Le départ de Kalyanee Juggoo du Parti travailliste (PTr), mercredi, a été une onde de choc pour ses partisans. Ces derniers, habitant la circonscription Port-Louis Nord/Montagne-Longue, soutiennent que l’ex-secrétaire général du PTr avait été mise à l’écart depuis 2019.
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«Kalyanee Juggoo vouait une fidélité sans faille pour le PTr. Mais on lui a fait comprendre qu’elle n’avait plus sa place au sein du parti depuis 2019. Il y a eu des tentatives pour l’évincer. Elle avait d’abord été privée d’une investiture lors du scrutin de novembre 2019 », avance une activiste de Kalyanee Juggoo. L’intervenante va plus loin dans ses propos, en soulignant que l’ancienne PPS du PTr était « mise à l’écart » lors de certaines fonctions du parti. Se sentant à bout, elle a fini par claquer la porte du PTr. Dans sa lettre de démission, rappelons-le, Kalyanee Juggoo a évoqué l’humiliation et le manque de considération envers elle et les femmes en général ainsi que l’inaccessibilité et le manque de considération au sein du parti.
Selon ses partisans, Kalyanee Juggoo faisait du social à travers le pays en aidant ceux dans le besoin. Cela explique la création du ‘Mouvement Solidarité Femmes’. Une association, réunissant environ 75 femmes, qui aidait ceux au bas de l’échelle.
« Kalyanee Juggoo a été l’un des plus fidèles lieutenants du PTr. C’est une femme qui ne prend aucune décision à la légère. Mais une fois sa décision prise, elle ne fait jamais marche arrière », indique-t-on. Jennifer Alexandre est une des proches collaboratrices de Kalyanee Juggoo.
« Je l’ai vu défendre le Dr Navin Ramgoolam sur le terrain peu après l’arrestation de l’ancien PM », dit-elle. « Je suis convaincue, poursuit Jennifer Alexandre, que Kalyanee Juggoo est partie avec un grand regret. Je la considère comme étant mon amie, ma sœur », dit l’intervenante. Kalyanee Juggoo, elle, explique qu’il y a plusieurs raisons derrière sa démission, notamment un manque de respect et de considération à son égard.
« Il y a l’inaccessibilité et le manque de communication. Je pouvais démissionner, mais je ne l’ai pas fait, car le leader était souffrant. Il est maintenant temps pour moi de partir » a-t-elle souligné. Que fera-t-elle ? Elle compte donner plus de renseignements ce jeudi. « Je ne compte pas arrêter ma carrière de politicienne. Je suis encore jeune et j’ai encore toute ma force », dit-elle.
L’ex-députée de la circonscription No 4 a claqué la porte du PTr après 35 ans de fidélité au parti. Elle est connue pour être une fidèle parmi les fidèles. À ses débuts au PTr, elle était secrétaire administrative adjointe, puis elle est devenue membre du bureau politique et secrétaire générale. En 2005 , elle est élue au No 4 (Port-Louis Nord/ Montagne-Longue. De 2005 à 2008, elle est Deputy Chief Government Whip. Elle a été membre du SADC Parliamentary Forum et Chairperson de l’Independent Commission against Corruption, avant d’être nommée Parliamentary Private Secretary (PPS). En 2010, Kalyanee Juggoo est réélu et conservera son poste de PPS. Toutefois, elle est battue aux élections de décembre 2014 et en 2019, elle n’obtient pas de ticket.
Sollicité pour un commentaire, le président du PTr, Patrick Assirvaden, dira qu’il n’a pas lu la lettre de démission. Dans les milieux concernés, on indique que le parti attend la conférence de presse de la principale concernée et la déclaration suivra.
Au Sun Trust, on indique que ce qui se passe au PTr est le cadet de leur souci. « C’est au PTr de venir dire pourquoi Kalyanee Juggoo a claqué la porte après 35 ans », avance-t-on.
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