Un entrepreneur de Rose-Hill a surpris un drone survolant la région entre 14 et 15 heures le mardi 1er novembre. Il a tenu à attirer l’attention sur cette pratique. Pour lui, cela constitue une violation de la vie privée d’autrui.
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Que se passerait-il si vous marchiez nu chez vous ou si vous décidiez de prendre un bain de soleil, en tenue d’Adam, dans votre arrière-cour et que vous découvriez que vous êtes observé du ciel par un drone qui enregistrerait ces images non autorisées ? C’est la question qui taraude un entrepreneur de Rose-Hill. Le mardi 1er novembre, relate-t-il, il a tenté de prendre la photo d’un drone qui circulait librement dans la région. Il nous a fait parvenir le cliché de l’appareil.
Selon l’entrepreneur, cela constitue une violation de la vie privée d’autrui. « Le drone faisait sa tournée non loin du collège St Marys. Cela se passe entre 14 heures et 15 heures. Or, à ce moment de l’après-midi, de nombreuses personnes vaquent à leurs occupations personnelles. »
Il faut savoir que la vente des drones a connu un boom considérable ces derniers temps. Toutefois, la prolifération de ces engins volants préoccupe non seulement les autorités pour une question de sécurité mais également de nombreux Mauriciens soucieux du respect de leur vie privée. « De nombreux compatriotes enfreignent la loi par ignorance des dispositions légales. »
Sollicité à ce propos, l’inspecteur Shiva Coothen invite le dénonciateur à consigner une déposition à la police, comme mesure de précaution. Cet appareil, selon le responsable de la cellule de communication de la police, peut être la propriété d’un habitant qui se livrait tout simplement à un exercice de démonstration. Au département de l’aviation civile, nul n’a pu nous éclairer sur les limites à respecter quant à l’utilisation d’un drone dans un périmètre donné. Les autorités gouvernementales, elles, pour des questions de sécurité, ont déjà donné leur aval pour que des amendements soient apportés aux Civil Aviation Regulations pour régir l’utilisation des drones dans le ciel.
Modifications à la loi
Les recommandations du Cabinet se lisent comme suit : « Cabinet has taken note that the Deputy Prime Minister, Minister of Tourism and External Communications would make the Civil Aviation (Amendment) Regulations to regulate the operation of Remotely Piloted Aircrafts and Remotely Piloted Surveillance Aircrafts, commonly known as Drones, to ensure the safety and privacy of the public and keep our airspace safe. »
Les points essentiels :
- Le survol d’un lieu par un drone ne doit pas constituer un danger ;
- Aucun objet ou animal ne doit pas être lancé du drone ;
- Le survol doit être fait dans des conditions maximales de sécurité et l’appareil doit être à portée de vue de la personne qui le pilote, pour éviter toute collision avec des structures ou un autre appareil ;
- Le survol doit être effectué à une altitude maximale de 400m, à moins d’être autorisé par le Directeur de l’aviation civile;
- Aucun survol de l’aéroport n’est autorisé durant les heures de trafic.
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