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Production vivrière : les planteurs craignent une éventuelle sécheresse prolongée 

En cas de sécheresse prolongée, l’arrosage des plantes deviendra difficile

La station météorologique de Vacoas prévient que le pays pourrait faire face à une sécheresse prolongée et sévère cette année. Ce qui aurait des conséquences désastreuses pour la production vivrière. C’est un problème récurrent pour les planteurs. La saison estivale, étant le plus souvent déficitaire en pluie, les planteurs de légumes subissent, chaque année, un grave problème de fourniture d’eau. 

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« Avec une sécheresse prolongée, cette année, c’est sûr que la situation sera catastrophique pour la production vivrière », affirme le secrétaire de la Small Planters Association, Kreepalloo Sunghoon. Il explique qu’un planteur a besoin d’au moins 10 mètres cubes d’eau par jour (50 barils) par arpent s’il cultive des légumes fins et un peu moins pour les autres légumes comme la bringelle et le piment, entre autres. Cela, car il peut effectuer un arrosage en alternance. 

« Toutefois, si la sécheresse se prolonge, tôt ou tard, la pénurie d’eau se fera sentir dans toutes les plantations. D’autant plus que durant cette période, l’Irrigation Authority réduit drastiquement sa fourniture d’eau aux planteurs », souligne-t-il. Pour le porte-parole des petits planteurs, les autorités doivent trouver des solutions à long terme pour résoudre le problème de fourniture d’eau aux planteurs pendant l’été. À cet effet, il préconise un investissement massif dans un système d’irrigation moderne, capable de limiter autant que possible le gaspillage d’eau et mis à la disposition des planteurs à des prix accessibles. Il lance aussi un appel pour que les tuyaux de l’Irrigation Authority soient réparés pour éviter les fuites d’eau. Il souhaite également la construction de réservoirs destinés uniquement aux besoins agricoles. 

De plus, Kreepalloo Sunghoon soutient que l’absence de pluies durant cette période, affecterait les arbres fruitiers, notamment les litchis, manguiers, longaniers, qui ont besoin d’une grande quantité d’eau pour le bon développement de leurs fruits. De son côté, le directeur du Mo uve me nt Auto s u f f i s a nc e Alimentaire (MAA), Eric Mangar, explique que le fumier qui retient l’eau autour de la plante, peut aider à résoudre partiellement une pénurie d’eau. D’où son appel pour que le pays se tourne davantage vers l’agriculture intégrée. À cet effet, il explique qu’une partie du terrain peut être utilisée pour l’élevage et l’autre partie pour la culture de légumes. En outre, les déchets des animaux peuvent être utilisés comme engrais pour les plantes. Il propose aussi la construction de réservoirs pour les besoins exclusifs des planteurs. 

Pour le directeur du MAA, les autorités doivent encourager davantage la population à avoir son propre potager afin que le pays puisse faire face à un éventuel manque de légumes durant une période de sécheresse prolongée. Banita Naraina, présidente de la Palma Water Users Cooperative Society, avance que les planteurs de la région, qui utilisent une nappe souterraine pour les besoins d’irrigation, n’auront pas de problème. Ce, aussi longtemps que l’eau est à un niveau satisfaisant. « Toutefois, en cas de sécheresse prolongée, nous serions contraints de réduire notre utilisation en eau », dit-elle.

 

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