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Toolsyraj Benydin : «nous voulons être fixés pour notre leader Ivan Collendavelloo»

Thierry Laurent — Wed, 26 Jun 2024 05:56:04 +0000

Toolsyraj Benydin : «nous voulons être fixés pour notre leader Ivan Collendavelloo» Thierry Laurent mer 26/06/2024 - 09:56

Les accusations provisoires contre l’ancien directeur par intérim du Central Electricity Board ont été retirées le mardi 25 juin. L’événement qui a marqué le Muvman Liberater (ML) le mardi 25 juin a été le retrait des accusations provisoires contre l’ancien General Manager par intérim du Central Electricity Board (CEB), Shamshir Mukoon. Celui-ci a été contraint de quitter ses fonctions en 2020, lié au dossier de l’achat de moteurs à la firme danoise BWSC. C

Joint au téléphone, le président du ML, Toolsyraj Benydin, s’exprime sans détours. « Tous les membres du ML sont impatients, car nous attendons depuis trop longtemps que notre leader Ivan Collendavelloo soit disculpé. Nous voulons que cette affaire avance rapidement. C’est le souhait des activistes et des membres du ML. Nous ne voulons pas mettre de pression sur les institutions, mais nous voulons être fixés », affirme-t-il.

Contrairement à Shamshir Mukoon, le leader du ML n’a jamais été arrêté dans l’affaire Saint-Louis. Cependant, à l’instar de l’ancien General Manager par intérim du CEB, Ivan Collendavelloo a également été contraint à la démission. C’est après qu’un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) l’a accusé de corruption dans cette affaire. Bien qu’il ait nié toute implication et maintenu qu’il a été contraint de démissionner de son poste de Deputy Prime Minister injustement, Ivan Collendavelloo attend la décision de la Financial Crime Commission. Celle-ci a repris l’affaire après la dissolution de l’Independent Commission against Corruption (Icac). Trois ans après le début de l’affaire Saint-Louis, Ivan Collendavelloo a été convoqué pour la toute première fois dans les locaux de l’ex-Icac en octobre 2023. Cette situation accentue la frustration du ML et des proches collaborateurs d’Ivan Collendavelloo. « À ce stade, c’est le flou total. Nous ne savons pas dans quelles conditions le ML se présentera aux prochaines élections générales ni si le Mouvement socialiste militant compte encore sur nous comme allié », explique notre source.

Outre l’affaire Saint-Louis, le ML a été confronté à l’embarras causé par la création de la plateforme Linite Militant dirigée par le tandem Obeegadoo-Ganoo. Il était initialement soutenu par Ivan Collendavelloo et le ML. Cependant, des désaccords ont conduit à leur exclusion, notamment en raison du soutien du ministre des Transports, Alan Ganoo, à son protégé Parzwez Nunoo dans la circonscription n° 13 (Rivière-des-Anguilles/Souillac). Cette décision n’a pas été bien reçue par le ML, qui compte déjà un potentiel candidat dans cette région en la personne du député Ismael Rawoo.

Délai dans l’enquête sur l’affaire Saint Louis : les explications de l’ICAC relatives à Shamshir Mukoon jugées insuffisantes

Kursley Thanay — Wed, 26 Jun 2024 05:56:03 +0000

Délai dans l’enquête sur l’affaire Saint Louis : les explications de l’ICAC relatives à Shamshir Mukoon jugées insuffisantes Kursley Thanay mer 26/06/2024 - 09:56

Depuis le 3 juin 2021, Mohammed Shamshir Mukoon était sous le coup d’une accusation provisoire de « public official using his position for gratification ». Il a fallu attendre le mardi 25 juin 2024, pour que l’ancien directeur par intérim du Central Electricity Board (CEB) voie cette accusation provisoire être rayée contre lui, suivant une motion de son avocat, Me Zeeshan Rajani.

Le magistrat Gavindren Coolen, siégeant au tribunal de Curepipe, s’est dit insatisfait des raisons avancées par l’Independent Commission Against Corruption (Icac). Il a critiqué le délai des autorités à déposer une accusation formelle contre le prévenu. L’Icac avait notamment souligné la complexité de l’enquête et la pandémie de la Covid-19 pour justifier le retard. Le Chief Investigator, Jokhoo avait expliqué que l’investigation de l’organisme a débuté en juin 2020. Cette dernière faisait suite à la publication d’un article de presse et une plainte du CEB à la commission anticorruption. La plainte concernait des pratiques douteuses dans l’attribution d’un contrat pour le projet Saint-Louis à la société danoise, Burmeister & Wain Scandinavian Contractor (BWSC) en 2016, en l’occurrence, l’ajout de turbines pour augmenter la capacité de production de la centrale thermique. Le contrat a été attribué pour Rs 4,2 milliards.

La Banque africaine de développement (BAD) avait rapporté des fuites d’informations et des pots-de-vin versés potentiellement à des fonctionnaires et des personnalités politiques. Les enquêteurs ont découvert une série de pseudonymes et des courriels indiquant l’implication de diverses personnes, y compris le pseudo de « Maktoum », soupçonné d’être celui de Mohammed Shamshir Mukoon. Selon l’enquêteur, ce dernier n’a pas pu fournir le mot de passe de son courrier électronique, d’où les délais dans la procédure. Il a aussi soutenu que plus de 400 dépositions ont été consignées dans l’affaire et 11 suspects identifiés. De plus, les autorités ont soumis une demande d’entraide judiciaire et ont collaboré avec le Serious Crime Office de Danemark.

Pour sa part, Mohammed Shamshir Mukoon a expliqué en Cour que sa famille dépend financièrement de lui, précisant qu’il a été suspendu par le CEB. Toutefois, il a concédé le fait que Rs 300 000 en devises étrangères ont été retrouvées chez lui puisse éveiller des soupçons. L’accusé a ajouté avoir oublié le mot de passe de son courrier électronique et avoir même fait des démarches auprès de Google pour le récupérer.

Le Premier ministre australien se dit "très satisfait" de la fin de la "saga" Assange

defimedia — Wed, 26 Jun 2024 05:43:44 +0000

Le Premier ministre australien se dit "très satisfait" de la fin de la "saga" Assange defimedia mer 26/06/2024 - 09:43

Le Premier ministre australien Anthony Albanese s'est dit mercredi "très satisfait" de l'accord de plaider coupable conclu par Julian Assange avec la justice américaine, qui a mis fin à une "saga" judiciaire de près de 14 ans.

"Je suis très satisfait qu'à cette occasion, nous ayons obtenu un résultat positif que, je pense, la grande majorité des Australiens réclamaient", a affirmé M. Albanese devant les députés australiens à Canberra.

Les Australiens "auront des points de vue différents sur l'engagement et les activités de M. Assange mais ils seront heureux que cette saga se termine et qu'il puisse retrouver sa famille", a déclaré le chef du gouvernement.

La conclusion de l'affaire visant Julian Assange est le résultat d'un "travail prudent, patient et déterminé, un travail dont je suis fier", s'est félicité M. Albanese.

"J'ai dit de manière répétée qu'il n'y avait rien à gagner de son maintien en détention, et je suis satisfait qu'il soit sur le chemin du retour vers l'Australie."

"Quels que soient vos points de vue sur ses activités, et ils pourront être divers, l'affaire (visant) M. Assange a traîné depuis trop longtemps", a ajouté M. Albanese.

Anthony Albanese a confirmé que l'ambassadeur d'Australie aux Etats-Unis, Kevin Rudd, et le haut-commissaire d'Australie au Royaume-Uni, Stephen Smith, accompagnent tous deux M. Assange à bord de l'avion qui le transporte mercredi vers l'Australie.

Conformément à un accord conclu avec la justice, le lanceur d'alerte australien et fondateur de WikiLeaks, accusé d'avoir publié des centaines de milliers de documents confidentiels américains dans les années 2010, a plaidé coupable d'obtention et de divulgation d'informations sur la défense nationale.

Julian Assange est un "homme libre" pour la justice américaine depuis une audience tenue mercredi au tribunal fédéral américain de Saipan, dans les îles Mariannes du Nord.

Top 100 des compagnies aériennes : Air Mauritius recule de 7 places

Patrick Hilbert — Wed, 26 Jun 2024 05:38:55 +0000

Top 100 des compagnies aériennes : Air Mauritius recule de 7 places Patrick Hilbert mer 26/06/2024 - 09:38

Alors qu’elle occupait la 78e place l’année dernière du Top 100 des compagnies aériennes, Air Mauritius se positionne désormais 85e. Le classement a été rendu public lors de la cérémonie des Skytrax World Airline Awards qui s’est tenue à Londres, en Angleterre, lundi soir. Cet événement est pour les compagnies aériennes ce que les Oscars sont pour l’industrie du film.

Le recul d’Air Mauritius s’explique, entre autres, par les multiples pannes techniques récurrentes ayant provoqué des retards et des annulations de vol.

En Afrique, la compagnie aérienne se place en 6e position. Seule consolation, Air Mauritius remporte le prix du meilleur service de restauration en classe affaires en Afrique.

Quand Air Mauritius se fait vertement critiquer

Le magazine suisse Travel Inside, à travers son rédacteur en chef, Dominique Sudan, a publié mardi, une opinion extrêmement critique envers Air Mauritius. Sous le titre, « Laissez les pros piloter Air Mauritius ! », Dominique Sudan avance que « la compagnie aérienne mauricienne n’a jamais été un exemple de stabilité en termes de gouvernance. N’a-t-elle pas connu la bagatelle de 10 CEO depuis l’an 2000 ? ». Il ajoute que « les erreurs stratégiques fondamentales commises au fil des années ne sont que le fruit de guerres politico-claniques qui créent un climat toxique au sein d’une compagnie aérienne qui n’a jamais coupé le cordon ombilical avec les politiques et qui, fatalement, est la victime directe des changements de gouvernements intervenant à l’île Maurice ».

De son point de vue, la nomination de Charles Cartier comme CEO aurait fait « qu’envenimer la situation ». Ce dernier est critiqué pour être à l’origine de la suspension du Chief Commercial Officer Laurent Recoura, qui serait, selon Travel Inside, la « cheville ouvrière du redressement spectaculaire d’Air Mauritius depuis deux ans » et qui a « imprimé à MK une dynamique commerciale qu’on ne lui avait jamais connue ».

Au Cœur de l’Info : difficultés des Chagossiens à Londres

Annick Daniella Rivet — Wed, 26 Jun 2024 05:38:54 +0000

Au Cœur de l’Info : difficultés des Chagossiens à Londres Annick Daniell… mer 26/06/2024 - 09:38

L’émission « Au Cœur de l’Info » du mardi 25 juin, animée par Jean-Luc Emile, était consacrée au départ des Chagossiens vers l’Angleterre. Il a été question, entre autres, de ceux qui rencontrent des difficultés à Crawley et devront quitter le centre de refuge ce jeudi. Plusieurs Chagossiens rencontrent des problèmes à Crawley, une ville du comté du Sussex, située dans l’ouest du Royaume-Uni. Une situation qui préoccupe Olivier Bancoult, leader du Groupe Réfugiés Chagos. « Pour certains, la situation est délicate, parce qu’ils se retrouvent à la rue, n’ayant pas fait de planification pour le logement. Les procédures qui se font au niveau du gouvernement britannique prennent du temps », a-t-il déclaré dans son intervention. En deux mois, plus de 200 Chagossiens ont décidé de s’envoler pour l’Angleterre. Ils sont animés par le désir d’avoir une vie meilleure comme Luciano. Ce jeune Chagossien, qui vient d’obtenir son passeport britannique, compte se rendre au Royaume-Uni bientôt, même s’il est conscient des difficultés. « Je viens d’avoir mon passeport britannique, mais ce n’est pas évident d’avoir l’argent nécessaire pour aller en Angleterre. Nous avons eu des documents avec les conditions à respecter pour y aller et ne pas avoir des problèmes », a-t-il relaté.

D’ailleurs, l’avocat Bushan Deepchand, qui a donné un éclairage légal sur la question, souligne qu’il est très important de prendre connaissance de toutes les conditions avant le départ, notamment des critères du Bureau de l’Intérieur (Home Office). Il précise également que les personnes titulaires d’un passeport britannique n’ont aucun problème pour entrer en Angleterre. Vanessa, une Chagossienne qui vit au Royaume-Uni, fait ressortir que ses compatriotes viennent là-bas parce qu’ils sont sans emploi à Maurice. Il s’agit d’une décision individuelle, toutefois, il lance un appel à ses compatriotes : « Ma demande au gouvernement anglais est la suivante : que va-t-il faire pour les natifs ? La priorité devrait être accordée à ceux qui ont été déracinés et ont souffert de misère.». Il est confiant que les Chagossiens pourront retourner sur leur île natale, dans un à deux ans, à condition que cette dernière soit rendue habitable.

Metro Express Ltd : Das Mootanah démissionne du poste de CEO

Patrick Hilbert — Wed, 26 Jun 2024 05:38:54 +0000

Metro Express Ltd : Das Mootanah démissionne du poste de CEO Patrick Hilbert mer 26/06/2024 - 09:38

Officer-in-charge de la Road Development Authority, Das Mootanah avait été nommé Chief Executive Officer (CEO) de Metro Express Ltd à la mi-mai 2018. Après six ans à ce poste, celui-ci a démissionné mardi.

Das Mootanah affirme avoir pris la décision de partir « après mûre réflexion », suite à une nouvelle opportunité qui lui a été récemment proposée.

« C’est bien sûr avec un cœur lourd que je vais dire au revoir à tous ceux avec qui j’ai travaillé jour et nuit pour faire de ce projet un succès parmi tant de défis », ajoute-t-il.

Dans un message posté mardi soir sur sa page Facebook, celui-ci affirme être « très fier de nos réalisations chez MEL, y compris la livraison du plus grand et complexe projet d’infrastructure à Maurice dans les délais et avec un budget record. Nous avons terminé avec succès la Phase 1 en octobre 2019 et les opérations commerciales ont commencé en janvier 2020, suivies de la livraison des autres phases jusqu’à la Phase 3 en janvier 2023. Le métro est pleinement opérationnel depuis plus d’un an, desservant des milliers de personnes quotidiennement ».

Das Mootanah ajoute être « fier de nos initiatives en matière de durabilité, notamment le développement du parc récréatif multidisciplinaire d’Ébène, de multiples parcs sociaux le long de l’alignement et du projet solaire. Grâce au projet Metro Express, une nouvelle ère d’ingénierie et d’innovation a émergé, fournissant des compétences transférables en ingénierie, gestion de projet, leadership innovant, gestion du changement, gestion des risques, gestion des parties prenantes, techniques de travail collaboratif, planification des opérations intégrées, assurance et maintenance des actifs ».

Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues : des marchés clandestins opèrent en plein jour malgré la répression

Defi Quotidien — Wed, 26 Jun 2024 05:38:53 +0000

Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues : des marchés clandestins opèrent en plein jour malgré la répression Defi Quotidien mer 26/06/2024 - 09:38

La Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues est célébrée ce mercredi 26 juin 2024. Si d’un côté le gouvernement multiplie les saisies avec l’engagement de plusieurs unités policières conjointement avec les douanes, sur le terrain, une bien triste réalité se joue, la drogue se vendant librement et ravageant plusieurs familles. Ils sont nombreux à clamer haut et fort que cela reste une des principales causes du sentiment d’insécurité qui prévaut au pays...

D’un côté, l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) dit mener un combat assidu contre le trafic de drogue sur le terrain. De l’autre, c’est une tout autre réalité qui prévaut. De jour comme de nuit, la drogue se vend comme des petits pains dans plusieurs régions du pays, notamment à Karo Kalyptis, Roche-Bois, ou encore à Cité Ste-Claire, Goodlands. Les toxicomanes eux-mêmes le disent : « Nou gagn nou ladrog 24/7. »

Lundi et mardi, pratiquement à la veille de la célébration de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, une visite dans quelques régions de l’île permet de confirmer que la drogue reste disponible dans des points de vente habituels, et ce en pleine journée. L’absence des unités engagées dans la lutte contre le trafic de drogue est aussi constatée.

« C’est une réalité. Les trafiquants ont plusieurs longueurs d’avance sur la brigade antidrogue, en termes de moyens et de logistique », reconnaît un limier d’expérience des Casernes centrales.

Dans les ruelles de Karo Kalyptis, la vente de drogues bat son plein. Les guetteurs pullulent dans le quartier. Leur rôle : donner l’alerte au moindre mouvement suspect. « Pa park loto la sinon pou gagn kout dilo bwi », tonne une femme qui monte la garde auprès du plus gros point de vente de Karo Kalyptis.

Véritable « Fancy Fair »

Un peu plus loin, au chemin menant au lieudit « Parc », haut lieu du trafic de drogue de ce faubourg de la capitale, c’est business as usual. Un espace de stationnement a été spécialement aménagé pour accueillir les clients qui affluent en continu, à longueur de journée, pour obtenir leurs doses. Des demi-quarts de gramme de diverses drogues s’écoulent en un éclair.

« On se croirait à un marché où le ‘demi-kar’ se vend à Rs 400 », scande un dealer, qui tient un sac en plastique contenant des doses enroulées dans du papier aluminium. Sur place, ça court dans tous les sens. Hommes et femmes de tous âges, l’air excité, se précipitent à leur point d’achat.

Les après-midis, le site se transforme en un véritable « Fancy Fair » avec de longues files d’attente visibles à des kilomètres à la ronde. « Kouma travay fini tanto, sa ler la Karo Kalyptis defonse », témoigne un habitué des lieux.

Silence, ça s’injecte…

À Karo Kalyptis, le trafic de drogue ne se limite pas à la vente de substances illicites. Les toxicomanes y trouvent une gamme de services qui facilitent leur consommation. En sus de la disponibilité de diverses drogues, y compris des comprimés de psychotrope et des drogues dures, les seringues et des bouchons utilisés pour cuire de l’héroïne sont également en vente. Des habitués des lieux affirment qu’ils ont aussi la facilité de s’injecter sur place. « Ena dimounn ofer zot lakour a bann konsomater pou pike. Zot bizin pey proprieter lakour la. Zot fini pike lerla zot ale. Koumsa si l’Adsu pe bare an deor, pa pou gagn ladrog ar zot », témoigne l’un d’eux. Dans le Nord du pays, la région de Cité Ste-Claire demeure l’un des principaux points de vente de drogue. À l’entrée de ce faubourg de Goodlands, l’accès est rigoureusement contrôlé par des hommes de main des caïds. Certains vont jusqu’à obstruer la rue pour vérifier les allées et venues.

« Zot fer ou aret loto ek bes vit tinte pou gete si bann misie la (les policiers ; NdlR) pa dan loto. Lerla zot les ou mont lao. Bann nouvo figir pa gagn rantre isi », explique une source anonyme.

Ally Lazer : « From bad to worst »

Au sein de l’Association des travailleurs sociaux de Maurice, l’infatigable Ally Lazer poursuit sa croisade depuis 43 longues années contre la prolifération de la drogue. Dans une énième déclaration accordée à la presse, il s’est interrogé sur le chiffre fourni par le chef du gouvernement qui affirme que la police a écroué environ 25 000 personnes pour des délits de drogue. « Que l’autorité me dise combien de trafiquants y a-t-il parmi ces 25 000 suspects arrêtés ? Je réclame un face-à-face avec le Premier ministre à ce sujet », a lancé le travailleur social dans sa déclaration à la presse.

Ally Lazer est catégorique : « Lotorite pa pe kas lerin trafikan ladrog , me li pe kares lerin trafikan. ‘From bad to worst’. » Il martèle que le principal obstacle dans cette lutte reste la corruption : « Nous avons déjà perdu le combat contre le trafic de drogue à cause de la corruption. Pour remporter cette guerre, il faut remporter le combat contre la corruption. »

L’Adsu : « Nous occupons les moindres coins et recoins de Maurice et Rodrigues »

« À Maurice, comme à Rodrigues, les différentes unités de l’Adsu dominent le terrain », fait ressortir un haut gradé du quartier général de la brigade antidrogue des Casernes centrales. Des éléments du Field Investigation Office ont pour mission de recueillir des informations sur de gros réseaux de drogue comme sur les petits dealers.

Une fois les renseignements confirmés, les unités s’activent pour mettre hors d’état de nuire ces points de deal et d’autres individus liés, directement ou indirectement, aux trafiquants. Le haut gradé souligne qu’en sus des enquêteurs de l’Adsu, d’autres unités, comme la Police Headquarters Special Striking Team, la Divisional Crime Intelligence Unit ainsi que la Special Intelligence Cell de la Special Supporting Unit, sont engagées dans le démantèlement des réseaux de drogue.

« L’Adsu a des bureaux à travers Maurice et Rodrigues dans chaque district. Elle occupe chaque pouce de terrain, les moindres coins et recoins. Le Commissaire de police a mentionné que c’est le travail de tout policier de combattre le trafic de drogue, pas seulement celui de l’Adsu », dit d’emblée ce haut gradé.

Il demande à la population de s’engager dans ce combat : « Les trafiquants de drogue prospèrent quand il y a de l’indifférence au sein de la population. L’indifférence est un fertilisant pour les caïds de drogue. Parents, enseignants et institutions religieuses ont pour rôle de prévenir afin que les gens ne tombent pas dans le circuit de la toxicomanie. »

Statistiques v réalité

25 343 suspects arrêtés, selon Pravind Jugnauth

Le gouvernement, notamment le Premier ministre, met souvent en exergue le nombre de saisies de drogue effectuées ainsi que la valeur marchande des drogues retirées du marché. Pravind Jugnauth a affirmé haut et fort, devant les nouvelles recrues de la police lors de la Passing Out Parade durant la semaine écoulée, que 25 343 suspects ont été arrêtés pour des délits de drogue de 2015 à 2024. Il a ajouté que la valeur marchande totale des stupéfiants saisis s’élève à plus de Rs 16 milliards.

Or, des travailleurs sociaux et certains enquêteurs de l’Adsu affirment que la réalité sur le terrain est tout autre. Ils estiment que ce sont les arrestations des petits consommateurs, qui tombent aussi dans les filets de la brigade antidrogue, qui font gonfler les statistiques sur les saisies dans certains cas.
« Bien souvent, l’Adsu fouille de petits consommateurs qui, en sortant de chez le marchand, se font arrêter avec une ou deux doses, alors que le vendeur, lui, continue à écouler son stock », fulmine un limier sous le couvert de l’anonymat.

Il lève le voile sur une triste réalité : « De nos jours, les trafiquants ont plusieurs longueurs d’avance sur nous. Malheureusement, quand nous allons faire une fouille ou quand nous travaillons sur un renseignement, nos collègues ne doivent pas savoir qui nous surveillons à cause des risques de fuite d’informations. »

Ça fait débat - Produit intérieur brut du pays : les Rs 100 Md qui font sourciller

Fabrice Laretif — Wed, 26 Jun 2024 04:39:00 +0000

Ça fait débat - Produit intérieur brut du pays : les Rs 100 Md qui font sourciller Fabrice Laretif mer 26/06/2024 - 08:39

Le ministre des Finances table sur un Produit Intérieur Brut de Rs 1 trillion d’ici 2030 pour Maurice, mais les chiffres de Renganaden Padayachy ne font pas l’unanimité parmi les économistes.

Le Produit Intérieur Brut (PIB) de Maurice aurait atteint Rs 651,7 milliards en 2023 selon le ministre des Finances, qui n’a pas manqué lors de son Grand oral budgétaire, de préciser que ce montant est bien plus que les Rs 628,4 milliards estimées initialement. La stratégie du gouvernement devrait, selon Renganaden Padayachy, permettre au PIB du pays d’atteindre Rs 1 trillion d'ici 2030.

En attendant ce seuil, pour sa part, Statistics Mauritius prévoit que le PIB aux prix courants du marché, qui est égal à la VAB aux prix courants de base plus les impôts sur les produits (nets des subventions), atteindrait Rs 708,8 milliards en 2024, soit 8,8 % de plus que le chiffre de Rs 651,7 milliards en 2023. Après élimination de l'effet prix estimé à 3,7 %, le PIB aux prix du marché augmenterait de 4,9 %, soit une croissance inférieure à celle de 7 % en 2023.

Cependant, lors de son analyse des mesures budgétaires sur les ondes de Radio Plus le 14 juin dernier, le Dr Rama Sithanen déplorait le fait que le ministère des Finances ait changé le calcul du PIB. Contrairement au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque de Maurice, a-t-il expliqué, le ministère des Finances tient compte du « net primary income » dans son calcul du PIB. Dès lors, cela entraîne une différentielle d’environ Rs 100 milliards.

Or, le Dr Rama Sithanen fait comprendre que le « net primary income » est issu des Global Business Companies, qui investissent à travers Maurice, mais pas dans le pays. D’où la recommandation du FMI de ne pas inclure cela dans la catégorie d’exportation des services, mais dans la balance des paiements. « Cette pratique a artificiellement augmenté nos exportations des services et, par ricochet, notre PIB », soutient l’ancien ministre des Finances.

En effet, les données de Statistics Mauritius démontrent que les exportations de service ont rapporté Rs 149 milliards en 2019. Le Produit Intérieur Brut au prix du marché s’élevait à Rs 512 milliards. En revanche, comme le fait observer un économiste, les données de la Banque de Maurice relatives aux exportations de services indiquent un montant de Rs 104 milliards. Les chiffres d’exportations de services publiés par le Bureau des statistiques pour 2022 sont de Rs 218 milliards.

Par contre, la Banque de Maurice publie une somme de Rs 115 milliards, (soit Rs 103 milliards de moins que Statistics Mauritius). « En 2022, le PIB au prix du marché selon Statistics Mauritius était de Rs 569 milliards. Par conséquent, si on exclut les Rs 103 milliards de plus, chiffre calculé par Statistics Mauritius, le PIB au prix du marché en 2022 se chiffra à Rs 466 milliards. Ce sera un montant inférieur que le PIB au prix du marché en 2018 (Rs 481 milliards) et 2019 (Rs 512 milliards) », conclut l’économiste.

Produit intérieur brut aux prix courants du marché

Le PIB est la valeur monétaire globale de tous les biens et services produits dans un pays par l'activité économique au cours d'une période donnée, généralement une année, avant la consommation de capital fixe. Il s'agit d'une mesure de l'activité économique globale d'un pays.
Le PIB aux prix courants du marché est égal à la Valeur ajoutée brute (VAB) aux prix de base courants plus les taxes sur les produits.

L’évolution du revenu national brut*

Météo : les prévisions pour ce mercredi

defimedia — Wed, 26 Jun 2024 03:21:52 +0000

Météo : les prévisions pour ce mercredi defimedia mer 26/06/2024 - 07:21

L'anticyclone au sud-ouest des Mascareignes occasionne un temps venteux et froid dans notre région. Des nuages dans les alizés influenceront le temps local dans la soirée et durant la nuit, indique la station météo dans son bulletin émis ce mercredi matin.

Après quelques averses passagères tôt ce matin principalement à l'est, au sud et sur le plateau central, le temps sera essentiellement beau au cours de la journée.

La température maximale variera entre 20 et 23 degrés Celsius sur le plateau central et entre 26 et 28 degrés Celsius sur le littoral.

Il y aura des périodes nuageuses dans la soirée et durant la nuit avec des averses passagères principalement sur la moitié sud de l'île et sur le plateau central.

La température minimale variera entre 15 et 18 degrés Celsius sur le plateau central et entre 20 et 22 degrés Celsius dans les régions côtières.

Vent du sud-est de 20 à 30 km/h avec des rafales pouvant atteindre 60 km/h dans certains endroits.

Mer forte au-delà des récifs avec des vagues de l'ordre de 2,5 mètres. Les sorties en haute mer sont déconseillées.

Voici la une du Défi Quotidien de ce Mercredi 26 Juin 2024

Defi Quotidien — Wed, 26 Jun 2024 00:30:00 +0000

Voici la une du Défi Quotidien de ce Mercredi 26 Juin 2024 Defi Quotidien mer 26/06/2024 - 04:30

📰 Voici la Une du Défi Quotidien. Le journal est en vente à Rs 15 l'exemplaire aux endroits habituels (supermarchés, boutiques, tabagies, superettes). Bonne lecture !