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Projets de dessalement à Rodrigues : l’IRP réclame l’annulation du contrat

Rodrigues

Le consortium Aqua Science and Technology Ltd (ASTL) et Aqualia DPI Ltd (ADL) -  filiales du groupe Taylor Smith a finalement obtenu gain de cause devant l’Independent Review Panel (IRP). Il avait saisi l’instance présidée par Reshad Laulloo en juillet dernier pour contester la décision du Central Procurement Board (CPB) d’attribuer le contrat lancé par l’Assemblée régionale de Rodrigues (ARR) pour la construction de deux stations de dessalement de l’eau de mer à Baie-Malgache et Pointe-Coton, à la société israélienne Odis Filtering Ltd (OFL) pour Rs 103 millions.

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Le consortium avait fait ressortir que l’appel d’offres était « substantially flawed » et que différentes raisons ont été mises de l’avant par le CPB pour ne pas considérer son offre évalué à Rs 91,9 millions. En écoutant les différentes parties durant ces derniers mois, l’IRP a décidé mardi que l’octroi du contrat à OFL. Mieux : l’IRP considère que les documents d’appel d’offres pour ce contrat ont été « wrongly drafted » et que si le consortium n’a pas soumis des documents nécessaires, c’est aussi en grande partie à cause du CPB.

Annulation

L’IRP déplore le « clumsiness » du CPB dans la préparation des documents d’appel d’offres et son « no less clumsy attempts to overlook the shortcomings of the selected bid ». Une telle situation, souligne-il, « has affected other tenders, and may have discouraged potential tenderers », d’où sa demande d’annuler l’octroi du contrat à OFL.

Quand le CPB a annoncé son intention d’accorder le contrat à OFL - représentée à Maurice par Tarek Jahangeer, fils du député orange Bashir Jahangeer -, le consortium a formulé une objection auprès de la Commission des Infrastructures publiques de Rodrigues. L’Assemblée régionale, à traves le Bid Evaluation Commitee (BEC) du CPB, a alors justifié le choix d’OFL en expliquant que l’offre du consortium a été rejetée pour deux raisons principales.

Elle a indiqué que ASTL et ADL son dirigées respectivement par Mrinal Khadoo et Jean-François Rault et que c’est uniquement ce dernier qui a signé le « bid ». Elle a aussi fait ressortir que Jean-François Rault n’a pas soumis son CV et qu’il n’a pas les cinq ans d’expérience requise dans le système de dessalement dit de « reverse osmosis ».  Représenté par Me Gavin Glover, Senior Counsel (SC), le consortium a alors expliqué que Jean-François Rault est le mandataire du consortium et que le CPB a quand même accepté le « challenge » soumis par ce dernier… Il a aussi fait ressortir qu’elle ne peut rejeter son offre rien parce que les deux sociétés en « joint venture » ont deux directeurs distincts.

Quant à l’expérience de Jean-François Rault qui est remise en question par le CPB, l’IRP dit ne pas comprendre sa logique. Cet ingénieur a cumulé seize ans comme responsable de la sucrerie de Médine où il existe une unité de traitement utilisant le système de « reverse osmosis ». Pour l’IRP, le BEC n’aurait pas dû s’attarder sur la question du mandataire du consortium et ne comprend pas pourquoi elle ne veut pas prendre en considération l’expérience de Jean-François Rault chez Médine.

L’IRP déplore également que les conditions avancées par le CPB pour le design, l’installation et la mise en opération de deux stations de dessalement sont telles qu’aucun des dix soumissionnaires « passed all the evaluation and qualification criteria ». Pour lui, ces conditions étaient telle que « the use of numerous pass/fail criteria is bound to eliminate almost all, if not all bidders ».

 

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