Defimedia - Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel http://defimedia.info/rss.xml fr Crime organisé : un fléau qui va au-delà des frontières http://defimedia.info/crime-organise-un-fleau-qui-va-au-dela-des-frontieres <span>Crime organisé : un fléau qui va au-delà des frontières</span> <span><span lang="" about="/users/defiplus" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Defi Plus</span></span> <span>lun 06/05/2024 - 08:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/me_singh_yuvir_sharma_bandhu.jpg?itok=XfdCRjKP" width="1280" height="720" alt="" title="Me Singh Sharma Yuvir Bandhu." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Le crime organisé est un phénomène qui prend de l’ascension. Sommes-nous vraiment armés pour lutter contre ce fléau et quels en sont les causes, les conséquences et les dangers ? Que disent nos lois et quelles sont les sanctions prévues ? Éclairage avec Me Singh Sharma Yuvir Bandhu.</p> <div class="alert alert-info"> <h3>Qu’est-ce que le crime organisé ?</h3> <p>Le crime organisé à Maurice, comme dans de nombreux autres pays, implique généralement des entreprises criminelles qui se livrent à des activités illicites telles que le trafic de stupéfiants, le blanchiment d'argent, la traite des êtres humains, l'extorsion et diverses formes de fraude, entre autres. </p> </div> <div class="alert alert-warning"> <h3>Quid des dangers ?</h3> <p>Le crime organisé se livre souvent à la corruption pour protéger ses activités illégales. Il peut compromettre l'intégrité des institutions gouvernementales et réduire la confiance du public dans l'État de droit.  Il existe aussi d'autres dangers, comme le recours à la violence pour garder le contrôle de leurs opérations illicites, le trafic d'êtres humains et le blanchiment d'argent par le biais de voies financières légitimes.</p> </div> <h3>Que disent nos législations concernant le crime organisé ?</h3> <p>La réponse ne se trouve pas dans une législation spécifique. Tout dépend de l'infraction commise et c'est la loi pertinente qui sera appliquée. Les principales sont les suivantes : « The Criminal Code », « The Dangerous Drugs Act »,  « Prevention of Corruption Act », « The Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act », « Asset Recovery Act », « ’The Cybersecurity and Cybercrime Act », « The Mutual Assistance in Criminal and Related Matters Act », entre autres.</p> <p>Il est également important de noter que Maurice fait partie de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (UNTOC), plus connue sous le nom de Convention de Palerme. Cette convention vise à lutter contre la criminalité transnationale organisée en promouvant la coopération internationale entre les pays dans des domaines tels que l'extradition, la coopération judiciaire et la prévention des activités du crime organisé.</p> <h3>Ne pensez-vous pas qu'il est temps de réexaminer nos lois à la lumière de l'évolution du crime dans L'ère technologique ?</h3> <p>Oui, le renforcement des lois relatives au blanchiment d'argent peut contribuer à désorganiser les réseaux financiers qui soutiennent le crime organisé. Il s'agit notamment de renforcer la réglementation des institutions financières.</p> <p>Nous avons également la possibilité d'établir au sein des services de police une unité spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée, comme une « task force » dédiée. Ce qui permettra d'améliorer la coordination et de se concentrer sur des enquêtes et des opérations.</p> <p>Finalement, le renforcement de la coopération avec d'autres pays et organisations internationales en matière d'échange de renseignements, d'enquêtes conjointes et d'extradition des criminels peut contribuer à déstabiliser les réseaux de criminalité organisée transnationale qui opèrent à travers les frontières.</p> <div class="alert alert-info"> <h3>Comment le combattre ?</h3> <p>Nos institutions doivent concentrer leurs efforts sur la perturbation des aspects clés des réseaux de criminalité organisée, tels que les itinéraires de trafic de drogue, les opérations de blanchiment d'argent et les réseaux de traite des êtres humains. Nous pouvons également mettre en œuvre des mesures visant à renforcer la transparence, la responsabilité et la diligence raisonnable dans les secteurs de la banque, des entreprises et de l'offshore pour empêcher les flux de fonds illicites.</p> </div> <h3>Comment opère-t-il ?</h3> <p>Le crime organisé est normalement planifié, coordonné et mené par des groupes ou des réseaux d'individus agissant de manière structurée. Il peut prendre des dimensions variables, allant de petits réseaux locaux à d'importants réseaux internationaux opérant à travers les frontières. Ils ont souvent recours à la violence, à l'intimidation et à la corruption pour promouvoir leurs intérêts et protéger leurs entreprises frauduleuses.</p> <h3>Quels sont les facteurs qui façonnent cette infraction ? </h3> <p>L'un des aspects notables du crime organisé à Maurice est son implication dans le trafic de drogue, en particulier, le trafic d'héroïne et de cannabis. L'île sert de point de transit pour la circulation de la drogue entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe en raison de sa situation stratégique dans l'océan Indien. De plus, vu que notre pays continue à développer son industrie digitale et à adopter la technologie, la cybercriminalité, y compris la fraude en ligne, le piratage et l'usurpation d'identité, représente une menace grandissante.</p> <h3>Quelles sont les sanctions prévues? </h3> <p>Les sanctions peuvent varier en fonction de la gravité de l'infraction et des lois spécifiques violées. Les personnes reconnues coupables peuvent être condamnées à de longues peines de prison, allant parfois de plusieurs années à la prison à vie, en particulier pour des infractions graves liées à la criminalité organisée, comme le trafic de drogue ou la traite des êtres humains.<br /> Les tribunaux peuvent également ordonner la confiscation des biens acquis par des moyens illégaux ou utilisés dans le cadre d'activités criminelles organisées. Il peut s'agir de biens, de véhicules, de comptes financiers et d'autres avoirs de valeur.</p> <div class="alert alert-warning"> <h3>Quelles sont les solutions? </h3> <p>Maurice peut mettre en place de meilleurs mécanismes d'échange d'informations entre les services de police locaux, ainsi qu'avec des partenaires internationaux. C’est afin de suivre les réseaux criminels au-delà des frontières. Ce qui permettra de renforcer la coopération avec les organismes internationaux chargés de l'application de la loi, tels qu’Interpol.</p> <p>Nous devons également renforcer les mesures de sécurité à la frontière. C’est dans le but d'empêcher la circulation des drogues, des armes et des produits de contrebande, qui contribuent souvent à renforcer les activités de la criminalité organisée.</p> <p>Il faut également mettre en place des services de police de proximité, des programmes de sensibilisation et d'éducation. Nous devons aussi réfléchir sur l'amélioration de l'efficience et de l'efficacité du système judiciaire. Cela vise à assurer des procès rapides et équitables pour les personnes soupçonnées d'appartenir à la criminalité organisée, ainsi qu'à imposer des peines plus sévères aux criminels reconnus coupables.</p> </div> <img alt="crime organise" data-entity-type="file" data-entity-uuid="9e3c5a3b-1a6e-4cd1-88cf-777ac2cb1b3d" src="/sites/default/files/inline-images/crime%20organise.jpg" class="align-center" /><p> </p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Crime%20organis%C3%A9%20%3A%20un%20fl%C3%A9au%20qui%20va%20au-del%C3%A0%20des%20fronti%C3%A8res&amp;1=http%3A//defimedia.info/crime-organise-un-fleau-qui-va-au-dela-des-frontieres&amp;2=node/157895" token="ld9HIa9rFRUm31FeAj825RPsxH6ytc6lkSuoofvvL0Q"></drupal-render-placeholder></div> Mon, 06 May 2024 04:00:00 +0000 Defi Plus 157895 at http://defimedia.info Mélanie Vigier de Latour-Bérenger, psychosociologue : «Nous devons tous refuser de cautionner toute forme de violence» http://defimedia.info/melanie-vigier-de-latour-berenger-psychosociologue-nous-devons-tous-refuser-de-cautionner-toute-forme-de-violence <span>Mélanie Vigier de Latour-Bérenger, psychosociologue : «Nous devons tous refuser de cautionner toute forme de violence»</span> <span><span lang="" about="/users/philbert" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Patrick Hilbert</span></span> <span>lun 06/05/2024 - 07:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/050524_melanie.jpg?itok=42FcJ3rW" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Psychosociologue, membre du Kolektif Drwa Imin et consultante à Konekte, Mélanie Vigier de Latour-Bérenger revient sur les récents sondages concernant la violence faite aux femmes à Maurice et sur l’éducation des enfants. Elle estime que beaucoup d’améliorations et d’efforts, ainsi qu’un changement de mentalité, sont nécessaires pour faire des progrès concrets.&nbsp;</p> <p><strong>Selon un sondage Afrobarometer publié le 22 mars sur la violence faite aux femmes à Maurice, une femme sur quatre subit une forme de violence, c’est-à-dire de la violence sexuelle, physique, verbale, morale ou autre. Qu’est-ce que ce chiffre évoque pour vous ?</strong><br /> Ces chiffres donnent peut-être une idée, mais une étude récente sur le plan national importerait pour avoir une idée plus précise de la situation.&nbsp;<br /> Les situations de violences sont, dans l’immense majorité, sous-déclarées pour plusieurs raisons. Par méconnaissance, parfois, que ce qui est subi relève de la violence et est illégal, par peur, par déni, par manque d’endroit où aller ou manque d’autonomie financière pour partir, par honte à cause du tabou et parfois par peur de perdre les enfants.&nbsp;</p> <p>Cela peut être encore parce que l’auteur de ces violences est une personne proche et aimée, ou à cause des injonctions et concepts d’être « marié pour le meilleur et pour le pire » ou « to mari-sa, to bizin aksepte&nbsp;», par minimisation et banalisation, car plusieurs femmes des générations précédentes ont été victimes et cela était considéré comme normal par la famille et l’environnement, ou encore à cause des perceptions de l’environnement « ki dimounn pou dir », comme si les autres primaient sur ce que subit une personne victime, sur sa santé et sa vie, etc.&nbsp;</p> <p>Les chiffres ne suffisent souvent pas pour mesurer l’étendue de la situation.</p> <blockquote> <p>En aucun cas, une femme ne doit être ‘disciplinée’»</p> </blockquote> <p><strong>Selon ce rapport, la plupart des répondants estiment qu’il n’est jamais justifié d’utiliser la force physique pour « discipliner les femmes », et considèrent la violence domestique comme un acte criminel plutôt que privé. De plus, cette forme de violence « est en tête des préoccupations relatives aux droits des femmes que les citoyens estiment que doivent aborder leur gouvernement et la société ». Peut-on conclure qu’il y a une certaine prise de conscience ?</strong><br /> Il y a une prise de conscience, effectivement, chez certains. Les définitions de la violence évoluent au fil du temps, et heureusement. Ce qui « était jadis considéré comme tolérable devient intolérable : violences sexuelles, agressions à caractère raciste/homophobe, bagarres entre collégiens, violence conjugale, bizutage... », selon Muchielli, 2013.&nbsp;</p> <p>Les mentalités évoluent pas à pas dans la République aussi. C’est important que la majorité des personnes sondées disent que la violence n’est pas justifiée, que la violence conjugale devrait être traitée comme un acte criminel et que cette problématique doit être abordée par la société et l’État.&nbsp;</p> <p>Ces chiffres rejoignent également ceux de 2022, issus d’une recherche représentative de la population, commanditée par le Kolektif Drwa Imin, dans laquelle 72 % des personnes interrogées trouvent que la violence envers tout être humain, incluant les enfants, est inacceptable. De plus 65&nbsp;% pensent que la violence au sein des couples n’est pas un « private matter ».&nbsp;</p> <p>Cependant, face aux pourcentages de personnes qui pensent le contraire, et compte tenu du nombre de victimes dans la République, la route est encore longue pour que les citoyens soient véritablement considérés en tant qu’êtres humains, respectés et protégés.&nbsp;</p> <p><strong>Le rapport utilise le terme « use of physical force to discipline his wife ». Est-ce que ce terme est mal approprié&nbsp;?</strong><br /> Selon le Larousse, discipliner revient à « soumettre quelqu’un, un groupe à l’obéissance, à un ensemble de règles qui garantissent l’ordre dans la collectivité où il se trouve ». Utiliser la force physique pour discipliner ? Cela correspond à de la violence !&nbsp;</p> <p>À Maurice, le Protection From Domestic Violence Act définit les coups, blessures, etc. comme de la violence, même si cette liste n’est pas exhaustive. Ce terme mérite clairement d’être questionné et revu.&nbsp;</p> <p>Les réponses à cette question, employant ce terme de « discipliner sa femme », sont aussi très éclairantes et inquiétantes, en termes de perception des citoyens de la République ! Nous sommes loin d’une vraie parité et égalité…</p> <p><strong>Que faire pour mettre fin à ce fléau, ou du moins le réduire ?</strong><br /> Il importe d’agir en intervenant pour protéger les personnes victimes et en termes d’actions de prévention. Les actions peuvent et doivent être menées sur les plans individuel, institutionnel et national. L’intervention doit se faire aux niveaux médical, psychologique, social et juridique.</p> <blockquote> <p>Les chiffres ne suffisent souvent pas pour mesurer l’étendue de la situation»</p> </blockquote> <p><strong>Que voulez-vous dire lorsque vous parlez d’actions qui peuvent être menées sur le plan individuel ? Quel recours y a-t-il pour une femme qui subit des violences chez elle ?</strong><br /> Sur le plan individuel, il est essentiel de comprendre qu’aucune forme de violence n’est normale, même si cela n’a pas été véhiculé dans l’éducation reçue. Toute violence est illégale et entraîne des conséquences importantes sur les plans physique, psychologique, social et sur la vie sexuelle.&nbsp;<br /> On peut exprimer un désaccord sans violence. En aucun cas, une femme ne doit être « disciplinée » !</p> <p>Tenter de refuser toute forme de violence est important. Tenter au mieux de se protéger et prendre soin de soi, oser demander de l’aide, parler de son expérience et de ses sentiments si on subit de la violence, cela libère et peut permettre d’être aidé. Notamment auprès des instances de protection, en insistant pour agir rapidement et efficacement, en appelant le 139 ou la police. En utilisant l’application lespwar, pour les personnes qui ont les moyens d’avoir un smartphone, savent lire et ont su télécharger l’application… Les personnes des environs, proches, voisins, témoins, etc. doivent aussi intervenir pour aider, sans se mettre en danger.&nbsp;</p> <p>Nous tous, nous devons dénoncer toute forme de violence et refuser de les cautionner autant que possible ; consommer moins d’alcool, facteur de vulnérabilité ; essayer d’apprendre et d’adopter des outils de communication/expression, de gestion des conflits, gestion de la colère, etc. Mettre en mots comment on se sent permet d’éviter la mise en actes.</p> <p>Il importe également de promouvoir, soutenir et s’engager en faveur de l’égalité entre les humains, quel que soit leur genre. Cela implique de plaider pour l’égalité des droits, de s’engager dans des initiatives qui promeuvent l’égalité des chances, l’accès à l’éducation, l’autonomisation économique, l’arrêt des pratiques néfastes, etc.</p> <p>Améliorer ses connaissances et celles d’autrui en sensibilisant sur les différentes formes de violence, les facteurs explicatifs, les conséquences, les lois, la manière d’éviter le recours à la violence, l’importance de s’exprimer dans le respect de soi, de l’autre et de l’environnement, c’est un pas dans la bonne direction.</p> <p>Il est aussi fondamental d’élever les enfants dans l’égalité des genres : pa sipoze ena okenn « mari dan lakaz », quand cette expression est utilisée pour indiquer une supériorité des hommes dans le couple. Ce n’est pas aux filles ou aux femmes de faire le ménage, préparer les repas, s’occuper des enfants seules. Il est primordial d’être vigilants sur nos manières de vivre et penser.&nbsp;</p> <p>Il ne devrait y avoir aucune relation sexuelle par « devoir conjugal ». Une relation sexuelle non consentie est un viol et une femme, mariée ou non, peut refuser d’avoir un contact sexuel si elle ne le veut pas.</p> <p>Que nous puissions aussi être un exemple de non-violence dans nos paroles et nos actes, autant que possible et apprendre à nous excuser, si nous n’y arrivons pas.</p> <p><strong>Quand vous parlez d’actions sur le plan institutionnel et national, qu’est-ce qui doit être fait ? Y a-t-il suffisamment de mesures concrètes mises en place pour venir au secours et protéger une femme victime de violence domestique ?</strong><br /> Quelques mesures ont été prises, mais beaucoup d’axes doivent être investis. Sur les plans institutionnel et national, il importe déjà d’appliquer et de faire appliquer les lois, souvent méconnues et pas prises au sérieux par beaucoup.</p> <p>Un traitement accéléré dans la prise en charge et la protection des personnes victimes est nécessaire. De plus, un soutien financier accru aux victimes pour les aider à être plus autonomes financièrement et à trouver un logement rapidement est important.</p> <p>Il est urgent d’investir dans la formation obligatoire des officiers, psychologues, membres de la force policière et magistrats pour : cesser de minimiser et de banaliser la violence ; prendre en compte toute plainte&nbsp;; ne pas choisir de retirer les plaintes des victimes en raison du contact avec l’auteur des violences ; écouter et croire la parole des victimes, la respecter&nbsp;; faire preuve d’humanité, d’empathie et de bienveillance dans leur accueil et leur traitement de ces situations. C’est urgent.</p> <blockquote> <p>La violence éducative ordinaire est encore malheureusement trop méconnue à Maurice»</p> </blockquote> <p><strong>Et du côté de l’État ?</strong><br /> Il faut un réel engagement et investissement de l’État pour vraiment aider les personnes victimes. Des pas ont été faits, des discours et engagements énoncés, mais ils doivent être consolidés. Il est nécessaire de revoir certaines lois pour qu’elles soient plus inclusives et protectrices : Protection from Domestic Violence Act ou Domestic Abuse Bill, Sexual Offenses bill, etc.&nbsp;</p> <p>Des campagnes de sensibilisation, préparées avec des experts, sont nécessaires pour bien faire comprendre les conséquences importantes des violences physique, psychologique, verbale/ émotionnelle et sexuelle. Elles doivent indiquer qu’éduquer en utilisant la violence n’est pas appropriée et que toute forme de violence n’est ni normale, ni justifiée. Qu’il importe et est possible d’apprendre à élever les enfants sans violence.&nbsp;</p> <p>Les programmes de prévention en milieu scolaire sont efficaces s’ils sont bien pensés et menés sur les thèmes des violences, de l’égalité, de l’expression des sentiments de manière appropriée, de la gestion de conflits, du développement des compétences psychosociales, tel qu’effectué par Konekte depuis 2009 et qui sera national cette année, élément très positif.&nbsp;</p> <p>Inviter et contribuer de manière importante à l’autonomie financière des femmes en facilitant la garde des enfants est important. Que l’auteur des violences soit isolé et mis en shelter devrait être prioritaire, au lieu que cela soit la femme victime et ses enfants.&nbsp;</p> <p>Un suivi thérapeutique obligatoire pour les auteurs de violence est urgent, tout comme un suivi thérapeutique systématique et efficace des personnes victimes et des enfants témoins, souvent victimes. Il faut plus de shelters, lieux de repos, accueil, sécurité partout dans l’île. Que la hotline 139 puisse garantir la confidentialité des personnes victimes qui, parfois, arrivent à la police et leur partenaire est déjà au courant… les risques de représailles augmentent donc.&nbsp;</p> <p>Plus de soutien notamment financier de l’État à la famille et aux personnes dans la communauté pour accueillir les personnes victimes et leurs enfants est aussi nécessaire.</p> <p><strong>On parle aussi beaucoup du besoin de l’accompagnement des parents…</strong><br /> L’accompagnement des parents, dès la grossesse, est essentiel pour augmenter les chances que l’attachement avec l’enfant soit sécurisé. Cela aide dans cette étape de vie qui est complexe et souvent difficile. C’est l’une des propositions de la société civile depuis des années, en vain, car entre ce qui est dit et ce qui est fait réellement, l’écart est souvent considérable.&nbsp;</p> <p>Investir dans cet accompagnement permettrait de réduire les violences, étant donné qu’un attachement fragile est l’un des facteurs explicatifs fréquemment rencontrés dans les cas de violences sexuelles, conjugales, et de maltraitance des enfants, etc.</p> <p><strong>Qu’en est-il des structures d’accueil pour venir en aide aux femmes en détresse ?</strong><br /> Il est essentiel d’envisager la création de shelters pour les auteurs de violence et de rendre le suivi thérapeutique obligatoire pour eux. Dans les shelters existants, il est nécessaire de renforcer le soutien financier pour améliorer la prise en charge, tout en garantissant le suivi thérapeutique des femmes victimes et des enfants témoins, qui sont parfois également victimes.&nbsp;</p> <p>Il n’existe pas encore de shelter spécifique pour la communauté LGBTQIA+, et cela est important, car plusieurs de ces personnes sont victimes et beaucoup sont contraintes de demander l’asile en France.</p> <blockquote> <p>Il faut, en tant qu’adultes, que nous puissions questionner l’éducation que nous avons reçue de nos parents»</p> </blockquote> <p><strong>Un autre rapport Afrobarometer est sorti fin mars. Celui-ci indique qu’une petite majorité (54 %) des Mauriciens sondés estime qu’il est « parfois justifié » ou « toujours justifié » pour les parents d’utiliser la force physique pour discipliner leurs enfants. Quelle conclusion tirer de cette donnée ?</strong><br /> La violence éducative ordinaire est encore malheureusement trop méconnue à Maurice. Trop de personnes pensent encore qu’un enfant doit être « corrigé&nbsp;» en étant frappé. Il n’existe pas de « petite claque ». Toute claque relève de la violence !&nbsp;</p> <p>Toutes les recherches sur les violences montrent leur impact délétère dans le développement des enfants sur les plans physique, psychologique et social. Ce n’est pas parce que nous-mêmes, en tant que parents, nous avons été humiliés, frappés avec des rotins, bâtons, « mop&nbsp;» ou savates, que c’est bien.&nbsp;</p> <p>Ces propos de la psychanalyste Claude Halmos, en 2015, sont très éclairants : « Le but de l’éducation est que l’enfant se soumette aux règles parce qu’il en a compris le sens. La fessée ne lui apprend rien. Au contraire, elle lui donne l’exemple de la loi du plus fort ! Donner une fessée, c’est user et abuser d’un rapport de force inégal entre l’adulte et l’enfant. »&nbsp;</p> <p>Il faut, en tant qu’adultes, que nous puissions questionner l’éducation que nous avons reçue de nos parents. Ils ont, certes, fait de leur mieux, mais sur des plans aussi, par méconnaissance ou d’autres raisons, ils n’ont pas tout bien fait. Il est important que nous, parents, nous puissions nous renseigner sur les besoins fondamentaux et affectifs des enfants. Fermeté sans violence et bienveillance importent dans l’éducation des enfants. Cela s’apprend.</p> <p><strong>De l’autre côté, 56 % des Mauriciens sondés estiment que les autorités prennent plutôt bien en charge les enfants ayant subi des maltraitances. Est-ce positif ?</strong><br /> On a fait des progrès, mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a encore énormément d’axes d’amélioration à explorer. Il est crucial de garantir la confidentialité des personnes qui signalent, conformément à l’article 35 du Children’s Act, ce qui est rarement le cas.</p> <p>Il est également important que la Child Development Unit privilégie de confier la garde de l’enfant victime à des membres de la famille non maltraitants, où il sera protégé, plutôt que de le placer en shelter. Des programmes d’accompagnement à la parentalité solides et efficaces sont nécessaires, ainsi que des contacts réguliers entre les enfants placés et les membres de leur famille/fratrie non maltraitants. Un fast track pour la prise en charge des enfants victimes est essentiel, car parfois les enfants restent plusieurs jours à l’hôpital sans visites ni qualité de soins.&nbsp;</p> <p>Investir dans la formation et la supervision régulière des personnes en contact avec les enfants victimes est également une priorité.</p> <p><strong>Selon une réponse écrite, déposée il y a quelques jours au Parlement par la ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être familial, Kalpana Koonjoo-Shah, à la suite d’une question parlementaire posée par Arianne Navarre-Marie (MMM), le nombre de cas de prostitution impliquant des enfants est très bas à Maurice. On parle de 13 cas signalés par la police depuis 2019. C’est un bon signe ?</strong><br /> Les cas signalés ne reflètent pas la réalité. L’exploitation sexuelle commerciale des enfants est un trafic clandestin, illégal aussi, comme toutes les violences sexuelles, et très peu de cas sont signalés aux autorités.</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=M%C3%A9lanie%20Vigier%20de%20Latour-B%C3%A9renger%2C%20psychosociologue%20%3A%C2%A0%C2%ABNous%20devons%20tous%20refuser%20de%20cautionner%20toute%20forme%20de%20violence%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/melanie-vigier-de-latour-berenger-psychosociologue-nous-devons-tous-refuser-de-cautionner-toute-forme-de-violence&amp;2=node/157925" token="6bCpWyLNVyNM8rub0lFUKgySicJ1yw_PXBU6MiNW7n8"></drupal-render-placeholder></div> Mon, 06 May 2024 03:30:00 +0000 Patrick Hilbert 157925 at http://defimedia.info Punition des enfants : une question de poigne http://defimedia.info/punition-des-enfants-une-question-de-poigne <span>Punition des enfants : une question de poigne</span> <span><span lang="" about="/users/jst-cyr" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Jean-Marie St Cyr</span></span> <span>lun 06/05/2024 - 07:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/050524_enfant1.jpg?itok=Tw8UqdPi" width="1280" height="720" alt="" title="Le Children’s Act interdit la punition corporelle des enfants." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Comme pour le sondage de StraConsult, les avis des parents qui ont bien voulu témoigner sur la punition corporelle divergent. Il s’avère également que chacun a son interprétation du châtiment corporel et de la violence.</p> <p>«Une gifle ne fait de mal à personne. » Du reste, dit Jeanne, elle a elle-même été élevée par « une dame de fer ». « Et cela ne m’a pas traumatisée, bien au contraire », souligne-t-elle. </p> <p>Cette maman de deux filles, âgées aujourd’hui de 16 et 21 ans, fait-elle donc partie de ceux qui sont en faveur de discipliner les enfants en utilisant la force physique ? Selon une étude Afrobarometer, 54 % des 1 200 personnes sondées estiment qu’il est « parfois justifié » ou « toujours justifié » d’y avoir recours (voir en page 13). Jeanne nuance : « Je ne suis pas en faveur de la punition corporelle. » </p> <p>Nous lui posons la question : que comprend-elle par le terme « punition corporelle » ? « La punition corporelle est un bien grand mot », fait ressortir la quadragénaire, en ajoutant qu’elle n’a jamais frappé ses enfants à plusieurs reprises. « Je préfère utiliser le terme ‘donner une fessée’, car la punition corporelle s’apparente à ‘torturer’ un enfant », affirme-t-elle.</p> <p>Jeanne confie avoir élevé ses filles en leur expliquant les choses, « mais parfois il m’a fallu donner une bonne gifle pour leur faire comprendre que les limites avaient été dépassées ». Cette pratique n’a été utilisée que lorsqu’elles étaient encore des enfants, précise-t-elle. « Aujourd’hui, ce genre de pratique n’a plus cours. Une fois qu’elles ont compris les limites et qu’elles ne devaient pas faire de bêtises, cela ne valait plus la peine de les corriger une nouvelle fois », dit-elle. </p> <p>En ce faisant, Jeanne dit avoir suivi l’exemple de sa propre mère pour élever ses enfants. La quadragénaire raconte avoir elle-même subi des punitions corporelles lorsqu’elle était enfant, comme la plupart des adultes de sa génération, et même avant. Elle précise qu’elle a été « corrigée » et non « battue ». « Ma maman était sévère. Il suffisait qu’elle lève les yeux pour que mes sœurs, mon frère et moi arrêtions de faire des bêtises. ». Et avant qu’une punition corporelle n’arrive, il y avait trois ou quatre avertissements au préalable, fait-elle savoir.</p> <p>Jeanne déplore cependant que dans le quartier où elle habitait dans les basses Plaines-Wilhems, elle a vu ses voisins se faire battre par leurs parents sans que ces derniers leur expliquent pourquoi et ce qu’ils devaient faire ou ne pas faire. </p> <p>« Frapper un enfant sans que cela soit accompagné d’explications, ce n’est pas l’éduquer », lance-t-elle. Ce genre de comportement parental existe toujours, selon elle. « Être battu, c’est lorsque le parent affiche une très grande colère ou son énervement et frappe son enfant pour un rien », avance-t-elle.</p> <p>Jeanne n’en veut absolument pas à sa mère de lui avoir infligé des punitions corporelles. Bien au contraire, elle la remercie pour avoir fait d’elle la femme forte qu’elle est aujourd’hui. « Nous avons été élevés par une dame de fer et cela a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Je suis sûre que mon frère et mes sœurs pensent la même chose », affirme-t-elle.</p> <p>À l’instar de Jeanne, Nausheen, maman d’une fille de 16 ans, estime qu’il n’y a « rien de mal à punir pour éduquer ou corriger un comportement ». Au risque de choquer, elle affirme être en faveur de la punition corporelle. « Nombreux sont ceux qui ont été assagis ou sont devenus de bons enfants après avoir reçu une gifle ou par crainte d’en recevoir une nouvelle », fait-elle valoir. </p> <p>Du reste, dit-elle, ils sont des milliers à être passés par cette étape. « Je suis convaincue que cela nous a aidés à être de meilleurs enfants, de meilleurs parents et de meilleurs citoyens », souligne Nausheen. </p> <p>Et même s’il y a beaucoup, comme elle, qui ont grandi sans avoir subi de punitions corporelles et qui brillent aujourd’hui dans la société, cela ne veut pas pour autant dire qu’ils avaient la possibilité de tout se permettre. « Nou ledwa pa ti mem longer dan lakaz. » </p> <p>Nombreux ont également subi des réprimandes, contrairement à d’autres. Ainsi, pour Nausheen, une gifle, des réprimandes et des sanctions telles que l’interdiction de loisirs ou de télévision à la maison ne sont pas nocives pour un enfant en aucune façon, mais peuvent contribuer à son épanouissement.</p> <p>Cependant, elle considère que la punition doit être proportionnée et non excessive afin de ne pas nuire à la santé physique et morale de l’enfant. « En tant qu’ancienne enseignante, surtout pendant la transition vers l’interdiction de la punition corporelle, je peux témoigner de la grande dégradation de la discipline dans les écoles, mais aussi dans la société, de la part de nombreux jeunes. Il en va de même à la maison », raconte-t-elle. </p> <p>Autre maman, autre perception. Bien qu’elle reconnaisse « crier » parfois sur son fils de 6 ans, Ansy R. se dit contre la punition corporelle ou toute autre forme de violence envers les enfants. « Je ne suis pas en faveur du châtiment corporel et je ne permettrais à personne de lever la main sur mon enfant car cela ne résout rien », affirme-t-elle.</p> <p>Pourquoi cette posture ? « Je ne crois pas en l’efficacité du châtiment physique pour discipliner un enfant. J’ai été frappée pour des banalités quand j’étais enfant. Avec du recul, je réalise que c’était inutile », souligne la trentenaire.</p> <p>Elle n’en veut toutefois pas à ses parents. « C’était une autre époque. J’appartiens à une autre génération et les mentalités ont beaucoup évolué depuis. » Pour Ansy R., la société doit évoluer avec son temps et prendre en compte les recherches effectuées par les experts. « Nous ne pouvons pas appliquer les méthodes du passé à toutes les générations et reproduire les mêmes comportements », insiste-t-elle.</p> <p>D’autant qu’elle fait le constat que certains enfants ayant subi des punitions corporelles ont développé un comportement encore plus problématique ou n’ont pas changé leur attitude d’un iota. Cela lui fait dire qu’un enfant subissant des punitions corporelles peut vivre un véritable traumatisme, un schéma qu’il risque de reproduire à son tour lorsqu’il deviendra parent. « Plusieurs études ont démontré les séquelles engendrées par la punition corporelle. »</p> <p>Ansy R. est convaincue qu’en cas de comportement « difficile » des enfants, des sessions de counseling ou une thérapie peuvent être préférables pour les aider à changer d’attitude. Elle reconnaît que certains parents peuvent avoir une opinion différente. Cependant, elle croit fermement que les sessions de thérapie peuvent bénéficier tant aux parents qu’aux enfants. Elle déplore toutefois le manque de professionnels dans ce domaine.</p> <p>Pour la trentenaire, la communication peut aider dans toutes les situations. « Je suis plutôt en faveur d’un système de récompense ou de punition au lieu de punir. » En quoi consiste ce système ? Il s’agit, par exemple de retirer à l’enfant un de ses objets préférés, réduire son temps devant les écrans ou lui retirer son argent de poche. Ansy R. estime que ces approches sont plus valorisantes et éducatives que la punition corporelle, et qu’elles ne constituent en aucun cas un chantage envers l’enfant.</p> <div class="alert alert-warning"> <h3>Les retombées de l’étude Afrobarometer</h3> <img alt="enfant" data-entity-type="file" data-entity-uuid="7110e542-abda-4721-b4fb-b59031de5845" src="/sites/default/files/inline-images/050524_enfant.jpg" class="align-center" /><p>54 % des 1 200 personnes sondées lors d’une étude Afrobarometer réalisée par StraConsult fin mars estiment qu’il est « parfois justifié » ou « toujours justifié » pour les parents d’utiliser la force physique pour discipliner leurs enfants. </p> </div> <h3>Ce que dit la loi</h3> <p>Le châtiment corporel est interdit par l’article 14 du Children’s Act 2020 :</p> <p>(1) No person shall inflict corporal or humiliating punishment on a child as a measure to correct or discipline the child. <br /> (2) Any person who contravenes subsection (1) shall commit an offence and shall, on conviction, be liable to a fine not exceeding 200,000 rupees and to imprisonment for a term not exceeding 5years. <br /> (3) In this section – “corporal or humiliating punishment” means any form of punishment which causes pain or suffering to a child through, but not limited to, the use of force or use of substances. </p> <h3>Questions à…Mylène Lecoq-Bamboche, Docteure en psychologie de la santé communautaire : «Infliger de la douleur à des enfants révèle des parents qui ont perdu le contrôle» </h3> <p><img alt="mylene" data-entity-type="file" data-entity-uuid="9d7ec18d-4fbf-48b0-ac22-4385d4aca26a" src="/sites/default/files/inline-images/050524_mylene.jpg" class="align-right" />La force physique ne devrait en aucun cas être utilisée pour inculquer la discipline à nos enfants, explique le Dr Mylène Lecoq-Bamboche, Docteure en psychologie de la santé communautaire et chargée de cours en psychologie à l’université de Maurice. La discipline doit être appliquée de manière bienveillante, dit-elle.</p> <p><strong>Selon le sondage d’Afrobarometer réalisée par StraConsult, 54 % des 1 200 personnes interrogées sont d’avis qu’il est « parfois justifié » ou « toujours justifié » pour les parents d’user de la force physique pour discipliner leurs enfants. Quelle est votre réaction par rapport à ces résultats ?</strong><br /> Les résultats de cette étude interpellent. Malgré les lois en vigueur dans le pays, cela démontre que plus de la moitié des personnes interrogées croit réellement que le recours à la force physique est un moyen acceptable d’éduquer les enfants en matière de discipline. Cela me pousse à spéculer que les gens admettent qu’ils peuvent recourir à la force physique avec des enfants. Nous ne devrions en aucun cas l’utiliser pour inculquer la discipline à nos enfants. Cela cause beaucoup de torts physiques ou psychologiques. Dans des cas extrêmes, la vie des enfants pourrait être en jeu.</p> <p><strong>L’étude révèle aussi que la punition corporelle est favorisée par les hommes, pratiquée par des personnes ayant un niveau moyen d’éducation, présente davantage dans les régions rurales mais aussi parmi ceux qui vivent dans des situations précaires. Comment expliquer cela ?</strong><br /> Tout d’abord, plus nous sommes instruits, plus nous sommes exposés à divers types de connaissances, développons des capacités de pensée critique et comprenons mieux notre environnement et les lois. Ici, un niveau moyen d’éducation peut laisser supposer qu’il y aurait un manque d’exposition aux différents moyens de communication et de discipline. L’ignorance des outils appropriés pour éduquer les enfants conduit souvent à des situations de frustration et si une personne a grandi dans un environnement où elle a été exposée à certaines violences pendant l’enfance, elle peut croire que c’est l’outil approprié et acceptable à utiliser pour éduquer sa progéniture. </p> <p>Un point que je peux ajouter ici est que, dans certains cas, certaines personnes ayant fait des études supérieures ne signalent pas ces pratiques, mais peuvent quand même avoir recours aux punitions corporelles dans leurs foyers, là où les enfants et les épouses ne peuvent pas signaler les cas d’abus à cause de leur « high socio-economic status ». </p> <p>Si nous examinons d’autres études comparant les milieux ruraux et urbains à travers le monde, on observe souvent que certains environnements ruraux, par rapport aux environnements urbains, sont beaucoup plus ancrés dans des croyances et pratiques culturelles et traditionnelles très fortes qui éclairent les comportements. Et le recours aux punitions corporelles est souvent considéré comme une pratique traditionnelle.</p> <p>D’autres croyances traditionnelles en général aussi sont souvent liées à des comportements genrés, où on attend de l’homme une certaine démonstration de force physique pour exprimer sa colère, un comportement intériorisé dès un jeune âge. </p> <p>De plus, certains facteurs socio-économiques ont un gros impact sur les familles. Confrontés à des problèmes tels que la perte d’un emploi, le chômage, le fait de ne pas gagner suffisamment d’argent pour leur famille, la pauvreté, pour n’en nommer que quelques-uns, les parents ont des situations très stressantes à gérer. On vit en mode « survie ». Dans certaines communautés, le recours à la violence est perçu comme un moyen d’attirer l’attention sur des états psychologiques fragilisés, en souffrance et comme un appel à l’aide.</p> <blockquote> <p>Dire que ‘les enfants d’aujourd’hui sont difficiles’ est une manière très intéressante pour les adultes de dire qu’ils ne sont peut-être pas capables de s’occuper de certains enfants»</p> </blockquote> <p><strong>Il est indéniable que nous vivons dans une société de plus en plus violente. Ne pensez-vous pas que cette violence est lentement mais sûrement intégrée, même jusque dans nos maisons ?</strong><br /> Beaucoup de violence est observée dans les comportements sur les réseaux sociaux par exemple. L’accès à ces plateformes et une utilisation non réglementée et inappropriée des médias sociaux auront certainement un impact sur la morale et les comportements. Souvent, nous voyons des adultes et même des jeunes s’exprimer avec beaucoup de violence dans la langue, avec des jurons dans chaque phrase, ce qui cause beaucoup de tort à notre société et nos familles. Il y a une dégradation de nos valeurs sociétales. Les enfants y sont exposés très tôt via leur téléphone et ont accès à des plateformes de médias sociaux. Le contrôle parental dans ce sens est très important.</p> <p>Dans d’autres situations, il suffit de penser à la façon dont les gens subissent la violence autour d’eux, que ce soit dans les transports publics, à l’école ou sur leur lieu de travail. Nous avons vu des gens se retrouver dans des incidents qui ont dégénéré en blessures physiques sur les routes par exemple. Et cela… même avant la pandémie qui n’a fait qu’aggraver la situation.  </p> <p><strong>Nombreux sont ceux qui estiment que les enfants d’aujourd’hui sont « plus difficiles » et qu’ils ont un mauvais comportement en société. Est-ce que ce sont les enfants qui sont plus difficiles ou les parents qui sont dépassés, exaspérés, manquent de patience et sur les nerfs en raison de leurs nombreuses responsabilités et les pressions qu’ils subissent au quotidien ?</strong><br /> Dire que « les enfants d’aujourd’hui sont difficiles » est une manière très intéressante pour les adultes de dire qu’ils ne sont peut-être pas capables de s’occuper de certains enfants. Il semble que l’enfant soit blâmé pour son propre comportement, alors que les parents ont normalement la responsabilité d’éduquer et d’aider les enfants à s’autoréguler et à gérer leurs émotions. N’oublions pas que les enfants ne possèdent pas un cerveau pleinement « mature » et qu’ils ont besoin de nous, les adultes, pour leur offrir un environnement sécurisé pour mûrir pleinement et sainement. <br /> Il est également vrai que pour certains, la parentalité est une expérience bouleversante, surtout s’ils ne sont pas équipés d’outils pour éduquer ou s’ils sont en souffrance psychologique.</p> <blockquote> <p>Le châtiment corporel est une douleur physique que l’on inflige à quelqu’un»</p> </blockquote> <p><strong>Comment définir la punition corporelle ? Pour certains parents, une gifle est « acceptable ». Certains parents disent avoir été « élevés à la dure » et qu’ils n’en sont pas morts et remercient même leurs parents de les avoir rendus plus responsables. Qu’en pensez-vous ?</strong><br /> Le châtiment corporel est une douleur physique que l’on inflige à quelqu’un. Cela peut aller de pousser ou tirer, gifler, pincer, forcer certains à rester dans une position inconfortable, à certaines pratiques plus extrêmes telles que donner des coups de poing, des coups de pied, etc. Infliger de la douleur à des enfants est un non-respect de leurs droits et une atteinte à leur dignité. C’est humiliant pour eux et cela révèle des parents qui ont perdu le contrôle et qui n’ont pas été capables de gérer sainement une situation avec les enfants.</p> <p><strong>Que répondez-vous à ceux qui disent : « spare the rod and the child gets spoilt » ?</strong><br /> Ne pas recourir aux punitions corporelles ne signifie pas que les enfants seront « gâtés ». C’est une façon d’élever les enfants dans un environnement familial où ils peuvent réellement développer un sentiment de sécurité, ce qui contribue à leur bien-être. Permettre à nos enfants d’adopter les bons comportements ne les « gâtera » certainement pas. Ils disposeront de meilleurs outils pour affronter le monde en n’ayant pas recours à la violence. </p> <p><strong>D’autres font l’amalgame entre laxisme, « éducation bienveillante » et absence de punition corporelle, ce qui fait que certains enfants deviennent « incontrôlables » et font tout ce qu’ils veulent sans que les parents puissent intervenir. Est-ce que les parents sont perdus eux-mêmes, finalement ?</strong><br /> Nous devons comprendre la différence entre le laxisme, une éducation bienveillante et l’absence de châtiments corporels. Le laxisme consiste à permettre aux enfants de faire ce qu’ils veulent. Il est vrai que le laxisme des parents peut conduire à des enfants très indisciplinés parce qu’on ne leur a pas donné les bons paramètres pour leur comportement. </p> <p>Le contraire du laxisme n’est absolument pas d’avoir recours aux châtiments corporels. Il s’agit davantage d’utiliser les bonnes compétences parentales pour aider les enfants à s’autoréguler comme la façon dont ils gèrent leurs émotions, grâce à une éducation bienveillante. Dans de nombreux cas, j’observe que de nombreux parents ne savent pas comment gérer efficacement les crises de colère, ainsi que l’expression d’autres émotions de leurs enfants.</p> <blockquote> <p>De nombreux parents ne savent pas comment gérer efficacement les crises de colère, ainsi que l’expression d’autres émotions de leurs enfants»</p> </blockquote> <p><strong>Il y a aussi les réprimandes. Et là les propos peuvent souvent dépasser la pensée et le langage peut être déplacé. Concrètement, où s’arrête la discipline et où commence l’abus ?</strong><br /> La maltraitance peut également être verbale. Les propos humiliants et dénigrants, les insultes, les cris ou l’usage d’un langage grossier sont également considérés comme des abus. La discipline doit être appliquée de manière bienveillante, en encourageant ou en décourageant les comportements, en utilisant un système de récompenses et de sanctions approprié, respectueux de l’enfant dans tout son être.</p> <p><strong>Quels sont les effets négatifs du châtiment corporel sur les enfants ? </strong><br /> Les conséquences immédiates et à long terme sont multiples. Les conséquences physiques incluent des douleurs physiques, des cicatrices et certaines atteintes légères à graves du système nerveux et du système cardiovasculaire, qui, dans certains cas, peuvent entraîner la mort. Certains enfants peuvent également présenter des retards de croissance physique, ainsi qu’une amygdale hypersensible (partie du cerveau qui régule les émotions).</p> <p>Sur le plan psychologique, de nombreuses études ont montré que les punitions corporelles ont des effets néfastes sur les enfants. En plus des états de peur, de colère, de honte et de culpabilité, les enfants peuvent éprouver un manque de confiance, une faible estime de soi, des émotions très anxieuses et perturbées, et des problèmes relationnels et de communication. </p> <p>Dans certains cas, on peut noter des états d’hypervigilance, des troubles anxieux, un trouble de stress post-traumatique, un manque de discernement moral, des comportements antisociaux, des états dissociatifs, des comportements d’automutilation et des tentatives de suicide. De nombreux enfants peuvent également reproduire un comportement agressif chaque fois qu’ils se trouveront exposés à des facteurs déclencheurs, que ce soit à l’école ou dans d’autres contextes. De mauvais résultats, le décrochage et un abandon scolaire peuvent aussi être observés.</p> <p>Des effets ultérieurs peuvent survenir à l’âge adulte si aucune intervention thérapeutique n’a été effectuée, par exemple, l’adoption de comportements violents et criminels ainsi que l’apparition de troubles mentaux, notamment de troubles dépressifs, d’anxiété, de stress, d’alimentation, troubles dissociatifs ou liés à des substances et des troubles relationnels. On observe aussi qu’ils manifestent des comportements violents à l’âge adulte. Cela explique, en quelque sorte, que les parents utilisant les punitions corporelles ont des antécédents de discipline par la force physique durant leur enfance, c’est-à-dire qu’ils ont eux-mêmes subi des traumatismes infantiles. Le parent violent peut avoir été maltraité durant son enfance.</p> <p><strong>On ne naît pas parent, on le devient. Pensez-vous qu’il faut davantage de sessions de formation à l’intention des parents afin qu’ils aient les outils nécessaires pour mieux élever leurs enfants ?</strong><br /> Certainement. Les gens pensent que le rôle parental est davantage un processus d’essais et d’erreurs, alors que des recherches ont montré que les compétences parentales positives peuvent s’acquérir comme n’importe quelle autre compétence. Ils visent à amener les parents à créer un environnement sécurisé pour leurs enfants, à faire preuve d’assurance en étant fermes, à communiquer des attentes réalistes à leurs enfants, et également à prendre soin d’eux-mêmes.</p> <p>Un parent peut gagner beaucoup en effectuant des recherches, en lisant et en assistant à des conférences ou formations sur la parentalité. Un très bon moyen consiste à rechercher les outils et l’approche appropriés auprès d’un psychologue ou d’un « counsellor ».</p> <blockquote> <p>Nous devons comprendre la différence entre le laxisme, une éducation bienveillante et l’absence de châtiments corporels»</p> </blockquote> <p><strong>La punition corporelle est interdite également à l’école. Quelles sont les alternatives qui s’offrent aux enseignants pour inculquer la discipline et le respect en classe, en prenant en considération que dans certains cas, ce sont les enseignants eux-mêmes qui sont brutalisés par les parents en voulant mettre de l’ordre dans leur classe ?</strong><br /> Il est très regrettable que de telles situations se produisent dans les écoles qui devraient être des lieux sécurisés. Il est recommandé d’être formés aux stratégies et techniques de gestion de classe, et de surtout adopter une approche pédagogique tenant compte des traumatismes et visant comprendre l’impact du traumatisme sur l’apprentissage et le comportement. </p> <p>En ce qui concerne la brutalité par les parents, des « policies » claires concernant le harcèlement et les agressions à l’école doivent être expliquées aux parents et les cas de brutalité peuvent nécessiter l’application de la loi et d’autres conséquences. La communauté scolaire en général tire profit de la création d’un partenariat solide avec les parents.</p> <p><strong>Les enfants sont sensibilisés à leurs droits, qu’en est-il de leurs devoirs sur lesquels l’accent ne semble pas être mis ?</strong><br /> Les droits sont soulignés dans la mesure où les enfants sont considérés comme un groupe vulnérable qui a besoin d’une protection et d’une sécurité supplémentaires pour soutenir leur développement. Les droits aident également les enfants à reconnaître les situations de maltraitance. </p> <p>Outre les droits, les responsabilités doivent toujours être expliquées et discutées avec les enfants, pour qu’ils comprennent quels comportements sont attendus d’eux dans différents contextes. Dans ce sens également, les enfants admirent les adultes qui leur servent de modèles dans leur développement, ce qui signifie que les adultes eux-mêmes doivent comprendre et démontrer la notion de droits et de responsabilités dans leur propre comportement.</p> <h3>Aneeta Ghoorah, Ombudsperson for Children : «L’éducation à la parentalité est essentielle»</h3> <figure role="group" class="align-left"><img alt="aneeta" data-entity-type="file" data-entity-uuid="54136829-a44b-487c-a2f0-4b8f357c195d" src="/sites/default/files/inline-images/050524_aneeta.jpg" /><figcaption>Face à la discipline physique des enfants, l’Ombudsperson for Children plaide pour la parentalité positive comme alternative.</figcaption></figure><p>« C’est surprenant. » L’Ombudsperson for Children ne cache pas sa surprise devant les résultats de la récente étude Afrobarometer menée par StraConsult. Celle-ci a démontré que 54 % des 1 200 personnes interrogées soutiennent le châtiment corporel pour discipliner leurs enfants. « En 2024, il y a tant de recherches et d’informations facilement disponibles sur internet sur les conséquences négatives de la punition corporelle sur les enfants », souligne Aneeta Ghoorah. </p> <p>À une certaine époque, fait-elle comprendre, « c’était la seule façon pour nos parents et éducateurs » de nous « corriger ». Cependant, prévient-elle, en perpétuant cette pratique, nous continuons le cycle de la violence. </p> <p>À ceux qui prétendent que l’absence de punition corporelle a contribué à la création de l’« enfant roi », Aneeta Ghoorah réplique : « Qui a créé l’enfant roi ? Ce sont les parents. Être un enfant roi n’est pas dans l’intérêt de l’enfant concerné. Les parents doivent apprendre à dire non aux caprices des enfants », fait-elle comprendre. Du reste, ajoute-t-elle, « il ne faut pas oublier que ce sont les parents qui ont le devoir de bien éduquer leurs enfants dès leur plus jeune âge ».</p> <p>L’Ombudsperson for Children met, en effet, les parents face à leurs responsabilités. « L’article 5 de la Convention relative aux droits de l’enfant accorde aux parents le droit et le devoir d’assurer le développement des capacités de leurs enfants », rappelle-t-elle. </p> <p>L’école a également un rôle à jouer. L’article 29 de la Convention relative aux droits de l’enfant, qui concerne les objectifs de l’éducation, stipule que l’école doit permettre à un enfant de développer sa personnalité et ses capacités, lui faire comprendre le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, lui transmettre le respect de sa culture, le préparer à assumer des responsabilités dans la société, lui inculquer le respect d’autrui, explique-t-elle. « Inculquer le sens de responsabilité et de devoir à la même importance que la sensibilisation sur leurs droits. Au fait, les 3 R – ‘Rights, Respect and Responsibilities’ - marchent de pair. Les paramètres permis doivent être définis. »</p> <blockquote> <p>Ce sont les parents qui ont le devoir de bien éduquer leurs enfants dès leur plus jeune âge»</p> </blockquote> <p>Face à la discipline physique des enfants, l’Ombudsperson for Children plaide pour la parentalité positive comme alternative. « La Convention relative aux droits de l’enfant reconnaît que l’enfant n’est pas un objet ou une possession de ses parents, mais une personne à part entière, un détenteur de droits. Les alternatives commencent par le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant et de sa dignité », souligne Aneeta Ghoorah.</p> <p>Aucun enfant n’est violent à sa naissance, fait-elle ressortir. « C’est l’environnement familial, éducatif ou la société qui détermine le comportement de l’enfant. » Pour elle, à aucun moment l’enfant ne doit se sentir rejeté par ses parents ou éducateurs. « Il faut dissocier l’enfant de l’acte qui doit être corrigé, et non infliger des punitions corporelles. Chaque cas doit être traité en fonction des problèmes, en gardant en tête le bien-être de l’enfant », insiste-t-elle.</p> <p>C’est pourquoi, affirme l’Ombudsperson for Children, l’éducation à la parentalité est très importante. « Inculquer le sens de discipline et des valeurs doit commencer dès le plus jeune âge. La majorité des parents croient que subvenir aux besoins matériels de l’enfant suffit. Or un enfant a besoin de ‘Quality time’ des parents qui doivent prêter attention à leur développement psychologique et socio-émotionnel. Les parents et éducateurs doivent être un ‘role model’ pour les enfants », insiste-t-elle.</p> <p>Quels sont les moyens dont disposent les enfants pour dénoncer les cas de punition corporelle ? « Il y a la hotline de la CDU 113. Il y a aussi l’école à travers les cellules d’écoute. L’école a l’obligation de rapporter les cas suspects aux autorités concernées », indique Aneeta Ghoorah.</p> <div class="alert alert-info"> <h3>Recommandations internationales, réalités locales…</h3> <p>Lors de l’examen de Maurice au Comité des droits de l’enfants l’année dernière, l’interdiction du châtiment corporel envers les enfants a été salué. Cependant, une experte du comité, Sopio Kiladze, avait posé des questions sur l’application effective de la loi, évoquant « la persistance de châtiments corporels à la maison et à l’école ». Il a également été recommandé que le gouvernement crée un mécanisme permettant aux enfants de dénoncer les châtiments corporels et autres violences qu’ils pourraient subir.</p> <p>Nous avons sollicité le ministère de l’Égalité des genres et du bien-être de la famille pour savoir où en est ce mécanisme. On nous a fait savoir que « c’est quand des cas sont rapportés au 113 ou à travers les enseignants et conseillers que la Child Development Unit entre en jeu. Il y a aussi des causeries dans les écoles pour sensibiliser les enfants et leur expliquer que la punition corporelle est interdite ».</p> <p>Nous n’en saurons pas plus.</p> </div> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Punition%20des%20enfants%20%3A%C2%A0une%20question%20de%20poigne&amp;1=http%3A//defimedia.info/punition-des-enfants-une-question-de-poigne&amp;2=node/157926" token="lQq17WqQUm5XG2yPomdQ7j_D4ycTkvovpZV_4tiP4io"></drupal-render-placeholder></div> Mon, 06 May 2024 03:00:00 +0000 Jean-Marie St Cyr 157926 at http://defimedia.info Yvan Martial : «L’invocation incessante «Ni Pravind, ni Navin !» séduit, mais ne convainc pas» http://defimedia.info/yvan-martial-linvocation-incessante-ni-pravind-ni-navin-seduit-mais-ne-convainc-pas <span>Yvan Martial : «L’invocation incessante «Ni Pravind, ni Navin !» séduit, mais ne convainc pas»</span> <span><span lang="" about="/users/philbert" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Patrick Hilbert</span></span> <span>lun 06/05/2024 - 06:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/yvan_martial_1.jpg?itok=SvXMza9S" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Journaliste, écrivain et historien, Yvan Martial jette un œil critique sur les meetings du 1er-Mai, ainsi que sur le Political Financing Bill, en circulation depuis lundi dernier. Il soutient que les meetings des deux principaux blocs n’apportent rien de nouveau ni n’évoquent aucun intérêt particulier. &nbsp;<br /> <br /> <strong>Quel enseignement faut-il en tirer du meeting du 1er-Mai du gouvernement à Vacoas et de celui du PTr/MMM/ND, à Port-Louis&nbsp;?</strong><br /> Rien de nouveau. Mauvaises répétitions de ce que nos politiciens nous rabâchent depuis juin 1982, sinon l’Indépendance. Ils ne s’améliorent guère. D’ailleurs, nous, Mauriciens, à la mémoire-passoire, aurons bientôt tout oublié de ces rassemblements, soit squelettiques, soit soudoyés rubis sur ongle, à coups de piqueniques frelatés, avec bryani gratis, transport gratis, boissons alcooliques gratis, ségatiers gratis, tricots gratis, souflet fer tapaz gratis. Nous sommes à des années-lumière de nos ancêtres, marchant pendant la nuit précédant le meeting, lors d’un 1er-Mai non férié, reprenant la route la nuit suivante, pour être au boulot -huit heures dans les champs de canne - sans déplaire aux sirdars gran misie. En 2024, si ou pas montre figir dan miting les sirdars des nouveaux oligarques pou transfer ou pinitivman. Hier l’enthousiasme porté par une espérance collective. Désormais un retour espéré sur des investissements clientélistes. Nous avons les dirigeants politiques que nous méritons.</p> <p><strong>Peut-on parler d’un véritable intérêt de la population pour ces meetings, qui sont les derniers grands meetings du 1er-Mai avant les élections générales, cette fois-ci&nbsp;?</strong><br /> Aucun intérêt pour l’ensemble de la population. Ils ont rassemblé quelques dizaines de milliers de personnes, spectateurs payés compris, sur une population de 1,2 million d’habitants, dont un demi-million de salariés. Taux de présence infiniment ridicule. Un journal parle de 1 500 viewers &nbsp;sur les réseaux sociaux pour le meeting de Vacoas contre 7 500, soit cinq fois plus, pour celui de Port-Louis. La charité médiatique lui interdit de donner les chiffres pour les autres rassemblements, syndicaux compris, mais sur plus d’un million de détenteurs de cartes SIM, réenregistrées ou pas. Qu’on me dise où se trouve la base et les responsables de chacune des formations politiques, mendiant nos suffrages, dans ma ville natale de Vacoas, comme ailleurs aux quatre coins de l’île. Je veux les rencontrer en les espérant intéressés à savoir ce que je pense du pays à léguer aux enfants de nos enfants. Attention&nbsp;! Ils risquent d’entendre des vertes et des pas mûres. Je ne peux oublier les élections municipales de nouveau renvoyées aux calendes grecques. Ce qu’il faut être totalitariste pour snober ainsi des élections de proximité.</p> <p><strong>On constate deux tons différents dans les meetings des deux principaux blocs. D’un côté, on a vu un Premier ministre particulièrement agressif envers Ramgoolam et, dans une moindre mesure, envers Bérenger, et de l’autre, les leaders du PTr et du MMM qui ont davantage axé leur intervention sur des propositions. Quelle conclusion faut-il en tirer&nbsp;?</strong><br /> Je n’en tire aucune conclusion pour n’avoir pas pu, faute de métro, assister à ces deux meetings. En me fiant seulement à l’énoncé de votre question, je répondrai que qui se montre agressif, surtout envers ses adversaires d’aujourd’hui, après avoir été leurs alliés, leurs compagnons de lutte, sinon leur sauveur - partielle du N°8 en 2010 -, pourrait fort bien donner l’impression d’être paniqué parce qu’il sent le terrain électoral se dérober sous ses pieds d’argile. Qui ne le serait pas en pareil cas&nbsp;? &nbsp;</p> <p><strong>Est-ce que l’absence du PMSD du meeting de Port-Louis s’est fait sentir&nbsp;?&nbsp;</strong><br /> Certainement. Mais ça ne sent pour autant la rose. Les cruciverbistes vous diront même que ça… cocotte. Nous ne sommes d’ailleurs pas loin, du moins dans les pages de nos dictionnaires, du mot « Cocorico&nbsp;», aussi signal de reniement, pas forcément suivi de repentir. Mais comment en vouloir à quelqu’un ayant proclamé, en mars 1995, sa honte de porter le patronyme qui est le sien ?</p> <p><strong>Dans son reportage des meetings lors du JT de 19h30, la MBC, télévision d’État, a mis surtout l’accent sur la composition des foules de Vacoas et de Port-Louis. Qu’est-ce que cela traduit&nbsp;?</strong><br /> Le prosélytisme télévisuel quotidien et vespéral a bondi sur l’expulsion, dans l’indifférence policière, de ces journalistes et cameramen, pour se dispenser de montrer aux téléspectateurs des images des principaux meetings du 1er-Mai, avec l’objectivité qu’exige la déontologie journalistique. Il faut dire que cette expulsion, bafouant la liberté de &nbsp;la presse, dépasse les limites connues de la connerie politique et partisane. Tout politicien plus ou moins intelligent supplie les journaux de dire et même de médire de lui. Rien de pire, en effet, pour tout politicard que tout silence de plomb s’abattant sur lui parce que le voilà renvoyé à son insignifiance. Le peu que la Ministers Broadcasting Corporation a présenté du meeting portlouisien, avant qu’il ne commence, m’a permis de saisir l’attardement prolongé d’accommodantes caméras sur des… gisants, semblant vouloir signifier qu’il n’y avait que des toxicomanes pour s’intéresser aux harangues militantes et travaillistes. Je suppute des figurants, soudoyés par ce que Jean Claude de l’Estrac vient d’appeler des « sirènes sonnantes et trébuchantes ». Ce qu’il faut être machiavélique pour cogiter ainsi. Mais plus de ticket électoral désormais au Sire Vaden. Lui en accorder un, exprimerait une vilaine complicité partisane à une maltraitance de journalistes dans l’exercice de leurs fonctions informatives et formatives. Au conseil disciplinaire&nbsp;! Je savais des politiciens allergiques à la liberté de la presse mais pas à ce point. On apprend à tout âge.</p> <p><strong>Une des «&nbsp;surprises&nbsp;» du meeting du gouvernement à Vacoas a été la présence de l’ex-journaliste Jugdish Joypaul. On note qu’au fil des ans, la politique attire un grand nombre de journalistes. Comment expliquer cela&nbsp;?</strong><br /> Jugdish Joypaul m’honore de son amitié depuis les années 1980. Nous étions alors des membres de l’exécutif de l’Association des Journalistes mauriciens, instance professionnelle exaspérant d’ailleurs le Dr Philippe Forget. Ami un jour, ami toujours. Ce n’est pas aujourd’hui donc que je vais médire de Jugdish, un ami, un frère, à qui je réitère mes remerciements les plus cordiaux pour son amitié qui m’honore grandement. Quand j’entre en journalisme en décembre 1974, je constate que la plupart des journalistes sont des partisans convaincus du MMM de Paul Bérenger. Je les ai vu déchanter les uns après les autres, surtout ceux et celles ayant été des piliers de la presse militante. Soit un leader politique est un rassembleur né, soit il ne sera jamais un grand leader. Je pense particulièrement ici à Seewoosagur Ramgoolam, à Renganaden Seeneevassen, à Beekrumsing Ramlallah, à Henri Souchon (100 ans d’existence désormais …Merci École Oasis de Paix d’avoir dignement célébré ce centenaire hier à Pointe-aux-Sables). Mais je veux rendre aussi hommage à Lindsay Rivière un de nos rares grands journalistes à n’avoir jamais été un politicien actif. Dieu sait qu’il possède l’intelligence et la compétence pour devenir un impeccable ministre.&nbsp;</p> <p><strong>Que pensez-vous de la prestation des autres partis et plus particulièrement le meeting de Linion Moris à la place Edouard VII, à Rose-Hill. Au vu de la mobilisation, pensez-vous que ces partis, ou alliances, extraparlementaires seront un «&nbsp;game changer&nbsp;» aux élections générales&nbsp;?</strong><br /> Mon empathie pour nos petits partis politiques dépasse heureusement leur incapacité chronique à lutter à armes inégales avec des partis politiques, collectionnant coffres-forts ou bâtiments-de-la-honte. Mais ils ont tort d’affronter ces requins dans des hauts fonds qui leur sont défavorables. Il ne suffit pas de répéter inlassablement leur volonté de faire de la politique autrement. Il faut agir. La nation de moutons, que nous formons, pourra alors apprendre à se passer de la politique dynastique. L’invocation jaculatoire incessante «&nbsp;Ni Pravind, ni Navin&nbsp;!&nbsp;» séduit mais ne convainc pas. On se débarrasse définitivement de ce qu’on remplace en mieux. Quand on veut devenir coûte que coûte ministre de préférence irrévocable d’un gouvernement inamovible, le meilleur raccourci pour parvenir à ses fins, sinon à sa fin, est de s’accrocher désespérément au caleçon de Navin ou de Pravind et ne pas être allergique au bol de vipères à ingurgiter quotidiennement. Cette fringale débridée pour tout strapontin ministériel ne tolère pas les états d’âme pouvant vous barbouiller l’estomac. Il faut savoir encaisser et pardonner à ceux qui nous ont défoncés, trouver agréable de jouer les Oncle Tom de service, se contenter de sa misérable case. Bon appétit&nbsp;!&nbsp;</p> <p><strong>Le Premier ministre a fait publier le Political Financing Bill, lundi, qui sera présenté au Parlement, quelques semaines ou mois avant les élections générales, pour consultations avec le public. Quelle est votre analyse quant au timing, plus ou moins pareil qu’en 2019 lorsque le projet de loi avait été présenté une première fois, mais n’avait pas pu être pris au vote faute d’une majorité de ¾&nbsp;?</strong><br /> Il s’agit d’une énième poudre aux yeux, aussi nommée «&nbsp;de Perlinpinpin&nbsp;». Pravind nous la sert peut-être trop tôt. Mais les munitions pouvaient commencer à manquer à l’approche du meeting du 1er-Mai, à ne rater sous aucun prétexte. Les épaisses ficelles de cette énième supercherie sont trop voyantes pour être prises en considération. On nous snobe pendant tout un mandat législatif et ministériel. Puis à la veille d’une possible dernière Fête des Travailleurs, on vous donne 15 jours pour pondre un papelard sur comment enrichir davantage nos partis politiques, papelard appelé à être jeté à la poubelle ou au placard des poussiéreux rapports inutiles mais diablement coûteux. Pas question de danser au rythme d’une musique aussi mensongère. Cela dit, demeure heureusement la politique active du réel service à offrir aux autres, au pays, selon nos moyens et compétences. Vaste est alors le champ des serviteurs ne se sachant pas politiciens au sens noble du terme mais se consacrant au service des autres sans rien attendre en retour. Cela comprend nos meilleurs journalistes, s’évertuant à nous tenir informés de &nbsp;ce qui se passe de bien ou de mal dans notre pays. Trop longue est la liste de nos meilleurs citoyens serviteurs de notre population pour être donnée ici. Mais que ceux qui ont des yeux pour voir et l’intelligence pour comprendre, prennent davantage conscience qui sont ceux nos meilleurs défenseurs ici-bas. Ils n’ont certes pas droit au titre trompeur d’ «&nbsp;Honorables&nbsp;», ni au servile «&nbsp;Yes Minister&nbsp;!&nbsp;» Mais personne ne peut les révoquer car nul ne veut voler leur place de serviteur du Peuple.&nbsp;</p> <p><strong>Mais, vous êtes d’accord pour un financement des partis avec les fonds publics&nbsp;?</strong><br /> Je demeure diamétralement opposé à tout système de financement des partis politiques en puisant dans des fonds publics, l’argent des consommateurs et des contribuables, l’argent que nous gagnons par notre dur labeur. Je suis convaincu que ces filous, pour ne pas dire ripoux, s’empresseront de s’emparer de ce magot, le thésaurisera en coffres-forts ou en hôtels-de-la-honte, pour reprendre ensuite leur sébile et la tournée des opportunistes, disposés à investir dans l’infect financement des partis dans l’espoir de fructueux retours d’ascenseurs.&nbsp;</p> <p>Emmanuel Anquetil savait se contenter quotidiennement de 75 sous (aujourd’hui environ 750 roupies) pour une interminable journée de travail, pouvant le conduire à Beau-Vallon ou à Baie-du-Cap, pour sympathiser avec des grévistes, sans allocation de transport, ni chauffeur-garde du corps. En fait de rénovation de bureaux, il savait se contenter d’une misérable table et quelques chaises que des inspecteurs de santé avaient condamnées comme indignes de servir de mobilier à un «&nbsp;lotel dite&nbsp;» de La Chaussée ou de la rue Desforges. Ses compagnons de lutte se contentaient de sacs de charbon oubliés par un ancien locataire des lieux. Il crève en décembre 1946, misère faite. Lors de ses funérailles, l’église de Notre-Dame de Lourdes est interdite à la foule de ses partisans car réservée aux grosses légumes d’alors. Elle attendra sagement au dehors de la Grande Case du Bon Dieu avant de porter à pied sa dépouille au cimetière Saint-Jean, pas encore inondable.&nbsp;</p> <p>Maurice Curé meurt pareillement plus pauvre que Job. Voilà ce qu’on devrait enseigner en classe aux élèves si l’histoire des authentiques bienfaiteurs de l’île Maurice surtout souffrante pouvait y être enseignée. Mais elle est d’abord une conquête personnelle. Non pas quelque chose qu’on apprend mais une passionnante épopée que nous devons savoir prendre, conquérir par nous-mêmes, pour nous servir de repère et d’exemples à suivre. &nbsp; &nbsp;&nbsp;</p> <p><strong>On note aussi que le texte de loi est quasiment identique à celui de 2019. Plutôt surprenant&nbsp;?</strong><br /> Le contraire m’eut étonné. La politique égoïste de servir exclusivement des intérêts particuliers ne sait que légiférer pour donner davantage de puissance et de moyens &nbsp;aux &nbsp;inaltérables assoiffés de Pouvoir. Ne comptez pas sur moi pour me prêter à leur jeu tellement machiavélique. &nbsp;</p> <p><strong>L’opposition PTr/MMM a déjà signifié son intention de s’abstenir si le texte de loi est passé au vote et a annoncé qu’elle viendra avec son propre texte de loi sur le financement des partis politiques en cas de victoire aux élections générales. De facto, la majorité de ¾ ne pourra être atteinte. Politiquement parlant, est-ce une erreur de ne pas soutenir ce texte de loi&nbsp;?</strong><br /> Je retrouve ici la bêtise propre surtout à Bérenger. Il est incontestable que la cuisine du MSM nous tend ici un piège en agitant devant nous un papelard, nous proposant son vague projet de nouveau système de financement de la partisânerie. L’opposition majeure aurait dû avoir l’intelligence de faire semblant d’entrer dans ce piège grossier pour pousser dans ses derniers retranchements la supercherie orange et mieux la démasquer plus loin. L’empressement de jouer les vierges effarouchées et refuser le jeu sans même savoir en quoi pouvait-il consister et quels en serait le règlement, permet désormais à nos Machiavel d’opérette de se draper dans leur fausse dignité et d’aller proclamer qu’ils voulaient le prétendu assainissement de notre classe politique, comme si les parfums d’Arabie pouvaient laver le sang couvrant la main criminelle de Lady Macbeth. Cela me rappelle la situation politique prévalant au lendemain de la création du MSM en avril 1983, déjà à la gare de Vacoas. Bérenger tient déjà conférence de presse pour proclamer qu’il était hors de question que ce qui lui reste comme députés, pourtant encore majoritaires au sein de l’Assemblée des 60 zéros plébiscités le 11 juin précédant, vote le budget 1983-84, préparé non pas par lui déjà trop douillet pour tenir un poêlon chaud mais par son substitut Vishnu Lutchmeenaraidoo. Ce faisant, il offre à Bai Anerood, désormais capitaine d’une équipe ministérielle de 3e division, l’occasion rêvée de dissoudre le Parlement et d’organiser les Législatives du 30 août 1983, s’achevant par la défaite électorale dudit Bérenger dans son fief de Quatre-Bornes. Enterrement de première classe d’un mouvement militant tellement prometteur. Georges Brassens, autre moustachu de poétique mémoire, avait raison de chanter&nbsp;: «&nbsp;Quand on est con, on reste con ».&nbsp;</p> <p><strong>Trois semaines après son départ de l’alliance de l’opposition parlementaire, Xavier-Luc Duval a dit ne pas encore avoir pris de décision quant à son avenir politique, mais «&nbsp;que toutes les portes sont ouvertes&nbsp;», alors que du côté du gouvernement, Pravind Jugnauth a déclaré, dimanche, qu’il n’y a pas de négociations avec le PMSD. Qu’en déduisez-vous&nbsp;?</strong><br /> Nos politiciens sont trop souvent des «&nbsp;parle mentères&nbsp;». Il ne mérite aucune considération ni surtout le moindre commentaire qu’ils pourraient prendre pour une approbation.<br /> &nbsp;</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Yvan%20Martial%C2%A0%3A%C2%A0%C2%ABL%E2%80%99invocation%20incessante%20%C2%ABNi%20Pravind%2C%20ni%20Navin%C2%A0%21%C2%BB%20s%C3%A9duit%2C%20mais%20ne%20convainc%20pas%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/yvan-martial-linvocation-incessante-ni-pravind-ni-navin-seduit-mais-ne-convainc-pas&amp;2=node/157891" token="FalMw_iXjjbmDtkQ0ITXnu1DeEEOZfzYNjUta4vqRSY"></drupal-render-placeholder></div> Mon, 06 May 2024 02:30:00 +0000 Patrick Hilbert 157891 at http://defimedia.info Anticyclone : des rafales de 60 km/h attendues http://defimedia.info/anticyclone-des-rafales-de-60-kmh-attendues-0 <span>Anticyclone : des rafales de 60 km/h attendues</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>lun 06/05/2024 - 06:08</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/rafales_15.jpg?itok=m55KNIg0" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>L'anticyclone au sud des Mascareignes occasionne un temps plutôt venteux et relativement froid sur notre région.</p> <p>Le vent souffle du sud-est de 30 km/h avec des rafales pouvant atteindre les 60 km/h dans les endroits exposés.</p> <p>C’est ce qui ressort du bulletin émis par la station météo ce matin.</p> <p>La mer est forte au-delà des récifs avec des houles du secteur sud de l'ordre de 3 mètres. Les sorties en haute mer de même que dans les lagons de l'Est et du Sud sont déconseillées.</p> <p><strong>Prévisions</strong></p> <p>Le temps sera mi-couvert à nuageux ce matin avec quelques averses. Des averses sont attendues sur les hauteurs dans l'après-midi.</p> <p>Il fera essentiellement beau ailleurs.<br /> &nbsp;<br /> La température maximale variera entre 23 et 25 degrés Celsius sur le plateau central et entre 27 et 29 degrés Celsius sur le littoral.</p> <p>Des périodes nuageuses sont attendues dans la soirée et durant la nuit avec des averses passagères, surtout à l'Est, au Sud et sur le plateau central.</p> <p>La température minimale variera entre 17 et 19 degrés Celsius sur le plateau central et entre 21 et 23 degrés Celsius dans les régions côtières.</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Anticyclone%C2%A0%3A%20des%20rafales%20de%2060%20km/h%20attendues&amp;1=http%3A//defimedia.info/anticyclone-des-rafales-de-60-kmh-attendues-0&amp;2=node/157932" token="Fb8d30LYafQ5abKohnD53A-AqhvdtoSLngggyhiF458"></drupal-render-placeholder></div> Mon, 06 May 2024 02:08:56 +0000 defimedia 157932 at http://defimedia.info Voici la une du Défi Quotidien de ce Lundi 04 Mai 2024 http://defimedia.info/voici-la-une-du-defi-quotidien-de-ce-lundi-04-mai-2024 <span>Voici la une du Défi Quotidien de ce Lundi 04 Mai 2024</span> <span><span lang="" about="/users/quotidien" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Defi Quotidien</span></span> <span>lun 06/05/2024 - 06:04</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/060524_quo1.jpg?itok=7tMX7t64" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p><strong>📰 Voici la Une du Défi Quotidien. Le journal est en vente à Rs 15 l'exemplaire aux endroits habituels (supermarchés, boutiques, tabagies, superettes). Bonne lecture !</strong></p> <img alt="quo" data-entity-type="file" data-entity-uuid="371b3208-c60a-4aa1-8c21-eb6ac195a433" src="/sites/default/files/inline-images/060524_quo.jpg" class="align-center" /><p> </p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Voici%20la%20une%20du%20D%C3%A9fi%20Quotidien%20de%20ce%20Lundi%2004%20Mai%202024&amp;1=http%3A//defimedia.info/voici-la-une-du-defi-quotidien-de-ce-lundi-04-mai-2024&amp;2=node/157931" token="XH0I6HhvJ1ZsiAHvK3abXp1tVLoEd3VEmDAGZ3yXgVA"></drupal-render-placeholder></div> Mon, 06 May 2024 02:04:34 +0000 Defi Quotidien 157931 at http://defimedia.info Info Soirée : «Monn servi to profil pou fer bagar rasyal» http://defimedia.info/info-soiree-monn-servi-profil-pou-fer-bagar-rasyal <span>Info Soirée : «Monn servi to profil pou fer bagar rasyal»</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>dim 05/05/2024 - 20:40</span> <div class="field field--name-field-youtube-video field--type-video-embed-field field--label-hidden field--item"><div class="video-embed-field-provider-youtube video-embed-field-responsive-video form-group"><iframe width="854" height="480" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen" src="https://www.youtube.com/embed/K1kNmyiHo5s?autoplay=0&amp;start=0&amp;rel=0"></iframe> </div> </div> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/thumbnail_050524.jpg?itok=mEfQwzU7" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Info Soirée : «Monn servi to profil pou fer bagar rasyal»</p> <p>Au Sommaire :</p> <p>Victime d’imposture, Ishika Sydal, 22 ans est dans la tourmente. Un faux profil Facebook utilisant son nom et ses photos répand des messages racistes sur la Toile. La jeune femme dit avoir reçu des menaces d’inconnus qui se sont sentis visés par ces contenus haineux. L'auteur de cette imposture lui a aussi proféré des menaces. Témoignage dès le début de ce journal.</p> <p>Au poste de police de Coromandel, deux policiers agressés par un détenu. Ce dernier a prétendu vouloir se rendre aux toilettes avant de les attaquer. Un policier a été hospitalisé.</p> <p>Cinq arrestations après l’agression au sabre de trois personnes à la Route Militaire dans la capitale vendredi. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un règlement de comptes. Une des victimes est dans un état sérieux.</p> <p>Au Morne ce matin, le Premier ministre a rappelé l’importance de se remémorer la contribution des esclaves au développement de l’île. Il procédait au dévoilement d’une plaque sur le nouveau parcours surnommé la vallée des ossements, sur la montagne du Morne.</p> <p>Journée portes ouvertes à la résidence de Sir Gaëtan Duval en ce dimanche. Le PMSD a commémoré l’anniversaire de la mort de cette figure incontournable de la politique décédée le 5 mai 1996. Nombre de Mauriciens ont fait le déplacement. Reportage dans ce journal.</p> <p>Et puis nous parlerons Formule 1 en fin d’édition. Max Verstappen remporte la course sprint au GP de Miami et se qualifie en pole position pour la course principale.</p> </div> <div class="field field--name-field-type field--type-entity-reference field--label-hidden field--item">18</div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Info%20Soir%C3%A9e%20%3A%20%C2%ABMonn%20servi%20to%20profil%20pou%20fer%20bagar%20rasyal%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/info-soiree-monn-servi-profil-pou-fer-bagar-rasyal&amp;2=node/157930" token="GH7YXlrqkuUW-0Oa10p-QxHJXGA3bVYguuiMyqU9oe4"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 05 May 2024 16:40:20 +0000 defimedia 157930 at http://defimedia.info Au cœur d’une opération de remise de rançon - Amberly, la compagne de la victime : «Ti kouma dan enn fim daksion» http://defimedia.info/au-coeur-dune-operation-de-remise-de-rancon-amberly-la-compagne-de-la-victime-ti-kouma-dan-enn-fim-daksion <span>Au cœur d’une opération de remise de rançon - Amberly, la compagne de la victime : «Ti kouma dan enn fim daksion»</span> <span><span lang="" about="/users/dimanchehebdo" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Le Dimanche Hebdo</span></span> <span>dim 05/05/2024 - 19:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/050524_stephano.jpg?itok=pfvd6Q6x" width="1280" height="720" alt="" title="Stephano a été blessé lors de son enlèvement." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Dans la nuit du mardi 30 avril, Stephano Hippolite a été victime d’un kidnapping à Poste-de-Flacq. Afin d’obtenir sa libération, Amberly, sa compagne, a dû rassembler tout l’argent et les bijoux qu’elle avait pour les remettre aux ravisseurs. Une première arrestation a eu lieu.</p> <p>Elle affirme ne pas savoir où elle a trouvé le courage et surtout comment elle a pu garder son sang-froid. Dans la soirée du mardi 30 avril au mercredi 1er mai, Amberly, la compagne de Stephano Hippolite, a vécu une expérience digne d’un film d’action hollywoodien. Elle a été sommée par des ravisseurs de leur remettre Rs 50 000 et des bijoux en guise de rançon pour libérer celui qui partage sa vie. Prétextant de passer une commande de fruits de mer, ils ont attiré Stephano Hippolite dans un guet-apens.&nbsp;</p> <p>Jeudi, la police a procédé à une première arrestation dans cette affaire. Il s’agit d’une habitante de Palmar, âgée de 35 ans, qui est en détention pour enlèvement et séquestration. D’autres arrestations sont prévues.&nbsp;</p> <p>Au Défi Media Group, Amberly confie avoir reçu un appel téléphonique dans la soirée de mardi, l’informant de l’enlèvement de son amoureux. Son interlocuteur lui a réclamé Rs 5 millions, si elle voulait revoir Stephano Hippolite en vie. Paniquée, Amberly soutient avoir fait de son mieux pour rassembler tout l’argent et les bijoux qu’elle pouvait pour sauver la vie de son bien-aimé. « Monn grat tou kas ek bizou ki ti ena. Antou, monn amen Rs 50 000 ek bann bizou lor », relate Amberly.&nbsp;</p> <h3>Rendez-vous avec les ravisseurs</h3> <p>Elle raconte avoir suivi les instructions des ravisseurs au téléphone et s’être rendue au lieu de rendez-vous, à Poste-de-Flacq vers 2 heures du matin, mercredi. À un moment, elle explique qu’une voiture s’est approchée d’elle et au même moment, son interlocuteur lui a ordonné de lui remettre le sac d’argent. Sans avoir vu Stephano Hippolite, et pour éviter un quelconque dérapage, Amberly s’est soumise aux instructions. «&nbsp;Monn santi mwa kouma dan enn fim daksion&nbsp;», dit la jeune&nbsp;femme.&nbsp;</p> <p>Une fois l’argent et les bijoux remis, Amberly affirme que le véhicule des ravisseurs a démarré en trombe. C’est au bout de quelques heures que la jeune femme a appris que Stephano Hippolite était libre. « Fode pas ladan pou kone. Me li parey kouma dan fim seki zot inn fer la. »</p> <p>Stephano Hippolite a été retrouvé plus tard sur une route à Poste-de-Flacq. Il a reçu des soins à l’hôpital pour les blessures qu’il a subies lors d’une agression. Il avait été roué de coups par ses agresseurs lors de son enlèvement. Il avance que les malfrats ont emporté la voiture dont il venait de faire l’acquisition.&nbsp;</p> <div class="alert alert-warning"> <h3>Stephano : « Bondie gran, sinon mo pa ti pou la… »</h3> <p>Stephano Hippolite raconte avoir subi la colère d’individus qu’il fréquentait dans le passé. « Lontan mo ti dan ladrog ek fer trafik. Kan monn sorti dan sa move larout-la, bann boss-la pann dakor », partage-t-il.&nbsp;</p> <p>Il ajoute que sa nouvelle compagne est une proche du commanditaire de son agression. «&nbsp;Monn tir sa tifi-la dan zot ziron, zot pann dakor…&nbsp;» Selon Stephano Hippolite, quand sa nouvelle compagne était venue vivre chez lui il y a quelque temps, ses agresseurs s’étaient présentés à son domicile pour forcer la jeune femme à quitter son toit. « Monn separe ar mo premie madam, zot pa dakor ki sa tifi-la pe fer lavi ar mwa », explique-t-il.&nbsp;</p> <p>Il confie avoir passé un sale quart d’heure dans un bungalow entre les mains de ses agresseurs. « Zot inn amen mwa dan kanpman, kagoul lor latet. Letan zot tir kagoul, mo trouv enn ta kouto, sab, fizi… » Il est reconnaissant d’être toujours en vie. « Bondie gran, sinon mo pa ti pou la pou rakont seki monn viv… » Toutefois, il précise avoir été agressé à coups de poing et de pied.&nbsp;</p> <p>Après sa libération, Stephano Hippolite affirme avoir repéré l’un de ses assaillants sur Facebook. Désormais, il dit espérer qu’il pourra vivre une vie calme sans répercussions.&nbsp;</p> </div> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Au%20c%C5%93ur%20d%E2%80%99une%20op%C3%A9ration%20de%20remise%20de%20ran%C3%A7on%20-%C2%A0Amberly%2C%20la%20compagne%20de%20la%20victime%20%3A%20%C2%ABTi%20kouma%20dan%20enn%20fim%20daksion%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/au-coeur-dune-operation-de-remise-de-rancon-amberly-la-compagne-de-la-victime-ti-kouma-dan-enn-fim-daksion&amp;2=node/157924" token="qc-CJwmCIcK6PD_qqx7OGJ6Zqj9r1HYDm9d2n68cFCc"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 05 May 2024 15:00:00 +0000 Le Dimanche Hebdo 157924 at http://defimedia.info Nouveaux Démocrates : une série d'activités pour commémorer l'anniversaire de la mort de Sir Gaëtan Duval http://defimedia.info/nouveaux-democrates-une-serie-dactivites-pour-commemorer-lanniversaire-de-la-mort-de-sir-gaetan-duval <span>Nouveaux Démocrates : une série d&#039;activités pour commémorer l&#039;anniversaire de la mort de Sir Gaëtan Duval</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>dim 05/05/2024 - 18:40</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/n.jpeg?itok=zYBuLUkU" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Les membres des Nouveaux Démocrates organisent une série d'activités pour commémorer l'anniversaire de la mort de Sir Gaëtan Duval, et ce jusqu'au mois d'octobre. Ces activités visent également à consolider la structure du parti ainsi que son programme, a affirmé Khushal Lobine ce dimanche. Ce dernier et des membres des Nouveaux Démocrates étaient à Saint-Jean pour une cérémonie de dépôt de gerbes sur la tombe de Sir Gaëtan Duval au cimetière.</p> <p>Par ailleurs, Khushal Lobine s'en est pris à Roshi Bhadain, qui a critiqué le PTr-MMM-ND lors de sa conférence de presse hier.</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Nouveaux%20D%C3%A9mocrates%20%3A%20une%20s%C3%A9rie%20d%27activit%C3%A9s%20pour%20comm%C3%A9morer%20l%27anniversaire%20de%20la%20mort%20de%20Sir%20Ga%C3%ABtan%20Duval&amp;1=http%3A//defimedia.info/nouveaux-democrates-une-serie-dactivites-pour-commemorer-lanniversaire-de-la-mort-de-sir-gaetan-duval&amp;2=node/157929" token="PNTJHuHcBEGczaY55Ny9fCLdnCTUyF9BoqecUDUgvrs"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 05 May 2024 14:40:10 +0000 defimedia 157929 at http://defimedia.info Pravind Jugnauth: "Grâce à la contribution des esclaves, notre pays a connu les fondations de son développement" http://defimedia.info/pravind-jugnauth-grace-la-contribution-des-esclaves-notre-pays-connu-les-fondations-de-son-developpement <span>Pravind Jugnauth: &quot;Grâce à la contribution des esclaves, notre pays a connu les fondations de son développement&quot;</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>dim 05/05/2024 - 18:36</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/pk.jpeg?itok=ut_Ux5jD" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>"Grâce à la contribution des esclaves, notre pays a connu les fondations de son développement." Ce sont les propos du Premier ministre ce matin lors du dévoilement d’une plaque sur le nouveau parcours surnommé la Vallée des Os, sur la montagne du Morne.</p> <p>Pravind Jugnauth a expliqué qu'il est important de se remémorer la contribution des esclaves au développement de l’île. Il a souligné que c'est grâce à leur contribution que notre pays a posé les fondations de son développement. Le chef du gouvernement a également lancé un appel au public pour qu'il respecte ce lieu sacré dédié à la mémoire des esclaves.</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Pravind%20Jugnauth%3A%20%22Gr%C3%A2ce%20%C3%A0%20la%20contribution%20des%20esclaves%2C%20notre%20pays%20a%20connu%20les%20fondations%20de%20son%20d%C3%A9veloppement%22&amp;1=http%3A//defimedia.info/pravind-jugnauth-grace-la-contribution-des-esclaves-notre-pays-connu-les-fondations-de-son-developpement&amp;2=node/157928" token="IcsMTvv9Mm75Yp6bjPH2-_GlXIYCXKt-xp_ObxT0jq4"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 05 May 2024 14:36:27 +0000 defimedia 157928 at http://defimedia.info