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Réenregistrement des cartes SIM - Didier Sam Fat : «En attendant le jugement que l’ICTA nomme un auditeur indépendant» 

Didier Samfat, expert en cybersécurité, note qu’1,3 million de cartes SIM sur 2,3 millions en circulation ont été enregistrées malgré la campagne de plusieurs mois de l’ICTA et des opérateurs de téléphonie mobile.

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Pour lui, c’est plutôt bien. Mais, selon lui, il est nécessaire de rassurer les propriétaires de cartes SIM. « En attendant le jugement, l’ICTA pourrait nommer un auditeur indépendant et reconnu, voire plusieurs, pour auditer plusieurs aspects du système d’enregistrement, dont la partie informatique et de sécurité. Ceci permettrait d’une part de rassurer le public, mais aussi de voir si des améliorations sont nécessaires au niveau des opérateurs afin que les données soient protégées et pour qu’il n’y ait pas de transfert de ces données. » Il note que les chiffres, même s’ils ne sont pas mauvais en soi, montrent que les gens ne sont pas convaincus. « Les autorités pourraient aussi revoir les modes d’enregistrement pour les rendre plus accessibles. Certains peuvent préférer, pour diverses raisons, une version analogique plutôt que le système d’enregistrement en place. » 

Didier Samfat souligne également que l’exercice de réenregistrement est nécessaire pour éliminer ces cartes SIM utilisées pour le trafic de drogue. « On s’est bien rendu compte que des cartes SIM sont utilisées dans les prisons et par les dealers sur le terrain. Rendre difficile le trafic de drogue, c’est s’attaquer à la communication des trafiquants, mais cela ne doit pas se faire au risque que les données soient piratées. Il faut à la fois retirer les cartes SIM frauduleuses et en même temps protéger les données du citoyen », avance le spécialiste en reconnaissant que « c’est un sujet compliqué ».
Les autorités préfèrent attendre le jugement dans l’affaire Rangasamy contre l’État mauricien et autres pour la désactivation des SIM, comme indiqué dans un communiqué de l’Information and Communication Techologies Authority ( ICTA), du 19 avril dernier . 

La juge en chef Rehana Mungly-Gulbul avait ordonné, le 15 avril dernier, un statu quo alors que l’ICTA avait l’intention d’ordonner la désactivation le 30 avril dans un premier temps des cartes SIM qui n’avaient pas encore été enregistrées. À noter que l’affaire sera jugée sur le fond ce lundi 13 mai. Pour rappel, celle-ci a été déposée en Cour suprême par l’avoué Pazhany Rangasamy. Ce dernier conteste la constitutionnalité des règlements imposés aux utilisateurs lors du réenregistrement des cartes SIM pour téléphones mobiles.

 

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