Defimedia - Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel http://defimedia.info/rss.xml fr Accident de la route à Calebasses http://defimedia.info/accident-de-la-route-calebasses <span>Accident de la route à Calebasses</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>dim 22/09/2024 - 20:59</span> <div class="field field--name-field-youtube-video field--type-video-embed-field field--label-hidden field--item"><div class="video-embed-field-provider-facebook video-embed-field-responsive-video form-group"><iframe allow="encrypted-media" allowfullscreen="true" allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" width="854" height="480" class="fbvideo" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https://www.facebook.com/www.defimedia.info/videos/1537106200227723&amp;show_text=1"></iframe> </div> </div> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/untitled_design_61_10.jpg?itok=5ETTDKWB" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Un accident de la route s'est produit ce dimanche soir à Calebasses, dans le nord de Maurice. Un 4x4 a fait une sortie de route. Il y a eu des blessés parmi les occupants du véhicule, selon les premières indications. Ils ont été transportés à l'hôpital. La police et des pompiers sont sur place. Nous y reviendrons avec plus de détails.</p> <p>Vidéo : Marjoreland Pothiah</p> </div> <div class="field field--name-field-type field--type-entity-reference field--label-hidden field--item">18</div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Accident%20de%20la%20route%20%C3%A0%20Calebasses&amp;1=http%3A//defimedia.info/accident-de-la-route-calebasses&amp;2=node/163276" token="YO-uQIVi_kIcyo61Q0_deeT_JVe8Kkh1KTX2zeAGaUY"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 22 Sep 2024 16:59:13 +0000 defimedia 163276 at http://defimedia.info [Info Soirée] « Misie-la inn pik li dan so lestoma… » confie le père de la victime http://defimedia.info/info-soiree-misie-la-inn-pik-li-dan-so-lestoma-confie-le-pere-de-la-victime <span>[Info Soirée] « Misie-la inn pik li dan so lestoma… » confie le père de la victime</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>dim 22/09/2024 - 20:34</span> <div class="field field--name-field-youtube-video field--type-video-embed-field field--label-hidden field--item"><div class="video-embed-field-provider-youtube video-embed-field-responsive-video form-group"><iframe width="854" height="480" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen" src="https://www.youtube.com/embed/lSlrU9gQEQI?autoplay=0&amp;start=0&amp;rel=0"></iframe> </div> </div> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/thumbnail_220924.jpg?itok=0qdBSs2g" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Au sommaire :</p> <p>- Une jeune femme de 26 ans agressée à coups de couteau à l’intérieure de son magasin. Selon le père de la victime le suspect avait l’intention de voler ses bijoux mais la victime ne s’est pas laisser faire. Son état de santé est jugé préoccupant.</p> <p>- « Il faut se rassembler pour sauver le pays ».</p> <p>Message de Navin Ramgoolam lors du meeting de l’Alliance du changement à Triolet ce dimanche. Le leader des rouges garde le suspense quant à la circonscription où il sera candidat pour les prochaines législatives. De son côté Paul Bérenger soutient qu’il mènera personnellement une campagne sur le terrain contre Pravind Jugnauth.</p> <p>- Ivan Collendaveloo affirme qu’il sera candidat dans la circonscription numéro 19 pour les prochaines législatives. Le leader du ML indique également que les discussions se poursuivent avec le MSM concernant l’alignement des candidats.</p> <p>- Remise des clés pour 96 maisons de la NSLD à Grand Bel-Air, ce dimanche. Présent sur place le ministre des infrastructures nationales a répondu aux critiques concernant les projets de logement du gouvernement.</p> <p>- Son prochain projet est de faire le tour du monde. Pallavee Appigadoo a atterrit à Plaisance cet après-midi. Cette jeune Mauricienne de 25 ans a relevé le défi d’effectuer le trajet de l’Afrique du Sud à Maurice à bord d’un Cessna 172, un monomoteur de quatre places, en 25 heures.</p> <p>- L’actualité à l’étranger….. Inondations et glissements de terrain font un mort et onze disparus au Japon</p> </div> <div class="field field--name-field-type field--type-entity-reference field--label-hidden field--item">18</div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=%5BInfo%20Soir%C3%A9e%5D%20%C2%AB%20Misie-la%20inn%20pik%20li%20dan%20so%20lestoma%E2%80%A6%20%C2%BB%20confie%20le%20p%C3%A8re%20de%20la%20victime&amp;1=http%3A//defimedia.info/info-soiree-misie-la-inn-pik-li-dan-so-lestoma-confie-le-pere-de-la-victime&amp;2=node/163275" token="bRBv-8t3-Yl0ogFlgVd4h14RIokEbYNhQmoj4avc_T0"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 22 Sep 2024 16:34:48 +0000 defimedia 163275 at http://defimedia.info Élan de solidarité - Marvin : «Mo dir zot enn gran mersi» http://defimedia.info/elan-de-solidarite-marvin-mo-dir-zot-enn-gran-mersi <span>Élan de solidarité - Marvin : «Mo dir zot enn gran mersi»</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/user/1093" lang="" about="/user/1093" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">JennaRamoo</a></span> <span>dim 22/09/2024 - 20:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/220924_mervin_0.jpg?itok=Wcy9psIA" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Il y a des histoires qui touchent le cœur et rappellent à quel point l’humanité peut briller même dans les moments les plus sombres. L’histoire de Marvin, l’homme qui vit dans la forêt, en est un parfait exemple.</p> <p>Dans le silence profond de la forêt, une histoire de solitude et de résilience a éveillé les cœurs les plus généreux. Après la publication de notre article « L’homme qui vit dans la forêt », le 7 juillet 2024, des lecteurs de Le Dimanche/L’Hebdo ont démontré que l’entraide est l’une des plus belles expressions de l’humanité. Marvin, ému par vos dons, vous adresse un sincère « Merci ». Votre générosité a apporté chaleur et nourriture dans son monde où il cohabite avec les singes.</p> <p>Marvin vit à l’écart du monde, au cœur d’une forêt où le silence des arbres est sa seule compagnie. La nature, dans toute sa beauté sauvage, est devenue son refuge, mais aussi son épreuve quotidienne. Chaque jour est un défi pour lui, isolé de tout confort moderne, sans toit ni foyer. Cependant, sa solitude n’est plus invisible. Grâce à vous, chers lecteurs, notre appel pour l’aider à braver le froid de l’hiver dans sa tente de fortune, a trouvé écho.</p> <p>On dit que lorsque quelqu’un vacille, il suffit parfois d’une main tendue, d’un geste simple mais sincère pour lui redonner espoir. C’est dans ces moments de solidarité que nous découvrons la force invisible qui nous unit tous. Quand Le Dimanche/L’Hebdo a raconté l’histoire de Marvin, nous ne nous attendions pas à une telle vague de générosité. Dès la publication de l’article le dimanche 7 juillet, une collègue de bureau nous a appelés pour faire don de vêtements chauds, d’une couette et de draps, entre autres, à Marvin. </p> <figure role="group" class="align-right"><img alt="mervin" data-entity-type="file" data-entity-uuid="1262aeb9-396f-46ff-9f5e-9eb55903cfa8" src="/sites/default/files/inline-images/220924_mervin1.jpg" /><figcaption>Marvin a été ému par votre générosité.</figcaption></figure><p>Une heure plus tard, une jeune femme prénommée Kirtee nous a contactés pour demander une liste des besoins de Marvin. Dans la journée, un entrepreneur nous a appelés pour nous dire qu’il était disposé à offrir un toit à Marvin, pourvu d’eau et d’électricité, ainsi que d’un jardin pour cultiver des légumes, s’il le veut bien.</p> <p>Deux jours plus tard, un ancien officier de police a parcouru tout le trajet en autobus avec deux sacs de vêtements chauds, des couverts, une assiette et des draps pour nous les donner afin que nous les remettions à Marvin. Deux semaines après, l’époux de Kirtee nous a remis trois boîtes en carton contenant des conserves, des bols hermétiques, des produits d’hygiène, du thé et d’autres denrées alimentaires de base, ainsi qu’une couverture et un drap que sa femme et des amis avaient rassemblés pour Marvin. </p> <p>Il y a également une dame et sa fille qui sont venues nous voir pour offrir une « karay » neuve à Marvin, car nous avions écrit que la sienne était noircie par le temps. Elles nous ont aussi remis un range assiettes dotée d’un couvercle pour que les singes ne volent pas les affaires de Marvin, ainsi qu’une gourde, des spatules et une housse pour voiture encore en bon état, pour que Marvin puisse l’ajouter à sa tente de fortune abîmée pour s’abriter lors des averses.</p> <p>Nous avons placé tous vos dons dans des « back packs » et avec des amis, nous sommes partis voir Marvin. En traversant les sentiers de la forêt, nous pensions à vous, à votre solidarité et à la force de cette communauté que nous formons ensemble. À notre arrivée devant sa tente de fortune, Marvin nous a accueillis avec un sourire timide, les yeux brillants d’émotion, reconnaissant au-delà des mots lorsque nous lui avons remis vos cadeaux. </p> <p>Les larmes aux yeux, il a simplement dit : « Kouma bann-la kone ki mo bizin ? » Avec un sourire, nous lui avons répondu : « Plizir ti-lamin inn zwenn ansam pou donn ou seki ou bizin, Marvin. » Touché au plus profond de lui-même, il a répondu : « Dir bann-la monn dir zot enn gran mersi. »</p> <p>Ce jour-là, nous avons aussi allumé un feu de bois avec lui. Avec ce que vous avez généreusement offert à Marvin, nous lui avons préparé un repas simple mais symbolique, illustrant le partage, l’entraide et l’humanité. Autour de ce feu, en écoutant le crépitement des flammes et les murmures de la forêt, et sous le regard des singes, nous avons concocté « enn makaroni somon ». Marvin avait laissé entendre que cela faisait des années qu’il n’en avait pas mangé. </p> <p>Il nous a assistés dans la réalisation de ce repas que nous avons fait en utilisant les ustensiles offerts et les boîtes de Pilchards en conserve ainsi que l’huile et le sel, entre autres. Tout content que nous lui apprenions la recette, Marvin nous a assuré qu’il comptait la refaire très vite. Son repas chaud en main, il s’est assis pour le savourer, en nous disant en riant : « Mo ena lasans zordi, mo pa bizin kwi ! » Le voir content nous a mis un sourire aux lèvres ; sans vous, chers lecteurs, tout cela n’aurait pas été possible. </p> <p>Marvin, qui a souvent affronté la solitude de ses journées, sait maintenant qu’il n’est pas seul. Grâce à vous, ses nuits seront plus chaudes, ses jours plus doux et son cœur, peut-être, un peu plus léger. Bien qu’il ait tout ce qu’il lui faut pour quelques mois, il lui manque toujours une tente pour s’abriter. Si vous avez une tente de camping en bon état que vous n’utilisez pas, qui est assez grande pour qu’il puisse à la fois dormir et ranger quelques affaires, et dont vous souhaiteriez lui faire don, contactez-nous. </p> <p>À « misie ki ti lapolis-la », Marvin dit : « Monn met enn pantalon ou’nn donn mwa-la ek enn zoli semiz lot zour-la pou mo al get mo fami an vil. Stil-la serye net. Mersi bokou. »</p> <p>Quant aux effets remis par Kirtee et ses amis, il a installé les savonnettes, une des brosses à dent et le dentifrice dans sa salle de bain à ciel ouvert. Les denrées alimentaires que vous lui avez offertes, telles que l’huile, le thé, le lait, le sel, le sucre, les macaronis et les boîtes de conserve, ont trouvé leur place dans des boîtes fermées pour éviter que ses amis les singes ne les piquent. Le drap et la couverture ont transformé son lit en un cocon douillet. Les boîtes hermétiques ont été utilisées pour conserver ses repas et quelques denrées alimentaires. Heureux devant les bols, il n’avait qu’une hâte : les utiliser pour déguster ses « mines Apollo » !</p> <p>Lorsque nous vous avons partagé l’histoire de Marvin, vous avez été nombreux à répondre. Vous avez offert des couvertures pour le réchauffer pendant les nuits froides, des vêtements chauds pour adoucir la rudesse des éléments, des ustensiles pour lui rendre la vie plus facile et des boîtes de conserve ainsi que des denrées alimentaires pour apaiser sa faim… Chaque don est bien plus qu’un simple objet pour lui. C’est de la chaleur, de l’espoir et du réconfort que vous lui avez offerts. </p> <p>Le Dimanche/L’Hebdo vous remercie de tout cœur pour votre soutien et votre générosité envers Marvin. Au-delà des dons matériels, vous lui avez redonné un peu de dignité et de lumière dans un monde souvent si sombre. Ce qui n’était au départ qu’un appel à l’aide s’est transformé en une véritable chaîne d’entraide. </p> <p>Aujourd’hui, votre solidarité a fait renaître l’espoir dans la vie de Marvin.</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=%C3%89lan%20de%20solidarit%C3%A9%20-%20Marvin%20%3A%20%C2%ABMo%20dir%20zot%20enn%20gran%20mersi%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/elan-de-solidarite-marvin-mo-dir-zot-enn-gran-mersi&amp;2=node/163265" token="13nz_Dguac_YzHtrRBXltJ5KrT4WRERdyKXxrMVQttc"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 22 Sep 2024 16:00:00 +0000 JennaRamoo 163265 at http://defimedia.info Noël Clovis : «J’avais mis en garde mon fils contre William Sanasee» http://defimedia.info/noel-clovis-javais-mis-en-garde-mon-fils-contre-william-sanasee <span>Noël Clovis : «J’avais mis en garde mon fils contre William Sanasee»</span> <span><span lang="" about="/users/dimanchehebdo" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Le Dimanche Hebdo</span></span> <span>dim 22/09/2024 - 19:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/220924_donovan.jpg?itok=FFPWoD9D" width="1280" height="720" alt="" title="Le suspect a été arrêté en novembre 2023 à Rodrigues et ramené à Maurice. Noël Clovis " typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><ul> <li>Le suspect est actuellement sous&nbsp;observation à l’hôpital Brown Séquard</li> </ul> <p>Ce père est tiraillé entre une profonde douleur et un certain soulagement. Noël Clovis sait enfin que son fils Donovan, 28 ans, porté disparu depuis février 2022, est mort. Les ossements découverts en novembre 2023 (voir encadré) à Trou-aux-Biches, lui appartiennent bel et bien. Après plusieurs mois d’angoisse insoutenable, il se dit prêt à entamer son deuil, tout en espérant que justice soit rendue à son fils.</p> <p>Dans le sillage de l’enquête suivant la découverte des ossements, William Sanasee, un ami de Donovan Clovis, a été arrêté, le 18 novembre 2023, par l’équipe de la Crime Intelligence Unit (DCIU), dans la région de La Ferme, Rodrigues, où il s’était enfui après avoir eu vent que la police était sur sa piste. Selon la Major Crime Investigation Team (MCIT) et les informations du Field Intelligence Office (FIO), il aurait tué Donovan Clovis lors d’une dispute à son domicile à Trou-aux-Biches, avant de dissimuler le cadavre sous terre, dans une cour voisine, où les ossements ont été retrouvés.</p> <p>« Depi koumansman mo ti pe dir William-em dernie dimounn ti ek mo garson », lâche Noël Clovis. Ce dernier, un habitant de Grande Pointe-aux-Piments, explique que Donovan a vécu avec sa mère à Grand-Baie, à la suite de leur séparation. Peu avant le drame, le jeune homme était revenu vivre chez son père. C’est ainsi qu’il aurait fait la connaissance de William Sanasee. Ce dernier, un Franco-Mauricien dont la mère vit actuellement à l’île de la Réunion, s’était installé à Trou-aux-Biches après avoir effectué son service militaire en France. Il s’était alors rapproché des jeunes du quartier, y compris Donovan&nbsp;Clovis.</p> <p>« Kot William ti koumadir enn nik, tou bann zenes landrwa ti pe ale pou amize&nbsp;», confient des habitants du quartier à Le Dimanche/L’Hebdo. Selon eux, William Sanasee avait un caractère autoritaire et recevait ses « amis » pour des soirées bien arrosées. Des jeunes femmes fréquentaient aussi la maison, malgré son état de délabrement.&nbsp;</p> <p>À l’époque, même sans connaître personnellement William Sanasee, dont il n’a fait la connaissance qu’après la disparition de son fils, Noël Clovis ne voyait pas d’un bon œil qu’il traîne avec ses nouveaux amis. « Li ti pe al get li fer so bann zafer la plans-a-vwal etc., apre li al kot li. » Il affirme avoir mis en garde Donovan, mais ce dernier n’en faisait qu’à sa tête.&nbsp;</p> <p>« Dernie dimounn mo garson ti ete an vi sete William, le 22 février 2022. Apre sa, zame mo garson finn retourn lakaz&nbsp;», insiste Noël Clovis. Deux jours après la disparition de Donovan, il a alerté la police le 24 février 2022. Il soutient avoir soupçonné dès le départ que l’ami de son fils était impliqué dans sa disparition. À l’époque, les images des caméras de surveillance d’un hôtel avaient été examinées. On y voyait son fils aux côtés de William Sanasee, peu avant sa disparition.&nbsp;</p> <p>Interpellé par la Criminal Investigation Division, William Sanasee avait nié toute implication et avait été relâché. Plus de deux ans après, les confirmations scientifiques ont révélé que les ossements retrouvés dans sa cour sont bien ceux de Donovan Clovis, plaçant désormais le Franco-Mauricien dans une position compromettante.&nbsp;</p> <p>Noel Clovis, lui, n’en démord pas : William Sanasee est impliqué dans la mort de son fils. Il confie avoir toujours eu confiance en la MCIT et en l’équipe du sergent Gopychand. Il raconte que les policiers lui avaient expliqué que son fils disparu pourrait avoir été victime d’un meurtre.&nbsp;</p> <p>« A lepok ti tann dir ena lezo dan so lakour, kan lapolis ti al gete an Novam, ti gagn lezo. » Noël Clovis dit avoir toujours eu le pressentiment qu’il s’agissait de son fils, et aujourd’hui, il en a la confirmation. Cependant, il ne comprend pas le motif d’un tel acte. Seule certitude pour ce père, c’est que « mo garson inn perdi lavi dan enn fason bien vilin ».</p> <div class="alert alert-warning"> <h3>De nouvelles auditions prévues</h3> <p>Depuis le début de la semaine, la MCIT a entamé les procédures pour de nouvelles auditions de William Sanasee. Ce dernier, qui est en détention, a été placé à l’hôpital psychiatrique Brown Séquard, à Beau-Bassin, sous observation.</p> </div> <h3>La mère de William Sanasee : « Je souhaite que mon fils puisse guérir »</h3> <p>William Sanasee souffrirait de graves troubles psychiatriques, selon Nathalie Groh, sa mère. « Il buvait et fumait du zamal, tout cela n’a fait qu’amplifier ses démons&nbsp;», a-t-elle déclaré lors d’un entretien avec Le Défi Media Group cette semaine. Bien qu’elle souhaite qu’il prenne conscience du mal qu’il a causé, elle a également plaidé pour que son fils reçoive un traitement psychiatrique approprié afin qu’il puisse se rétablir et qu’elle puisse enfin « le connaître&nbsp;vraiment ». «&nbsp;Je veux connaître vraiment mon fils. Là, ce n’est pas lui », a-t-elle déclaré. &nbsp;</p> <p>lle a lancé un appel aux autorités : « Que mon fils purge sa peine à la Réunion s’il est reconnu coupable, afin qu’il bénéficie du suivi psychologique nécessaire pour sa santé mentale. » Toutefois, les autorités mauriciennes ne semblent pas prêtes à envisager le transfert de William Sanasee vers l’île de la Réunion. De son côté, Noël Clovis refuse cette éventualité, insistant pour que le meurtrier de son fils soit jugé à Maurice. « Linn fer kitsoz-la isi, aster pou al zize la Réunion&nbsp;? Lazistis bizin fer dan Moris&nbsp;», martèle-t-il.&nbsp;</p> <div class="alert alert-info"> <h3>Les ossements découverts grâce à un lanceur d’alerte</h3> <p>C’est un détenu, incarcéré pour une affaire de vol, qui a mis les enquêteurs sur la piste de William Sanasee. Lors d’une audition, il a expliqué au sergent Gopychand du FIO que le jour de sa disparition, Donovan Clovis aurait accompagné William Sanasee à son domicile, avec une tierce personne, pour une soirée arrosée. Sur place, la situation aurait cependant dégénéré, selon le témoin en question.&nbsp;</p> <p>À la suite de ce témoignage, une équipe de la DCIU, accompagnée d’éléments de la police scientifique, a procédé à une descente à Trou-aux-Biches le 18 novembre 2023. Ce qui a mené à la découverte des ossements. Par la suite, une opération a été menée pour retrouver William Sanasee à Rodrigues.</p> </div> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=No%C3%ABl%20Clovis%20%3A%20%C2%ABJ%E2%80%99avais%20mis%20en%20garde%20mon%20fils%20contre%20William%20Sanasee%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/noel-clovis-javais-mis-en-garde-mon-fils-contre-william-sanasee&amp;2=node/163264" token="dQLrg5mrkVu7CnZ4PJw0i2KLEIGj85tx2KNT6LApaw0"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 22 Sep 2024 15:30:00 +0000 Le Dimanche Hebdo 163264 at http://defimedia.info Surinam : une femme de 26 ans agressée au couteau http://defimedia.info/surinam-une-femme-de-26-ans-agressee-au-couteau <span>Surinam : une femme de 26 ans agressée au couteau</span> <span><span lang="" about="/user/3067" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Kevish Luximon</span></span> <span>dim 22/09/2024 - 19:04</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/nehru_1.jpg?itok=DjKhHUE6" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Une femme de 26 ans a été agressée à coups de couteau dans un commerce à Surinam. L’agression s'est déroulée samedi 21 septembre.&nbsp;</p> <p>Selon les proches de la victime, le suspect a fait irruption dans le commerce avec l’intention de voler.&nbsp;</p> <p>Lors d'une altercation, la victime et le suspect ont été blessés.</p> <p>L'homme, un habitant de Surinam, a été maîtrisé par des membres du public, alertés par les cris de la victime.</p> <p>La jeune femme a été transportée d’urgence à l’hôpital de Souillac, où elle a reçu les premiers soins avant d’être transférée à l’hôpital de Rose-Belle. Son état de santé est jugé préoccupant.</p> <p>Quant au suspect, il a été arrêté par la police.&nbsp;</p> <p>L’enquête se poursuit.</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Surinam%20%3A%20une%20femme%20de%2026%20ans%20agress%C3%A9e%20au%20couteau&amp;1=http%3A//defimedia.info/surinam-une-femme-de-26-ans-agressee-au-couteau&amp;2=node/163274" token="TXoX1VisVK6gGLTVbn20davtvWu6x5Ci7G3xswCsN1I"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 22 Sep 2024 15:04:46 +0000 Kevish Luximon 163274 at http://defimedia.info Saisie de 222,5 kilos de zamal valant Rs 333,7 millions : Muzammil Beedessy chargé de vérifier la qualité de la drogue à la Réunion http://defimedia.info/saisie-de-2225-kilos-de-zamal-valant-rs-3337-millions-muzammil-beedessy-charge-de-verifier-la-qualite-de-la-drogue-la <span>Saisie de 222,5 kilos de zamal valant Rs 333,7 millions : Muzammil Beedessy chargé de vérifier la qualité de la drogue à la Réunion</span> <span><span lang="" about="/users/dimanchehebdo" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Le Dimanche Hebdo</span></span> <span>dim 22/09/2024 - 19:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/190924_beedessy.jpg?itok=N8oXS8cu" width="1280" height="720" alt="" title="Muzammil Beedessy lors de sa comparution en Cour." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Des déplacements à l’île soeur en avion pour vérifier la qualité des marchandises commandées. Telle était la mission confiée à Muzammil Raman Beedessy au sein de ce réseau de trafic de zamal (cannabis réunionnais) entre l’axe Réunion-Maurice. Onze jours après la saisie de 222,5 kilos de cette drogue valant Rs 333,7 millions, la police s’attelle à lever le voile sur l’organisation de ce trafic, qui génère des centaines de millions de roupies. Le rôle des membres de ce «&nbsp;Drug Syndicate » est passé au crible aux Casernes centrales.</p> <p>Cette semaine, un autre maillon de ce réseau a été démasqué par les limiers de la brigade antidrogue du Port, enquêtant conjointement avec la Divisional Crime Intelligence Unit (DCIU). Il s’agit de Muzammil Raman Beedessy, un jeune de 23 ans originaire de Rose-Hill. Il est suspecté d’avoir effectué des déplacements à l’île de la Réunion par voie aérienne pour vérifier la qualité des marchandises commandées peu avant cette importante saisie. «&nbsp;Boukou fwa kan pass komann par telefonn gagn sirpriz kan ouver parsel isi, akoz samem ena rezo avoy zot dimounn siperviz ‘packaging’ ek verifie kalite mass-la », explique un ancien maillon des réseaux de drogue entre l’axe Réunion-Maurice.</p> <p>Lors d’une descente au domicile de Muzammil Raman Beedessy, à l’avenue La Martine, Rose-Hill, les limiers ont eu confirmation de ses déplacements à l’étranger. Ils ont découvert la somme de 1 400 euros, équivalant à Rs 72 800, trois cartes d’embarquement, une police d’assurance voyage, ainsi qu’un billet électronique. Deux téléphones cellulaires ont également été mis sous scellés. Vendredi, la police a entamé l’examen de ces appareils afin de remonter jusqu’aux autres protagonistes de ce réseau. Lors de son interrogatoire en présence de son avocat Me Assad Peeroo, le suspect Muzammil Raman Beedessy a nié toute implication dans ce trafic de drogue. Son interrogatoire se poursuivra ce lundi 23 septembre.</p> <h3>Umayr Mudhoo, cerveau et logisticien</h3> <p>Trois autres présumés maillons de ce réseau ont déjà été mis sous les verrous. Le rôle de chacun d’entre eux a déjà été identifié par la police. Le cerveau de cette expédition maritime serait Mohammad Umayr Mudhoo, 34 ans, un habitant de Plaine-Verte. Ce dernier est fortement soupçonné par la brigade antidrogue d’avoir embauché du personnel et d’avoir organisé cette traversée à haut risque.&nbsp;</p> <p>Son épouse Rukan SK Batchameah, 31 ans, est également derrière les barreaux. Elle est la propriétaire de l’embarcation utilisée pour transporter les 222,5 kilos de zamal. La police a aussi mis à l’ombre un membre de l’équipage. Il s’agit de Hemant Vashisht Ramsurrun, un mécanicien de Vallée-des-Prêtres. C’est lui qui a aidé les enquêteurs à comprendre le modus operandi de ce réseau, après avoir avoué sa présence sur le bateau lors de cette traversée.&nbsp;</p> <p>D’autres membres de ce réseau de drogue sont dans le viseur de la police.</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Saisie%20de%20222%2C5%20kilos%20de%20zamal%20valant%20Rs%20333%2C7%20millions%20%3A%C2%A0Muzammil%20Beedessy%20charg%C3%A9%20de%20v%C3%A9rifier%20la%20qualit%C3%A9%20de%20la%20drogue%20%C3%A0%20la%20R%C3%A9union&amp;1=http%3A//defimedia.info/saisie-de-2225-kilos-de-zamal-valant-rs-3337-millions-muzammil-beedessy-charge-de-verifier-la-qualite-de-la-drogue-la&amp;2=node/163258" token="aZnHetA_9StIpEfIj24NWmOMpjXCQFKmzdcQ07e9slk"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 22 Sep 2024 15:00:00 +0000 Le Dimanche Hebdo 163258 at http://defimedia.info Grand Bel-Air / Mahébourg : 96 logements sociaux livrés http://defimedia.info/grand-bel-air-mahebourg-96-logements-sociaux-livres <span>Grand Bel-Air / Mahébourg : 96 logements sociaux livrés</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/users/defimedia" lang="" about="/users/defimedia" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">defimedia</a></span> <span>dim 22/09/2024 - 18:54</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/untitled_design_60_9.jpg?itok=Mg_vb4zT" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Les nouveaux propriétaires des unités de logements sociaux de la New Social Living Development Ltd (NSLD) à Grand Bel-Air, Mahébourg, se sont dits heureux d'avoir obtenu un toit au-dessus de leur tête. Ils ont reçu leurs clés lors d'une cérémonie en présence du ministre des Infrastructures nationales, ce dimanche 22 septembre.</p> <p>Ces maisons ont une superficie de 62 mètres carrés sur un terrain d'environ 130 mètres carrés. « J'avais des doutes sur la maison après avoir entendu des critiques sur sa taille », lance l'un des propriétaires.</p> <p><strong>Journaliste : Mukul Doollah&nbsp;</strong></p> <p><strong>Photos : Suraj Tataree</strong></p> <p><img alt="" data-entity-type="file" data-entity-uuid="639daa81-67fa-41d8-92da-4f185c32d651" src="/sites/default/files/inline-images/WhatsApp%20Image%202024-09-22%20at%2013.41.27.jpeg" /></p> <p><img alt="" data-entity-type="file" data-entity-uuid="ef433dcc-78b4-42c2-85d6-7de7c9e644ef" src="/sites/default/files/inline-images/WhatsApp%20Image%202024-09-22%20at%2013.41.31.jpeg" /></p> <p><img alt="" data-entity-type="file" data-entity-uuid="6e28bcb2-394c-49a7-adc2-fe4037202fd6" src="/sites/default/files/inline-images/WhatsApp%20Image%202024-09-22%20at%2013.41.42.jpeg" /></p> <p><img alt="" data-entity-type="file" data-entity-uuid="edbc951f-070b-4df4-a32d-7e8e2d46e0a3" src="/sites/default/files/inline-images/WhatsApp%20Image%202024-09-22%20at%2013.41.47.jpeg" /></p> <p><img alt="" data-entity-type="file" data-entity-uuid="7e7c4935-8d34-4951-b5e7-d360bc84abfc" src="/sites/default/files/inline-images/WhatsApp%20Image%202024-09-22%20at%2013.41.52.jpeg" /></p> <p><img alt="" data-entity-type="file" data-entity-uuid="adf6f07e-997a-46a0-9f56-356e924e5f18" src="/sites/default/files/inline-images/WhatsApp%20Image%202024-09-22%20at%2013.41.53.jpeg" /></p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Grand%20Bel-Air%20/%20Mah%C3%A9bourg%20%3A%2096%20logements%20sociaux%20livr%C3%A9s&amp;1=http%3A//defimedia.info/grand-bel-air-mahebourg-96-logements-sociaux-livres&amp;2=node/163273" token="jgaYV8sXGPyzLTNU9dwXSdoq4A5pQCxhXcLxUxXr_1g"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 22 Sep 2024 14:54:50 +0000 defimedia 163273 at http://defimedia.info Agressée dans son commerce par un inconnu - Geeta Poonyth, 70 ans : «Monn tap tap li kouto lor so lamin» http://defimedia.info/agressee-dans-son-commerce-par-un-inconnu-geeta-poonyth-70-ans-monn-tap-tap-li-kouto-lor-so-lamin <span>Agressée dans son commerce par un inconnu - Geeta Poonyth, 70 ans : «Monn tap tap li kouto lor so lamin»</span> <span><span lang="" about="/users/dimanchehebdo" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Le Dimanche Hebdo</span></span> <span>dim 22/09/2024 - 18:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/220924_geeta.jpg?itok=pYsX8XxG" width="1280" height="720" alt="" title="La commerçante se dit chanceuse d’avoir échappé au pire." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Geeta Poonyth, une boutiquière de 70 ans, est traumatisée. Le vendredi 20 septembre, un individu s’est introduit dans son commerce à Grand-Gaube, sous prétexte de demander de l’eau. Lorsqu’elle a refusé, l’homme s’en est pris physiquement à elle, puis a dérobé son bracelet d’une valeur de plus de Rs 25 000. La commerçante a également reçu plusieurs coups au ventre.&nbsp;</p> <p>Après avoir été alertée par la septuagénaire, la police a arrêté le suspect sur un terrain en friche dans la région quelques heures plus tard. Samedi, il a été provisoirement inculpé devant la Week-End Court de vol avec violence, et demeure en détention. Face aux enquêteurs de la CID, il a avoué l’attaque et le vol sur la femme de 70 ans.</p> <p>Au Défi Media Group, Geeta Poonyth raconte que l’homme l’a accostée pour demander un peu d’eau à boire. « Mo dir li pena dan laboutik isi, al dan Mandir to pou gagn dilo », dit-elle. Cette réponse aurait mis le suspect dans une colère noire. Il l’a attaquée alors qu’elle se trouvait derrière le comptoir de son commerce, et a tenté de lui arracher son bracelet. « 52 banane sa brasle-la dan mo pwanie, zame finn tire. Li pa fasil, me linn rise for, linn tir mo brasle », confie la victime. Dans la foulée, cette dernière a été blessée au poignet. Alors que le suspect continuait de la malmener, Geeta, ayant un couteau à portée de main, s’en est servie pour lui infliger des coups : « Monn tap tap li kouto lor so lamin. »</p> <p>« Bann dimounn dir mwa mo ti bizin koup so lamin, tir lamin-la net », lâche Geeta. Elle confie n’avoir jamais vu le suspect dans le quartier et explique qu’elle s’est laissé amadouer par son apparence soignée. « Enn zoli garson, ou pa ti pou krwar, li vey lokazion, li atak mwa. » Geeta se dit aussi chanceuse que le malfrat n’était pas armé. « Si li ti ena zouti, li ti kav fini koup mwa, bles mwa. »</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Agress%C3%A9e%20dans%20son%20commerce%C2%A0par%20un%20inconnu%20-%C2%A0Geeta%20Poonyth%2C%2070%20ans%20%3A%20%C2%ABMonn%20tap%20tap%20li%20kouto%20lor%20so%20lamin%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/agressee-dans-son-commerce-par-un-inconnu-geeta-poonyth-70-ans-monn-tap-tap-li-kouto-lor-so-lamin&amp;2=node/163257" token="9lLLjUG-qIX13TZnQ27ofPz_5rlVXvE06kZNo8OJGME"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 22 Sep 2024 14:30:00 +0000 Le Dimanche Hebdo 163257 at http://defimedia.info Me Bhavish Budhoo, directeur de DIS-MOI : «Les cas de traite des personnes augmentent à Maurice» http://defimedia.info/me-bhavish-budhoo-directeur-de-dis-moi-les-cas-de-traite-des-personnes-augmentent-maurice <span>Me Bhavish Budhoo, directeur de DIS-MOI : «Les cas de traite des personnes augmentent à Maurice»</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/user/1093" lang="" about="/user/1093" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">JennaRamoo</a></span> <span>dim 22/09/2024 - 18:00</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/220924_bhavish.jpg?itok=G5OYGhwz" width="1280" height="720" alt="" title="Me Bhavish Budhoo." typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Contrairement à une idée reçue, la traite des personnes ne se limite pas au trafic d’organes ou à la vente d’individus. Selon le Combating of Trafficking In Persons Act 2009, ce délit englobe un spectre bien plus large, explique l’avocat Bhavish Budhoo, directeur de Droits Humains - Océan Indien (DIS-MOI) Maurice.</p> <p>« Il inclut le recrutement, la vente, l’achat ou la séquestration de personnes, par la force, la fraude, l’intimidation ou toute autre forme de contrainte. Qu’il s’agisse d’exploitation sexuelle, de travail forcé ou de mariages arrangés, toute situation où une personne est exploitée contre son gré constitue un acte de traite.&nbsp;» même l’adoption illégale d’un enfant entre dans le cadre de cette définition.</p> <p>À Maurice, la traite des personnes est une réalité. L’ONG DIS-MOI en reçoit régulièrement la preuve à travers les nombreuses plaintes déposées à sa Pro Bono Law Clinic, mise en place depuis 2016, et qui offre des conseils juridiques gratuits à travers l’île. Les cas les plus courants concernent le travail forcé, l’exploitation sexuelle des enfants, la prostitution et des employeurs qui saisissent les passeports de leurs employés et qui leur font du chantage. « Ces personnes viennent à Maurice sans être en règle. Néanmoins, être en situation irrégulière ne signifie pas qu’elles ne sont pas victimes de la traite des personnes. » Il regrette qu’il n’y ait pas encore d’indicateurs clairs pour identifier les victimes de la traite des personnes.</p> <p>Dans le passé, les victimes étaient souvent placées en cellule policière et la police les référait à des centres de rétention ou autres centres de détention. Cependant, l’article 7 du Combating of Trafficking in Persons Act permet aux organisations autorisées de fournir un hébergement temporaire aux victimes présumées jusqu’à l’examen de leur cas. En ce sens, DIS-MOI et Univers’ELLES ont mis en place un refuge pour les victimes.</p> <p>Univers’ELLES accompagne les femmes étrangères victimes dans son centre, mais qu’en est-il des hommes ? « Nous travaillons dessus en ce moment pour qu’un centre soit mis à la disposition des hommes étrangers. Notre objectif est d’assurer une meilleure prise en charge des victimes étrangères de la traite des personnes et que justice soit rendue. »&nbsp;</p> <p>Néanmoins, il salue « les efforts du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) et de la police dans cette lutte&nbsp;». Un département spécial a été mis en place pour traiter rapidement les cas et identifier les victimes afin d’expédier les cas en cour. La police bénéficie également d’une formation continue pour améliorer le système à tous les niveaux.&nbsp;</p> <p>La Pro-Bono Law Clinic de DIS-MOI collabore avec le bureau du DPP, la police et autres pour accompagner les victimes, leur offrir des conseils légaux et les représenter en cour. En 2022, trois victimes malgaches ont été rapatriées après avoir séjourné dans le pays pendant 2-3 ans. Parmi elles, il y avait des mamans dont les enfants étaient toujours à Madagascar. « Grâce à l’aide de l’International Organisation for Migration (IOM) et du bureau du DPP, les dossiers ont été traités en cour, permettant leur rapatriement&nbsp;», souligne-t-il.&nbsp;</p> <p>Toujours est-il que Me Bhavish Budhoo plaide pour davantage de sensibilisation. Car, prévient-il, le nombre de cas de traite des personnes augmente à Maurice. « Plus nous ouvrons nos portes aux travailleurs étrangers, plus ils deviennent vulnérables à l’exploitation, surtout s’ils arrivent ici en situation irrégulière », affirme-t-il.&nbsp;</p> <p>Il est pareillement crucial d’éduquer la population sur ce qu’est le Trafficking in Persons et d’informer les travailleurs et les enfants sur leurs droits. Il est également primordial de sensibiliser les agences de recrutement, de même que les employeurs. « C’est pour cela que DIS-MOI intervient pour éduquer la population à travers des cours sur les droits humains et la citoyenneté, car le Trafficking in Persons touche déjà notre société et nous devons&nbsp;agir.&nbsp;»</p> <div class="alert alert-warning"> <h3>Des progrès mitigés</h3> <p>Le rapport américain de 2023 classe Maurice au niveau 2 en matière de lutte contre la traite des personnes. Cette classification indique que, malgré les efforts déployés par les autorités mauriciennes, le pays ne satisfait pas entièrement aux normes internationales en la matière. La présence continue de cas de traite sur le territoire mauricien souligne la nécessité de renforcer les actions entreprises.</p> </div> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=Me%20Bhavish%20Budhoo%2C%20directeur%20de%20DIS-MOI%20%3A%C2%A0%C2%ABLes%20cas%20de%20traite%20des%20personnes%20augmentent%20%C3%A0%20Maurice%C2%BB&amp;1=http%3A//defimedia.info/me-bhavish-budhoo-directeur-de-dis-moi-les-cas-de-traite-des-personnes-augmentent-maurice&amp;2=node/163255" token="-CPmwuzugEIR3YqpwjeazM1LdjpkOSqfEyBG4bkSUQw"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 22 Sep 2024 14:00:00 +0000 JennaRamoo 163255 at http://defimedia.info Témoignages de victims : le piège de la traite des personnes à Maurice http://defimedia.info/temoignages-de-victims-le-piege-de-la-traite-des-personnes-maurice <span>Témoignages de victims : le piège de la traite des personnes à Maurice</span> <span><a title="Voir le profil utilisateur." href="/user/1093" lang="" about="/user/1093" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">JennaRamoo</a></span> <span>dim 22/09/2024 - 17:30</span> <div class="field field--name-field-main-picture field--type-image field--label-hidden field--item"> <img src="/sites/default/files/styles/node_content_picture/public/220924_piege.jpg?itok=zuxsCv6P" width="1280" height="720" alt="" typeof="foaf:Image" class="img-responsive" /> </div> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field--item"><p>Exploitées, trompées et privées de leurs droits, des femmes de diverses origines, venues chercher de l’emploi à Maurice, sont actuellement hébergées au centre Univers’ELLES. En attendant que la police démantèle ce réseau de traite des personnes et que justice soit rendue aux victimes, trois d’entre elles se confient à Le Dimanche/L’Hebdo.</p> <h3>Géraldine : « J’espère sortir de ce cauchemar au plus vite »</h3> <p>Âgée de 24 ans, Géraldine (prénom d’emprunt) est originaire de Madagascar. Son père travaille dans le secteur de l’énergie et sa mère est secrétaire d’état civil. Elle a un frère et deux sœurs. Après ses études secondaires, elle décide d’étudier le droit privé à l’université pour devenir avocate.&nbsp;<br /> Tout se passe bien jusqu’au jour où un incendie ravage la vingtaine de chambres d’une maison que ses parents louaient à des locataires. Comme les revenus de cette affaire familiale finançaient ses études, Géraldine est contrainte de quitter l’université, ses parents étant désormais dans une situation financière difficile.</p> <p>Géraldine est embauchée comme téléprospectrice dans une entreprise. En parallèle, elle vend des vêtements en ligne pour subvenir à ses besoins, mais cela ne suffit pas. Son petit ami, également Malgache, vit à Maurice. Conscient des difficultés dans son pays natal, il lui suggère de venir à Maurice pour y trouver un meilleur emploi. C’est ainsi que le 18 décembre 2023, elle arrive à Maurice avec un visa touristique. Elle s’installe avec son copain dans une maison.&nbsp;</p> <p>Pendant trois mois, elle travaille comme serveuse et hôtesse dans un restaurant. Elle débourse 2 millions d’ariary malgaches pour obtenir un permis de travail auprès de l’employeur de son copain. Mais Géraldine est loin de se douter qu’il s’agit de faux papiers. Elle le découvrira lors d’une descente policière sur son lieu de travail.</p> <p>Cependant, Géraldine n’est pas placée en détention. Elle est envoyée dans un abri de l’ONG Passerelle, qui accueille des femmes victimes de violence domestique et, à ce moment-là, également des victimes de traite de personnes, avant d’être transférée au centre Univers’ELLES en avril 2024. « J’essaie de garder un mental fort et j’espère sortir de ce cauchemar au plus vite. J’étais loin de m’imaginer que le permis de travail qu’on m’avait remis était faux. Je me suis bel et bien fait avoir », confie Géraldine, à Le Dimanche/ L’Hebdo.&nbsp;</p> <p>Comment passe-t-elle ses journées au centre Univers’ELLES en attendant la fin de l’enquête ? « Ici, c’est vraiment bien. J’apprends plein de choses qui m’aident à garder l’esprit occupé. Je ne savais pas que j’avais un talent pour le crochet. Maintenant, j’en fais et grâce à mon imagination et à des tutos en ligne, j’arrive à créer des sacs et d’autres objets qui me permettent de gagner un peu d’argent. »</p> <p>Une fois identifiée comme victime de traite de personnes par la police, que compte-t-elle faire ? « Je veux me lancer dans l’entrepreneuriat. Où exactement, je ne sais pas encore. Mais tout ce que je veux, c’est un nouveau départ.&nbsp;» Reprendra-t-elle ses études de droit ? «&nbsp;Non. Ce rêve est fini. Je veux faire autre chose de ma vie », affirme-t-elle.</p> <h3>Anne : « Cette situation est trop dure à vivre… »</h3> <p>Elle a perdu ses parents à l’âge de 18 ans. Lorsque son compagnon a appris qu’elle était enceinte, il l’a abandonnée. Mère célibataire vivant dans la précarité à Madagascar, Anne (prénom d’emprunt) travaille comme femme de ménage pour subvenir aux besoins de son fils de six ans. Elle rêve de lui offrir un avenir radieux, mais l’argent lui fait défaut.&nbsp;</p> <p>Une de ses amies malgaches vivant à Maurice lui propose de payer son billet d’avion, de l’héberger et de lui trouver un emploi ici pour 30 000 francs malgaches. Anne y voit une lueur d’espoir. N’ayant pas cette somme, elles conviennent qu’Anne remboursera dès qu’elle commencera à travailler à Maurice.</p> <p>Anne atterrit à Maurice le 29 janvier 2024, avec un visa touristique. Elle emménage chez son amie et une autre personne. Touchant un salaire de Rs 18 000, Anne travaille pendant deux mois. Cet argent ne lui parvient guère. Elle ne reçoit que de quoi manger et Rs 2 000 lui sont données pour envoyer à sa vieille tante, qui s’occupe de son fils à Madagascar.</p> <p>Un jour, lors d’un contrôle, la police débarque dans la maison où Anne a trouvé refuge. Sans papiers, elle est arrêtée. Elle passe 15 jours en cellule policière, avant d’être placée dans le centre Univers’Elles, qui collabore avec la nouvelle unité Trafficking In Persons (TIP) du Central Criminal Investigation Department, pour héberger les femmes d’origine étrangère en attendant qu’elles soient identifiées comme étant victimes de la traite des personnes. Cela fait maintenant trois mois qu’elle y vit.</p> <p>À Le Dimanche/L’Hebdo, Anne confie, les larmes aux yeux, son angoisse. « Je ne sais pas ce qui m’arrivera. Mon cas sera appelé en cour en octobre. J’ai été bernée par les fausses promesses de mon amie. J’ai promis à ma tante que je lui enverrais de l’argent tous les 15 jours pour qu’elle s’occupe de mon fils. Je ne sais pas quoi faire… »</p> <p>A-t-elle pu contacter sa famille ? Anne n’a que sa tante à Madagascar. « La connexion internet est chère là-bas. Elle doit avoir de l’argent pour acheter un forfait et m’appeler afin que je puisse parler à mon fils. Comme je n’ai pas d’argent à lui envoyer, c’est une situation très embarrassante. Je suis sans nouvelles depuis des jours, et mon fils me manque beaucoup&nbsp;», dit-elle.</p> <p>Comment s’est passé son séjour en cellule policière&nbsp;? «&nbsp;Étant enfermée, j’avais l’impression de devenir folle&nbsp;», répond Anne. Qu’a-t-elle fait pour rester forte&nbsp;? « Je priais continuellement pour que Dieu me sorte de cette cellule. Ma prière a été exaucée lorsque j’ai été placée au Centre Univers’ELLES. Cela a été un grand soulagement. »</p> <p>Que fait-elle depuis ? « Ici, j’ai appris à faire du crochet, à me maquiller et d’autres choses. Ces nouvelles compétences me permettront de trouver un meilleur emploi, une fois que justice me sera rendue », affirme Anne.&nbsp;</p> <p>S’il est prouvé qu’elle a été victime de la traite des personnes, rentrera-t-elle à Madagascar ? « Je ne sais pas trop. Là-bas, il est difficile de trouver un emploi. Nous vivons dans la misère. Si je peux rester ici et obtenir un permis de travail, cela me permettra de subvenir mieux aux besoins de mon enfant&nbsp;», répond Anne. Elle garde espoir de retrouver son fils au plus vite. « En attendant de connaître mon avenir, mon fils reste ma force. »</p> <h3>Émilie : « Faites attention aux arnaqueurs sur Internet »</h3> <p>Victime de traite des personnes, Émilie (prénom d’emprunt) raconte à Le Dimanche/ L’Hebdo qu’elle avait décidé de travailler à Maurice pour offrir un meilleur confort de vie à ses enfants. «&nbsp;C’est pour eux que je suis venue ici&nbsp;», dit-elle.&nbsp;</p> <p>Connaissait-elle quelqu’un sur place ? Elle explique qu’elle avait été en contact avec des personnes via Internet et c’est ainsi qu’elle a décidé d’accepter l’offre de travail à Maurice. Que lui avait-on proposé ? « Ces personnes m’ont proposé un bon travail que je connaissais bien et que j’aimais. Malheureusement, à Maurice, le travail était totalement différent. Il y a eu beaucoup de mensonges et de fausses promesses entre ce dont on avait parlé en ligne et la réalité. »</p> <p>Émilie ajoute que la douleur persiste encore aujourd’hui, car dès son arrivée, ces personnes lui ont pris son passeport et de l’argent. Elle raconte également qu’il y avait des agresseurs sur son lieu de travail et que personne ne s’occupait d’elle. Son patron l’a d’ailleurs lui-même agressée.&nbsp;</p> <p>Pourquoi est-elle restée&nbsp;? «&nbsp;Je suis restée parce que je n’avais pas le choix. Ils m’avaient pris mon passeport et je n’avais nulle part où aller », répond Émilie. A-t-elle contacté la police ? Elle affirme que non, car elle craignait pour sa sécurité, ayant reçu des menaces. « Mais quand la police m’a arrêtée parce que j’étais sans papiers, j’ai ressenti un grand soulagement, car ce que je vivais était insupportable. Finalement, j’ai été rapatriée dans mon pays&nbsp;», confie Émilie.</p> <p>Après la douloureuse expérience qu’elle a vécue, elle conseille aux jeunes filles et aux jeunes mamans comme elle «&nbsp;de ne jamais baisser les bras pour avoir un meilleur avenir, mais de faire très attention aux offres d’emploi sur Internet. Il faut bien réfléchir. Sur un coup de tête, j’ai pris cette décision sans réfléchir, en pensant à mes enfants. Faites attention aux arnaqueurs sur Internet&nbsp;».</p> <h3>Univers’ELLES : un refuge dédié aux femmes exploitées</h3> <p>Un mardi après, Le Dimanche/L’Hebdo se trouve au centre Univers’ELLES. Treize femmes, dont la plupart sont Malgaches, y sont prises en charge, en attendant leur identification comme victimes par la Trafficking In Persons (TIP) Unit du Central Criminal Investigation Department (CCID). Attirées par des promesses d’emploi à Maurice, elles sont tombées dans le piège de la traite des personnes, alors qu’elles espéraient se construire un avenir meilleur.&nbsp;</p> <p>La plupart des résidentes sont dans leur chambre. Dans la cuisine, deux ressortissantes malgaches préparent le repas du soir. Une marmite bouillonne sur le feu. Au centre, elles vivent comme une famille. Les tâches se font à tour de rôle. Si elles veulent prendre l’air, elles vont sur le balcon ou marcher dans la cour. Elles ont droit à une journée de sortie, mais aussi à des sorties accompagnées pour assurer leur sécurité.&nbsp;</p> <p>Nous prenons place à la table à manger. Ulan Arcol, le Centre Manager, vient à notre rencontre. Autour d’un café, il nous explique qu’Univers’ELLES a été créé pour soutenir et accompagner les victimes étrangères de la traite des personnes en leur offrant un abri sûr. Le Centre opère grâce au soutien financier de l’ONG Passerelle, la police et d’autres partenaires. « Depuis l’an 2000, l’ONG Passerelle, qui abrite les femmes victimes de violences domestiques, accueille également les femmes étrangères qui sont victimes de la traite des personnes, dans ses deux shelters. En avril 2024, le centre Univers’ELLES a ouvert ses portes pour les accueillir dans un cadre plus approprié, au lieu qu’elles soient détenues en cellules policières », indique-t-il.&nbsp;</p> <p>Le centre accueille uniquement les personnes qui leur sont remises par la TIP Unit du CCID. Mise en place en août 2023, cette unité, dirigée par un assistant surintendant de police, est responsable de la prévention, de la détection, de l’investigation ou de la supervision des enquêtes sur les cas liés à la traite des personnes.&nbsp;</p> <p>La plupart des résidentes, poursuit le Centre Manager, ont été victimes de fausses promesses de travail. « Leurs employeurs, se jouant de leur vulnérabilité, les ont soumises à des conditions de travail abusives et à des conditions de vie déplorables, les privant de leurs droits fondamentaux&nbsp;», dit-il. « Dépourvues de tout recours, elles se sont retrouvées à la merci de leurs employeurs, victimes d’un système d’exploitation organisé&nbsp;», déplore-t-il.&nbsp;</p> <p>Les résidentes actuelles sont âgées de 27-28 ans et la plupart sont des mamans qui ont quitté leurs enfants pour venir travailler à Maurice avec un visa touristique. « Ces cas soulignent l’importance d’une réglementation plus stricte et des mécanismes de protection renforcés pour les travailleurs étrangers souvent vulnérables aux promesses fallacieuses d’emplois à Maurice », estime-t-il.</p> <p>Pendant que l’enquête se poursuit, Univers’ELLES joue un rôle clé en offrant à ces victimes un soutien moral et juridique. «&nbsp;Certaines d’entre elles ont passé des mois en cellule policière. Leur inclusion dans un environnement approprié est nécessaire. » Le centre offre également aux femmes qui sont dans l’attente d’être indemnisées ou rapatriées, un programme de revalorisation des compétences et les aide à regagner confiance en elles, après le traumatisme qu’elles ont vécu. « Nous leur avons aussi donné des cours de premiers secours, de maquillage professionnel, de français, de tricotage, de danse, de yoga parmi tant d’autres, avec le soutien de nos partenaires et bienfaiteurs. »</p> <p>Si le centre Univers’Elles a une capacité d’accueil d’une quinzaine de personnes, l’ambition est de grandir afin de pouvoir aider plus de victimes de la traite des personnes. «&nbsp;Nous faisons aussi la collecte de données pour mieux développer nos stratégies de sensibilisation pour contrer ce problème en collaboration avec la police et pour mieux répondre aux besoins des victimes que nous accueillons. »&nbsp;</p> <p>Ces femmes ne sont malheureusement pas les seules victimes. « Le trafic d’êtres humains prend des formes variées et Maurice, avec sa situation géographique et son statut de destination touristique, n’est pas à l’abri de ce fléau mondial&nbsp;», répond Ulan Arcol. Pour lui, le trafic d’êtres humains est une réalité que nous ne pouvons plus ignorer. «&nbsp;Ces femmes, qui ont été arrachées à leurs rêves, sont aujourd’hui les visages de la lutte contre cette forme moderne d’esclavage. Elles attendent justice, mais surtout, elles espèrent que leur histoire serve d’avertissement pour que plus jamais personne ne soit victime de telles pratiques. La sensibilisation est la clé pour mettre fin à ce fléau qui sévit à Maurice », affirme-t-il.</p> <h3>Formes de traite des personnes&nbsp;</h3> <ul> <li>Travail forcé</li> <li>Servitude pour dettes</li> <li>Trafic sexuel</li> <li>Servitude domestique</li> <li>Mendicité forcée</li> <li>Mariage forcé</li> <li>Prélèvement d’organes</li> </ul> <div class="alert alert-warning"> <h3>Qu’est-ce que la traite des personnes ?</h3> <p>Selon le Combating of Trafficking in Persons Act de 2009, la traite des personnes (TIP) se compose de trois éléments :</p> <ul> <li>ACTE : Lorsque des individus sont trompés, forcés ou contraints d’exécuter un travail ou de faire d’autres choses contre leur volonté. Cela peut se produire par le biais du recrutement, de la vente, de la fourniture, de l’acquisition, de la capture, du retrait, du transport, du transfert, du refuge ou de la réception d’une personne.</li> <li>MOYENS : Méthodes utilisées par les trafiquants pour contrôler les personnes. Cela peut inclure l’utilisation de la menace, de la force, de l’intimidation, de la contrainte, de l’enlèvement, de la fraude, de la tromperie, de l’abus de pouvoir ou de l’exploitation d’une position de vulnérabilité.</li> <li>OBJECTIF : Pour l’exploitation.</li> </ul> </div> <h3>Les peines encourues&nbsp;</h3> <p>Si une personne est reconnue coupable de traite, elle peut être condamnée à une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 15 ans, ainsi qu’à une amende pouvant atteindre Rs 200 000.</p> <div class="alert alert-info"> <h3>Qui est une victime de traite des personnes ?</h3> <p>N’importe qui peut être victime de la traite, mais certains groupes sont plus vulnérables comme : les femmes, les enfants, les migrants, en particulier ceux en situation irrégulière. Les victimes sont souvent contraintes de commettre des infractions liées à l’immigration et à la prostitution. Si elles sont arrêtées pour de telles infractions, il est important de les interroger afin de déterminer si elles pourraient être des victimes de la traite et de veiller à ce qu’elles ne soient pas punies pour des crimes commis en conséquence directe de leur situation de traite.</p> </div> <h3>Indicateurs de traite&nbsp;des personnes&nbsp;</h3> <ul> <li>Mauvaises conditions de vie</li> <li>Passeport ou pièce d’identité détenus par l’employeur</li> <li>Possession de faux papiers d’identité ou de voyage</li> <li>Paiement de frais au recruteur ou à l’employeur</li> <li>Heures excessives de travail</li> <li>Signes de maltraitance physique</li> <li>Méfiance envers les autorités</li> <li>Méconnaissance de la langue locale</li> <li>Situation de dépendance</li> </ul> <div class="alert alert-warning"> <h3>Où signaler ?</h3> <p>La police : 148</p> <p>Soutien et conseils - Centre Univers’ELLES :&nbsp;5281 1000</p> </div> <p>Sanctions et indemnisations</p> <p>Toute personne reconnue coupable de traite des personnes encourt une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 15 ans, conformément à l’article 11 de la loi de 2009. Cette loi criminalise notamment la location de locaux destinés à l’hébergement de victimes de traite, ainsi que la diffusion, sur Internet et les réseaux sociaux, de toute publicité liée à ce crime.</p> <p>Par ailleurs, l’article 12 punit de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de Rs 100 000 toute personne qui cache ou détruit les documents d’identité (passeport, carte d’identité) d’une victime.</p> <p>En vertu de l’article 16, les victimes de traite ont droit à une compensation financière. « La cour peut ordonner à une personne reconnue coupable de traite des personnes de verser une compensation à la victime pour tous les dommages subis&nbsp;», qu’ils soient matériels, financiers ou psychologiques. « La cour peut ordonner une compensation ne dépassant pas Rs 500 000. Elle a également la possibilité de décider des modalités de paiement et d’imposer des conditions pour le paiement, tout en accordant un délai raisonnable », explique Me&nbsp;Bhavish Budhoo.&nbsp;</p> <p>Le non-respect de cette obligation peut entraîner des sanctions supplémentaires, voire l’incarcération. La cour, ajoute-t-il, peut même choisir de suspendre la sentence d’une personne condamnée pour Trafficking in Persons si elle s’engage à verser une compensation à la victime. Cependant, si cette personne ne parvient pas à payer la compensation, la cour peut révoquer cette suspension et rétablir la sentence.&nbsp;</p> </div> <div class="field field--name-field-disqus field--type-disqus-comment field--label-hidden field--item"><drupal-render-placeholder callback="Drupal\disqus\Element\Disqus::displayDisqusComments" arguments="0=T%C3%A9moignages%20de%20victims%20%3A%20le%20pi%C3%A8ge%20de%20la%20traite%20des%20personnes%20%C3%A0%20Maurice&amp;1=http%3A//defimedia.info/temoignages-de-victims-le-piege-de-la-traite-des-personnes-maurice&amp;2=node/163254" token="RhKFP4Ab4gLiVsTNz1G9F3WU18_9PXrfiUxun9cmRnw"></drupal-render-placeholder></div> Sun, 22 Sep 2024 13:30:00 +0000 JennaRamoo 163254 at http://defimedia.info