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Réinsertion d’une ex-détenue : Zaina recherche un poste de coiffeuse

Trouver du travail peut parfois être un véritable parcours du combattant. La tâche est d’autant plus dure quand on est une ex-détenue. C’est le calvaire que vit Zaina en ce moment. Cette femme de 38 ans a été libérée le 21 février, après huit ans de détention. Elle veut se reconstruire.

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«Je veux m’en sortir », affirme d’emblée Zaina. Elle ne cesse de s’exprimer avec conviction. Elle n’a d’ailleurs pas honte de son passé. « J’ai été jugée coupable, même si je n’ai cessé de clamer mon innocence. Aujourd’hui, tout cela est derrière moi. Durant ces huit dernières années derrière les barreaux, j’ai eu l’occasion de penser à ce qui s’est passé et à ressasser les mauvais souvenirs. L’heure n’est plus aux regrets. Je veux vivre et progresser », lance-t-elle.

C’est pour cette raison qu’elle s’est dirigée vers Radio Plus. « J’ai besoin de travailler. À ma sortie de prison, on ne m’a remis que Rs 300. Comment voulez-vous que je recommence une nouvelle vie avec une telle somme ? »

Pendant qu’elle était en prison, son époux a demandé le divorce. Durant cette période, Zaina a aussi perdu sa grand-mère, sa mère et sa sœur, qui sont décédées. Hormis ces tristes événements, elle ne retient que le meilleur de ses années derrière les barreaux. « Je n’évoquerai pas toutes les difficultés que j’ai pu rencontrer ou les moments difficiles à me demander ce que je faisais là. Je vous dirai simplement que je suis devenue une femme forte qui souhaite se battre pour sa famille. »

Cours intensif

Zaina a deux frères âgés de 11 et 16 ans. L’un a été pris en charge par la Child Development Unit (CDU) et l’autre habite chez un proche. C’est pour cette raison qu’elle souhaite absolument trouver du travail : « Je voudrais m’occuper d’eux. Mais pour le moment, je n’en ai pas les moyens. Je n’ai pas de maison, aucun revenu. Dès que ma situation s’améliorera, je m’occuperai d’eux. »

Depuis sa sortie de prison, Zaina est hébergée par un proche. Elle souhaite décrocher un poste de coiffeuse : « À la prison, j’ai suivi un cours intensif de six mois en coiffure. Depuis 2012 jusqu’à ma sortie, j’y ai travaillé comme coiffeuse. Je souhaite en faire mon métier… »

Elle lance donc un appel à toute personne qui pourrait lui venir en aide, soit en lui offrant un travail dans un salon de coiffure, soit en l’aidant à acquérir des équipements de coiffure pour commencer à travailler.

En attendant, Zaina se balade à travers le pays, à la découverte de tous ces bâtiments et ces centres commerciaux qui n’existaient pas encore quand elle a été incarcérée en octobre 2009.

 

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