Renouvellement du Learner pour motocyclette : jusqu’à toute une journée d’attente 

Les détenteurs de Learner pour motocyclette n’ont plus que deux jours pour le renouveler, le délai accordé par la police prenant fin ce jeudi 31 mars. Ils sont ainsi des centaines à se rendre aux Casernes centrales chaque jour. Un exercice qui relève, pour certains, d’un parcours du combattant. Le Défi Plus a enquêté…

« Depi 5h30 monn vini. Ti ankor pe fer nwar ». C’est ce que nous répond un homme, âgé d’une cinquantaine d’années, assis sur un tabouret pliant à l’extérieur des Casernes centrales. Il est à ce moment-là aux alentours de 7 heures. Alors que l’exercice ne débutera qu’à 8 heures, ils sont déjà presque une centaine de personnes, debout sur le trottoir donnant sur la rue Lord Kitchener. 

À 7h15, la petite porte donnant sur cette rue s’ouvre, donnant ainsi accès à l’intérieur. Là, un officier de la Special Support Unit, une règle à la main, canalise les arrivants. « Pou renouvle learner sa ? dibout parsi », lance-t-il. Quant à ceux qui sont venus pour passer leur test, ils sont invités à prendre place sous le kiosk qui abrite l’« Information Desk ». 

L’officier demande à chacun de présenter sa carte de vaccination. Il veille à ce que seuls ceux avec le statut de « Fully vaccinated » aient accès. Une fois validé, les 25 premières personnes dans la file d’attente sont priées de suivre un policier. Après plusieurs minutes, les personnes restantes sont invitées à les rejoindre. Elles sont conduites là où se déroulent les tests « parking aryer ». 

En chemin, un autre officier les arrête et leur demande, cette fois, de lui montrer leur licence. Il donne, par la même occasion, à chacun un ticket avec un numéro inscrit dessus. « Gard sa tiket la bien, taler pou apel ou », informe-t-il. Il les demande ensuite de se rendre « anba latent ». Il s’agit, en fait, d’un terrain de basketball sur lequel deux tentes ont été aménagées. 

Après une trentaine de minutes, un policier arrive. « Nimero 25 a 50 vini. Mo bizin 25 dimounn », lance-t-il. Sauf qu’à ce moment-là, la centaine de personnes qui patientaient se mettent presque tous debout et s’approchent du policier. « Mo bizin zis 25 dimounn », rappelle encore le policier. Presque une quarantaine de personnes le suivent. Après un exercice de vérification des tickets, quelques-uns retournent sur le terrain de basketball. « Zot inn tant zot sans », lance un homme avec humour. Peu à peu, les gens commencent à comprendre. 

Mais c’est sans conteste les consignes beaucoup plus claires d’un autre officier en uniforme, la cinquantaine environ, qui ont permis à tout le monde de comprendre le déroulement de l’exercice. « Nimero 051 a nimero 075 vini. Check zot nimero lor zot tiket. Li bizin ant zero 51 ek zero 75 », précise-t-il. 

Le groupe de 25 personnes suivent alors le policier jusqu’à un bureau non loin. Une fois là-bas, l’officier collecte les permis ainsi que les tickets. « Ou bizin tir ou permi depi ladan misie, kouma nou pou met stamp sinon ? » demande le policier à un automobiliste qui avait omis de retirer son permis de son étui. Idem pour une dame qui, elle, avait fait plastifier son permis et qui a dû, malgré elle, l’enlever. Le policier leur demande de patienter à nouveau avant qu’il n’entre à l’intérieur avec les 25 permis. 

À l’intérieur, ils étaient, ce jour-là, quatre officiers de police à traiter les permis. Après une demi-heure d’attente, le policier sort et commence à appeler un à un les 25 personnes avant de délivrer à chacun son permis contenant le précieux sceau stipulant que le Learner est valide jusqu’au 1er mars 2026.