La Private Notice Question de la semaine dernière portait sur des cas de mauvaise gestion décriés à la Mauritius Cane Industry Authority. Le ministre de l’Agro-industrie a répondu que le licenciement d’un Internal Control Officer était justifié en raison de performances insatisfaisantes et validé par l’Employment Relations Tribunal. Or, le jugement du tribunal est nuancé, indiquant le contraire.
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«C’est pour cette raison valable que cette personne en particulier a été licenciée, car elle ne remplissait pas ses fonctions au satisfecit de la direction. C’est pourquoi elle a été licenciée ! Bien sûr, elle est allée devant le tribunal (Employment Relations Tribunal ; NdlR) pour que son cas soit examiné, mais le tribunal a donné raison à la direction pour le licenciement. Maintenant que cette affaire est derrière nous, des actions ont déjà été lancées pour recruter un nouvel Internal Control Officer. » C’est la réponse donnée par le ministre de l’Agro-Industrie, Mahen Seeruttun, au leader de l’opposition Arvin Boolell. C’était lors d’une Private Notice Question la semaine dernière, portant sur des cas de mauvaise gestion à la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA).
Le ministre de l’Agro-Industrie a affirmé qu’aucun cas de mauvaise gestion n’avait été rapporté au conseil d’administration ou au ministère pour l’année 2023 et depuis janvier 2024. Cependant, lors des questions supplémentaires, le ton est monté entre le leader de l’opposition et le ministre lorsque la situation contractuelle de l’Internal Control Officer de la MCIA a été abordée.
Mahen Seeruttun a confirmé que ce dernier avait été nommé il y a quelques années, mais qu’en raison de ses performances insatisfaisantes, il a été licencié. Ce n’est qu’après que l’officier a eu recours à l’Employment Relations Tribunal (ERT) que celui-ci a confirmé la justesse du licenciement par la direction et la MCIA.
Le ministre a avancé que le tribunal a approuvé la décision de la direction de licencier cet officier. Or, une analyse approfondie du jugement présente une version différente de celle présentée par Mahen Seeruttun. « Le Tribunal n’avait pas d’autre choix que de conclure que le licenciement du requérant par le défendeur est injustifié. Par conséquent, la réintégration du requérant est justifiée. Le Tribunal doit maintenant déterminer s’il peut ordonner que le requérant soit réintégré à son ancien poste de Principal Internal Auditor à la MCIA », est-il indiqué dans le jugement.
Après avoir constaté que la relation entre l’employeur et le travailleur a été rompue, et ce malgré les preuves du requérant démontrant que le lien de confiance subsiste toujours, l’ERT a conclu que la relation entre le requérant et le défendeur a été irrémédiablement rompue. Par conséquent, le tribunal ne peut pas rendre d’ordonnance de réintégration en faveur du requérant. L’ERT peut seulement ordonner que le requérant reçoive une indemnité de départ.
Dans une déclaration accordée au Défi Quotidien, Arvin Boolell a affirmé que le ministre avait été induit en erreur par le directeur général de la MCIA. Selon le leader de l’opposition, tous les auditeurs internes qui travaillent avec diligence et qui ne se plient pas aux caprices du gouvernement en place sont contraints de démissionner ou sont victimes de campagnes de diffamation.
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