Poisson, viande, poulet : les prix pratiqués 

Les prix de vente du poisson, de la viande rouge et du poulet ont enregistré des augmentations durant ces deux dernières années. Quels sont leurs prix sur le marché local actuellement ? Zoom. 

Poisson : Une hausse de prix de 10 % 

Il y a moins de prises de poisson en hiver par rapport à la période estivale. Et une baisse de production équivaut à une hausse de prix. Selon les pêcheurs et les revendeurs, il faut compter une hausse de prix d’environ 10 %. 

Pour Berty Frederick, pêcheur à Mahébourg, les prix sont les mêmes pendant l’hiver. « Les prises ne sont pas fructueuses. Les prix que nous proposons aux grossistes (banians) sont plus ou moins les mêmes. Mais ce sont eux qui appliquent une hausse d’approximativement 10 % », explique-t-il. 

Jandev Neepulsing, grossiste (banian) de poisson, le confirme. « Les prix des poissons augmentent à partir de mai et ces prix seront maintenus jusqu’à la fin d’hiver. » Chez Hassen Taher Seafoods Ltd, malgré la baisse dans les prises locales, les prix sont maintenus. « Cependant, nous avons dû augmenter les prix des produits importés, car nous ne pouvons pas absorber la hausse du coût face à la dépréciation de la roupie », indique le directeur, Bahim Khan Taher. Ainsi, dit-il, les prix des poissons importés ainsi que d’autres produits de mer ont connu une hausse de 10 %. « Si la roupie continue de s’affaiblir face aux autres devises, nous serons obligés de revoir les prix à la hausse », fait-il observer. 

Baisse dans la vente 

Selon nos interlocuteurs, la vente de poisson a baissé par rapport aux années précédentes. « La baisse du pouvoir d’achat explique principalement cette tendance », estime Bahim Khan Taher. Pour sa part, Jandev Neepulsing rappelle qu’il y a quelques années, un consommateur achetait au moins cinq livres de poisson frais. « Maintenant, il n’en achète que deux à trois livres. »

Prix (poisson frais) chez les grossistes (banians) 

Prix (surgelés) pratiqués dans les grandes surfaces 

Boeuf : prix stables, mais la vente en baisse

Mohamed Saman, boucher à Port-Louis, explique que les prix de la viande de bœuf fraîche sont stables depuis presque un an. « Il faut compter entre Rs 225 et Rs 350 le demi-kilo de viande. En effet, le prix varie en fonction du grade », dit-il. Depuis l’Eid ul-Adha, la vente a connu une baisse drastique. « Mais c’est ainsi chaque année après cette fête. » 

Néanmoins, il avance que la vente en général a baissé par rapport aux années précédentes. « Auparavant, les clients achetaient de la viande toutes les semaines. Maintenant, ils n’en achètent que deux fois par mois », indique-t-il. Salim, un autre boucher de Curepipe, abonde dans le même sens. 
« Même si les prix sont stables, la vente continue de baisser », affirme-t-il. 

Budget : Rs 600 en moyenne 

Selon les bouchers, une famille de quatre personnes doit prévoir un budget de Rs 600 en moyenne pour l’achat de la viande bovine fraîche pour un repas. En effet, les ménages achètent en moyenne un kilo de viande fraîche. Les viandes sans graisse et sans os sont davantage prisées. 

Prix de la viande bovine fraîche chez les bouchers 

Prix de la viande bovine (surgelée) dans les grandes surfaces 

Cerf : Hausse jusqu’à Rs 80 sur le demi-kilo

Un demi-kilo de viande de cerf se vendait de Rs 120 à Rs 200 l’année dernière. Cette saison, les consommateurs doivent prévoir un plus gros budget pour l’achat de cette viande rouge, soit de Rs 210 à Rs 260 pour un demi-kilo.  

Les prix cette saison 

• Cuisse : Rs 250 – Rs 260 le demi-kilo 
• Épaule : Rs 240 – Rs 250 le demi-kilo 
• Côtes : Rs 200 – Rs 240 le demi-kilo 
• Cerf entier : Rs 220 – Rs 250 le kilo (dans les chasses) 

Poulet : maintien des prix  

Dans les grandes surfaces, on nous indique que les prix du poulet sont plus ou moins les mêmes. Cependant, la vente continue de grimper. 

Quelques prix dans les grandes surfaces 

Questions à …Sonny Wong, COO d’Innodis : «Vers une reprise de la confiance des consommateurs dans les mois à venir»

Comment se porte la vente du poulet ?
Chez Innodis, on est relativement satisfait car les ventes, depuis le début de l’année, sont conformes aux prévisions. Certes, les ventes de poulet ont connu une hausse en volume dans l’ensemble des différents secteurs du marché. Aujourd’hui, c’est le poulet frais qui est le plus prisé. Avec notre marque Prodigal, on est présent dans les supermarchés. Nous le sommes aussi dans les boutiques traditionnelles, les hôtels et les restaurants. Le poulet reste, à ce jour, l’apport en protéine le moins cher dans cette catégorie.

Qu’en est-il pour les viandes rouges ?
Les ventes des viandes rouges, principalement importées, fraîches ou surgelées, restent plus ou moins stables. C’est après une tendance baissière l’année dernière suivant les différentes hausses de prix. Aujourd’hui, on arrive plus ou moins à garder les prix stables, afin de rester compétitif dans ce marché dynamique. Les ventes de viandes fraîches commencent aussi à susciter l’attention des consommateurs. Surtout la viande bovine en provenance de l’Australie avec la marque Teys, voire le Black Angus comme produit premium.

Doit-on s’attendre à une hausse ou à une baisse des prix dans un avenir proche ?
On suit de près l’évolution de notre monnaie locale face aux devises, car cela affecte grandement les prix. En général, nous prévoyons une reprise de la confiance des consommateurs dans les mois à venir. C’est important afin de relancer la consommation et de contribuer à la reprise économique.