Projet de fusion: GMLI et IBL approuvent le mariage

Les conseils d’administration d’IBL et de GMLI ont approuvé le projet de fusion. La balle est maintenant dans le camp des actionnaires. Malgré les potentiels doublons dans certains emplois, la direction d’IBL évoque des recrutements sans licenciements. Nouvelle étape dans le projet de fusion de deux des plus importants conglomérats du pays. Les conseils d’administration d’Ireland Blyth Limited (IBL) et de GML Investissement Ltée (GMLI) ont décidé de recommander la fusion des deux entités à leurs actionnaires respectifs. La prochaine étape est justement le vote des actionnaires lors d’assemblées générales, qui se tiendront en juin prochain. S’ils approuvent la fusion, celle-ci sera effective dès juillet 2016. Ce sera ensuite aux autorités concernées, dont notamment la Bourse de Maurice (SEM), d’avaliser la fusion. Le groupe GML compte un total de 300 entreprises si on additionne ses filiales et les compagnies dans lesquelles il est associé. Huit de ses entreprises sont dans le top 500 régional. Le groupe a généré un chiffre d’affaires de Rs 28,8 milliards lors de l’année financière 2014-2015. Au 30 juin 2015, les capitaux propres du groupe s’élevaient à Rs 28,8 milliards et ses actifs étaient estimés à Rs 51,7 milliards. De son côté, IBL est d’ores et déjà une filiale de GML depuis 2010. GMLI détient en effet 48,7 % d’IBL. Le groupe est côté à la SEM depuis 1994. Le groupe a généré un chiffre d’affaires de Rs 16 milliards et des profits de Rs 668 millions lors de l’année financière 2014-2015. IBL emploie plus de 6 000 personnes à Maurice et à l’étranger. « Cette fusion apportera une combinaison de forces et d’avantages stratégiques, qui permettront de renforcer la performance opérationnelle, la croissance du capital et les résultats financiers sur le long terme, et ce au bénéfice de l’ensemble des partenaires. Le nouveau groupe deviendra par conséquent plus résilient et diversifié sur le marché mauricien, avec des perspectives de croissance régionales et internationales ambitieuses », affirme Arnaud Lagesse, Chief Executive Officer (CEO) de GML. Des doutes subsistent sur les emplois au sein des deux groupes, notamment dans les activités où il existera des doublons à la suite de la fusion. Nous apprenons que des comités institués dans chacun des deux groupes travaillent actuellement pour analyser les impacts de la fusion. Par ailleurs, Yann Duchesne, CEO d’IBL, se veut rassurant. « Cette amalgamation permettra de tirer parti du capital humain des deux groupes et de leurs expertises dans différents secteurs d’activités. Cela nous donnera également un levier puissant pour attirer et retenir les talents nécessaires pour une expansion continue, tout en explorant de nouvelles opportunités et en optimisant certaines de nos activités existantes », déclare-t-il.