Le rapport du Pay Research Bureau sera rendu public le 31 mars prochain. À un mois de la publication du document, l’appréhension gagne les syndicalistes de la Fonction publique.
Les dirigeants des principales fédérations syndicales dénoncent une certaine opacité au niveau du Pay Research Bureau (PRB). Ils s’insurgent contre cet organisme qu’ils disent n’a engagé aucune discussion sur les soumissions du ministère de la Fonction publique sur les conditions de travail avec eux à ce jour.
« C’est notre principale crainte », soutient Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du secteur public (FSSP). Il s’insurge contre le PRB qui, dit-il, a gardé secrètes les soumissions du ministère de la Fonction publique sur les conditions de travail.
« D’habitude, le PRB discute avec les fédérations syndicales sur les soumissions du ministère de la Fonction publique, ce qui n’a pas été fait cette année », s’indigne le président de la FSSP.
Une situation qui inquiète également Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Services & Other Unions (FCSOU). « Je souhaite que les recommandations du PRB ne soient pas au détriment des fonctionnaires. »
De son côté, Radhakrishna Sadien, président de la Government Services Employees Association (GSEA), considère que les négociations tripartites n’existent plus dans la Fonction publique. Il craint que le gouvernement n’utilise le PRB comme un tremplin pour partager son agenda et mettre ainsi les fonctionnaires devant le fait accompli.
L’âge de la retraite
Narendranath Gopee se prononce pour un retour de l’âge de la retraite à 60 ans, mais avec option que les fonctionnaires puissent travailler jusqu’à 62 ou 65 ans. Le président de la FCSOU avance plusieurs raisons pour soutenir l’âge de la retraite à 60 ans. Il parle d’une vie sociale après la retraite, du recrutement des jeunes dans la Fonction publique et des fonctionnaires qui perdent une partie de leurs contributions au plan de pension après 60 ans. Le président de la FCSOU reconnaît aussi le droit des fonctionnaires de travailler jusqu’à 65 ans, ayant contracté des emprunts bancaires pour l’éducation supérieure de leur progéniture ou pour la construction de leurs maisons. Rashid Imrith prône un statu quo en ce qui concerne l’âge de la retraite. Le président de la FSSP avance que sachant qu’ils pourront travailler jusqu’à 65 ans, des fonctionnaires ont contracté des emprunts et qu’ils auront quelques années supplémentaires pour les rembourser. Ramener maintenant l’âge de la retraite à 60 ans va chambouler tous leurs plans de remboursement, souligne-t-il.Pension des députés
Pour Radhakrishna Sadien, il faut aussi étendre le mandat des parlementaires après l’extension de l’âge de la retraite à 65 ans pour qu’ils soient éligibles à une pension. « Ce serait discriminatoire si les fonctionnaires devaient obligatoirement travailler jusqu’à 65 ans pour avoir droit à une pension alors qu’il suffit qu’un parlementaire complète deux mandats pour avoir droit à une pension à vie », soutient-il.Medical Scheme
Les dirigeants syndicaux craignent l’introduction d’un ‘Medical Scheme’, où les fonctionnaires contribueront à 100 %. Du côté du ministère de la Fonction publique, on laisse toutefois entendre qu’on est toujours au stade de discussion. La même source précise que ce régime d’assurance médicale pourrait être optionnel. Les fonctionnaires pourraient être remboursés de leurs contributions s’ils n’ont pas opté pour ce ‘Medical Scheme’.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !