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Ramgoolam, Bérenger et Duval réclament un rappel du Parlement

Que les travaux parlementaires reprennent au plus vite. C’est ce que réclament les trois principaux leaders de partis politiques de l'opposition, Navin Ramgoolam, du Parti travailliste (PTr), Paul Bérenger, du Mouvement militant mauricien (MMM) et Xavier-Luc Duval, du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) aussi bien que le leader de l’opposition, le travailliste Arvin Boolell. Ils intervenaient lors d’une conférence de presse après la réunion collective PTr-MMM-PMSD à l’hôtel Hennessy Park, à Ebène, ce samedi 5 septembre. 

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« Dans un moment pareil, le Premier ministre a ajourné les travaux parlementaires alors qu’on a eu un long congé pendant la période de COVID-19. On lui demande de rappeler le Parlement. Si li pa fer li, nou pou deman lider lopozision met enn mosyon. Ena kriz dan pei, li ferm parlman ek li al en konze. Li enn foss demokrat. Li pa pe ekout lepep ki pe dir li », a déclaré Navin Ramgoolam. 

Pour Paul Bérenger, « c’est le pire moment pour renvoyer les travaux parlementaires pour deux mois, et ce, dans les circonstances dramatiques actuelles ». 

« Le gouvernement a, sous les Standing Orders 9 (11), tous les pouvoirs pour rappeler le Parlement d’urgence », a fait ressortir Xavier-Luc Duval. 

« Pravind Jugnauth savait déjà qu’il y aurait une foule immense qui participerait à la marche citoyenne. Raison pour laquelle il a ajourné les travaux parlementaires, tout en croyant que les choses seraient atténuées et que la population ne continuerait pas à revendiquer ses droits, ce qu'elle fait à juste titre. Il coule de source qu’il faut rappeler le Parlement car nous sommes dans une situation exceptionnelle. Et le rappel du Parlement est le vœu de tout le monde », a ajouté Arvin Boolell, pour sa part. 

Commission d’enquête sur le Wakashio et le SG réclamée

Autre sujet abordé par les trois principaux leaders politiques : l’institution d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur le naufrage du Wakashio ayant entraîné une catastrophe écologique ainsi que sur celui du remorqueur Sir Gaëtan (SG) qui a fait trois morts, un disparu et quatre rescapés. 

« Une instruction judiciaire est limitée. On demande la mise sur pied d’une commission d’enquête sur Wakashio pour faire la lumière. Lin (Premier ministre) sove lor komisyon danket. Kifer ? (…) Si li anvi vin transparan ek ekout lavwa lepep, se komisyon danket ki bizin done », a lancé Navin Ramgoolam. 

Un avis que partage le leader du MMM. « Il faut avoir une commission d'enquête à part entière et des recommandations sur toute l’affaire entourant la catastrophe du Wakashio. Il faut que cette même commission d’enquête soit étendue pour faire la lumière sur le drame survenu après le naufrage du remorqueur SG afin de situer le ou les responsabilités », a déclaré Paul Bérenger. 

Arvin Boolell, lui, recommande l’institution d’une commission d’enquête aux pouvoirs très élargis. 

Le leader de l’opposition ainsi que les trois autres leaders sont également revenus sur la marche citoyenne de Bruneau Laurette qui avait eu lieu à Port-Louis, le 29 août dernier. Évoquant la pétition de Bruneau Laurette, le leader du Parti Travailliste a martelé que « ce gouvernement doit démissionner ». « Nou pe dir donn eleksyon zeneral. Si li (Pravind Jugnauth) krwar dan demokrasi, li importan ekout lavwa populasyon », a ajouté le leader des rouges.
 
Paul Bérenger a lui tenu à saluer les participants surtout les jeunes au rassemblement de samedi. « Li nou devwar de fer baraz pou al kal ban lelan de sertain ki pe esey relev le komunalisme », a avancé le leader des mauves. 

Xavier-Luc Duval, de son côté, parle d’une victoire pour ces personnes qui ont participé à la marche citoyenne. Selon le leader du PMSD, elles ont démontré qu'elles n'étaient pas intimidées par les actes de ce gouvernement, par des arrestations arbitraires, entre autres. « Zot in kas sa laper ki ti egziste la », estime le leader des bleus. 

Xavier-Luc Duval demande à ce que la Cybercrime Unit des Casernes centrales prenne des actions sévères contre certains individus qui veulent inciter à la haine communale dans le pays. 

Par ailleurs, Navin Ramgoolam a évoqué les allégations de Roshi Bhadain à l’encontre du Premier ministre concernant l’achat de terrains. « Pravind Jugnauth n’a pas répondu. Son silence est totalement inacceptable », souligne le leader du PTr. 

Arvin Boolell abonde dans le même sens. « Les faits sont là. Enn person ki pe okip post PM, so silans kulpabiliz li mem », selon le leader de l’opposition. 

À une question de presse sur la pétition électorale, Navin Ramgoolam a répondu ceci : « Nou pe atan ki lakour transe. Fini ariv nef mwa. Nou pe atan ki pou pran vite la ».
 

 

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