Un détenu à la prison de Beau-Bassin a été jugé coupable d’avoir mis le feu dans sa cellule et d’avoir causé des dommages. La sentence sera prononcée le 8 mars 2019 par la juge Adeelah Hamuth.
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Jean Steward Randamy, un jeune de 24 ans et domicilié à Riambel, faisait l’objet de poursuites pour « damaging public property ». Le délit s’était produit le 3 octobre 2016 à la prison de Beau Bassin.
Selon l’acte d’accusation, il était accusé d’avoir mis le feu à un tas de journaux se trouvant dans sa cellule. Les flammes avaient ensuite endommagé la peinture et le sol de la cellule. Il a été reconnu coupable du délit le 28 février 2019 par la juge Adeelah Hamuth. La sentence sera prononcée le 8 mars 2019.
L’accusé était en détention préventive à la prison de Beau-Bassin depuis décembre 2015. Le 30 août 2016, il avait été puni et transféré dans une cellule séparée située dans le Block F de l’institution pénitentiaire. C’est dans la soirée du 3 octobre 2016 que le feu a éclaté dans la geôle du détenu.
La cellule avait été passée au peigne fin après l’incident et des bâtonnets d’encens partiellement brûlés avaient été retrouvés. Le Senior Forensic Scientist avait conclu que c’était un acte prémédité commis en l’absence de détecteurs de feu.
La cour a noté que Peroumal Veeren se trouvait dans la cellule attenante à celle du détenu Randamy. Le jour fatidique, les deux hommes avaient tous deux affirmé qu’ils étaient malades et qu’ils attendaient la visite d’un médecin. Ils devaient ensuite être transportés à l’hôpital de la prison. Le nécessaire avait été fait pour les escorter. Or, le feu a éclaté alors que les gardiens escortaient Peroumal Veeren hors de sa cellule. L’accusé avait alors été promptement évacué. Un gardien avait éteint le feu avec une bouteille d’eau et l’accusé avait été emmené à l’hôpital pour des traitements.
Un des gardiens de service le jour fatidique a témoigné que l’accusé avait bien calculé son coup de façon à ce que l’incident coïncide avec le temps où Peroumal Veeren sortirait de sa cellule. Or, l’accusé a réfuté ces allégations, affirmant qu’ils étaient tous deux dans leurs cellules respectives quand le feu a éclaté.
Dans son verdict, la magistrate a souligné que Jean Steward Randamy n’a pas fourni d’explications précises concernant la façon dont l’incident s’est produit. Dans un premier temps, il avait refusé de répondre aux questions de la police. Il a déclaré n’avoir jamais refusé mais avoir dit qu’il dirait tout au tribunal.
La magistrate a conclu que l’accusé a tenté de détourner les allégations formulées à son égard en apportant des détails sans importance à cette affaire. La cour a ainsi statué que cet incident n’était pas accidentel vu que les journaux étaient placés de façon à prendre feu pour que la fumée attire l’attention des gardiens.
La cour a aussi noté que le feu a éclaté au moment opportun et loin de l’accusé afin de le protéger de toute blessure. C’est pour cette raison que Jean Steward Randamy a été jugé coupable de « damaging public property ».
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