La construction d’un hôtel sera bénéfique à plus d’un titre à La Cambuse et des régions avoisinantes. C’est ce que pensent les habitants. La raison principale avancée, c’est pour combattre le chômage.
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« Ce projet hôtelier, nous l’attendons depuis longtemps. Il fournira des facilités dans le village, offrira surtout des emplois aux habitants. Il y a des jeunes qui ont pris des cours pour décrocher un poste dans ce futur hôtel. Je suis en colère contre tout ce qui se passe actuellement. Nombreux de nos jeunes sont chômeurs. Ces gens qui manifestent contre le projet habitent très loin d’ici », explique Rakesh Foolchand, président du conseil de village Le Bouchon.
Rakesh Foolchand souligne que les promoteurs ont tenu parole. Ils non pas touché à l’environnement, à la plage. Par contre, ils ont construit une route, fourni l’éclairage, aménagé un parking, réhabilité la plage, érigé des kiosques et installé des poubelles.
Création d’emplois
Le président du conseil de village Le Bouchon déplore un manque de développement dans ce coin, pourtant pittoresque du pays. Ce qui n’a généré aucun emploi. « Voilà que quand un important promoteur débarque avec un très gros projet, on le décourage d’aller de l’avant. Et cela au détriment des villageois. » L’aéroport de Plaisance n’est qu’à deux pas du Bouchon, mais, souligne notre intervenant, rares sont les villageois du coin qui y ont été embauchés. Et ceux qui y travaillent sont sous contrat.
« L’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam n’a pas offert de l’emploi aux habitants du Bouchon. C’est pourquoi nous attendons que ce projet hôtelier aboutisse. Ce qui changera la donne. Nous en sommes certains », fait ressortir Rakesh Foolchand. Le Bouchon, rappelle le président du conseil de village, compte quelque 3 200 habitants. Et la moitié est au chômage, selon lui. Il ajoute que le principal revenu du village Le Bouchon, c’est le travail de la terre, l’agriculture.
Rakesh Foolchand révèle que quand les promoteurs ont annoncé leur projet d’hôtel à La Cambuse, il y a des parents qui ont financé des cours d’hôtellerie pour leurs enfants, caressant l’espoir qu’ils y trouveraient du travail. Aujourd’hui, trois ans après, ces parents attendent toujours.
Témoignages
Sachin Dabydin, membre des Forces vives de Camp-Carol-Kenya
« J’attends avec impatience le lancement de ce projet annoncé, il y a trois ans. Je travaille parfois deux ou trois jours par semaine. Je suis marié et père de famille. Je compte sur ce projet pour décrocher un emploi permanent ou plus intéressant. Même si ce n’est pas le cas, je suis certain que des jeunes seront recrutés et je serai heureux pour eux. Ils sont déboussolés actuellement. C’est pourquoi j’attends avec impatience la pose de la première pierre. En outre, si le projet est concrétisé, il conférera un certain cachet à notre endroit. »
Reshma Bissoonee, membre de l’Association des femmes
« J’aimerais bien trouver de l’emploi près du lieu où j’habite, au lieu de voyager sur une longue distance. Je suis mariée et j’ai des enfants, mais je suis sans travail actuellement. Dès l’annonce du projet hôtelier, j’ai pris des cours, afin d’obtenir un job approprié. Je me suis sentie encouragée à le faire. Il y a d’autres femmes qui sont dans la même situation que moi. Elles attendent un boulot dans ce futur hôtel. Certaines parmi elles sont instruites, d’autres ont suivi une formation. Vu que le projet est bloqué, nous sommes coincées également. »
Roomila Foolchand, membre de l’Association des femmes
« J’aimerais que le projet se concrétise et de pouvoir décrocher un boulot tout près de chez moi, car je dois souligner qu’il n’est pas facile de trouver un transport ici pour aller travailler ailleurs. Les autobus sont rares, très rares même. Ils passent chaque heure. Il arrive même qu’ils ne viennent pas du tout. L’urgence oblige, nous devons prendre un taxi. S’il n’y a pas de taxi, nous restons chez nous. À cause de ce problème de transport, on refuse de nous embaucher. »
Hoolsy Shibnauth, membre de l’Association des femmes
« Les promoteurs nous ont dit qu’il y aurait toutes sortes d’emploi une fois le projet démarré et concrétisé. J’attends son lancement, afin d’y obtenir un poste. Je serai encore plus heureuse pour nos jeunes qui sont chômeurs. Il n’y a pas du travail ici. »
Kiran Kumar Foolchand, membre des Forces vives
« Nous ne sommes pas contre ce projet. Au contraire, ce sera bénéfique pour les habitants, particulièrement les jeunes. Leurs parents ont investi de l’argent pour leur formation. Certains détiennent le School Certificate (SC) ou le Higher School Certificate (HSC), mais ne parviennent pas à dénicher un emploi. De toute façon, tout le monde n’arrive pas à se faire employer par les corps paraétatiques. C’est plus facile de trouver un boulot dans le secteur hôtelier. Nous avons ici beaucoup de jeunes qui ont pris des cours de barman ou serveur, ou encore de cuisine. »
Kavi Munruz, un jeune
« Je n’ai suivi aucune formation, mais je suis titulaire du HSC. J’attends le lancement du projet hôtelier pour trouver un emploi. Mes amis et moi aussi. Certains parmi eux arrivent à décrocher un boulot, mais très loin d’ici. Parfois, ils doivent aller habiter chez une connaissance. »
Rohan Dabydin, un jeune
« Je suis pour ce projet parce qu’ici, il n’y a pas de gros investissements. Ce projet d’hôtel à La Cambuse est le premier du genre. En tant que jeune, j’étais confiant de trouver un travail quand le projet a été annoncé. D’autres jeunes aussi. Il faut signaler qu’un hôtel englobe plusieurs secteurs. Les promoteurs nous ont promis une formation sur place avant de nous employer. Autrement, il est difficile de décrocher un emploi dans ce coin. L’absence de facilités de transport pose un gros problème. Comment dans ce cas arriver à l’heure à son site de travail, si c’est dans un endroit éloigné ? Sans ce projet, la jeunesse n’a pas d’avenir ici. »
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