Comment expliquer la nouvelle vague de démissions au Mouvement militant mauricien (MMM) ?
Ce n’est jamais un plaisir de voir un camarade quitter le MMM. Mais il faut bien séparer les choses. Raj Nuckchady reste un militant car il n’intègre pas le Mouvement socialiste militant (MSM) ou un autre parti. Dans le cas des autres, par contre, il est clair qu’ils partent pour rejoindre le MSM. C’est le cas de Steve Obeegadoo et Kavi Ramano.
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Au MMM, les militants ont pris un vote quant à la participation du parti aux prochaines élections générales. Ils ont voté pour que le MMM se présente seul aux élections. Ces amis qui nous ont quittés savent que la joute sera difficile dans les régions rurales. Paul Bérenger lui-même l’a reconnu. Mais on fera face à l’électorat car on ne veut s’associer ni avec Navin Ramgoolam ni avec Pravind Jugnauth. Le Sun Trust fait un forcing. C’est triste mais la vie politique continue.
Des candidats potentiels craignent de ne pas se faire élire. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?
Il faut saluer le courage de ces candidats qui se démènent pour gagner la confiance des électeurs. Il y a une personne dans la circonscription no 8 qui croit qu’il est difficile de vaincre Pravind Jugnauth. C’est la même chose dans les circonscriptions nos 5 et 7. Ces amis croient que ce sont des circonscriptions difficiles. Ils étaient en faveur d’une alliance.
Les démissionnaires disent que le MMM est en déclin et que Paul Bérenger n’a aucune stratégie. Qu’avez-vous à répondre à cela ?
Ceux qui sont partis juste après les élections de 2014 avaient avancé les mêmes arguments. À la veille des élections, quand le mercato politique est en marche, on ne peut tirer des prétextes.
Certains disent que le MMM devient un parti familial…
Quand vous voulez chercher des excuses, tout prétexte est bon. Il y a une démocratie à l’intérieur du MMM qu’on ne trouve dans aucun autre parti. Si Joanna Bérenger siège au comité central, c’est parce qu’elle a été candidate. Si Danny Perrier est au sein du comité central et du bureau politique (BP), c’est parce qu’elle a été candidate. C’est en raison de ces campagnes que Joanna Bérenger ne s’est pas présentée comme candidate pour siéger au BP. Ce n’est pas correct de faire ces accusations.
Craignez-vous une hémorragie au sein du MMM ?
Je ne peux vous donner de garanties. Depuis 1983, le MMM est confronté à des défections. Mais cela ne l’a pas empêché de progresser. On défend la cause des travailleurs. La lutte continue.
Pourrait-il y avoir un remake MSM/MMM sans Paul Bérenger?
Il y a des gens qui peuvent rêver les yeux ouverts. Après la trahison de ces cinq camarades, des militants sympathisent avec Paul Bérenger. Hurmila Routho est la fille d’un pionnier du MMM. Paul Bérenger n’a pas oublié la lutte de son père. Il a traité Hurmila comme sa propre fille. Mais celle-ci lui a donné un coup de poignard dans le dos. Bonne chance à ceux qui veulent faire le remake sans Paul Bérenger.
Êtes-vous confiant de remporter une victoire ?
Personne ne peut dire qui remportera les prochaines élections générales. La situation politique est floue.
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