Réforme électorale : l’ombre d’une partielle plane sur Rodrigues

Une élection partielle dans la 21e circonscription n’est pas à écarter.

Une situation qui interviendrait si le député Buisson Léopold décide de se porter candidat au scrutin prévu en cas de dissolution de l’Assemblée régionale de Rodrigues. Le principal concerné ne nie pas une telle éventualité.

Si Buisson Léopold, député de l’Organisation du Peuple Rodriguais (OPR) à l’Assemblée nationale décide de se porter candidat aux élections qui auront lieu début 2017 à Rodrigues, on aura droit à une élection partielle dans la 21e circonscription.

Déjà, la marmite politique rodriguaise est en ébullition avec la ratification des amendements proposés à la Rodrigues Regional Assembly Act (RRAA). Le texte de loi modifiant la RRAA sera débattu au Parlement, les 14 et 15 décembre.

Cette étape franchie, l’Assemblée régionale de Rodrigues sera dissoute et les élections auront lieu en 2017. C’est dans cette optique que les permutations sont étudiées au niveau des trois principales formations de l’île : l’OPR de Serge Clair, le Mouvement Rodriguais (MR) de Nicolas Von Mally et le Front Patriotique Rodriguais (FPR) de Johnson Roussety. Le scénario selon lequel Buisson Léopold démissionnera de l’Assemblée pour se porter candidat aux élections régionales est envisagé.

Interrogé sur l’éventualité d’une partielle dans la 21e circonscription, le principal concerné n’a ni nié ni confirmé l’information. Il se contente d’indi­quer : « Je ne peux rien vous dire à ce stade. Rodrigues est en mode campagne électorale. Après la dissolution de l’Assemblée régionale, chaque formation politique devra déterminer sa stratégie. Je suis député à l’Assemblée nationale et je ne peux vous dire ce que l’OPR décidera à l’approche des élections. On ne dévoile pas sa winning formula », a-t-il laissé entendre.

Si les choses se précisent, on aura droit aux élections pour l’Assemblée régionale et à une partielle pour le siège rodriguais au Parlement. Dans l’entourage de Buisson Léopold, on le présente comme un « proche collaborateur du chef commissaire Serge Clair ». Certains voient en lui le successeur du leader de l’OPR.

Quoi qu’il en soit, si partielle il y a, le calendrier politique début 2017 risque d’être chamboulé. Nous avons vainement tenté de contacter Serge Clair pour des commentaires.

Yaasin Pohrun