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Post marée-noire : l’efficacité et la rapidité de la Santé mises en cause par «The Lancet»

L’efficacité et la rapidité de réponse des services de santé publique est remise en question. Cela après l’épisode de la marée noire provoquée par le naufrage du Wakashio à Pointe-d’Esny.

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Dans un article publié par « The Lancet », récemment, des experts mauriciens ont réclamé une étude d’impact sur la santé de ceux affectés par le déversement d’hydrocarbures, notamment des habitants, professionnels de la mer et volontaires, entres autres. 

Ce document met en avant des lacunes au niveau des services de santé publics surtout lorsqu’il s’agit de la santé mentale. 

Dans cet article, la psychologue clinicienne Astrid Koenig souligne le manque de spécialistes en psychologie dans les services de santé publique : 8 psychologues cliniciens pour une population de plus d’un million d’individus. Aucun dispositif n’a été mis en place pour soutenir ceux qui sont affectés, selon ce document. 

Les risques de détresse psychologique chez les habitants et travailleurs affectés peuvent varier entre colère, angoisse, tristesse, culpabilité, ou encore un stress post-traumatique. Mais ils ne sont pas les seuls concernés. Les volontaires peuvent aussi souffrir de ces symptômes, dépendant de leurs implications.

L’équipe médicale de la Diagnos Clinique a constaté des symptômes aigus chez ceux qui ont aidé à enlever le mazout des eaux contaminés. Détresse respiratoire, yeux qui brûlent, ainsi que d’autres effets neurologiques tels que des nausées et des vertiges ont été rapportés par des volontaires. Certains ont confié avoir été dans un état de confusion et avoir eu beaucoup de difficulté à se concentrer. 

À savoir que le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal avait déclaré le 20 août dernier que les symptômes que présentaient les habitants étaient bénins et qu’ils n’étaient pas directement liés à la fuite d'hydrocarbure. 

Le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano, a, lui annoncé, vendredi dernier au Parlement qu’une étude d’impact global serait menée après ce drame écologique. 

Les spécialistes des services de santé réclament, eux, une étude d’impact axée cette fois-ci sur un suivi étroit de l’état de santé de la population, surtout étant donné les effets encore mal connus sur le long terme du mazout, une substance considérée comme cancérigène.

 

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