Defimedia - Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel http://defimedia.info/rss.xml fr Stéphane Labastide : pétrisseur de rêves sucrés http://defimedia.info/stephane-labastide-petrisseur-de-reves-sucres <span>Stéphane Labastide : pétrisseur de rêves sucrés</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/user/3094" lang="" about="/user/3094" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Rachelle Veerasamy</a></span> <span>dim 28/04/2024 - 14:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/210424_stephane.jpg?itok=yY1_ds_S" width="1280" height="720" alt="" title="Cela fait 10 ans que le chef pâtissier vit à Maurice. Stéphane Labastide a été lauréat à trois reprises du concours Festival Culinaire Constance, le Pierre Hermé Trophée." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>De Ladurée en France au Prince Maurice, le chef pâtissier antillo-mauricien du Prince Maurice a toujours eu les mains dans la farine depuis son plus jeune âge. Entre ses services du matin, il partage son parcours jalonné de rencontres, de concours culinaires et de savoir-faire.&nbsp;</p> <p>Il est 10 heures. Le chef Stéphane Labastide se dirige vers nous, vêtu comme à son habitude d’une veste blanche et d’une toque sur la tête. Son professionnalisme transparaît dès son accueil. À 39 ans, il fait partie de ceux qui exercent leur métier avec le sourire. « C’est un métier passion », lâche le mi-Mauricien mi-Martiniquais, avant de préciser : « Ma mère est Mauricienne et mon père est Martiniquais. Je suis né en France et j’y ai passé une bonne partie de ma vie. Cela fait maintenant&nbsp;10 ans que je vis à Maurice. »</p> <p>Il est bien familier avec le rythme de travail sur notre île. « Mon train de vie est resté pratiquement inchangé au fil des années. Je me lève à 5 heures du matin pour voir le soleil se lever. Ensuite, je prépare ma fille aînée pour l’école. Immédiatement après, je me prépare pour le travail... En seulement sept minutes de route, je suis déjà au Prince Maurice », explique le Flacquois.</p> <p>De sept minutes de trajet à 12 heures de travail, Stéphane Labastide se voue à son artisanat. « J’ai été commis pâtissier et aujourd’hui je suis Executive Chef Pastry. J’ai parcouru du chemin. » C’est avec cette même détermination qu’il assume la responsabilité de la création des menus, la supervision de la production et la gestion de l’équipe de pâtisserie, entre autres.&nbsp;</p> <p>Cet amour pour la cuisine, la farine notamment, lui vient très jeune, lorsqu’il aide sa mère à préparer des «&nbsp;faratas » dans leur maison d’enfance dans un quartier de Paris. « Ma maman était cuisinière. Elle préparait de nombreux gâteaux à la maison et des plats mauriciens, notamment des ‘faratas’. J’adorais ça&nbsp;», se remémore-t-il.&nbsp;</p> <p>Il développe alors un intérêt. Les différentes étapes telles que le pétrissage et le façonnage le passionnent. En 1999, alors âgé de 15 ans et sortant à peine de l’école élémentaire, il fait ses premiers pas dans une boulangerie à La Chapelle-La-Reine, à 100 km de Paris, afin de se former à sa vocation. « C’était une boulangerie artisanale. Nous étions environ six personnes. C’était vraiment traditionnel français. Nous fabriquions des baguettes, des éclairs et des pains au chocolat&nbsp;», relate le détenteur d’un CAP pâtisserie et d’une Mention Complémentaire Pâtisserie du Centre Européen à Paris. «&nbsp;Dans notre métier artisanal, c’est l’expérience qui prime, pas les diplômes. Et moi j’en ai 24 ans&nbsp;», souligne-t-il.</p> <p>Il confie qu’à la base, il voulait faire de la boulangerie. « Mais lors de mon stage, il n’y avait plus de place. Ils m’ont donc orienté vers la pâtisserie », évoque le lauréat à trois reprises du concours Festival Culinaire Constance, le Pierre Hermé Trophée. Il finit par aimer ce domaine où chaque détail compte, que ce soit le poids ou la température, contrairement à la boulangerie qui se base davantage sur le toucher de la pâte. « La texture de la farine peut varier, plus sèche ou plus humide. En fonction de cela, on n’ajoutera pas la même quantité d’eau. Tout se fait au ressenti. »</p> <p>Depuis son passage à La Chapelle-La-Reine, il côtoie les plus grands. Il a travaillé chez Ladurée, puis à l’hôtel Plaza Athénée, France, aux côtés d’Alain Ducasse, un chef monégasque qui gère une trentaine de restaurants dans le monde. « Grâce à son entreprise, j’ai eu l’opportunité de travailler en Angleterre, à Monaco et en Italie », livre-t-il.&nbsp;</p> <p>Cette expérience est inestimable. « Les meilleurs chefs travaillent avec les meilleurs produits. Que ce soit pour la cuisine ou la pâtisserie, c’est la même chose. Cela m’a ouvert les yeux », partage Stéphane Labastide, assis sur un fauteuil à côté d’un des restaurants de l’hôtel, alors que le petit-déjeuner est encore servi.&nbsp;</p> <p>« Prenons l’exemple d’une tarte au citron. Quand j’ai travaillé dans cette petite boulangerie, nous utilisions des bouteilles de jus de citron, tandis que dans les grandes pâtisseries, on utilisait des citrons frais. On en pressait le jus et on utilisait les écorces pour préparer la tarte au citron », explique le finaliste de la Coupe du Monde de la pâtisserie au Maroc et à Lyon (2023). Pour lui, utiliser des produits bruts apporte un goût différent et un autre plaisir. « Même une personne qui n’a pas l’habitude de manger des pâtisseries raffinées le remarquera. »</p> <p>Aujourd’hui, Stéphane Labastide savoure sa vie. Entre Maurice et la France, son choix est fait : « Je suis bien ici. Je fais souvent des allers-retours pour voir ma famille et mes amis…&nbsp;» En dix ans, beaucoup de choses se sont passées. « Cela fait près de six ans que je suis papa. J’ai deux filles : Shelly, âgée de 5 ans et demi, et Skyler, âgée de 2 ans. Je suis marié à une Seychelloise que j’ai rencontrée lorsque je travaillais aux Seychelles.&nbsp;» Le chef s’estime chanceux d’exercer une activité professionnelle qui le passionne. « Entre-deux, je prépare des gâteaux pour mes filles et ma famille. Cela me fait plaisir. À côté de cela, il y a d’autres projets qui m’attendent à l’hôtel&nbsp;», conclut-il en prenant la pose pour la photo.&nbsp;</p> <div class="alert alert-warning"> <h3>La&nbsp;vanille et les épices dans ses pâtisseries&nbsp;</h3> <p>« À Maurice, il y a des fruits, de la vanille et des épices. Comme là, j’ai reçu des goyaves de Chine et des goyaves roses, je vais préparer une purée de goyaves pour une composition à base de goyaves. D’ailleurs, nous fabriquons tout ici, que ce soit les confiseries, le chocolat et les glaces », explique le chef Stéphane Labastide. Il utilise essentiellement les produits du terroir mauricien. « Nous aurions pu commander de la vanille de Madagascar. Cela aurait coûté moins cher, mais cela n’aurait pas eu le même impact. Utiliser les produits locaux est plus valorisant&nbsp;», souligne-t-il.</p> </div> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=St%C3%A9phane%20Labastide%20%3A%20p%C3%A9trisseur%20de%20r%C3%AAves%20sucr%C3%A9s&amp;1=http%3A//defimedia.info/stephane-labastide-petrisseur-de-reves-sucres&amp;2=node/157457" token="iOw-iYCyUaRybvrfig6Jr12U3BLXcRDs6kJPti5iyL0"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 28 Apr 2024 10:00:00 +0000 Rachelle Veerasamy 157457 at http://defimedia.info Jean-Yves l’Onflé : «Aujourd’hui, on me respecte pour qui je suis» http://defimedia.info/jean-yves-lonfle-aujourdhui-me-respecte-pour-qui-je-suis <span>Jean-Yves l’Onflé : «Aujourd’hui, on me respecte pour qui je suis»</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/user/3094" lang="" about="/user/3094" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Rachelle Veerasamy</a></span> <span>dim 28/04/2024 - 13:45</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/210424_jean_yves.jpg?itok=IMbf2D4b" width="1280" height="720" alt="" title="L’artiste peintre Jean-Yves l’Onflé compte plus de 26 ans de métier." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>L’artiste peintre qu’on ne présente plus s’exprime librement sur sa vie, son art, son amour et son fils. Il évoque aussi son exposition autour des 14 stations de Jésus, visible du 27 au 28 avril, à l’école d’art de Pointe Tamarin. Après plus de 25 ans de carrière, il se considère heureux du chemin parcouru.</p> <p><strong>Jean-Yves l’Onflé, comment allez-vous ?</strong><br /> Je vais très bien, mais je me sens un peu fatigué en raison de l’exposition et du vernissage prévu le 26 avril. Cette idée de faire une exposition autour des 14 stations de Jésus m’est venue grâce à la présidente du Morne, Diane Montocchio. En sus de cela, j’ai beaucoup à faire sur le terrain. Je suis membre du conseil du village de Tamarin. J’ai toujours été très impliqué dans mon village.&nbsp;</p> <p><strong>Prêt pour votre exposition « Les 14 stations » à l’école d’art de Pointe Tamarin ?</strong><br /> Je suis prêt à 99 % pour l’exposition. Le pour cent restant, c’est la peur que rien ne se déroule comme prévu. Il me reste encore quelques tâches à accomplir. Avant de présenter une exposition, je dois revoir mes tableaux et effectuer les dernières retouches.</p> <p><strong>Pourquoi avez-vous choisi d’organiser une exposition sur cette tradition chrétienne profonde ?</strong><br /> Honnêtement, je suis croyant, mais pas pratiquant. Ce travail m’a permis de renouer avec le Christ et l’église. En même temps, cela reste un défi pour moi, en tant qu’artiste, car je peins souvent la nature terrestre et marine. Peindre les 14 stations de Jésus a été un challenge que j’ai su relever.</p> <blockquote> <p>Je pense à mon père que je n’ai presque pas connu. J’aurais aimé qu’il soit là pour qu’il voie l’homme que je suis devenu aujourd’hui»</p> </blockquote> <p><strong>Qu’avez-vous appris de plus grâce à ce défi ?</strong><br /> Je n’étais pas familier avec l’histoire des 14 stations de Jésus. Par exemple, la première station où Jésus est condamné à mort, la troisième où il porte sa croix, et ainsi de suite. J’ai dû lire davantage sur ce sujet pour mieux peindre mes tableaux.</p> <p><strong>Cette exposition n’est ni votre première ni votre dernière. Qu’est-ce qui vous inspire tant à continuer de peindre ?</strong><br /> C’est l’amour que j’ai pour mon travail. J’aime partager mon savoir-faire et c’est ce que je fais avec les enfants qui fréquentent mon école d’art à Pointe Tamarin. D’ailleurs, l’amour tient une place très importante dans ma vie. Je le fais avec mon cœur.&nbsp;</p> <p><strong>Vous vous adonnez à votre art tous les jours ?</strong><br /> On me pose cette question très fréquemment, mais je ne peux pas y répondre. Par exemple, tout récemment, j’ai commencé à travailler à 7 heures du matin et j’ai terminé vers 21 heures. Une fois que je commence, je ne peux plus m’arrêter.</p> <p><strong>Quelles sont vos autres activités ?</strong><br /> J’adore les animaux. Avant, j’avais des poules, des canards et des oiseaux dans ma cour. À un moment donné, je me suis rendu compte que j’en avais trop, alors j’ai donné à adopter à ceux qui partagent ma passion pour les animaux. De temps en temps, je vais les voir pour savoir s’ils se portent bien là où ils sont.</p> <p>Pour ma part, j’ai trois chiens. Ils font partie de ma famille. Je m’en occupe comme s’ils étaient mes enfants. Je les emmène chez le vétérinaire quand c’est nécessaire.</p> <p><strong>Avec plus de 26 ans de carrière, de quoi êtes-vous le plus fier ?</strong><br /> L’art m’a permis de devenir quelqu’un. Quand j’étais enfant, à l’école primaire, je ne savais ni lire ni écrire mon nom. J’ai appris à lire par amour pour l’art à l’âge de 17 ans. Je me suis posé la question : si je souhaite enseigner l’art et partager mon expérience avec les jeunes, je me dois d’être un modèle pour eux.&nbsp;</p> <p>J’ai appris uniquement la langue française. Je voulais le faire et j’ai réussi mes cours brillamment. Cela m’a pris trois ans. Maintenant, je peux lire et écrire en français sans aucun souci… Quand je révèle à d’autres mon passé, beaucoup ne me croient pas.</p> <blockquote> <p>À l’école primaire, je ne savais ni lire ni écrire mon nom. J’ai appris à lire par amour pour l’art à l’âge de 17 ans»</p> </blockquote> <p><strong>Que diriez-vous aujourd’hui à l’enfant que vous étiez ?</strong><br /> Je lui aurais dit : « Jean Yves, regarde où ta passion t’a mené. Tu ne t’es pas découragé et tu n’as pas baissé les bras, même si tu viens d’un milieu familial compliqué. » (Sa mère était femme de ménage et est décédée il y a deux ans, et son père était pêcheur, décédé quand il avait quatre ans.)</p> <p><strong>En a-t-il souffert ?</strong><br /> Beaucoup. Mes amis savaient lire et écrire, mais moi, je ne savais rien. Toutes les semaines, ma mère devait se rendre à l’école Saint-Benoît (son école primaire) à cause de mes mauvais rapports. Je ne faisais pas mes devoirs et je ne fournissais aucun effort. Je passais mon temps à dessiner sur mes cahiers et partout où je le pouvais.</p> <p><strong>Et qu’auriez-vous dit à votre mère ?</strong><br /> « Je sais que c’était difficile pour toi, maman, de trouver l’argent pour payer mes cours d’art que je voulais tant suivre. Tu as vu que j’aimais l’art. Tu as tout fait pour que je puisse suivre ces cours. Tes sacrifices ont porté leurs fruits. »</p> <p><strong>Ainsi, avez-vous pu suivre des cours d’art aux côtés de feu Serge Constantin ?</strong><br /> J’ai été admis à l’école d’art de Serge Constantin à Rose-Hill en 1992, où j’ai étudié pendant deux ans avec le célèbre artiste lui-même. Par la suite, j’ai intégré le collège de la Confiance à Beau-Bassin, où je suis resté également trois ans. Mon enseignant d’art s’appelait Bruno Tonta. Il m’a aidé à progresser techniquement en peinture. J’ai beaucoup appris grâce à lui. Cela a été possible grâce à l’intervention de Jean-Jacques Arjoon.</p> <p><strong>Cela a changé votre vie ? &nbsp;</strong><br /> Énormément. (Il change subitement de sujet et s’ouvre à nouveau). Toutefois, de l’enfant illettré à l’adolescent qui a continué à être persécuté, j’en ai connu des vertes et des pas mûres. Je me souviens quand je devais prendre le bus à Rose-Hill pour rentrer chez moi, à la gare il y avait beaucoup de jeunes et je devais les affronter. J’étais très timide et je restais dans mon coin. Beaucoup me traitaient de « pédé » et proféraient d’autres grossièretés.</p> <p><strong>C’est blessant d’entendre tout cela…</strong><br /> Je pleurais en rentrant chez moi. Je racontais tout à ma mère. Elle me disait de ne pas abandonner. Je l’ai écoutée. J’avais raison. Cela m’a aidé. Heureusement qu’elle était là pour moi.&nbsp;</p> <blockquote> <p>Avec Eric, nous sommes un couple modèle pour beaucoup, surtout pour les couples homosexuels»</p> </blockquote> <p><strong>Êtes-vous un homme heureux aujourd’hui ?</strong><br /> Je suis fier du chemin parcouru. J’ai réalisé près de 200 expositions à Maurice et à l’étranger, dont 23 en solo. Mon art m’a également permis de beaucoup voyager. J’ai visité l’Afrique du Sud, les Seychelles, la Tanzanie et bien d’autres pays. Je représente souvent Maurice lors de grandes compétitions telles que la Biennale d’art en Tanzanie et aux Seychelles, à laquelle j’ai participé deux fois. J’ai également remporté plusieurs prix. Il y a tant de choses à raconter…</p> <p>Quand je pense aux difficultés que j’ai connues, je me dis que j’ai eu de la chance. Je ne regrette pas mes choix. Auparavant, ils étaient nombreux à me regarder différemment en raison de mon homosexualité. Aujourd’hui, on me respecte pour qui je suis. J’ai accompli beaucoup de choses en 46 ans. Je reçois beaucoup d’encouragement et d’amour de la part des uns et des autres. C’est une fierté.&nbsp;</p> <p><strong>Ce qui vous anime, ce n’est pas seulement votre passion pour l’art, mais aussi votre compagnon, Eric Laviolette ?</strong><br /> Dans les moments difficiles, il a toujours été là. Je peux aussi en dire autant de ma mère qui n’est malheureusement plus là. Eric a toujours cru en moi. Il est fier de moi. Je le sais. Cela fait 21 ans depuis qu’on s’aime.</p> <p><strong>Est-il facile de vivre ouvertement votre homosexualité ?</strong><br /> Au début, il était très difficile pour moi d’assumer pleinement mon homosexualité. Cela a duré jusqu’à mes 20 ans. Avec le temps, j’ai appris à utiliser l’art pour combattre la phobie de l’homosexualité. C’était l’une de mes missions : montrer aux autres que mon orientation sexuelle n’est pas un obstacle à ce que je sais faire.&nbsp;</p> <p>Aujourd’hui, je vis en toute sérénité. Avec Eric, nous marchons ensemble paisiblement. Tout le monde nous connaît à Tamarin et nous ne subissons aucun préjugé. Nous sommes un couple modèle pour beaucoup, surtout pour les couples homosexuels.&nbsp;</p> <p><strong>Diriez-vous que votre relation est fortement influencée par votre passion commune pour l’art, étant donné que vous êtes tous les deux dans ce domaine ?</strong><br /> Nous sommes complices à ce niveau. Chacun contribue à sa manière et donne son point de vue quand il le faut. Cependant, cela nous arrive aussi d’avoir des petites disputes et c’est parce que j’ai un peu plus d’expérience que lui. Nous nous fâchons peut-être pendant cinq minutes, pas plus !&nbsp;</p> <blockquote> <p>Avec le temps, j’ai appris&nbsp;à utiliser l’art pour combattre&nbsp;la phobie de l’homosexualité»</p> </blockquote> <p><strong>Ce n’est jamais lassant ?</strong><br /> Nous aimons ce que nous faisons et nous faisons en sorte de nous retrouver. Nous menons une vie bien organisée. Il m’aide et je l’aide.<br /> En dehors de notre passion commune pour l’art, nous nous occupons également d’un enfant. Il s’agit du fils de mon frère, Hans, qui a aujourd’hui 16 ans. Il m’appelle papa. Je l’ai élevé depuis qu’il avait quatre mois et il a grandi avec nous. Sa mère est décédée et son père a refait sa vie depuis. Il est fier de dire que je suis son père. Et là, je pense à mon père que je n’ai presque pas connu. J’aurais aimé qu’il soit là pour qu’il voie l’homme que je suis devenu aujourd’hui.</p> <p><strong>Vous êtes plus que des parents biologiques pour Hans….</strong><br /> Nous veillons à ce qu’il réussisse bien à l’école et je ne veux pas qu’il traverse les mêmes difficultés que moi à son adolescence. Je ne veux pas que mon enfant souffre. Nous faisons tout notre possible pour qu’il grandisse dans un environnement sain et pour lui offrir le meilleur. Nous ne voulons pas qu’il soit victime des fléaux.</p> <p><strong>Vous avez évoqué votre fils, et en parlant d’enfance, vous avez également créé une école à La Pointe Tamarin pour aider les enfants à votre manière...</strong><br /> J’ai agi avec un objectif précis en tête : aider les enfants qui partagent la même passion que moi. Je leur raconte mon histoire afin de les inspirer et de les encourager à réussir. Je m’engage à les préserver des mauvais chemins. L’art peut être un outil puissant pour surmonter de nombreux obstacles.</p> <p><strong>Sinon, après « Les 14 stations », vers quel autre horizon vous dirigez-vous ?</strong><br /> Je me prépare pour une exposition qui sera composée d’une trentaine de tableaux. J’ai déjà commencé à m’y atteler. Ce sera soit à Maurice soit à la Réunion. D’ailleurs, c’est une île qui m’a apporté beaucoup de choses. On apprécie beaucoup mon art là-bas. C’est également le cas aux Seychelles.&nbsp;</p> <p><strong>Et êtes-vous sur le chemin de l’espérance et l’avenir ?&nbsp;</strong><br /> (Il rit mais répond sérieusement tout juste près) Il y a une station parmi les 14 que j’ai peintes où j’ai ressenti la souffrance de Jésus cloué sur la croix. Si une aiguille nous pique, cela nous fait mal. Imaginez la souffrance que Jésus a ressentie… Je suis vraiment content de l’avoir fait... On peut dire que cela m’a donné plus de courage pour après. &nbsp;</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Jean-Yves%20l%E2%80%99Onfl%C3%A9%20%3A%C2%A0%C2%ABAujourd%E2%80%99hui%2C%20on%20me%20respecte%20pour%20qui%20je%20suis%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/jean-yves-lonfle-aujourdhui-me-respecte-pour-qui-je-suis&amp;2=node/157458" token="c1TxlCth4wQZBBmgtUwFBw1i1QK6xDLcAUXMD1US0dc"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 28 Apr 2024 09:45:00 +0000 Rachelle Veerasamy 157458 at http://defimedia.info Mario Ayelou : un civil en mission http://defimedia.info/mario-ayelou-un-civil-en-mission <span>Mario Ayelou : un civil en mission</span> <span><span lang="" about="/users/kthanay" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Kursley Thanay</span></span> <span>dim 28/04/2024 - 13:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/210424_mario.jpg?itok=vSftHDdw" width="1280" height="720" alt="" title="Mario Ayelou était Registrar à l’état civil. Mario Ayelou à Strasbourg avec des amis et son épouse à gauche (blouse blanche)." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Après plus de 45 ans dans la fonction publique, Mario Ayelou a abandonné sa retraite pour offrir un service de conseil personnalisé au public. Sa mission est d’apporter une expérience de qualité par rapport aux démarches à l’état civil et litiges environnementaux.</p> <p>Son téléphone n’arrête pas de sonner. Mario Ayelou vient tout juste de rencontrer son premier client. Ancien Registrar de l’état civil et ayant auparavant travaillé comme secrétaire au Tribunal d’appel de l’environnement, il a décidé de mettre son réseau de contact au service de la communauté. À 66 ans, il est désormais le directeur d’Identity Consulting Services Ltd, mais aussi l’unique employé pour l’instant</p> <p>En ce mercredi 17 avril 2024, nous sommes allés à sa rencontre, à son bureau à la rue Lislet Geoffroy, à Port-Louis, à quelques mètres de la Cathédrale. L’homme est courtois. Il nous dévoile volontiers son parcours fait de persévérance et de détermination.&nbsp;</p> <p>Si c’est à Flacq qu’il voit le jour, Mario Ayelou grandit à Beau-Bassin. Il vit aujourd’hui à Coromandel avec son épouse et leurs trois filles. Il est issu d’une fratrie de six enfants, dont trois sœurs. Son père travaille à la poste tandis que sa mère est une femme au foyer. Il fait ses études primaires à l’école Colonel Maingard avant de rejoindre le collège Patten. «&nbsp;Je n’ai pas fréquenté de ‘star school’, mais cet établissement secondaire a été un tremplin pour moi et tant d’autres, parmi un certain Rama Sithanen », raconte-t-il.</p> <p>D’ailleurs, confie le sexagénaire, « je suis le seul de la famille à avoir fait des études supérieures. En ces temps-là, la vie n’était pas facile. Mais j’ai toujours été convaincu qu’on pouvait sortir de la misère grâce à l’éducation ».</p> <p>En décembre 1976, Mario Ayelou intègre la fonction publique. Il est notamment affecté au département de la poste. « J’ai été postier pendant deux ans avant d’être promu ‘clerical officer’. Tout en travaillant, j’ai fait des études », relate le sexagénaire. « En 1984, je suis parti en Angleterre pour des études de droit, mais hélas je n’ai pas réussi à les compléter&nbsp;», poursuit l’ancien haut cadre de la fonction publique.</p> <p>Quelques années après, il obtient une bourse de l’université de Strasbourg. Il met ainsi le cap sur la France où il décrochera plus tard une maîtrise en droit de l’environnement et de l’utilisation des terres. Mais, surtout, durant cette période, il rencontre Geneviève, celle qui deviendra son épouse. En 1987, le couple se marie.</p> <p>De retour au pays en 1993, il reprend son poste de Clerical Officer. « J’avais pris un ‘study leave’ pour aller faire mes études. Bien que bardé de diplômes à l’époque, je suis resté à travailler à ce poste pendant encore neuf ans. Il fallait trouver de l’argent. En ces temps-là, je ne touchais pas beaucoup d’argent et j’étais déjà père de deux enfants », explique Mario Ayelou.</p> <p>Après une brève affectation à la Policy Unit du bureau du Premier ministre, il tombe sur un appel à candidature pour le poste de secrétaire à l’Environment and Land Use Appeal Tribunal (ELUAT). Nous sommes alors en 2000. « Comme c’était dans mes cordes, j’ai postulé et j’ai été pris. C’était tout bon pour moi car je n’allais pas perdre mon temps de service. »&nbsp;</p> <p>Mario Ayelou a passé 13 ans au sein de l’ELUAT avant de quitter ce poste en décembre 2013. « J’avais vu une annonce un jour pour le poste vacant de Registrar of Civil Status. C’était pour moi une occasion de mettre mes compétences au service du pays. Certains de mes amis me disaient que ‘sa to pa pou gagne sa’. Mais je me suis quand même lancé.&nbsp;» Une audace couronnée de succès.&nbsp;</p> <p>« J’étais à la tête d’une équipe très qualifiée. Nous avons apporté plusieurs réformes, dont la Certification ISO de tous les bureaux de l’état civil, l’aménagement de la nouvelle salle de mariage internationale dans le Registrar Building, l’inauguration de la nouvelle Unité de carte d’identité nationale, de même que le lancement de la demande en ligne d’extraits d’actes civils&nbsp;», précise Mario Ayelou.</p> <p>En octobre 2022, il prend sa retraite en tant que Registrar de l’état civil. En janvier 2023, Mario Ayelou incorpore sa compagnie de services consultant. Pourquoi ce métier après la retraite&nbsp;? «&nbsp;Je me suis dit que j’avais acquis des compétences durant ma carrière que je ne voulais pas mettre au repos. De mon temps à l’état civil, j’avais réfléchi à faire quelque chose en ce sens. Je voyais beaucoup de personnes qui ne savaient pas comment s’y prendre pour leurs démarches administratives ou encore des étrangers mariés à des Mauriciens qui ne comprenaient pas forcément les subtilités de l’administration civile. Je voulais aider et améliorer le système. C’est là que m’est venue l’idée de proposer un service personnalisé. Comme j’ai toujours gardé un pied dans le social, j’ai voulu aider les gens en me mettant à l’écoute de leurs problèmes&nbsp;», affirme-t-il</p> <p>Un regret ? « Étant juriste de formation, je me suis posé la question de savoir si j’aurais pu être juge si j’avais poursuivi mes études de droit. D’ailleurs, j’ai eu la chance de côtoyer des juges et magistrats grâce à mes fonctions à l’ELUAT. Mais je ne le regrette pas. J’ai eu la chance de faire de hautes études européennes et d’occuper un poste clé dans la fonction publique », souligne-t-il.</p> <div class="alert alert-warning"> <h3>Son engagement social</h3> <p>Mario Ayelou a été président d’Action civique de Coromandel en 2024. Il est le fondateur et membre du comité exécutif du Mouvement Bien-être Maingard - Beau-Bassin et co-fondateur des Forces vives Barkly en 2002. En 2003, il a été désigné « Chevalier de l’Ordre de Marie Reine de la Paix ». Son engagement envers la société mauricienne ne s’arrête pas là. De 2019 à 2022, il a eu l’honneur d’être nommé ambassadeur de Maurice par l’Organisation ID4 Africa, dont le siège est à New York.</p> </div> <h3>Zoom sur Identity Consulting Services</h3> <p>Que fait la compagnie de Mario Ayelou&nbsp;? D’abord, un constat. Sur son pamphlet disponible au public, il annonce que «&nbsp;certains des services payants qu’il propose sont également disponibles gratuitement dans le secteur public&nbsp;». Pourquoi ses services sont-ils payants dans ce cas ? « Prenez les hôpitaux publics. Ils offrent un service de santé gratuit. Toutefois, beaucoup de personnes vont à la clinique pour la qualité du service. C’est le même principe ici. Nous offrons un service professionnel et de qualité supérieure : nous garantissons une écoute attentive », explique le directeur de l’entreprise.</p> <p>La mission de Mario Ayelou est claire : assister et conseiller les citoyens en matière d’enregistrement civil et de formalités administratives. Si vous avez besoin d’un extrait de naissance ou de changer de nom, sa compagnie vous garantit un suivi adéquat et personnalisé. Il peut aussi agir par procuration pour ses clients, leur épargnant les longues attentes et autres difficultés.</p> <p>Parmi les services offerts, figurent des consultations sur les questions d’état civil, des services de conseil aux organisations locales, régionales et internationales, ainsi que des services spécifiques à la diaspora mauricienne. Il propose également des conseils en matière environnementale et agit en tant qu’expert devant les tribunaux en cas de litiges environnementaux. Il ne travaille pas seul, car Identity Consultancy Services Ltd collabore avec des professionnels du droit et d’autres domaines pour fournir un service efficace et intégré à ses clients.&nbsp;</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Mario%20Ayelou%20%3A%20un%20civil%20en%20mission&amp;1=http%3A//defimedia.info/mario-ayelou-un-civil-en-mission&amp;2=node/157460" token="vW1oAwY8PHZQ9vbzPV9CcqHFQ0Jrp-sPmqtSicOMBMU"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 28 Apr 2024 09:30:00 +0000 Kursley Thanay 157460 at http://defimedia.info Le PM : «Aucune comparaison entre mon gouvernement et celui de Ramgoolam» http://defimedia.info/le-pm-aucune-comparaison-entre-mon-gouvernement-et-celui-de-ramgoolam <span>Le PM : «Aucune comparaison entre mon gouvernement et celui de Ramgoolam»</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>dim 28/04/2024 - 13:24</span> <div class="field field--name-field-youtube-video field--type-video-embed-field field--label-hidden field--item"><div class="video-embed-field-provider-facebook video-embed-field-responsive-video form-group"><iframe allow="encrypted-media" allowfullscreen="true" allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" width="854" height="480" class="fbvideo" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https://www.facebook.com/www.defimedia.info/videos/347751078312158&amp;show_text=1"></iframe> </div> </div> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/untitled_design_7_74.jpg?itok=7EhxhrPi" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>« Ramgoolam li invant zistwar li mem », affirme Pravind Jugnauth. « Kisanla kin dir invite sirpriz ? A mwin ki la foul la pou telma surpran li. Telma pou nombre la foul la ki pou ena la. Mo pa dir nou parfe. Me selma kan nou konpar nou gouvernman e mwa com Premie minis ek Ramgoolam ek so ban gouvernman ki li ti ena, be pena konparezon », a répondu le Premier ministre (PM) aux questions de la presse portant sur la déclaration faite par Navin Ramgoolam. C’était à l’issue de sa participation à l’inauguration d’un Village Hall de l’Espérance ainsi qu'un mini-terrain de foot, ce dimanche matin 28 avril.&nbsp;</p> <p>Selon Pravind Jugnauth, comment Navin Ramgoolam pourrait-il connaître ses affaires internes ? « Où ai-je annoncé qu'il y aurait d’invité surprise ? Je n'ai jamais dit cela », se défend le PM.</p> <p>À une autre question sur les « négociations avec le PMSD », Pravind Jugnauth a répondu : « Il n'y a aucune négociation avec qui que ce soit ». Pour plus de détails, veuillez consulter la vidéo ci-jointe.</p> </div> <div class="field field--name-field-type field--type-entity-reference field--label-hidden field--item">18</div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Le%20PM%20%3A%20%C2%ABAucune%20comparaison%20entre%20mon%20gouvernement%20et%20celui%20de%20Ramgoolam%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/le-pm-aucune-comparaison-entre-mon-gouvernement-et-celui-de-ramgoolam&amp;2=node/157688" token="Kh-5vAmT7UK7rHJW6xZZ4xVWFbn4CvvsmQ3-Nd0Mn0o"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 28 Apr 2024 09:24:49 +0000 defimedia 157688 at http://defimedia.info À St-Julien-D’Hotman : Calaootee, la centenaire, l’âme de la famille Beedassy http://defimedia.info/st-julien-dhotman-calaootee-la-centenaire-lame-de-la-famille-beedassy <span>À St-Julien-D’Hotman : Calaootee, la centenaire, l’âme de la famille Beedassy</span> <span><span lang="" about="/users/pdaby" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Pradeep Daby</span></span> <span>dim 28/04/2024 - 13:05</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/thumbnail_pic_centenaire_ok.jpg?itok=n909_1L2" width="1280" height="720" alt="" title="La centenaire Calaootee Beedassy (au premier rang, 3e à partir de la gauche), en compagnie de sa famille" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>L’île Maurice n’arrête pas de célébrer ses centenaires. Le vendredi, 21 avril 2024, la famille Beedassy, domiciliée à St-Juliend’Hotman fêtait son premier centenaire en la personne de Calaootee Beedassy, née Sookun. Véritable défi à la longévité, celle-ci est un bonheur quotidien pour sa famille.</p> <p>Chaque fois qu’un centenaire est fêté à l’île Maurice, ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent : quels sont les secrets d’une telle longévité ? Au sein de la famille Beedassy, tout le monde répond en choeur : « C’est l’affection de la famille, une vie saine et une force intérieure. » Autour de Calaootee Beedassy, ce jeudi 20 avril, il y a trois générations de la famille dans leur grande maison située à la Route Royale, St-Julien-d’Hotman, de sa fille Amoovantee et de Sanesh l’un de ses deux fils, aux deux garçons de ce dernier, Sunny et Shaveen, l’un infirmier et l’autre enseignant au Mahatma Gandhi Institute, en passant par les arrières-petitsenfants, le tableau est presque complet. Mais ce sont souvent Deepshika et Nisha, toutes deux enseignantes, qui animent la conversion. Ici, le conflit intergénérationnel n’a pas de cour tellement la présence de Calaootee sert d’inspiration et de fil conducteur entre ce passé si lointain et notre ère marquée par les grandes innovations technologiques. Mais, au sein de la famille, personne n’oublie les années marquées par la pauvreté, les grands sacrifices consentis et&nbsp;des combats au quotidien pour s’en sortir. « Se gras a mo mama ki nou finn resi, gras a so lenerzi, so determinasion, apre lamor mo papa », explique Sanesh.</p> <blockquote> <h2>Se gras a mo mama ki nou finn resi, gras a so lenerzi, so determinasion, apre lamor mo papa''</h2> </blockquote> <p><strong>Laboureuse</strong></p> <p>La quatrième d’une famille de cinq enfants et native d’Alma, Calaootee comme d’autres gosses de son époque, n’a pas été scolarisée. Son père Balkissoon est laboureur à Mon Désert Alma et sa mère, Sookbusseea est femme au foyer. Vers ses 22 ans, elle épouse Roopnarain Beedassy, un charpentier de maison, et le suit à St-Julien-d’Hotman, où il possède un terrain sur lequel il a construit sa maison en tôle, bouse de vache et chaume. Une fois installée, elle va aider son mari en se faisant embaucher comme laboureuse sur les champs d’un grand propriétaire terrien. Asha Parekh, l’épouse de Sanesh se souvient encore des années difficiles après son mariage. « Mo belmer ti ankor pe travay, li ti aret travay kouma labourer, li li pe vann dile. Mo boper, kan li ti ankor vivan, li ti&nbsp;pe fer tou travay, il fabrik la-mans pios, koud kostim avec la-twal goni, fabrik balie fatak. Sete enn dimoun extra-debrouyar. Se pou sa ki zame nou finn mank manze dan lakaz. Mo misie ti komans vann gato delwil », dit-elle en nous montrant une photo accrochée au mur où on voit son mari Sanesh, assis sur une caisse, en train de faire cuire des gâteaux. Certes, aujourd’hui, la famille vit à l’aise, ayant construit l’imposant immeuble qui abrite les trois enfants de Calaootee, mais elle se souvient encore des Se gras a mo mama ki nou finn resi, gras a so lenerzi, so determinasion, apre lamor mo papa »,jours sombres. « Mama rakont souvan sa bann zour-la. Li dir kouma lavi ti été. So memwar ankor bon. Parfwa, li dimande kot so bann kamarad », fait ressortir Armoovantee avant de poursuivre : « Seki ankor vivan dan so latet, se siklonn Carol, kot lakaz ti kraze ek zot finn bizin re-ranz lakaz an tol ek dibwa. » C’est vrai qu’ailleurs, à travers l’île Maurice, l’épisode de Carol a laissé l’image d’un pays dévasté&nbsp;et des familles aux abois…</p> <p><strong>Lucidite et&nbsp;Capacites Mobiles</strong></p> <p>Mais ce qui rend la famille admirative de leur aînée, c’est sa joie de vivre, sa lucidité et ses capacités mobiles. « Ziska zordi, li marse, mont leskalier, pran ti-bebe ek al lor balkon pou get deor. Kan li finn fini bwar dite, limem lav so goble ek fer so lili », fait valoir Nisha. Il n’y a pas longtemps, elle se rendait à la mer avec le groupe de seniors de la localité, la St Julien D’Hotman Senior Citizens Association. « Se enn dimoun ki bien konsian de so la-sante », explique de son côté, Deepshika. « Tou le gramatin, apre so petitdéjeuner, li avans rido, li get deor. Li kontan get bis, get dimoun. », poursuit-elle. Quant à son alimentation, elle n’a pas de choix compliqué, se contentant des repas familiaux, mais avec une préférence pour certains fruits de mer comme les camarons et les crevettes alors que le chocolat reste son péché mignon. Dans l’après-midi, Calaootee attend avec impatience le retour des petits-enfants de l’école. Pour la fête de Divali, elle n’hésite pas à venir prêter main forte pour la préparation des petits gâteaux. Les belles-filles confient qu’elle aime pétrir la farine destinée aux « gato batad et zamberik ». « Li pa oule personn vinn met lame. Li inpe amani », font-elles observer.</p> <blockquote> <h2>Seki ankor vivan dan so latet, se siklonn Carol, kot lakaz ti kraze ek zot finn bizin re-ranz lakaz an tol ek dibwa''</h2> </blockquote> <p><strong>Complications</strong></p> <p>Quelques années de cela, à trois reprises, Calaootee a frôlé la mort, n’était-ce la présence de Sunny, infirmier formé aux soins cardiaques. « Kan mo finn resi sov mo dadi, monn santi mwa extra util, mem si dan mo travay, mo fer li. Me pou mo dadi, li ti enn zafer extraordiner », se souvient-il encore. C’est sans doute pour éviter d’autres complications que chaque matin, à son réveil à 5 heures, Deepshika s’assure que la « dadi » de son époux s’est elle-aussi levée d’un bon pied. « Mo apel li, mo al gete si li finn bien leve, lerla mo leker trankil », dit la jeune femme, enseignante d’anglais dans un collège de Curepipe. Son beau-père Sanesh, lui, moins exubérante que son épouse Asha Parekh, mais très observateur, tente de résumer l’évènement de vendredi dernier de manière philosophique : « Kan ou get mo de garson, mo de belfi, bann tizanfan, ek sa boner ki ena dan sa fami-la, lerla ou konpran ki tousala finn arive gras à mo mama »</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=%C3%80%20St-Julien-D%E2%80%99Hotman%20%3A%20Calaootee%2C%20la%20centenaire%2C%20l%E2%80%99%C3%A2me%20de%20la%20famille%20Beedassy&amp;1=http%3A//defimedia.info/st-julien-dhotman-calaootee-la-centenaire-lame-de-la-famille-beedassy&amp;2=node/157488" token="bX5hOSzHdHObYwVhIYKJ3QCTwsIhO03-y-WEsbjBIH8"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 28 Apr 2024 09:05:00 +0000 Pradeep Daby 157488 at http://defimedia.info Étude Afrobarometer : un Mauricien sur deux estime la punition corporelle des enfants justifiée http://defimedia.info/etude-afrobarometer-un-mauricien-sur-deux-estime-la-punition-corporelle-des-enfants-justifiee <span>Étude Afrobarometer : un Mauricien sur deux estime la punition corporelle des enfants justifiée</span> <span><span lang="" about="/users/philbert" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Patrick Hilbert</span></span> <span>dim 28/04/2024 - 13:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/280424_punition1.jpg?itok=TMZuEp_U" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><ul><li>L’étude a été menée sur un échantillon représentatif de 1 200 adultes</li> </ul><p>Discipliner en faisant usage de la violence est « parfois justifié » ou « toujours justifié », selon une « mince majorité » de Mauriciens. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Straconsult.</p> <p>Les châtiments corporels sont interdits à Maurice. Et pourtant, l’utilisation de la force physique pour discipliner les enfants est approuvée par une bonne partie des personnes sondées lors d’une étude Afrobarometer, réalisée par StraConsult fin mars, sur un échantillon représentatif de 1 200 Mauriciens adultes. En effet, 54 % des sondés estiment qu’il est « parfois justifié » ou « toujours justifié » pour les parents d’utiliser la force physique pour discipliner leurs enfants. </p> <p>L’utilisation de la discipline physique reçoit un soutien supérieur à la moyenne de la part des hommes (58 %), des personnes moins éduquées (58 %), des habitants des zones rurales (59 %) et des citoyens issus de milieux précaires (58 %). Cette étude révèle aussi qu’un quart (25 %) des Mauriciens sondés déclarent que la maltraitance et la négligence des enfants sont des phénomènes fréquents dans leur communauté ou leur quartier, mais 72 % sont en désaccord. Il ressort également que les citadins et les personnes issues de milieu précaire sont plus susceptibles de voir la maltraitance et la négligence des enfants comme des problèmes répandus. </p> <p>Un autre constat est que 56 % des Mauriciens sondés estiment que les autorités prennent plutôt bien en charge les enfants qui ont subi des maltraitances. Par contre, 36 % expriment leur désapprobation par rapport au bon fonctionnement des services sociaux chargés de la protection et de la prise en charge des enfants maltraités. Les évaluations négatives de la performance du gouvernement en matière de bien-être des enfants sont plus répandues chez les citoyens les plus pauvres.</p> <p>« Les résultats de l’enquête indiquent également un besoin d’interventions intensifiées, en particulier en ciblant les communautés économiquement défavorisées, où beaucoup plus de citoyens voient la maltraitance et la négligence comme des problèmes fréquents et beaucoup moins sont satisfaits des efforts du gouvernement. Malgré la nouvelle loi contre les châtiments corporels, une mince majorité de citoyens continue de soutenir la pratique, bien que la plupart disent qu’elle n’est pas fréquemment utilisée dans leur communauté », concluent les rédacteurs du rapport.</p> <p>Les rédacteurs constatent que malgré les efforts du gouvernement mauricien, de la société civile et d’autres acteurs, « de nombreux enfants sont encore confrontés à des menaces telles que la pauvreté, la discrimination basée sur l’ethnie ou le handicap, l’exploitation sexuelle et la maltraitance ». Reprenant le rapport de l’Ombudsperson for Children de 2022, ils soulignent que « les causes profondes tournent souvent autour de la précarité, de l’abandon scolaire, des antécédents familiaux instables, de la négligence ou du traumatisme sexuel ».</p> <p>Selon Statistics Mauritius (2021), 4 746 cas de maltraitance infantile ont été signalés à la Child Development Unit du ministère de l’Égalité des genres et du bien-être familial, contre 5 917 en 2020.</p> <img alt="punition" data-entity-type="file" data-entity-uuid="39d80ae8-c9b2-4e68-94fd-0c3ac9f75609" src="/sites/default/files/inline-images/280424_punition.jpg" class="align-center" /><p> </p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=%C3%89tude%20Afrobarometer%20%3A%20un%20Mauricien%20sur%20deux%20estime%20la%20punition%20corporelle%20des%20enfants%20justifi%C3%A9e&amp;1=http%3A//defimedia.info/etude-afrobarometer-un-mauricien-sur-deux-estime-la-punition-corporelle-des-enfants-justifiee&amp;2=node/157675" token="hN7J6H_6beGQz_f0KX8oJzcjHk3lwSz_nTIftVvs5Y8"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 28 Apr 2024 09:00:00 +0000 Patrick Hilbert 157675 at http://defimedia.info Mouvement pro-palestinien sur les campus américains : près de 200 arrestations http://defimedia.info/mouvement-pro-palestinien-sur-les-campus-americains-pres-de-200-arrestations <span>Mouvement pro-palestinien sur les campus américains : près de 200 arrestations</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>dim 28/04/2024 - 12:50</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/untitled_design_6_0_76.jpg?itok=j0N9jQvu" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Près de 200 manifestants pro-palestiniens ont été interpellés samedi sur trois campus américains lors de l'évacuation par la police de leurs campements, dernier épisode d'un mouvement étudiant qui s'élargit aux Etats-Unis.</p> <p>Partie il y a dix jours de l'université Columbia à New York, cette nouvelle vague de soutien aux Palestiniens et contre la guerre que conduit Israël dans la bande de Gaza a gagné nombre d'établissements, de la Californie au nord-ouest des Etats-Unis, en passant par le centre et le sud.</p> <p>Une centaine de manifestants pro-palestiniens ont été brièvement interpellés par des policiers anti-émeute dans une université de Boston.</p> <p>L'établissement, la Northeastern University, a annoncé sur X "l'interpellation d'environ 100 individus par la police", en précisant que "les étudiants qui ont présenté leurs cartes de Northeastern U. ont été libérés (...) Ceux qui ont refusé ont été arrêtés".</p> <p>Des "insultes antisémites violentes" comme "Tuez les Juifs" avaient été proférées sur le campus selon l'université, qui a annoncé un "retour à la normale" à la mi-journée.</p> <p>Un campement "illégal" de quelques tentes y a été démantelé par des policiers de l'université et des forces de l'ordre locales en tenue anti-émeute, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.</p> <p>A l'autre bout du pays, les forces de l'ordre de l'université d'Etat d'Arizona (ASU) ont "arrêté 69 personnes samedi après l'installation d'un campement non autorisé", a indiqué l'établissement en accusant la "plupart de ne pas être étudiants ou membres du personnel de l'ASU". Ces personnes seront "poursuivies pour intrusion illégale".</p> <p>Et dans le centre des Etats-Unis, 23 personnes ont été interpellées lorsque la police, munie d'équipements anti-émeute, a évacué un campement installé à l'université de l'Indiana, a rapporté le journal Indiana Daily Student.</p> <p><strong>- Village de tentes -</strong><br /> La présidence de Columbia, épicentre new-yorkais de la mobilisation estudiantine, a de son côté renoncé à faire évacuer par la police un "village" de tentes de 200 personnes sur une pelouse de son campus.</p> <p>Un dirigeant du mouvement y est toutefois interdit d'accès après avoir proféré des menaces antisionistes dans une vidéo datant de janvier. Le jeune homme a présenté par la suite ses "excuses", selon CNN, qui a décrit le campus comme "relativement calme" samedi.</p> <p>La situation s'est en revanche tendue à l'université de Pennsylvanie (UPenn), dont la présidente avait démissionné cet hiver après des déclarations devant le Congrès à Washington jugées ambiguës sur la lutte contre l'antisémitisme. A la suite d'"informations crédibles de cas de harcèlement et d'intimidation", la présidence a ordonné le démantèlement immédiat d'un campement.</p> <p>En Californie, le campus de l'université polytechnique de Humboldt restera "fermé" pour le reste du semestre, et les cours auront lieu à distance, en raison de "l'occupation" de deux bâtiments, selon un communiqué.</p> <p>Et au Canada voisin, un campement a été érigé pour la première fois à l'université McGill de Montréal où le mouvement dure depuis février. L'établissement s'inquiète d'"un risque d'escalade et de confrontation".</p> <p><strong>- Policiers anti-émeute -</strong><br /> Les images de policiers anti-émeute interpellant des étudiants, à l'appel de dirigeants d'universités, ont fait le tour du monde.</p> <p>Elles font écho au soulèvement de campus américains durant la guerre du Vietnam. Voire à un souvenir douloureux, celui de la Garde nationale de l'Ohio ouvrant le feu en mai 1970 à l'université d'Etat de Kent, tuant quatre étudiants qui manifestaient de manière pacifique.</p> <p>Le mouvement de solidarité avec Gaza a pris une tournure politique à sept mois de l'élection présidentielle américaine, entre allégations d'antisionisme et d'antisémitisme et défense de la liberté d'expression, un droit constitutionnel aux Etats-Unis.</p> <p>Le pays compte le plus grand nombre de juifs au monde derrière Israël (quelque six millions) et aussi des millions d'Américains arabo-musulmans.</p> <p>Toute la semaine à travers les Etats-Unis, étudiants et activistes pro-palestiniens ont été interpellés et le plus souvent relâchés sans poursuites en justice.</p> <p>Et dans ces rassemblements, des étudiants juifs de gauche et antisionistes soutiennent la cause palestinienne, keffieh sur les épaules, dénonçant même un "génocide" qui serait perpétré par Israël.</p> <p>Mais d'autres jeunes juifs américains expriment leur malaise et leur peur face à des slogans antisémites.</p> <p>Skyler Sieradzky, 21 ans, de l'université George Washington de la capitale a affirmé cette semaine s'être fait cracher dessus en arrivant avec un drapeau israélien.</p> <p>La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du 7 octobre sur le sol israélien par des commandos du Hamas qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.</p> <p>En représailles, Israël a promis de détruire le mouvement palestinien, et sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait 34.388 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.</p> <p>© Agence France-Presse</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Mouvement%20pro-palestinien%20sur%20les%20campus%20am%C3%A9ricains%20%3A%20pr%C3%A8s%20de%20200%20arrestations&amp;1=http%3A//defimedia.info/mouvement-pro-palestinien-sur-les-campus-americains-pres-de-200-arrestations&amp;2=node/157687" token="rp2p0ffvmJg9wOBw7AGlL_sEtXQVMSPtvrmz20k_NG0"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 28 Apr 2024 08:50:50 +0000 defimedia 157687 at http://defimedia.info Présentation d’un nouveau projet de loi - Financement des partis politiques : le timing fait sourciller http://defimedia.info/presentation-dun-nouveau-projet-de-loi-financement-des-partis-politiques-le-timing-fait-sourciller <span>Présentation d’un nouveau projet de loi - Financement des partis politiques : le timing fait sourciller</span> <span><span lang="" about="/users/tlaurent" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Thierry Laurent</span></span> <span>dim 28/04/2024 - 12:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/280424_finance.jpg?itok=0YKZU4Zf" width="1280" height="720" alt="" title="Aucun detail n’a été donné sur le contenu du nouveau projet de loi." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>La présentation du projet de loi sur le financement des partis politiques à la veille du 1er-Mai et des élections générales soulève un tollé. D’aucuns s’interrogent sur les motivations d’une telle démarche.</p> <p>Le timing de la présentation d’un projet de loi sur le financement des partis politiques suscite plusieurs inquiétudes. Initialement présenté en 2019 par le Premier ministre Pravind Jugnauth, ce projet de loi n’avait pas fait long feu, l’opposition exprimant à l’unanimité son désaccord, notamment en raison d’un volet important concernant la réforme du système électoral. Lors du conseil des ministres du vendredi 26 avril, il a été convenu de finaliser et de mettre en circulation les projets de loi sur les amendements constitutionnels et sur le financement politique pour consultation publique.&nbsp;</p> <p>À ce stade, aucun détail n’a été révélé concernant le contenu du projet de loi. Selon Paul Bérenger, leader du MMM, lors d’une conférence de presse le samedi 27 avril, il s’agit ni plus ni moins du même projet de loi présenté au Parlement en 2019, qui n’avait même pas franchi l’étape du comité parlementaire, car le Premier ministre avait préféré se rétracter, sachant pertinemment qu’il n’aurait pas obtenu les trois quarts des voix nécessaires pour le faire adopter.</p> <p>À samedi, très peu de personnes, y compris au sein du gouvernement, semblaient informées quant à la version révisée du projet de loi ou de la première version présentée en 2019. En réponse à une question posée via WhatsApp, le leader de l’opposition Shakeel Mohamed a estimé que cette démarche pourrait être une stratégie visant à mettre en accusation le leader du PTr et le déclarer coupable devant l’Assemblée nationale, le tout avec une couverture télévisée.&nbsp;</p> <p>Yvan Martial, ancien éditorialiste, ne manque pas d’exprimer son indignation quant au timing de la présentation d’un projet de loi d’une telle importance. Pour lui, cela&nbsp;« témoigne d’un mépris total envers la population mauricienne ». Selon lui, il semble que le gouvernement tente de faire passer n’importe quoi juste avant les élections simplement pour se vanter d’avoir présenté un projet de loi, sans même garantir qu’il sera adopté par le Parlement.&nbsp;</p> <p>Il souligne également que les projets de loi à Maurice sont souvent présentés par des politiciens, pour des politiciens, et sans véritable prise en compte des besoins de la population. De plus, il rappelle que le texte de loi présenté en 2019 au Parlement était tellement insignifiant que personne ne se souvient de son contenu.</p> <p>De son côté, le constitutionnaliste Milan Meetarbhan avance que le gouvernement semble actuellement motivé par une volonté d’embarrasser l’opposition à chaque initiative prise. Il se demande si cette annonce faite à la veille des élections constitue une autre tentative dans ce sens. Il rappelle que la dernière fois que ce projet avait été présenté, l’opposition ne l’avait pas soutenu en raison de plusieurs éléments confondus.</p> <p>Il est également d’avis qu’introduire une nouvelle loi alors que la campagne électorale est déjà en cours, est un manque de respect envers les électeurs. Milan Meetarbhan compare cette situation à celle où une équipe décide de changer les règles du jeu avant un match de football, ce qui pourrait légitimement susciter des soupçons de manigance chez les Mauriciens.&nbsp;</p> <p>Interrogé sur le fait de savoir si la présentation de ce projet de loi s’inscrit dans le cadre de la campagne menée par le gouvernement contre le leader du PTr, Navin Ramgoolam, concernant ses coffres-forts, Milan Meetarbhan répond : « Il est possible que la question posée la semaine dernière concernant les coffres-forts de Navin Ramgoolam n’était en fait qu’un prélude calculé et orchestré par le gouvernement contre l’opposition. »</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Pr%C3%A9sentation%20d%E2%80%99un%20nouveau%20projet%20de%20loi%20-%C2%A0Financement%20des%20partis%20politiques%C2%A0%3A%20le%20timing%20fait%20sourciller&amp;1=http%3A//defimedia.info/presentation-dun-nouveau-projet-de-loi-financement-des-partis-politiques-le-timing-fait-sourciller&amp;2=node/157674" token="aIsN24EDv9ed4HPUbBSvhZxtpHuz2ZIHZQT77HPPzF4"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 28 Apr 2024 08:30:00 +0000 Thierry Laurent 157674 at http://defimedia.info Santé - Un Mauricien sur trois est obèse : un plan pour réduire l’épidémie http://defimedia.info/sante-un-mauricien-sur-trois-est-obese-un-plan-pour-reduire-lepidemie <span>Santé - Un Mauricien sur trois est obèse : un plan pour réduire l’épidémie</span> <span><span lang="" about="/users/philbert" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Patrick Hilbert</span></span> <span>dim 28/04/2024 - 12:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/280424_sante.jpg?itok=S20W7rjN" width="1280" height="720" alt="" title="Parmi les mesures phares du plan de lutte contre l’obésité, il y a des incitations pour choisir une alimentation plus saine." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Réduire de 5 % la prévalence de l’obésité dans toutes les tranches d’âge d’ici 2030. C’est l’objectif fixé par le Mauritius Acceleration Plan to Stop Obesity 2024-2030, présenté jeudi par la table ronde des parties prenantes sur les actions visant à accélérer la prévention et la gestion de l’obésité.&nbsp;<br /> Pendant trois jours, des experts et des représentants gouvernementaux, du secteur privé, de la société civile et du monde universitaire ont examiné la question afin de formuler une série d’actions concrètes visant à lutter contre l’épidémie d’obésité, qui affecte 36,2 % de la population, soit un peu plus d’une personne sur trois.</p> <p>Maintenant que le plan est finalisé, il sera soumis au Cabinet pour approbation, puis mis en œuvre selon la méthode du « sprint de 100 jours », un processus en cinq phases développé par l’Organisation mondiale de la santé pour accélérer sa mise en œuvre.</p> <p>« Adoptant une approche basée sur des preuves, le plan d’action contre l’obésité préconise une large gamme d’outils politiques, fiscaux et juridiques visant à lutter contre ce que l’on appelle l’environnement obésogène, qui encourage les modes de vie alimentaires peu sains », explique un communiqué émis en fin de semaine par la branche mauricienne de l’Organisation mondiale de la Santé.</p> <p>Cette dernière précise qu’en tant que facteur de risque majeur pour toute une série de maladies non transmissibles (MNT), telles que le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et certains types de cancer, entre autres, « l’obésité représente un fardeau important pour la santé publique dans un pays où les MNT représentent 80 % de la charge de morbidité et 85 % des décès. L’obésité a également un impact financier de plus en plus lourd sur les finances du pays ».</p> <p>D’après les données officielles, il est estimé qu’à Maurice, rien qu’en 2019, les coûts directs et indirects liés à l’obésité et au surpoids s’élevaient à environ&nbsp;Rs&nbsp;18,1 milliards, soit 2,78 % du PIB. Selon les projections de l’Observatoire mondial de l’obésité, ces coûts économiques pourraient atteindre respectivement 4,6 % et 8,89 % du PIB d’ici 2030 et 2060.</p> <h3>Des mesures radicales</h3> <p>Le plan d’accélération pour mettre fin à l’obésité de 2024 à 2030 comprend une série de mesures. Celles-ci incluent la régulation de la publicité pour les aliments malsains, des politiques visant à promouvoir la production alimentaire locale associée à l’approvisionnement alimentaire public, une augmentation de la taxation des boissons sucrées, ainsi que son extension à d’autres aliments malsains, le renforcement de l’activité physique dans tous les environnements éducatifs, l’intégration et l’expansion des services de prévention et de gestion de l’obésité au niveau des soins de santé primaires, ainsi qu’une campagne de communication visant à modifier les comportements au niveau communautaire.</p> <p>L’événement de trois jours, organisé par le ministère de la Santé, a bénéficié du soutien d’une équipe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé dans les domaines de la fiscalité, des données, du droit de la santé publique, de la nutrition et de la sécurité alimentaire. La mise en œuvre du plan d’action bénéficiera également de l’expertise de cette équipe.</p> <p>Maurice est l’un des six pays au monde, et le seul dans le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique (AFRO), à être choisi pour faire partie du programme Healthier Populations Billion: Delivering Impact de l’Organisation mondiale de la santé. Ceci fait suite au succès mauricien dans l’implémentation du contrôle du tabac. Dans le monde, Maurice est le troisième pays à avoir adopté toutes les mesures du programme MPOWER de l’Organisation mondiale de la santé.</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Sant%C3%A9%20-%C2%A0Un%20Mauricien%20sur%20trois%20est%20ob%C3%A8se%20%3A%20un%20plan%20pour%20r%C3%A9duire%20l%E2%80%99%C3%A9pid%C3%A9mie&amp;1=http%3A//defimedia.info/sante-un-mauricien-sur-trois-est-obese-un-plan-pour-reduire-lepidemie&amp;2=node/157673" token="p8E-L9_-DDKeRqMegOQqzBd-OeGcjr28T32TtJ9EnV8"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 28 Apr 2024 08:00:00 +0000 Patrick Hilbert 157673 at http://defimedia.info Vols avec violence : Scooty Malbrook avoue avoir attaqué deux autres chauffeurs de taxi http://defimedia.info/vols-avec-violence-scooty-malbrook-avoue-avoir-attaque-deux-autres-chauffeurs-de-taxi <span>Vols avec violence : Scooty Malbrook avoue avoir attaqué deux autres chauffeurs de taxi</span> <span><span lang="" about="/users/dimanchehebdo" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Le Dimanche Hebdo</span></span> <span>dim 28/04/2024 - 11:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/280424_scooty.jpg?itok=WxVz9AyB" width="1280" height="720" alt="" title="Scooty Malbrook, 22 ans, avait pris pour cible des chauffeurs de taxi." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>La liste s’allonge pour le récidiviste Scooty Malbrook. Outre les attaques sur des chauffeurs de taxi opérant dans la capitale, il a reconnu son implication dans deux cas de vol avec violence perpétrés dans la région de Riche-Terre. L’un ces délits remonte au 22 décembre 2023 et le modus operandi est le même. L’habitant de Résidence La Cure, Ste-Croix, âgé de 22 ans, avait sollicité un chauffeur de taxi pour un trajet de Port-Louis à Riche-Terre. Une fois arrivé à hauteur de l’usine Princess Tuna, à Riche-Terre, il a sorti une arme tranchante et a menacé l’homme âgé de 25 ans. Scooty Malbrook l’a forcé à lui remettre la somme de Rs 5 000.&nbsp;</p> <p>La victime, un habitant de Vallée-des-Prêtres, n’avait pas rapporté le vol à la police au moment des faits. Cependant, elle s’est manifestée le 13 avril dernier, soit deux jours après que Scooty Malbrook a été filmé en train de menacer un autre chauffeur de taxi. La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux et le chauffeur a reconnu le voleur. Il s’est présenté au poste de police de Terre-Rouge, où il a porté plainte.&nbsp;</p> <p>Les limiers de la Criminal Investigation Division de Terre-Rouge, dirigée par l’inspecteur Forod, ont confronté Scooty Malbrook à ces allégations et il a tout avoué. Il est également accusé d’avoir, le 9 avril dernier, attaqué un autre chauffeur de taxi, toujours dans la région de Riche-Terre. Ce dernier, âgé de 49 ans, était à bord de sa voiture quand Scooty Malbrook lui a mis un couteau sous la gorge, avant de lui voler son portefeuille qui contenait une somme de Rs&nbsp;6&nbsp;000 et ses cartes bancaires.&nbsp;</p> <p>Ces deux victimes ont identifié Scooty Malbrook, qui est maintenu en détention policière. Il est aussi accusé de plusieurs cas similaires commis au préjudice de chauffeurs de taxi. Le 18 janvier, ce récidiviste issu de Résidence La Cure a sollicité un chauffeur de taxi opérant à la Place d’Armes, Port-Louis, pour le conduire à Ste-Croix contre paiement de Rs 400. Une fois sur place, il a proposé au chauffeur Rs 200 additionnelles pour le déposer à Le Cornu. Une fois à destination, il a sorti un couteau et lui a volé la somme de Rs 10 000.&nbsp;</p> <p>Quelques semaines plus tard, soit le 11 mars dernier, il a récidivé en tentant d’étrangler un chauffeur de taxi qui effectue des trajets Port-Louis – Résidence La Cure, le forçant à lui remettre une somme de Rs 600. Le 28 mars, il a avoué avoir volé un téléphone cellulaire et de l’argent dans un taxi qui était garé à Piéton Père Laval, Ste-Croix. Scooty Malbrook a aussi reconnu avoir attaqué un chauffeur de van dans la nuit du 28 mars, toujours à Ste-Croix. Armé de deux couteaux, il a forcé celui-ci à lui remettre une somme de Rs 200.&nbsp;</p> <p>Il est démasqué lors d’un vol avec violence commis le jeudi 11 avril. Il avait pris un taxi à Port-Louis pour se rendre à Ste-Croix. Arrivé à destination, au lieu de régler sa course, il a sorti un long couteau et l’a pointé sur le chauffeur, lui intimant de lui remettre l’argent qu’il avait sur lui. Le malfrat repartira avec la somme de Rs 400. Il ignorait, cependant que toute la scène avait été filmée grâce à une caméra placée dans le véhicule. La vidéo se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Depuis, Scooty Malbrook est introuvable dans la capitale. Bingo, deux jours plus tard, ce sont des habitants d'Henrietta, qui immobilisent le voleur, lui lient les mains et les pieds avant de le remettre à la police.</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Vols%20avec%20violence%20%3A%C2%A0Scooty%20Malbrook%20avoue%20avoir%20attaqu%C3%A9%20deux%20autres%20chauffeurs%20de%20taxi&amp;1=http%3A//defimedia.info/vols-avec-violence-scooty-malbrook-avoue-avoir-attaque-deux-autres-chauffeurs-de-taxi&amp;2=node/157672" token="dTe8yEIFw5YgV3t_cCQ6OrLYj1CIgfjPtMnQ5HYMN1o"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 28 Apr 2024 07:30:00 +0000 Le Dimanche Hebdo 157672 at http://defimedia.info