Poursuivi devant la cour intermédiaire pour pédophilie, Joseph Marie Louis Michel de Ravel de l’Argentière, cadre habitant Tamarin, a été appelé par la défense à témoigner le mercredi 15 novembre 2017. Il a soutenu que la plupart de ses victimes étaient consentantes et que ce n’était que des jeux pour lui.
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Le présumé pédophile, Michel de Ravel de l’Argentière, 57 ans et habitant Tamarin, a été appelé le mercredi 15 novembre 2017 à la barre des témoins. C’était dans le cadre du procès qui lui est intenté pour pédophilie. Le prévenu a plaidé coupable à 14 des 21 accusations d’attentat à la pudeur sur des enfants de moins de 12 ans. Huit victimes avaient porté plainte contre lui à la police.
S’il a admis les chefs d’accusation concernant cinq des filles âgées au moment des faits entre 5 à 13 ans, Michel de Ravel de l’Argentière a cependant démenti avoir commis des attouchements sur trois autres fillettes. Pour certaines victimes, les attouchements ont été commis à plusieurs reprises. D’où le nombre d’accusations.
Aujourd’hui, la plupart des victimes sont âgées d’une vingtaine d’années. Elles accusent Michel de Ravel de l’Argentière d’avoir abusé de leur innocence alors qu’elles n’étaient que des enfants. Elles allèguent que le prévenu profitait du fait qu’il était l’ami de leurs parents ou d’autres membres de leur famille pour les emmener chez lui et pour leur faire subir des actes sexuels. Ce n’est que plusieurs années plus tard que les victimes ont porté plainte à la police.
Mercredi, le prévenu a été contre-interrogé par Me Roshan Santokhee, représentant de la poursuite. Michel de Ravel de l’Argentière a avancé avoir été lui-même victime d’attouchements sexuels dans son enfance. Il dit avoir réalisé cela après avoir consulté un psychologue. Pour les cas où il a admis les faits reprochés, l’accusé a déclaré en cour que : « elles étaient consentantes, c’était des jeux. Je n’ai jamais voulu que ces filles souffrent. » Il a reconnu avoir dans un cas placé les fesses d’une des fillettes sur un appareil à massage et, dans un autre cas, avoir baissé la culotte d’une des victimes pour « regarder des fesses ». Il a aussi concédé avoir fait « enn ti gate » à la fille de son ancienne maîtresse. La défense a aussi appelé à la barre Charlotte Common qui s’occupe d’un programme pour les victimes d’abus sexuels. Celle-ci a soutenu que le prévenu a suivi une thérapie de cinq ans avec elle et qu’il est « guéri ». L’affaire a été ajournée au 7 février 2018 pour les plaidoiries.
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