Cet habitant de Vacoas dit avoir subi des « traitements dégradants » par des policiers au poste de police de Flic-en-Flac entre le 6 au 12 octobre 2020. Il a eu recours à la Cour suprême pour demander réparation pour faute lourde.
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Rs 3 millions. Telle est la somme que réclame un entrepreneur à l’État et au commissaire de police, Anil Kumar Dip dans une plainte déposée en Cour suprême. L’affaire sera appelée le 26 janvier 2023 devant l’instance. Dans sa plainte rédigée par Me Kaviraj Bokhoree, il fait le récit des « humiliations » qu’il a subies au poste de police de Flic-en-Flac.
Tout a commencé quand l’entrepreneur a reçu un appel téléphonique le 6 octobre 2020 d’un policier pour le convoquer au poste de police de Flic-en-Flac le lendemain. Cela concernait des paiements pour un client. Il lui a été suggéré d’être accompagné par son homme de loi. L’entrepreneur, cité comme plaignant, s’est rendu seul au Criminal Investigation Division (CID) de Flic-en-Flac, en possession des reçus d’achat, disposé à les produire à la police. Cependant, il a été pris au dépourvu lorsqu’un policier l’a informé qu’il allait être arrêté et qu’il allait faire face à une « accusation sérieuse ».
Le plaignant a immédiatement pris contact avec son homme de loi pour l’aviser de la situation. Ce dernier l’a alors conseillé de donner sa version des faits dans sa déclaration à la police. Selon l’entrepreneur, le policier qui a consigné sa déclaration s’est comportait de manière grossière envers lui. Il s’est senti mal à l’aise et stressé par la situation et il a même commencé à ressentir des symptômes d'hypertension artérielle. C’est alors qu’il a demandé aux policiers présents de l’emmener dans une clinique privée pour se faire soigner. Mais un des policiers lui a rétorqué, sur un ton agressif : « Sa bannes zess sa p rode tire lair r nou. To tro grand fesse toi to frequante clinic payer to pas paye dimounes. Mo pou mette menotte ar toi dans la main ek dans li pied lerla mo pou amen toi hopital pou ki tou dimoune trouve toi ».
Le plaignant était tellement choqué qu’il a eu peur de réitérer sa demande pour des soins médicaux. Il affirme que le même policier a tenté de l'intimider en lui montrant des menottes pour les mains et les chevilles.
« Abus de pouvoir »
Malgré le fait qu’il était traumatisé par la situation, l’entrepreneur indique avoir fait de son mieux pour garder son calme afin de ne pas aggraver son état de santé. Il a alors été arrêté et placé en détention, après avoir nié les accusations qui lui sont reprochées dans ses déclarations à la police.
Le 8 octobre 2020, une perquisition a été effectuée à son domicile, à Vacoas, où il a remis des reçus à la police. Suite à quoi, il a consigné d’autres déclarations. Le plaignant fait état du langage abusif utilisé à son encontre par un autre policier. Il soutient qu’il s’est senti humilié. Quatre jours plus tard, soit le 12 octobre, il a été conduit sur son site de construction où certaines barres de fer ont été saisies à des fins d’enquête. Le plaignant avance qu’il a été ensuite remis en liberté sous caution après avoir été présenté devant le tribunal de Bambous où il a dû répondre d’une accusation provisoire, qui a été ensuite rayée.
Le plaignant soutient avoir été malmené et fait l’objet d’insultes de la part de différents policiers qui ont abusé de leur pouvoir et de leur autorité. Il affirme aussi qu’il a été victime de traitement dégradant de leur part et indique avoir rapporté les agissements des policiers en question aux autorités concernées. Il ajoute avoir été énormément affecté par leurs actes, qui constituent, selon lui, une faute lourde, d’où sa réclamation de Rs 3 millions pour préjudice subi.
Le plaignant a retenu les services de Me Neeven Moonesamy.
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