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Rapport sur le secteur du transport : Sévère autocritique de la RDA

Rapport sur le secteur du transport La RDA a été critiquée pour la variation de coûts dans des projets routiers.

Les forces et les faiblesses de la Road Development Authority ainsi que du secteur du transport mauricien ont été mises en évidence dans un document intitulé 'Re-engineering RDA'.

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Le document Re-engineering RDA (Road Development Authority) a fait état des forces et des faiblesses de la RDA et du secteur du transport sur une quarantaine de points. Le peu qu’on puisse dire, c’est que le constat concernant le fonctionnement de la RDA est très peu flatteur.

Le rapport souligne d’emblée que la réputation de cet organisme, qui relève du ministère des Infrastructures publiques, a été mise à mal après l’échec de deux projets routiers. Il y est aussi question de la variation des coûts qui en a résulté. Ce qui passe mal dans l’opinion publique, le rapport relevant les critiques des membres du public auxquelles la RDA fait régulièrement face.

On a aussi constaté que la RDA opère constamment dans des situations de crise. Il faut, en effet, faire ressortir que cette instance a très souvent fait l’objet de polémiques, ce qui a notamment mené à la suspension de plusieurs de ses cadres dans le passé. La direction de l’organisme souffre aussi d’un déficit de confiance, souligne le rapport.

Par ailleurs, la RDA a trop tendance à se reposer sur les consultants, avant de réaliser ses projets. Outre ses faiblesses, la RDA fait face à plusieurs menaces. Le manque de stratégies dans le secteur de l’infrastructure et les lourdeurs bureaucratiques ont été mises en évidence. Le manque de coordination dans la gestion de l’organisme se traduit aussi par le « mismatch between maintenance priorities and budget allocation », peut-on lire dans ce rapport.

En outre, la mauvaise maintenance des non classified roads n’aide pas à rehausser la réputation de cette instance publique. Il est toutefois bon de faire ressortir que la situation n’est pas aussi désespérée que cela car la RDA dispose de certains atouts. Le rapport souligne, entre autres, le fait qu'elle dispose d’un bon track record, sans compter que les membres de son staff sont remplis de bonne volonté et « reasonably competent ».

Quelques faits positifs

La RDA dispose aussi d’un bon service de « procurement». Hormis les observations négatives du Bureau de l’Audit sur deux projets routiers, l’organisme public n’a pas d’autres casseroles en stock. Mais la situation est aussi loin d’être idéale en ce qui concerne le secteur du transport dans son ensemble. Le rapport pointe du doigt les « high rates of accidents » et le fait que le circuit routier a été développé sur des « agricultural tracks ».

Le manque de stratégies a aussi été décrié. « Lack of sustainable transport strategy, Piecemeal approach to development, lack of coordination among transport organizations » sont autant de points noirs dénoncés dans le document. Toutefois, malgré toutes ces critiques, le rapport souligne certains faits positifs. On constate notamment que le secteur routier est bien connecté « over 2,000 km ». Le prix pratiqué dans le secteur du transport est aussi raisonnable. En outre, la RDA peut toujours compter sur le soutien de plusieurs agences de financement.


 

Création d’une hotline et la formation des employés

Face à autant de difficultés, une série de recommandations a été formulée afin d’améliorer la situation à la RDA. L’on propose en premier d’améliorer le service de ‘customer care’ et la création d’un ‘hotline service’. Le rapport préconise aussi une meilleure formation des employés de la RDA. « Training, employee engagement, coaching and mentoring, revamp the performance management framework to include improvement criteria. »

La performance des soumissionnaires doit être sous contrôle 

Après avoir en deux occasions fait face à des controverses autour de deux projets routiers, le rapport propose à la RDA d’être plus vigilante en ce sens. L’on propose ainsi de mettre en place un système de ‘performance based contracts’, ce qui permettrait de mieux évaluer les fournisseurs ou les compagnies ayant décroché les contrats de construction.  Par ailleurs, afin qu'elle soit plus solide financièrement, le rapport propose à la RDA de collaborer davantage avec le secteur privé. « Explore financing possibilities with private sector for infrastructure improvement and hot spots management while keeping the process transparent. » Le rapport propose finalement à la RDA de devenir un ‘regulatory body for roads’. La création d’un ‘legal and enforcement unit, control of illegal construction encroachment control of illegal drainage’ sont les mesures recommandées dans ce rapport.

 

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