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Rassemblement réclamant le départ du CP : les manifestants arrêtés envisagent des poursuites contre la police

La manifestation réclamant la démission du commissaire de police Anil Kumar Dip a fini en arrestation vendredi.

Les huit activistes politiques, sept de Linion Pep Morisien (LPM) et un du Rassemblement Morisien (RM), n’envisagent pas de rester les bras croisés après leur arrestation, vendredi, à la suite du rassemblement tenu pour demander la démission du commissaire de police Anil Kumar Dip, devant les Casernes centrales. Ils n’écartent pas la possibilité de traîner la police en justice. « Nous sommes, fait-on comprendre, en train d’étudier l’angle de notre plainte. » Cela prendra quelques jours, souligne-t-on.

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Ils campent sur leurs positions : « Il y avait moins de 12 personnes lors du rassemblement pacifique. En vertu de la loi, il n’y a nul besoin de la permission de la police lorsqu’une manifestation comprend moins de 12 personnes. » Ils s’interrogent sur les « véritables » raisons de leur arrestation. « Pourquoi y avait-il autant de policiers en uniforme et en civil sur place ? Notre arrestation était-elle planifiée ? » se demande-t-on au niveau de LPM.

Selon l’ancien Deputy Commissioner of Police Dev Jokhoo, le dialogue aurait pu résoudre la situation. « Le site où se tenait le rassemblement est très fréquenté et à ce moment précis, il y avait non seulement des passants, mais également des journalistes. Les manifestants ont bien fait comprendre aux policiers qu’ils étaient huit. Je pense sincèrement qu’il fallait entamer le dialogue et les manifestants auraient compris », dit-il. 

Les activistes politiques ayant été arrêtés sont Raouf Khodabaccus, Neena Ramdany, Nyamadkhan Jamalkhan, Kader Hossenbaccus, Jean-Claude Barbier, Christian Bertrand, Zila Khodabux et Ivor Tan Yan. L’avocat Nabil Kaufid, qui représente les huit manifestants, souligne que le droit de tout individu et de tout citoyen d’animer un rassemblement pacifique est garanti par la Constitution.

« La liberté de se rassembler est un droit fondamental stipulé par les articles 3 et 13 de notre Constitution. L’article 2 (a) de la Public Gatherings Act de 1991 précise clairement qu’il est possible de tenir ‘a meeting of 12 or more persons wherever convened or organized for any purpose’. Ce qui fait que, en vertu de la loi, le rassemblement qui s’est tenu à Port-Louis vendredi matin n’a rien d’illégal », précise-t-il.

 

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