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Pravind Jugnauth: «Nous pouvons contenir les dépenses dans la limite autorisée»

Le ministre des Finances Pravind Jugnauth
Le Supplementary Appropriation (2015-2016) Bill a été approuvé le mardi 31 mai au Parlement pour une somme de Rs 4,1 milliards. C’est le premier projet de loi présenté par Pravind Jugnauth en sa capacité de nouveau ministre des Finances. L’objectif est de couvrir des dépenses supplémentaires effectuées durant l’année financière 2015-2016. D’abord, comme l’a expliqué le ministre des Finances, provision a été faite pour le paiement du rapport du Pay Reseach Bureau (PRB) et du boni de fin d’année qui s’élève à Rs 3 milliards par an. « An amount of Rs 1,4 billion is required for the first six months, as the end-of-year bonus will be paid in the second half of the year », fait-il comprendre. Pravind Jugnauth a soutenu que Rs 1 milliard est nécessaire pour le paiement de la basic retirement pension jusqu’à la fin de la présente année fiscale. Il explique que cette somme s’est avérée nécessaire suivant la hausse de Rs 250 de la pension de vieillesse. Il parle aussi d’une under-provision de Rs 715 millions pour l’année financière 2015-2016. Il explique cette under-provision par le fait que début 2015, la provision budgétaire du ministère de la Sécurité sociale a été préparée en se basant sur le fait que certaines réformes allaient être effectuées suivant une étude du Fonds monétaire international (FMI). Le rapport a été soumis en juin 2015 et les réformes n’ont pu être appliquées durant l’année financière 2015-2016. Ce qui explique ces Rs 715 millions supplémentaires. Ce budget supplémentaire fait aussi provision pour des equity investments de Rs 3,053 milliards au sein de la National Commercial Bank, la Mauritius Post Cooperative Bank et la MauBank Holdings Ltd. Pravind Jugnauth parle aussi des dépenses de Rs 100 millions pour l’organisation des élections municipales en juin 2015. Il estime que malgré ces dépenses additionnelles de Rs 4,1 milliards, il peut contenir les dépenses gouvernementales dans la limite autorisée de Rs 92 milliards.  
 

Réactions

Reza Uteem: « Une fois de plus, on est mis devant le fait accompli »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"6943","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-11031","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Muhammad Reza Cassam Uteem"}}]]Le député du MMM Reza Uteem ne cache pas sa déception. Il fait ressortir qu’une fois encore, le Parlement est appelé à voter pour des dépenses qui ont déjà été effectuées : « Encore une fois, nous avons été mis devant un fait accompli. » Il déplore qu’aucune mention n’ait été faite des effets qu’auront ces dépenses additionnelles sur la dette publique qui s’est détériorée en 2015. Il attire l’attention sur le fait que pour juin 2016, la dette publique était estimée à 65 % du PIB. Le député de l’opposition a aussi critiqué le fait que le ministre des Finances n’a pas dit si la somme attribuée pour le paiement du PRB inclut aussi les augmentations salariales accordées au Premier ministre, les ministres et autres parlementaires et dignitaires de l’état. Il s’est aussi montré très critique envers la MauBank : « I know that the hon. Minister of Finance and Economic Development will be busy with the Budget, but I will urge him to come and have a revised look into that Maubank because otherwise taxpayers will keep on footing the bill for many years to come. » [row custom_class=""][/row]

Vishnu Lutchmeenaraidoo: « L’ancien gouvernement n’a rien fait pour réduire la dette publique »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14526","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-24243","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"264","alt":"Vishnu-lutchmeenaraidoo"}}]]Lors de son intervention, le ministre des Affaires étrangères Vishnu Lutchmeenaraidoo, qui occupait précédemment le portefeuille des Finances, a réfuté les arguments avancés par le député Reza Uteem sur la dette publique. « You have been using the calculation of public debt as defined by the international norms while we have been committed since 2008 to reduce the national debt to 50 %. » Il dit regretter que l’ancien gouvernement n’ait rien fait pour réduire la dette publique. Ce qui explique qu’en décembre 2014, elle était toujours à 54,2 %. Il attribue la hausse de la dette publique, ces deux dernières années, à l’affaire BAI. Parlant de la MauBank, l’ancien ministre des Finances a parlé d’une « situation dramatique », car deux banques, soit la Bramer Bank et la MPCB, étaient au bord de l’effondrement. « We inherited an MPCB that was heavily indebted. » Il explique que le Cash Adequacy Ration de ces deux banques était de moins de 3 % sur un minimum de 10. Il y avait peu de chance que ces deux banques survivent, dit-il. Il ajoute que la fusion de ces deux banques n’a pas été facile. « You can’t merge two dead ducks and get them to live unless you inject money. But, to inject money, then you need to have faith in it and this is what we had, faith. » Il reconnaît que les deniers publics ont été utilisés, tout en ajoutant qu’ils ont servi à sauver 750 emplois. [row custom_class=""][/row]

Shakeel Mohamed: « Le gouvernement blâme l’ancien régime pour cacher son incapacité »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14399","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-23958","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Shakeel Mohamed"}}]]Le parlementaire rouge attire l’attention sur le fait que les membres du gouvernement ne cessent de rejeter toutes les fautes sur l’ancien régime. « Soon, it is going to be two years, and this government is going to go and say: it is the previous regime. » Il estime que les membres du gouvernement ne cessent de le dire pour cacher leur incapacité à honorer leurs promesses électorales. [row custom_class=""][/row]

Paul Bérenger: « La réduction des investissements gouvernementaux fait stagner la croissance »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14396","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-23955","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Paul B\u00e9renger"}}]]Pour le leader de l’opposition Paul Bérenger, le déficit budgétaire est sous contrôle, soit 3,5 %, mais cela se fait au détriment du Capital Expenditure. Il estime que la réduction des investissements publics est la principale raison derrière la stagnation de la croissance à moins de 4 %. Il s’est aussi attardé sur la révocation de la licence de la Bramer Bank. Il a aussi exprimé ses inquiétudes sur la dette publique qui est à 65 %.
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