Recommandations du FMI: il faut instituer des mécanismes pour contrer les chocs externes

Les vulnérabilités macro financières de Maurice justifient la mise en œuvre de mécanismes comme les devises pour réguler les chocs externes. C’est ce que recommande le Fonds monétaire international (FMI) dans une mise à jour de son rapport Article IV sur Maurice, communiqué le mardi 22 mars.

Cet objectif pourra être réalisé en cherchant des mécanismes d’assurance, incluant des accords de swap (des arrangements de conversion de créances entre créanciers multiples) ou des lignes de crédits avec d’autres banques centrales au lieu d’accumuler davantage de réserves. L’accumulation de réserves va à l’encontre des efforts de la Banque de Maurice visant à améliorer le mécanisme de transmission monétaire en réduisant l’excès de liquidités de la roupie, selon l’évaluation du FMI. La Banque centrale devra revoir l’irrégularité du cadre de la constitution de réserves et envisager la création d’une aide d’urgence en cas de crise de liquidités en devises avec des garanties appropriées. Meilleure surveillance des GBC Le FMI estime aussi qu’il y a nécessité de consolider la résistance du secteur financier en ligne avec les recommandations du Financial Sector Assessment Program. Eu égard à l’importance systémique des conglomérats mixtes à Maurice et que plusieurs banques font partie de ces conglomérats, les autorités devront raffermir le cadre de surveillance en vue d’assurer un meilleur contrôle de ces grands groupes. D’autres domaines d’amélioration incluent, entre autres, une meilleure gestion des réserves en devises par les banques locales et la consolidation des dispositions de la Banque de Maurice pour contrôler les risques transfrontaliers. Le FMI souligne aussi l’importance d’une meilleure coopération entre les organismes de réglementation, afin de réduire efficacement l’atténuation du risque systémique. Bien que le personnel du FMI accueille favorablement les mesures de autorités à ce sujet, il estime urgent d’améliorer les capacités de la Financial Services Commission (FSC) pour assurer la surveillance et le contrôle du secteur des Global Business Companies (GBC). Les autorités doivent exercer la même vigilance à propos des lacunes en matière d’information sur les GBC et les conglomérats financiers qui entravent actuellement l’élaboration des politiques et l’atténuation du risque systémique. L’institution souhaite ainsi qu’une autorité macro prudentielle soit instaurée pour atténuer les risques systémiques. Les résultats des évaluations des risques et les recommandations correspondantes devraient être régulièrement communiqués au Financial Stability Committee ministériel. Avec sa position focale dans le système bancaire et son mandat de supervision, la Banque de Maurice est idéalement placée pour assumer cette responsabilité et développer des instruments macro prudentiels, qui soutiendraient et favoriseraient la stabilité financière.