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Relations industrielles : licenciée sous prétexte que son mari est en prison

Smita est mère de deux enfants. Elle travaillait dans un supermarché quand elle a été licenciée au motif que son mari est incarcéré. Elle a besoin de travailler et n’a plus les moyens de subvenir aux besoins de sa famille. Elle cherche également un autre logement. Elle habite actuellement à Palma.

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C’est une maman très bouleversée qui a relaté, jeudi 19 janvier sur les ondes de Radio Plus, le calvaire que ses enfants et elle endurent actuellement. Elle raconte que sa famille a été sommée de quitter le logement NHDC qu’elle occupait à Coromandel à la suite de l’incarcération de son époux policier. La famille a dû trouver refuge à Palma.

« Il y a deux mois, j’ai pu trouver un emploi dans un supermarché pour pouvoir subvenir aux besoins de mes enfants. En raison de tous les bouleversements qui affectent notre famille, je suis tombée malade. Je me suis absentée de mon poste durant une semaine et j’ai soumis, comme l’exige la loi, un certificat médical », explique la jeune femme.

Elle affirme que quand elle s’est de nouveau présentée à son travail, la direction lui a annoncé qu’elle mettait fin, avec effet immédiat, à son contrat. « Elle n’a même pas eu l’humanité de me laisser finir le mois pour me donner le temps de trouver un autre emploi. Ce qui me révolte le plus, c’est le motif de ce licenciement, qui n’a absolument rien à voir à ma performance au boulot ou à une quelconque faute professionnelle. On m’a déclaré qu’on me mettait à la porte parce que mon époux est en prison. C’est une décision d’autant plus inadmissible que la direction était parfaitement au courant de ma situation quand je suis venue solliciter un job. C’est en raison de cette violation de mes droits que j’ai porté plainte auprès du bureau du Travail de Quatre-Bornes et sollicité la rédaction de Xplik ou K. Comment peut-on me faire payer pour une faute que je n’ai pas commise ? »

Intervenant lors de l’émission, Leevy Frivet, attaché de presse au ministère du Travail, a précisé les dispositions de la loi aux auditeurs. D’abord, par rapport à la compensation que recherche la dame pour son renvoi jugé injustifié, il indique que cette dernière ne peut s’attendre à recevoir grand-chose vu qu’elle n’a travaillé que deux mois pour ce commerce.

Motifs futiles

« Il est regrettable d’avoir à dire que la loi autorise les patrons à renvoyer leurs employés pour les motifs les plus futiles (‘hire and fire’), a concédé notre interlocuteur. Par contre, le prétexte invoqué pour renvoyer la dame est tout à fait illégal. Ce motif ne serait admissible devant la justice que s’il était prouvé que la dame était soit complice de l’acte reproché à son époux soit sur le point de commettre un délit, ce qui ne semble pas être le cas. Le motif est donc illégal et il y a matière à enquête de la part du ministère du Travail. Je verrai avec mes collègues du bureau du Travail  de Quatre-Bornes où en est ce dossier et nous essaierons d’intervenir auprès de cette direction en faisant appel à son humanité ». Tous ceux et celles qui veulent aider cette dame peuvent contacter notre rédaction sur le 208 6002

 

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