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Rapport sur les maladies non transmissibles: 398 417 personnes sont obèses ou en surpoids

La prévalence de l’obésité est en hausse à Maurice, alors que celle du diabète s’est stabilisée. C’est ce qu’indique le 6e rapport des maladies non transmissibles rendu public par le ministre de la Santé, Anil Gayan mardi. Sensibiliser davantage la population sur les maladies non transmissibles telles le diabète, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires. Eu égard les données disponibles dans ce nouveau rapport, le ministère de la Santé envisage d’accentuer ses campagnes de prévention, afin que le public change son mode de vie et adopte un qui soit plus sain. En effet, le NCD Report 2015 indique que la prévalence de l’obésité est passée de 16 % en 2009 à  19,1 % en 2015. Ce qui implique que le nombre de personnes obèses ou en surpoids à Maurice tourne autour de 398 417. Concernant le diabète, les chiffres indiquent que la situation s’est stabilisée, passant de 23,6 % à 22,8 % pour la même période. Cela après avoir enregistré une hausse considérable de 1987 à 2009 : soit une croissance de 62 % sur la période. D’autre part, la prévalence chez les prédiabétiques a également diminué de 2009 à 2015, passant de 24,4 % à 19,4 % respectivement. Pour Anil Gayan, ce rapport que le ministère de la Santé initie régulièrement (chaque 5 ou 6 ans), permettra d’avoir une idée exacte de ce qui se passe au sein de la population, concernant les maladies non transmissibles ». « C’est un instrument de travail pour les décideurs et ceux qui doivent implémenter des mesures tant au niveau du gouvernement que des hôpitaux… » Le ministre estime important de prendre les mesures qui s’imposent, avant que ces maladies ne soient pas un fardeau financier conséquent pour l’État. Il envisage, entre autres, d’introduire une loi afin de réglementer le niveau de sucre présent dans les boissons gazeuses. Des mesures ont, dans le passé, été prises pour interdire la vente de boissons gazeuses dans les écoles, pour freiner la progression de l’obésité chez les jeunes, ainsi que le diabète qui ronge le quotidien de nombreux Mauriciens.

Rs 16 800 par diabétique

Le ministre Gayan souligne que le diabète affecte une grande partie de la population. « Cela coûte énormément à l’État. Nous dépensons en moyenne Rs 16 800 par an par diabétique. Si nous ne prenons pas les mesures nécessaires, cela deviendra insoutenable », a-t-il insisté. Les dépenses pour gérer le diabète et les complications liées à cette maladie avoisinent donc une enveloppe de Rs 2,2 milliards par an. Pour sensibiliser davantage la population sur les risques de santé liés à son mode de vie, le ministre annonce que l’accent sera mis sur la prévention, et la pratique d’activités physiques régulières. Il a invité les Mauriciens à consommer moins de sucre, de sel, d’alcool et à ne pas fumer. « Les Mauriciens doivent changer de mode de vie pour mener une vie saine». Le diabète entraîne beaucoup de complications, souligne Anil Gayan. Il augmente les risques de cécité, d’amputation ou de problèmes cardiaques. Soulignons que cette enquête a été faite sous la supervision du professeur Paul Zimmet, directeur émérite, Baker IDI Heart and Diabetes Institute d’Australie, avec le soutien de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). 4 400 personnes ont participé à ce sondage, dans les diverses localités du pays. La présentation du NCD Report 2015 a été faite en présence de Susan Coles, Haute Commissaire d’Australie et du Professeur Zimmet.
   

Analyse des données

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Le rapport fait état d’une prévalence de 19,1 % dans la population, soit 11,9 % chez les hommes et 25,6 % chez les femmes. Cela en se basant sur l’indice de masse européen. Pour le surpoids, la prévalence était de 35,2 %, soit 38,2 % chez les hommes et 32,6 % chez les femmes. Cela revient à dire que sur les 4 400 participants à cette enquête, 54,2 % étaient en surpoids ou obèse. Le rapport estime à 398 417 le nombre de personnes obèses ou en surpoids au sein de la population, dans la tranche d’âge des 25 à 74 ans. Fait marquant : parmi les personnes interrogées, la moitié seulement prenait des médicaments pour contrôler son hypertension (52,6 %). 70,6 % d’entre eux avaient néanmoins une pression artérielle élevée de 140/90 mmHg. Avec le vieillissement de la population, les maladies cognitives ont été prises en considération au cours de cette 6e enquête. Les données sont en cours d’analyse, indique le ministre Gayan. Selon les premières indications, 16,7 % de la population interrogée présentaient des symptômes suggérant une dépression. La prévalence de ces symptômes était de 13,1 % chez les hommes et 19,6 % chez les femmes.

AUTRES FAITS

  • La prévalence de l’hypertension est passée de 38 % en 2009 à 28 % en 2015.
  • Le nombre de fumeurs a baissé, passant de 21,7 % à 19,3 %. Toutefois, les chiffres indiquent que le nombre de fumeurs est plus conséquent dans la tranche d’âge des 25 à 34 ans, et adopte une courbe descendante avec l’âge pour atteindre 10 % chez les plus de 65 ans.
  • Le nombre de personnes pratiquant une activité physique régulière pendant 30 minutes est passé de 16,5 % à 23,7 %
  • La consommation d’alcool a augmenté : de 48,5 % en 2009 à 52,8 % l’an dernier.

Concernant l’asthme, la prévalence était de 8,9 %, soit 8 % chez les hommes et 9,7 % chez les femmes.
 

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