Viviane Louise, 53 ans, vit un véritable calvaire. Voilà 33 ans qu’elle vit aux côtés de Jean-Yves, 53 ans. Elle est le souffre-douleur de son époux. Il y a 5 ans, ils se sont séparés, mais habitent la même maison. Mardi soir, l’époux n’a pu s’empêcher de lever la main sur la dame. Il l’a aussi poignardée. À l’origine de cette agression sanglante, un haut-parleur.
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«Mo nepli kapav ! » Tel est le cri de détresse de Viviane. Allongée sur son lit d’hôpital, cette femme de 53 ans ne peut retenir ses larmes. Cela fait trop longtemps qu’elle subit les agressions de son époux. Son quotidien dit-elle est rythmé par les coups. « Il boit et me frappe. Pour cela il n’a besoin d’aucune raison », dit-elle. C’est d’ailleurs à cause de son tempérament qu’elle dit s’être séparée de l’homme qui partageait sa vie.
Cependant, au lieu d’aller vivre ailleurs, l’époux est resté dans la maison familiale. « Nous faisons chambre à part. Chacun fait sa vie », poursuit la victime. Malgré cette séparation, les coups ont continué pour Viviane. « Il y a quelques mois, j’étais dans ma chambre et il a voulu entrer. Je l’en ai empêché. Il a voulu m’ébouillanter. Mon fils est intervenu », se souvient-elle. Incident qui a valu à Viviane plusieurs jours d’hospitalisation.
Agression sanglante
Elle a pu se procurer un Interim Protection Order. Document qui n’a servi à rien. « Il ne peut s’empêcher de me frapper », pleure-t-elle. Sa situation n’a fait qu’empirer.
Mardi soir, Viviane est à la maison. « Il y a environ un mois, il a caché la carte pour les chaînes satellitaires. Je lui ai demandé où il l’avait mise, mais il ne m’a rien dit », explique la quinquagénaire. Viviane est montée à l’étage pour regarder la télévision chez son fils.
À un moment donné, elle a entendu du bruit au bas et est partie voir. « Li pe debranss bafoul li pe met dehor. Monn dir li arete ek sa ban manier la. To pa pou sanze ! ». L’époux s’est alors retiré. « Mo pa kone kot linn ale, me kan linn revini ti ena enn kouto dan so lame », relate Viviane.
Elle s’est alors dépêchée de remonter les escaliers. Mais elle avait gravi à peine quelques marches que son époux l’a rattrapée. « Mo pe galoupe lor leskalie, linn pik sa ar mwa. J’aurais pu tomber, car il n’y a pas de main-courante », nous dit-elle les larmes aux yeux.
Alertés, les autres membres de la famille se sont précipités et ont transporté Viviane de toute urgence à l’hôpital de Candos. Elle a subi une délicate intervention et a été admise en salle sous observation. Elle se remet douloureusement de cette attaque.
La police de Rivière-Noire a procédé à l’arrestation de l’époux. Il a passé la nuit en cellule policière. Mercredi, il a comparu en cour de Bambous sous une charge provisoire d’agression avec préméditation. La police a objecté à sa remise en liberté sous caution. Il n’a pas encore donné sa version des faits aux hommes de l’ASP Ramesh Badal qui supervise l’enquête.
Pour Viviane, c’est une nouvelle arrestation de son époux qui ne servira à rien. « À chaque fois, au bout de quelques jours, il est de retour après avoir fourni sa caution. Tou le zour li dir mwa tan ki li pa touy mwa li pa pou kompran. Li dir li en fou pa mal ek Protection Order. Mo nepli kone kot pou reste », nous dit Viviane.
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