Actualités

Résidence Barkly : 14 squatters sont restés sur le tracé malgré des ordres d’évacuation

Special Support Unit Des membres de la Special Support Unit et des agents du poste de police de Pope Hennessy étaient présents en nombre, lundi, devant la Cour suprême.

Swaminathan Ragen, Acting Senior Chief Executive au ministère des Infrastructures publiques, et Navinchandra Luchoo, Principal Surveyor au ministère du Logement et des Terres, ont chacun juré un contre-affidavit, le lundi 4 septembre. Cela, en réponse à celui déposé au nom des 32 habitants de Résidence Barkly par Désiré Laval Jonathan Gafoor.

Publicité

C’est sur la base de l’affidavit de cet entrepreneur en bâtiment que la juge Rita Teelock avait émis, le vendredi 1er septembre, une injonction qui a été maintenue jusqu’au mercredi 6 septembre. Les deux fonctionnaires demandent à la Cour d’annuler l’injonction contre les travaux pour le déblayage du tracé du métro.

• Empiètement sur les terres de l’État

Swaminathan Ragen et Navinchandra Luchoo font valoir que 22 habitants de Résidence Barkly se sont vu servir des avis pour avoir squatté les terrains de l’État se trouvant sur le tracé du Metro Express. Suivant ces avis, seuls huit d’entre eux ont quitté les lieux. Les 14 autres ont ignoré les sommations.

Les représentants du ministère citent à ce sujet les noms de trois héritiers de feu Derwindurnath Moorar, à savoir Sharma, Atmanand et Vipin Moorar. Ces trois personnes figurent sur la liste des contestataires ayant entamé la demande d’injonction. Deux autres avis pour empiètement sur des terres de l’État ont été servis à Serge Gafoor et Poospah Puttay.

Toutefois, ces deux personnes ne sont pas sur la liste des contestataires. Les deux fonctionnaires ajoutent que l’État n’est sous aucune obligation de compenser les squatters ou toute autre personne empiétant sur les terres de l’État.

• Le cas Gafoor

Dans son affidavit, Désiré Laval Jonathan Gafoor avait soutenu qu’il agit au nom des 31 autres habitants. Ces derniers ont fait construire des maisons sur des parcelles de terre à Résidence Barkly, Beau-Bassin. Cela, à la suite d’un bail qui leur a été octroyé par l’État.

Les représentants du ministère des Infrastructures publiques et de celui du Logement et des Terres avancent, dans leurs affidavits respectifs, qu’en vertu du rapport de l’arpenteur A. Rajack Bahadoor, à la demande d’un nommé Serge Gafoor, mention est faite que celui-ci détient seulement un Building Site Lease. Ils soutiennent que même si quatre des 31 contestataires portent le nom de Gafoor, ils n’ont soumis aucun document justifiant leur capacité à occuper le terrain en vertu d’un contrat de location à bail.

Le ministère des Infrastructures publiques avance que Serge Gafoor ne figure pas sur la liste des contestataires en Cour. Quant au représentant du ministère du Logement et des Terres, il ajoute que Serge Gafoor a hérité d’un terrain à bail que la défunte Central Housing Authority (CHA) avait vendu à une femme en 1980. En 2009, le gouvernement a vendu ledit terrain à Serge Gafoor.

Lors de l’exercice d’arpentage, il a été constaté que Serge Gafoor empiétait sur un terrain de l’État, jouxtant le sien et se trouvant sur l’alignement du tracé du Metro Express. De plus, celui-ci a fait construire illégalement une structure. Serge Gafoor a fait retirer en partie la structure.

• Le cas Moorar

Swaminathan Ragen, du ministère des Infrastructures publiques et Navinchandra Luchoo du ministère du Logement et des Terres font valoir que Sharma Moorar, Atmanand Moorar et Vipin Moorar se sont vu proposer un logement temporaire à Elizabethville, Baie-du-Tombeau. Cela, même si l’État n’était légalement pas tenu de le faire. Selon les affidavits des deux fonctionnaires, les trois héritiers ont bénéficié du soutien d’une unité spéciale, mise sur pied par le gouvernement. Ces derniers, selon les deux fonctionnaires, ont initialement accepté la proposition, avant de faire une contre-proposition. Ils ont demandé une allocation mensuelle de Rs 10 000. Ils voulaient aussi être hébergés dans la région de Chebel. Leur tabagie de même qu’un mur en béton ont été enlevés.

• Le cas Dyal

Vickram et Sarah Jane Dyal sont ceux dont les noms figurent en premier sur la liste des contestataires en Cour. Le représentant du ministère des Infrastructures publiques et celui du ministère du Logement et des Terres font valoir que ces deux personnes n’ont produit aucun document démontrant un droit d’occuper un terrain de l’État. Ils ajoutent que le gouvernement avait alloué un bail à un nommé Sookdeo Dyal et que ce bail a expiré le 30 novembre 1990.

De plus, Vickram et Sarah Jane Dyal n’ont empiété sur aucun terrain de l’État se trouvant sur le tracé du Metro Express. Les deux fonctionnaires concluent que 29 des contestataires ne sont pas habilités à se joindre à la demande d’injonction. Leur requête est « frivole et vexatoire ».


Ambiance bon enfant

La police a pris toutes les dispositions pour parer à toute éventualité le lundi 4 septembre, en Cour suprême. Il y a eu un fort déploiement de la force policière à l’entrée, notamment des membres de la Special Support Unit (SSU) et des agents affectés au poste de police de Pope Hennessy. Plusieurs hauts gradés ont également fait le déplacement. Une foule d’une cinquantaine de personnes s’est regroupée devant la Cour suprême à partir de 13 h 15. Parmi : des badauds et ainsi que plusieurs habitants de Résidence Barkly. Ils attendaient la décision de la Cour suprême. La foule s’est dispersée vers 16 heures.


Me Kaviraj Bokhoree : « Que le système judiciaire travaille en toute indépendance »

L’avoué Kaviraj Bokhoree a, quant à lui, expliqué ce qui s’est passé lundi, en Cour. Notamment la présentation des affidavits des différentes parties. Il s’est ensuite abstenu de tout commentaire. « Pas de commentaire puisque l’affaire est devant la Cour. On s’attend à ce que le système judiciaire travaille en toute indépendance. »


Me Yousuf Mohamed : «Le PM n’a rien à voir dans cette affaire»

L’avocat de Nooreyajam Rujubali, Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel, a souligné que le Premier ministre n’a rien à voir dans cette affaire. Il a expliqué que l’ordre intérimaire visant à stopper la démolition de la maison de son client a été étendu jusqu’au mercredi 6 septembre. Il affirme qu’il étudiera les affidavits produits par les ministères avant d’y répondre et qu’il communiquera ses réponses aux avocats des autres parties.


Me Razack Peeroo : «Il faut quand même suivre la procédure»

« Naturellement, on répondra à l’affidavit des défendeurs… » a affirmé Me Razack Peeroo, Senior Counsel. Il représente les habitants de Résidence Barkly. Il a ajouté qu’en attendant, il faut que les deux parties décident de faire tout ce qui est possible pour que l’affaire soit complétée, ce mardi 5 septembre. « Tout s’est bien passé. Il faut quand même suivre la procédure », soutient l’avocat.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !