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Points de vue d’experts: les raisons de la montée des eaux dans les zones urbanisées

Pour éviter des drames en temps de grosses pluies, il est essentiel d’agrandir et de consolider les drains.
Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le pays ces derniers jours ont relancé le débat sur les drains. Des experts s’accordent à dire que l’état de ces infrastructures n’est pas étranger à la montée des eaux à travers l’île.

Mesures phares de 2013

Après les inondations de mars 2013, le ministère des Infrastructures publiques avaient établi une liste de 55 zones présentant des risques d’inondations. De plus, un budget de Rs 600 millions avait alors été consacré à la construction de drains. Durant la même année, le juge Bushan Domah avait recommandé l’aménagement d’un réseau de drains à l’échelle nationale. Le but étant de canaliser l’eau provenant des bassins et des lacs et de le diriger vers la mer. Mais cette recommandation n’a pas encore été mise en œuvre.

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Un Master Plan pour les drains de la capitale existe bel et bien. Mais, selon un ingénieur  qui collabore généralement avec le gouvernement, il est obsolète. Si l’expert reconnaît que des travaux d’envergure ont bien été entrepris après les inondations meurtrières de mars 2013, il précise, néanmoins, qu’il y a d’autres aspects à prendre en considération. À commencer par les conditions météorologiques. « Il devient impératif d’avoir une bonne documentation sur les types de pluies qui s’abattent sur le pays. On pourra construire les drains en tenant compte des conclusions de ces études », explique l’ingénieur.
[row custom_class=""][/row] Autre facteur ayant contribué, selon lui, à affecter l’efficacité des drains : les diverses constructions qui sont sorties de terre ces dernières années à Port-Louis. Cet avis est partagé par un haut cadre du ministère des Infrastructures publiques. Pour lui, les Collectivités locales ont une grande part de responsabilité dans l’existence de ces « constructions sauvages ». Les plans d’urbanisme, poursuit-il, ne sont plus respectés et ce, depuis longtemps déjà. « Ils stipulent que chacun doit garder au moins 40 % d’espace vert sur sa propriété. Or, nous constatons que les gens ne respectent pas ce règlement. » Il ajoute qu’il appartient aux Collectivités locales de veiller à ce que les paramètres de ces plans soient respectés. De son côté, l’ingénieur que nous avons interrogé est convaincu que l’on peut résoudre totalement le problème en agrandissant tous les drains de la capitale, comme ce qui a été fait au Ruisseau du Pouce. Le hic, c’est qu’il faudrait raser bon nombre de maisons pour être en mesure de le faire. « Ce n’est que de cette manière que l’on pourra régler le problème et ainsi éviter des situations chaotiques au moment des averses. Mais cela nécessite une véritable volonté politique », dit-il. Or, le dossier sur le relogement de personnes vivant dans des zones à risques demeure sensible pour tout gouvernement. D’ailleurs, lors d’une conférence de presse hier, le ministre de l’Environnement Raj Dayal a déclaré que les habitants de régions telles que Chitrakoot auront à assumer leurs responsabilités.
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