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Rapport de l’enquête judiciaire : l’enquête policière vivement décriée

« Odieuse ». C’est ainsi que la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath qualifie l’enquête policière menée dans cette affaire. 

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« I consider the conduct of the police in the present case to be abhorrent », écrit la magistrate sous le chapitre « Conduct of the police ». Selon elle, l’enquête policière ne pouvait tomber plus bas. « The manner in which the enquiry was conducted fell so below what can be considered reasonable that it marks a new level of incompetence », fustige-t-elle. Elle est d’avis qu’il est de son devoir de souligner cela afin que d’autres cas ne soient traités de la sorte. 

Selon elle, plusieurs éléments évidents auraient dû mettre la puce à l’oreille de la police à l’effet qu’il s’agit d’un « foul play » et non d’un suicide, mais qu’elle considère ont été « blatantly overlooked by the police in the present case ». Parmi,

Raison 1

Soopramanien Kistnen était allongé sur son dos, lequel n’était pas brûlé, contrairement à la partie avant. « The only way that this is possible is when the person who is on fire is either already dead or not in a state to try to put out the fire », dit-elle. 

Raison 2

La victime était pieds nus alors que son épouse avait confirmé qu’il avait quitté la maison avec des chaussures aux pieds. 

Raison 3

Une petite superficie du champ de canne, où le corps avait été retrouvé, était brûlé, mais deux jours après, une plus grande parcelle a pris feu. « This should have alerted any reasonable enquiring officer on the possibility of attempts being made to dispose of evidences in relation to the case », est-elle d’avis. 

Raison 4

La police disposait d’images CCTV de Soopramanien Kistnen quittant Telfair, mais il n’y avait pas d’images de lui retournant à Telfair. « This should have raised the obvious question of who brought the body back », dit-elle.

Raison 5

Une photo démontre que Soopramanien Kistnen avait un morceau de papier à la main au moment où son corps avait été découvert. Le médecin légiste qui avait mené l’autopsie avait cependant déclaré n’avoir rien récupéré de sa main. « The police did not look for this document, nor did they question its disappearance when enquiring », dit-elle. 

Raison 6

La victime avait deux téléphones, mais un seul a été retrouvé, sans SIM et sans carte mémoire. 

Raison 7

Une paire de ciseaux retrouvée sur place et portant des traces de sang n’appartenait pas au défunt. 

Raison 8

Le sac de la victime, retrouvé à 30cm de son corps, n’a pas été sécurisé comme pièce à conviction.

Raison 9

Le feu initial semblait être un feu contrôlé. 

Raison 10

Bien que le Forensic Examination report était prêt depuis le 19 janvier 2021, ce n’est que le 26 juillet que la police est partie récupérer ledit rapport, soit la veille où l’auteur du rapport devait se présenter en cour. 

Raison 11

C’est le cas aussi pour le rapport du Forensic Science Laboratory qui, bien que prêt depuis le 3 mai, n’a été récupéré que le 1er juillet. 

Raison 12

Des traces ADN retrouvées sur une pièce à conviction, n’appartenant pas à Soopramanien Kistnen, n’ont pas été comparées à d’autres suspects dans cette affaire, avant que l’affaire ne soit évoquée en cour. 

Raison 13

Le téléphone portable partiellement brûlé de la victime a été envoyé à l’IT Unit au lieu d’être examiné au FSL. Ce n’est qu’après que l’affaire a été évoquée en cour que le téléphone a été envoyé au FSL. « By then, any evidence of forensic value had been destroyed ». 

Raison 14

La police ne pouvait expliquer pourquoi le corps a été envoyé à l’hôpital Jeetoo au lieu de celui de Victoria à Candos, comme indiqué par le médecin légiste qui s’était rendu sur place. 

Autopsie : Une enquête réclamée 

Louche et sentant le « Cover-up ». C’est ainsi que la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath qualifie les éléments ressortis en cour entourant l’autopsie du corps de Soopramanien Kistnen.

D’abord, il y a eu le transport du corps de la victime à l’hôpital Jeetoo, alors que des instructions avaient été données pour que celui-ci aille à l’hôpital Victoria à Candos. Ensuite, c’est un médecin légiste, autre que celui qui s’était rendu sur le lieu où le corps avait été découvert, qui a conduit l’autopsie. Pour la magistrate, cela n’aurait pas été un problème, bien que cela n’arrive que très rarement, si le médecin légiste qui a conduit l’autopsie n’était pas le cousin de Jonathan Ramasawmy, le directeur d’alors de la State Trading Corporation. « The close family tie of (…) with Jonathan Ramasawmy and by alliance with Vinaye Appanah when considered together with the testimony of (…) in court is blatantly suspicious and reeks cover-up », écrit-elle. La magistrate souligne que le témoignage du médecin légiste était tellement inconsistant et illogique que le tribunal n’a eu d’autres choix que de ne pas tenir compte de certains aspects de ses témoignages. 

Vidya Mungroo-Jugurnath recommande ainsi une enquête sur la façon « obscure » dont l’autopsie a été faite ainsi que sur les compétences professionnelles du médecin légiste de pratiquer comme Police Medical Officer.

 

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