Faits Divers

À Pointe-aux-Sables: incidents à l’abri pour jeunes filles

Un agent du poste de police de La Tour Koënig a été pris à partie par les filles du centre La Colombe.
L’abri pour jeunes filles mineures en difficulté et victimes d’abus à Pointe-aux-Sables est une nouvelle fois sous le feu des projecteurs. Trente mois après les incidents qui ont secoué ce centre, plus connu comme ‘La Colombe’, les pensionnaires ont récidivé dimanche. À l’époque, elles avaient tenté d’asphyxier un bébé de deux mois d’une camarade âgée de 17 ans, et agressé une surveillante avec des bâtons à serpillière. Ce dimanche, elles s’en sont pris à un policier du poste de La-Tour-Koënig venu leur faire entendre raison après qu’elles soient montées sur le toit. En fait, les choses ont dérapé lorsque des surveillants ont mandé la police, croyant que les filles voulaient s’évader du centre. À partir de là, les versions divergent quant à l’enchaînement des événements qui ont fini par le saccage des meubles. D’après la police, les jeunes filles ont voulu protester, car une excursion avait été annulée. Or, pour le ministère du Développement de l’enfant, l’excursion avait eu lieu la veille et ce dimanche-là, certaines pensionnaires ont voulu jouer à cache-cache sur le toit... En attendant que la police ne boucle son enquête, le ministère a décidé de désengorger le centre qui héberge désormais de jeunes garçons. Alors que la capacité d’accueil est de 70 pensionnaires, ‘La Colombe’ en abrite 90. Dans les jours à venir, 35 seront redirigés vers un nouvel abri en voie d’aménagement. Lundi soir, dans un communiqué, le ministère indique que la ministre Aurore Perraud s’est, elle, rendue à l’abri en compagnie de l’équipe qui a entendu ces enfants. Et qu’étant donné que la police soit partie prenante de cette affaire, elle a sollicité la Commission des droits de la personne pour l’ouverture d’une enquête sur ces incidents. Des travailleurs sociaux ainsi que des fonctionnaires travaillant avec ce centre estiment que la discipline doit impérativement être revue. D’autant que ces dernières années, il y a eu des cas où des mineures ont formulé des allégations d’attouchements, ce qui a débouché sur des suspensions et de longues enquêtes qui en ont prouvé le contraire.
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