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Procès en réclamation de Rs 75 M : l’État dément toute action policière répressive contre Laina Rawat

Laina Rawat Laina Rawat réclame Rs 75 millions de dommages.

Le procès en réclamation intenté par Laina Rawat, a été appelé, le jeudi 28 février 2019 en Cour suprême. L’État, le commissaire de police, Mario Nobin, et l’ACP Heman Jangi ont déposé une défense commune face à la réclamation de Rs 75 millions de dommages. Ils reviennent sur la détention de la troisième fille de Dawood Rawat le 2 juin 2015.

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«Laina Rawat a été arrêtée, provisoirement inculpée, et détenue par la police sur soupçon raisonnable ». C’est ce que fait valoir l’État dans un document déposé par Me Verna Nirsimloo, Chief State Attorney en Cour suprême le jeudi 28 février 2019.  C’était à l’appel du procès intenté par la troisième fille de Dawood Rawat, ancien patron du défunt groupe BAI. Celle-ci réclame Rs 75 millions de dommages à l’État, au commissaire de police (CP) Mario Nobin et à l’ACP Heman Jangi. Les trois sont cités comme défendeurs dans sa plainte.

L’affaire a été appelée devant la Master and Registrar, Renuka Dabee. Me Verna Nirsimloo, qui représente les défendeurs, a déposé un document en guise de défense face à la réclamation. L’État invite la Cour suprême à rejeter la plainte de Laina Rawat. L’affaire a été renvoyée au 16 mai 2019.

« Fouille inutile »

Dans sa plainte rédigée par Ayesha Jeewa, avouée, Laina Rawat livre sa version des tribulations ayant suivi le démantèlement du groupe BAI. Elle fait valoir dans sa plainte être « une victime directe de la mise sous administration judiciaire des entreprises de la BAI », car elle a perdu son emploi du jour au lendemain. En outre, elle ne pouvait plus accéder à son compte bancaire à la Bramer Banking Corporation Ltd et a perdu les actions qu’elle détenait dans ladite banque.

Laina Rawat déplore le fait qu’elle ait été arrêtée par le Central Criminal Investigation Department (CCID) et détenue au Moka Detention Centre le 1er juin 2015. Trois accusations provisoires avaient été déposées contre elle au tribunal de Curepipe : usage frauduleux de biens de la compagnie, blanchiment d’argent et entente délictueuse. Ces accusations ont été rayées le 25 avril dernier. L’interdiction de voyager qui pesait sur elle a été levée le même jour.

Au centre de détention de Moka le 1er juin 2015, elle déclare a voir reçu l'ordre de se déshabiller complètement devant les femmes policières en service. « Il y avait des caméras dans la chambre. Ils m’ont demandé de m'accroupir nue avant que je ne sois mise en cellule. Cette fouille était inutile et visait à me rabaisser », a soutenu Laina Rawat dans sa plainte.

Le lendemain matin, le 2 juin 2015, elle a demandé sa brosse à dents et le droit de se doucher avant de se rendre au CCID, une policière, lui a ordonné de nettoyer le sol de la cellule et le couloir du côté féminin avant de lui donner sa brosse à dents.

Dans le document déposé par les défendeurs, l’État nie toute action policière répressive. « La police a dû enquêter sur une fraude financière massive de plusieurs milliards de roupies, perpétrée au détriment de plusieurs investisseurs et titulaires du plan de Super Cash Back Gold et Bramer Assets Management. La décision de la fouiller minutieusement avant qu'elle ne soit placée en cellule était conforme aux consignes de la police en matière de garde à vue des prisonniers. Cet exercice vise à garantir que le détenu ne porte aucune marque de violence sur son corps », souligne le document.

 

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