Economie

Produits de mer: quatorze sites identifiés pour l’aquaculture

Le ministère de la Pêche veut diversifier l’aquaculture. Quatorze sites ont été identifiés pour ce développement. Outre l’élevage de poissons, les autorités envisagent d’encourager celui de crevettes, de crabes, de concombres et d’huîtres. Une entreprise étrangère sera bientôt autorisée à élever des huîtres dans le lagon. Les sites qui seront consacrés à l’élevage en cages de produits de mer seront alloués à des petits entrepreneurs et à des sociétés coopératives de pêche. Les sites identifiés sont, entre autres, Grand-Baie, Flic-en-Flac, Rivière-Noire, Mahébourg, Grand-Port. Dans un premier temps, des alevins seront distribués gratuitement aux intéressés. Afin de vulgariser l’aquaculture, le ministère compte encourager les pêcheurs artisanaux à se regrouper en sociétés coopératives pour pouvoir s’occuper de ces cages flottantes. Les autorités  pensent  qu’avec une bonne gestion et avec l’appui scientifique et technique nécessaire, ce secteur devrait être en mesure de produire quelque 39 000 tonnes de poissons annuellement. Un représentant d’une société coopérative de pêche trouve cependant que le lagon autour de l’île ne se prête pas à l’aquaculture à grande échelle. Il est d’avis que les autorités devraient accorder  priorité à l’exploitation de notre vaste zone économique exclusive pour la pêche industrielle. Prem Koonjoo, ministre de la Pêche, précise qu’une formation à la préservation et à la commercialisation des produits de la mer, selon les normes internationales, sera dispensée aux pêcheurs. « Des  recherches spécifiques seront effectuées pour améliorer la croissance, la productivité, la compétitivité et la durabilité environnementale de l’aquaculture. De telles recherches seront  également le fer de lance du développement pour la culture de concombres de mer, de crevettes, d’huîtres et de crabes », dit-t-il. Le ministre ajoute que des entreprises étrangères sont intéressées à se lancer dans l’aquaculture à Maurice. Mohamedally Lallmohamed, un porte-parole du syndicat des pêcheurs, soutient de son coté que l’aquaculture n’a pas sa raison d’être à Maurice. Selon ce dernier, le pays ne dispose pas de vastes lagons. « On doit exploiter l’océan, car notre zone économique exclusive est très étendue. Au lieu de lancer des projets dans le lagon, le gouvernement doit au contraire investir dans des nouveaux bateaux et de ce fait on aura plus de pêcheurs », affirme-t-il.
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