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Projet d’appartements à Baie-du-Tombeau : une construction qui fait polémique

Un drain est parallèlement aménagé. Mais est-il suffisant, se demandent les habitants. Les fouilles effectuées sur le terrain.

Un promoteur fait face à de la résistance pour la construction des appartements à Baie-du-Tombeau. Si   un habitant allègue que ce dernier en  
Burty habite Baie-du-Tombeau depuis quarante-huit ans. Il dit bien connaître un terrain marécageux qui se trouve à Beau-Rivage. Il a constaté qu’un promoteur a commencé à clôturer ce terrain pour construire des appartements, sur un passage naturel d’eau qui se jette à la mer. Il explique que l’eau provient d’une nappe souterraine de Morcellement Swan pour passer par Beau-Rivage avant d’aller se jeter dans la baie.

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Burty rappelle qu’il y a quelque temps, un premier promoteur avait déjà essayé de construire sur ce terrain avant de finalement laisser tomber le projet.

Burty insiste que les habitants des Morcellements Swan, Rouillard et Beau-Rivage vont beaucoup souffrir en période d’inondations lorsque la construction des appartements sera achevée. « Le canal qu’ils ont creusé pour évacuer l’eau est loin d’être suffisant. Ils ont même comblé le terrain », ajoute-t-il.

Pour en savoir plus, la rédaction d’Explik ou Ka s’est entretenue avec Sunael Purgus, le président sortant du conseil de district de Pamplemousses. « Je ne connais pas ce terrain, mais ce que je voudrais éclaircir, c’est qu’on ne peut pas construire sur tout ce qu’on appelle ‘wetlands’, canaux, rivières, ruisseaux, etc. Le rapport Ramsar précise que quand un terrain est marécageux, autrement dit des ‘wetlands’, il ne peut définitivement y avoir aucun développement. Un terrain marécageux est utile à l’environnement, il a sa raison d’être. À Maurice, on n’a aucun droit d’ériger une structure sur des ‘wetlands’. Les propriétaires des terrains avoisinants sont tenus de respecter une certaine distance qui les sépare des canaux, rivières, ruisseaux, etc. Il y a une loi en vigueur à ce propos et bien entendu, le but est de protéger l’environnement », a-t-il expliqué.

« Si quelqu’un procède à une extension, une construction ou à n’importe quel développement, il doit d’abord obtenir un Building and Land Use Permit. On ne l’obtient pas comme ça, il y a des procédures à respecter, des ‘clearances’ à obtenir des autorités. Par exemple, si quelqu’un construit près d’une rivière et qu’il doit la détourner, il faudra qu’il obtienne l’autorisation de la Cour suprême. Le ministère de l’Environnement impose par exemple l’Environmental Impact Assessment. Le conseil de district déterminera si le promoteur possède un permis valide, s’il construit selon le plan approuvé et s’il a obtenu toutes les ‘clearances’ des autres instances », ajoute-t-il.

La rédaction a pu s’entretenir avec le promoteur et chef du chantier en question, Yannish Gao. Il a déclaré être parfaitement conscient des appréhensions des habitants de la région. « Actuellement nous procédons à la construction d’un mur, la construction des appartements viendra après. Mais nous avons aussi prévu la construction des drains qui seront reliés au cours d’eau qui va se jeter à la mer. Ce qui sera d’un apport considérable lors de grosses pluies. Laissez-moi vous dire que, vu la topographie, les premiers à être affectés par les inondations, si elles ont lieu, seront nous ! Alors, c’est la raison pour laquelle nous allons nous concentrer sur l’évacuation des eaux de la pluie. C’est pour que personne n’en subit les conséquences. Je vous assure que nous avons tout bien étudié avant de démarrer le projet », a-t-il déclaré.

 

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