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Roshi Bhadain : un homme propulsé rapidement au-devant de la scène

Le leader du Reform Party s’est vite fait remarquer dans l’arène politique. En démissionnant de son poste de député de la circonscription no 18 [Belle-Rose/Quatre-Bornes] ce vendredi soir 23 juin, il provoque une élection partielle dans cette circonscription.

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Roshi Bhadain, 46 ans, est le fils de Chand Bhadain, ancien Chairman de la Development Bank of Mauritius. Il est aussi le neveu de l’ex-ministre Vasant Bunwaree. Marié, il est père de trois enfants.

C’est en 2002 que cet ancien élève du collège Royal de Curepipe fait ses premiers pas dans la sphère publique. Après la dissolution de l’Economic Crime Office (ECO) et la création de l’Independent Commission against Corruption (Icac), son diplôme d’Accountant Forensic en poche, il est nommé directeur des enquêtes.

Avec Andrew Stephenson, ils forment une équipe de choc. Acharné, impulsif, radical : les qualificatifs ne manquent pas pour décrire Roshi Bhadain. L’éclatement de l’affaire MCB-NPF en 2003 propulse cet ancien employé de De Chazal Du Mée Consulting (DCDM) Ltd au-devant de la scène.

En 2003, c’est sur fond de divergences avec Navin Beekarry, alors commissaire de l’Icac, qu’il sera licencié, avant d’être réintégré sur ordre de la Cour suprême le 13 mai 2005. D’un commun accord avec le Board de la commission, il quitte à nouveau l’Icac le 9 juin 2006.

Il met alors le cap sur l’Angleterre, où il entame des études de droit à l’université de Bristol. «Ce passage en Angleterre lui a permis de travailler pour la société KPMG. Il a ainsi travaillé sur des ‘high profile cases’, comme l’affaire Bernard Madoff», relate Chand Bhadain, père du ministre, dans un article publié dans Le Défi Plus en avril 2016.

Ce choix s’avérera crucial pour la suite de la carrière de Roshi Bhadain. En effet, c’est en sa capacité d’avocat qu’il devient un proche de Pravind Jugnauth ainsi que son homme de loi, notamment sur le dossier de la nouvelle carte d’identité et dans l’affaire MedPoint.

Dans un premier temps, Roshi Bhadain hésite à se lancer dans la politique active. Finalement, en 2013, il décide de se jeter dans l’arène politique. Il obtient l’investiture du MSM aux législatives de décembre 2014 dans la circonscription no 18 [Belle-Rose/Quatre-Bornes]. Il y brigue les suffrages sous la bannière de l’Alliance Lepep et il est élu en deuxième position avec 17 257 voix derrière Xavier-Luc Duval (20 278 voix).

Roshi Bhadain est alors nommé ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance. Mais à la surprise générale le 23 janvier 2017, il ne se présentera pas à la cérémonie de prestation de serment des ministres du nouveau Cabinet dirigé par Pravind Jugnauth, nommé Premier ministre.

«Je n’ai ni démissionné comme ministre ni été révoqué», précise-t-il au lendemain de la prestation de serment du gouvernement de Pravind Jugnauth. Roshi Bhadain dit avoir décidé de ne plus faire partie du nouveau Conseil des ministres, car il n’est pas d’accord avec la «passation de pouvoir» entre sir Anerood Jugnauth et son fils et leader du MSM Pravind Jugnauth.

L’ex-ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance prend ses distances du MSM et lance son propre parti, le Reform Party. Et ce vendredi 23 juin, il démissionne de son poste de député de la circonscription no 18 pour provoquer une partielle dans cette circonscription. Il avait déjà annoncé la couleur il y a une semaine en déclarant qu’il démissionnerait pour signifier sa désapprobation par rapport au projet Metro Express dans sa forme actuelle. Cette élection partielle, dit-il, servira de référendum pour les électeurs du no 18 car ces derniers auront l’occasion de se prononcer sur ce sujet.

Roshi Bhadain a ainsi joint le geste à la parole.

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