaux était insuffisant, pas assez profond et pas bien entretenu.</li> <li>Dans certains endroits, les drains n’étaient pas revêtus. De nombreux drains avaient subi des dommages physiques comme des fissures dans les canaux revêtus de béton et des pierres désolidarisées dans les drains revêtus de pierres. Et ces dommages attiraient des débris qui entravaient l’écoulement de l’eau.</li> <li>Après l’inondation, environ 300 tonnes de débris et d’ordures ont été retirées des drains. Il y avait des débris comme des matelas, de vieux réfrigérateurs, des feuilles de tôle, des sacs en plastique, des bouteilles et de la végétation qui obstruaient le cours d’eau et réduisaient la vitesse d’écoulement. Ce qui a provoqué un effet de contre-courant entraînant un débordement.</li> <li>Un entretien insuffisant des drains à Port-Louis. Les drains auraient dû être entretenus régulièrement, ce qui n’a pas été le cas.</li> <li>Un manque de coordination entre les autorités pour l’entretien des drains. </li> <li>Lors des travaux de remblayage, dans le cadre du développement du front de mer, les autorités n’étaient pas informées de la présence de deux drains pour évacuer les eaux de ruissellement de surface arrivant à la Place D’Armes. Ces drains n’étaient pas du tout entretenus et n’étaient pas utilisés à leur pleine capacité.</li> <li>Le taux de percolation du sol avait été réduit avec la construction de nombreux bâtiments. Les espaces verts disponibles pour permettre une infiltration naturelle des eaux pluviales dans le sol étaient quasi inexistants. </li> <li>Plusieurs propriétés déversent leurs eaux pluviales provenant des toits et des cours sur la route immédiatement devant leur bâtiment. </li> <li>Des travaux routiers et l’asphaltage de la route ont affecté la géométrie des drains, entraînant des drains presque plats et insuffisants pour évacuer l’eau en aval. </li> </ul></div> <h3>Présence de structures sur des cours d’eau</h3> <p>Selon le rapport de la Senior District Magistrate Ida Dookhy Ramabarun, des structures réduisaient la section transversale des canaux à divers endroits le long du cours d’eau Le Pouce et du canal Le Pouce. « Des piliers en béton soutenant des ponts ou des dalles couvrant les canaux, des manholes et des rampes construites le long des drains ont été constatés. Des conduits de la Central Water Authority, de la Waste Water Management Authority et de Mauritius Telecom traversaient les canaux d’eau. »</p> <p>La capacité de certains drains, poursuit la magistrate dans son rapport, avait été réduite en raison de la structure des pavés ou de la pousse des végétations. « Des constructions illégales par les citoyens sur les drains ou à côté des drains existants ont dévié ou obstrué le cours d’eau. » </p> <p>Les constructions autorisées sur les drains avaient surtout retenu l’attention. Ce qui, selon la magistrate, n’aurait jamais dû être le cas. « Par exemple, par une loi à l’Assemblée nationale, la construction du bâtiment KFC sur La Chaussée a été autorisée sur un drain principal, le canal Le Pouce, qui recueille toute l’eau d’un drain existant de la rue SSR jusqu’à la mer. La fondation du bâtiment repose sur le drain et crée un obstacle à l’écoulement de l’eau. »  </p> <p>D’autres constructions, comme l’espace couvert du parking d’Air Mauritius et l’espace couvert du parking de Rogers avaient aussi été constatées. Des colonnes en béton avaient été érigées dans le cours d’eau. </p> <p>Il avait été recommandé que le bâtiment abritant le KFC de La Chaussée, construit sur le canal Le Pouce, soit déplacé. Il avait aussi été recommandé que les constructions comme l’espace de parking d’Air Mauritius et celui du bâtiment de Rogers soient enlevées afin de faciliter l’écoulement de l’eau. </p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Inondations%20dans%20la%20capitale%20%3A%20pourquoi%20peinons-nous%20%C3%A0%20trouver%20une%20solution%20durable%20%3F&amp;1=http%3A//defimedia.info/inondations-dans-la-capitale-pourquoi-peinons-nous-trouver-une-solution-durable&amp;2=node/157643" token="6xoJw01PqIdN5gPE0f94qDLQKV9LKQPRxE9WvWDI1LY"></drupal-render-placeholder></div> Sat, 27 Apr 2024 12:00:00 +0000 Adila Mohit-Saroar 157643 at http://defimedia.info Jean Claude de l’Estrac, ancien ministre sur le 1er Mai : «Une mobilisation réussie n’est pas toujours gage de soutien aux urnes» http://defimedia.info/jean-claude-de-lestrac-ancien-ministre-sur-le-1er-mai-une-mobilisation-reussie-nest-pas-toujours-gage-de-soutien-aux-urnes <span>Jean Claude de l’Estrac, ancien ministre sur le 1er Mai : «Une mobilisation réussie n’est pas toujours gage de soutien aux urnes»</span> <span><span lang="" about="/users/tlaurent" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Thierry Laurent</span></span> <span>sam 27/04/2024 - 15:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/141121_jean_0.jpg?itok=bH7XYO3B" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Le rapport de forces entre le gouvernement et l’opposition en marge de la mobilisation du rassemblement du 1er-Mai est commenté par l’observateur politique et ancien ministre, Jean Claude de l’Estrac. Il donne aussi son point de vue sur les turbulences qui ont récemment secoué le Parti mauricien social-démocrate (PMSD).&nbsp;<br /> <br /> <strong>L’opposition parlementaire ainsi que le Mouvement socialiste militant (MSM) et ses alliés intensifient leurs mobilisations en préparation du meeting du 1er-Mai. Considérez-vous qu’elles sont efficaces dans le contexte électoral actuel ?&nbsp;</strong><br /> Tout dépend des objectifs visés. Généralement, ces meetings, lors d’une année d’élection, visent deux résultats majeurs : mobiliser et galvaniser les partisans et établir un rapport de forces entre concurrents.&nbsp;<br /> Plus la foule est importante, plus les partisans sont enthousiastes et expriment une adhésion, plus les organisateurs pourront se féliciter que l’opération a été « efficace » dans la perspective du soutien électoral recherché. Encore qu’on sait qu’une mobilisation réussie n’est pas toujours gage de soutien aux urnes.&nbsp;</p> <p><strong>La mobilisation de l’opposition parlementaire a été perturbée par la scission du PMSD, que le Mouvement militant mauricien (MMM) accuse d’avoir retardé la mobilisation de l’alliance. Pensez-vous que cette alliance sera affectée par l’absence du PMSD lors du meeting du&nbsp;1er-Mai ?&nbsp;</strong><br /> Le départ du PMSD de cette alliance des partis de l’opposition parlementaire a certainement ralenti un tant soit peu leur momentum. Mais par ailleurs, on a pu constater un regain de mobilisation, en particulier chez les partisans du MMM qui n’ont jamais gobé les duvalistes.&nbsp;</p> <p>Ensuite, la scission et le ralliement de quelques têtes emblématiques du parti à l’alliance Travailliste-MMM la renforce. De ce point de vue, l’absence du PMSD à Port-Louis est anecdotique. Et si demain Xavier-Luc Duval devait devenir l’homme de Jugnauth, il enterrerait son parti. Je sais de quoi je parle…&nbsp;</p> <p><strong>Le principal parti politique qui a décidé de ne pas participer au rassemblement du 1er-Mai est le PMSD, qui a plutôt choisi d’organiser une journée de portes ouvertes le 5 mai à Grand-Gaube. Pensez-vous que le PMSD a raison de faire abstraction de ce rendez-vous politique compte tenu du contexte électoral ?&nbsp;</strong><br /> Il a raison pour ne pas perdre la face. Si nous avons raison de dire que les meetings du 1er-Mai sont d’abord un match d’affluence, en l’occurrence entre les deux principaux blocs politiques, le PMSD ne peut pas prétendre jouer dans cette ligue. Il préfère s’en détourner.&nbsp;</p> <p><strong>Le gouvernement avance l’argument selon lequel l’alliance de l’opposition parlementaire entre le MMM et le PTr est discréditée par le fait que ces partis n’ont jamais pu travailler ensemble de manière durable par le passé. Pensez-vous que cette version 2024 de l’alliance « rouge-mauve&nbsp;» est différente des alliances précédentes en termes de mobilisation et d’adhésion au niveau de leur base ?&nbsp;</strong><br /> Vous évoquez deux sujets distincts : la durabilité prévisible de cette alliance et la synergie de leurs bases électorales. Sur le premier point, j’ai une thèse que j’avancerai avec prudence parce que les chefs politiques sont des sanguins imprévisibles. Mais je pense que cette alliance a toutes les chances de durer parce que, et pour Ramgoolam et pour Bérenger, c’est l’élection de la dernière chance. Il n’y aura pas un après. Ils auront intérêt à faire durer l’instant présent. Par ailleurs, on peut se rappeler que les alliances avec Xavier-Luc Duval ne durent pas longtemps non plus.&nbsp;</p> <p>Au niveau de la base électorale des deux partis, malgré les traumatismes du passé, j’ai l’impression que les blessures ont été pansées même si elles ne sont pas cicatrisées. C’est le résultat de la diabolisation réciproque à laquelle se sont amusés les leaders des deux partis. C’est même, à mon sens, la principale faiblesse de cette alliance. Les ruraux détestent Bérenger. Les urbains n’aiment pas Ramgoolam. Ce que je dis là est un peu caricatural, mais c’est globalement vrai.&nbsp;</p> <p><strong>Pensez-vous qu’après ce meeting du 1er-Mai, le Premier ministre sera dans une meilleure position pour décider de la date des élections ou bien pensez-vous qu’il sait déjà exactement quand il appellera le pays aux urnes ?&nbsp;</strong><br /> Je pense que le Premier ministre, qui a toutes les cartes entre les mains, sait ce qu’il fera. Mais je crois que sa décision ne sera pas tributaire des meetings du 1er-Mai, quel que soit le résultat.&nbsp;</p> <p><strong>Cela fait bientôt deux semaines que le PMSD n’est plus au sein de l’alliance de l’opposition parlementaire et qu’il n’a toujours pas rejoint le MSM, et ce bien que de nombreux observateurs envisagent déjà une alliance entre les bleus et le parti soleil. Quand pensez-vous que cette alliance entre le PMSD et le MSM se concrétisera ? Quel serait le meilleur timing selon vous ?&nbsp;</strong><br /> J’ai encore du mal à envisager un retour de Xavier-Luc Duval dans le prochain gouvernement de Pravind Jugnauth après sa démission spectaculaire et exemplaire sur une question de principe, ce qui lui avait valu l’admiration d’une bonne partie de la population. Mais poussé par les jeunes loups affamés et les opportunistes qui l’entourent, il pourrait céder à des sirènes sonnantes et trébuchantes.&nbsp;</p> <p>Dans ce cas, je vois une bonne partie de ce qui reste de son électorat se détourner de lui. Et le MSM, dans cet électorat-là, ne pourra pas compenser cette déperdition. Et puis beaucoup dépendra des conditions arrachées par le PMSD pour justifier un éventuel retour. Il faudrait qu’elles soient de nature à démontrer un vrai tournant réformateur et vertueux.&nbsp;</p> <p><strong>Est-il exact de dire que sans le soutien du PMSD dans les régions urbaines, les chances du MSM dans ces régions sont quasi nulles ?&nbsp;</strong><br /> Si les résultats des législatives de 2019 sont toujours pertinents, il est évident que le MSM puisera l’essentiel de sa force électorale dans les circonscriptions rurales mais qu’il cherchera à glaner quelques sièges en milieu urbain, en comptant sur ses alliés Obeegadoo et Collendavelloo.&nbsp;</p> <p>C’est un pari risqué. C’est là que le PMSD peut, théoriquement, lui être d’un certain apport. Mais j’ai de sérieux doutes quant à la capacité de Xavier-Luc Duval de convertir ses partisans en soutien au MSM après ses propres dénonciations.&nbsp;</p> <p><strong>L’arrivée du PMSD au sein d’une alliance avec le gouvernement pourrait probablement entraîner un recul dans la hiérarchie pour des figures telles qu’Alan Ganoo et Ivan Collendavelloo. Pensez-vous que cela pourrait être source de tension ?&nbsp;</strong><br /> Source de frustration peut-être. Mais que pourront-ils faire ? Bouddha disait : « Si le problème a une solution, il ne sert à rien de s’inquiéter, mais s’il n’y a pas de solution, s’inquiéter ne changera rien. »&nbsp;</p> <p><strong>Alors que l’opposition parlementaire répète sans cesse depuis 2019 que les jours de Pravind Jugnauth sont comptés, ce dernier ne cesse de mettre en avant son optimisme pour terrasser l’opposition. Selon vous, qu’est-ce qui donne autant de confiance à Pravind Jugnauth ?&nbsp;</strong></p> <p>En politique, l’optimisme est une posture communicationnelle. Mais il faut reconnaître, de plus, que le Premier ministre se présente à ses élections avec un bilan susceptible de lui valoir le soutien d’une partie de la population.</p> <p>Son double mandat aura eu deux facettes distinctes.&nbsp;</p> <p>Sur le plan social, même si cela s’est fait en dilapidant les réserves prévues pour nos enfants, il a apporté un soulagement indéniable à certaines catégories de la population, plus particulièrement aux personnes âgées. Elles sont aujourd’hui son plus sûr soutien. Les projets d’infrastructure, quand bien même dispendieux et déficients, lui valent un crédit certain.</p> <p>En revanche, il a fauté, et gravement, en matière de bonne gouvernance. Au fil de sa mandature, il s’est mué en un autocrate cynique et arrogant qui a présidé à la politisation et au dépérissement de nombreuses institutions censées opérer en toute indépendance. Les interférences, les ingérences, les pressions politiciennes et extrapolitiques, y compris sur un certain secteur privé si prompt à se coucher, ont produit un changement de régime. La question des prochaines élections est un enjeu ancien&nbsp;: le portefeuille ou la moralité ?<br /> &nbsp;</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Jean%20Claude%20de%20l%E2%80%99Estrac%2C%20ancien%20ministre%20sur%20le%201er%20Mai%20%3A%20%C2%ABUne%20mobilisation%20r%C3%A9ussie%20n%E2%80%99est%20pas%20toujours%20gage%20de%20soutien%20aux%20urnes%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/jean-claude-de-lestrac-ancien-ministre-sur-le-1er-mai-une-mobilisation-reussie-nest-pas-toujours-gage-de-soutien-aux-urnes&amp;2=node/157642" token="iwMwD0vjBrFu6eq2g3nu4HhcqbItlzXUaMcNekQjiPk"></drupal-render-placeholder></div> Sat, 27 Apr 2024 11:30:00 +0000 Thierry Laurent 157642 at http://defimedia.info