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Révocation de l’ex-CEO : le board de vendredi remis en cause

Une lettre adressée par le Bureau du Premier ministre le 20 octobre au Chief Executive Officer d’Air Mauritius, qui était alors Megh Pillay, pourrait remettre en cause la légalité de sa révocation vendredi.

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Megh Pillay est-il encore le Chief Executive Officer (CEO) d’Air Mauritius ? Cela pourrait bien être le cas, même si le conseil d’administration de la compagnie nationale d’aviation l’a limogé avec effet immédiat vendredi.

La légalité de la réunion du conseil d’administration est remise en cause avec la participation de Sateeaved Seebaluck, Special Advisor au Bureau du Premier ministre. Ce dernier avait été nommé le 9 mars 2015 en tant que chef de la fonction publique. Or, le 20 octobre, le Bureau du Premier ministre a envoyé une lettre au CEO d’Air Mauritius, qui était alors Megh Pillay, pour indiquer que Sateeaved Seebaluck n’est plus membre du board et a été remplacé par Nayen Kumar Ballah, nouveau secretaire au Cabinet et chef de la fonction publique.

Ceci pourrait avoir une incidence directe sur la constitution du conseil d’administration et la décision prise vendredi. Ce board, qui compte 15 membres au total, nécessite un quorum de cinq personnes. Vendredi, sept membres, dont Sateeaved Seebaluck, étaient présents à la réunion convoquée d’urgence avec comme unique sujet à l’ordre du jour la révocation de Megh Pillay.

Pour ce dernier, qui compte poursuivre Air Mauritius pour « limogeage injustifié et illégal˛», Sateeaved Seebaluck n’avait légalement pas le droit de participer aux délibérations. C’est Nayen Kumar Ballah qui aurait dû y être. Celui-ci n’a pas voulu faire de commentaires. Dans son entourage, on laisse cependant entendre qu’il n’était pas au courant de la réunion du conseil d’administration ce jour-là.

« Homme de principes »

Au niveau d’Air Mauritius, une source officielle soutient que Sateeaved Seebaluck était bien un membre à part entière du conseil d’administration au moment de la prise de décision. « Sateeaved Seebaluck est un homme de principes et ne participerait pas à quelque chose d’illégal », affirme un de ses proches collaborateurs. Sateeaved Seebaluck lui-même n’était pas disponible mardi soir pour commenter cette situation.

Sans Sateeaved Seebaluck, la réunion du board n’aurait eu lieu qu’en présence de six personnes. De ces six, deux, à savoir Bissoon Mungroo et Han Oye  Fong Weng-Poorun, étaient en retard et avaient été mises devant le fait accompli. Informé de la situation, Bissoon Mungroo s’est insurgé contre la décision. Quant à Han Oye  Fong Weng-Poorun, Senior Chief Executive du ministère du Tourisme, sa position est floue. La question est : au moment de la prise de décision, y avait-il un quorum ?

Pour Air Mauritius, la réunion de vendredi s’est tenue en toute « légalité ». Le président Arjoon Suddhoo, de même que le secrétaire du conseil d’administration, Fouad Noorally, n’était toutefois, pas disponible pour un commentaire.

 

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