Ainsi, les prix du bouc et du mouton vont baisser. Comment le gouvernement a-t-il pu faire baisser ces prix ? Les prix ont-ils baissé à l’importation?
Nous n’avons aucune information que tel serait le cas. Pourquoi et comment la firme importatrice de ces animaux qui est Socovia fera-t-elle pour rentabiliser cette transaction si les prix n’ont pas baissé à l’importation? Le gouvernement paie-t-il un prix politique à Socovia? Car, avouons-le, une baisse de 33%, (le mouton de Rs 300 à Rs 200 le kilo et le bouc de Rs 300 à Rs 185 le kilo) est très forte et elle représente un manque à gagner énorme pour toute entreprise qui consentirait à une telle baisse du prix de ses produits.
Plus grave encore est le sort réservé aux petits éleveurs locaux dans cette démarche du gouvernement visant à baisser les prix de la viande au profit des consommateurs. Ces éleveurs qui espéraient vendre leurs bêtes à de bons prix à la fin de l’année, soit environ Rs 9 000 pour un bouc, seront obligés de le céder à Rs 5 000 qui sera le prix d’un bouc importé. Quel avenir pour eux ?
Cette histoire de baisse des prix de la viande, initiée avec la dernière fête Eid-ul-Adha, ne se termine pas ici. Il y a le prix du poulet qui a été augmenté, il y a quatre mois, de 6 % «en catimini» et sans que les coûts de production n’aient augmenté. Au contraire, le prix de l’alimentation du poulet que sont le maïs et le soja est en baisse dans le monde. Il n’y a pas eu, non plus, de hausse du coût de la main-d’œuvre, encore moins du transport ou de l’électricité. Au contraire, les prix du carburant ont baissé, mais ceux du poulet ont, eux, augmenté.
Pour ne pas frustrer et mettre en colère les consommateurs de poulet, le ministre annonce en grande pompe que les prix du poulet seront en « promotion » pendant la période des fêtes. Comme si M. Gungah est en train de faire de la promotion pour le secteur privé. Il annonce des «promotions» de Rs 30/Rs 40 sur le kilo du poulet, mais qui veillera à cela ? La Consumer Affairs Unit (CAU) avec son maigre personnel et en cette période de fin d’année ?
M. Gungah est-il en train de leurrer les consommateurs de poulet ? Il dit aussi que le National Price Consultative Council (NPCC) travaille sur le poulet. Il essaie de nous faire croire que les prix vont baisser dans un proche avenir. Le ministre Gungah, sait-il que le NPCC ne travaille pas sur le poulet parce que les producteurs ne veulent pas entendre une baisse des prix de ce produit ? Sait-il aussi que le NPCC attend une réunion avec le ministre, depuis deux mois déjà, afin de pouvoir reprendre cette question, comme évoquée par un des deux représentants des consommateurs au NPCC ?
Sept réunions après sa création, le NPCC, nous semble-t-il, peine à décoller. Son président et ses membres sont-ils en train de « koz kozé » seulement au grand plaisir du ministre Gungah ? Ce dernier estime que le NPCC effectue un travail formidable. Quelle flatterie! Mais d'autres trouvent que ce serait mieux de fermer cette organisation qui n'a aucun agenda de travail et qui ne dispose d'aucun guideline pour opérer. Nous sommes de cet avis.
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