Face au compte à rebours pour rembourser les détenteurs de police d’assurance Super Cash Back Gold et de produits de la Bramer Assets Management Ltd, l’Etat envisage de ‘cash in’ sur la National Insurance Company. Selon les dernières indications, l’option SICOM est de retour sur la table. La firme Mazars de Kriti Taukoordass a été sollicitée pour un Express Business Review de la NIC.
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À l’approche de l’échéance pourle remboursement des détenteurs de polices d’assurance Super Cash Back Gold et de la Bramer Assets Management Ltd prévue le 30 juin 2017, et avec la pression d’une grève de la faim entamée au Jardin de la Compagnie, l’Etat considère les options en vue de ‘cash in’ sur la National Insurance Company. Dans cette perspective, les services de la firme Mazars de Kriti Taukoordass ont été retenus pour un Express Business Review de la NIC afin de présenter le dossier au gouvernement dans les plus brefs délais.
L’option d’un rachat par la State Investment Corporation of Mauritius (SICOM), parmi d’autres possibilités, est actuellement étudiée par le gouvernement. Cette démarche auprès de la SICOM nous a été confirmée par le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Sudhir Sesungkur. « Nous avons quatre ou cinq options dont le rachat de la NIC par la SICOM, mais rien est finalisé pour l’heure. On verra ce qui est le plus avantageux pour tout le monde », nous a-t-il déclaré.
Au temps de Roshi Bhadain à la Sicom Tower à Ebène, cette option avait été évoquée et débattue à plusieurs niveaux à l’Hôtel du gouvernement avec le leader de l’opposition, à cette époque, Paul Bérenger, s’opposait farouchement à cette idée. D’ailleurs, la question avait été soulevée en mars 2016 à l’Assemblée nationale. L’ancien ministre des Services financiers, Roshi Bhadain, laissait entendre que plusieurs experts ont travaillé sur la situation de la NIC, notamment les firmes QED Actuaries, BDO et Deloitte, entre autres.
Des offres avaient été formulées à la SICOM ainsi qu’à la SBM Holdings à cette époque. Sauf que ce qui était faisable à l’époque parait désormais compliqué, surtout après la conclusion du deal Apollo Bramwell et Ciel Healthcare qui a eu un impact négatif conséquent sur la valeur de la compagnie d’assurance NIC.
Une clause spécifique stipule que la NIC ne pourra se défaire du bâtiment de la clinique pendant une période de moins de dix ans et qu’elle percevra une location annuelle de Rs 60 millions, ce qui représente un faible retour sur l’investissement. Le chiffre varie entre 2 et 3%. Ces deux facteurs sont en contradiction avec les Investment Concentration Limits imposées par la Financial Services Commission.
D’autant plus que la SICOM aurait d’autres contraintes telles que son incapacité d’investir plus de 5% de ses actifs dans une autre compagnie. La SICOM peut donc se retrouver dans une situation de Non-Compliance en raison des conditions du deal Apollo-Ciel Healcare, ce qui mettrait en péril les clients de la compagnie d’assurance d’Etat. Avec les diverses options envisagées par le gouvernement, une décision sur la NIC devrait intervenir dans pas longtemps.
Nous avons vainement tenté d’avoir la version de Kriti Taukoordass de la firme Mazars pour sa version des faits.
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