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Rs 21 M d’héroïne saisie à l’entrepôt de PATS : la drogue était destinée… à un mort

La drogue était cousue dans les vêtements, les sacs à main et les porte-monnaie.
  • L’astuce des identités fictives très prisée par les trafiquants

L’astuce consistant à utiliser des identités fictives comme destinataires de colis de drogue n’est pas nouvelle. Mais des trafiquants important leur marchandise par voie aérienne pensent toujours pouvoir ainsi tromper la vigilance de la police. En début de semaine, une nouvelle tentative a cependant échoué. La police a récupéré un colis de 1,4 kilo d’héroïne, d’une valeur marchande de près de Rs 21 millions. Ledit colis était destiné à une personne décédée !

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La saisie a eu lieu le lundi 8 avril, dans les locaux de la compagnie Plaisance Air Transport Services LTD (PATS) située à Plaine-Magnien. Des agents de la Police Headquarters Special Striking Team (PHQ SST), dirigée par le surintendant Ashik Jagai, ont investi les lieux. Un colis en particulier, arrivé à Maurice en provenance de la Thaïlande, a été soumis à un examen approfondi. Selon la description fournie, il était censé renfermer des vêtements, des sacs et des porte-monnaie. Mais sur la base de renseignements précis, les agents de la PHQ SST soupçonnaient que la boîte cachait, en réalité, des stupéfiants. 

« À la suite d’un renseignement que le commissaire de police a reçu, nous avons saisi un courrier », déclare l’assistant commissaire de police (ACP) Dunraz Gangadin. Lors d’une inspection minutieuse, les doutes des enquêteurs, placés sous la supervision de l’ACP Gangadin, se confirment. Soigneusement cousue dans les vêtements, les sacs à main et les porte-monnaie, une grosse quantité de poudre d’héroïne d’une forte pureté, est découverte. 

Le colis est adressé à un dénommé Anthony R, issu de Batterie-Cassée, Roche-Bois. Mais les enquêteurs découvrent, en approfondissant leurs investigations, que l’homme en question est décédé. Ils ont également tenté d’appeler sur le numéro de téléphone indiqué sur le colis, mais n’ont obtenu aucune réponse. Ils comptent avoir recours à un Judge’s Order pour remonter jusqu’au propriétaire de ce numéro de téléphone.

Dans les couloirs de la brigade antidrogue, on fait comprendre que l’astuce consistant à utiliser des identités fictives est très prisée par les trafiquants. « Les trafiquants finissent par mettre des ‘zoke’ qui surveillent les facteurs tous les jours. Si le facteur ou le van de colis livre le colis à un certain lieu, ils vont eux-mêmes le récupérer », témoigne un enquêteur aguerri de la brigade des stups. 

Il révèle aussi que dans certains cas, une complicité existe entre des agents de livraison et des trafiquants. « Avec leur argent, les trafiquants finissent par recruter des travailleurs de compagnies de colis. Ensuite, comme le colis sort de PATS sans que la police le contrôle, les trafiquants récupèrent leur marchandise. Cela passe comme une lettre à la poste », explique-t-il. 

En moins de deux semaines, c’est le deuxième colis intercepté par la PHQ SST dans les locaux de PATS. Le 28 mars dernier, un colis contenant des pièces de rechange pour voiture, bourrées de 29,95 kilos de cannabis valant Rs 74,8 millions, a été saisi. Le destinataire, un commerce de pièces de rechange situé à Ville-Noire, Mahébourg, n’existe pas. 

Un numéro de téléphone figurait sur le colis. Il s’agit de celui d’une habitante du Sud. Lors de son interrogatoire, elle a nié toute implication dans cette affaire. 

 

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